Note: Ce texte a aussi été publié le 8 janvier 2014 dans le Huffington Post Québec (voir ici).
À quelques reprises durant l'année, je vais tenter de répondre à certaines questions que m'adressent parfois certaines personnes à propos du vin.
Ces questions proviennent soit des lecteurs et des lectrices de cette chronique par l'entremise de l'adresse courriel que j'indique à chaque semaine au bas de mes billets, soit des participants aux cours sur le vin que j'ai le plaisir d'animer à quelques reprises durant l'année, au profit d'un organisme à but non lucratif.
Puisque je garantis la confidentialité aux personnes qui m'écrivent, vous comprendrez que je ne mentionnerai pas le nom des personnes de qui elles émanent. Mais sachez qu'il n'existe pas de questions ridicules ou stupides. Seules les réponses peuvent l'être!
N'hésitez donc pas à me faire parvenir vos questions par courriel. Si celle-ci est jugée d'intérêt général, vous pourriez la retrouver dans l'une de ces chroniques accompagnée de sa réponse.
J'aimerais préciser que je ne détiens pas la vérité absolue. Certains spécialistes du vin pourraient ainsi ne pas être entièrement d'accord avec les réponses que je propose. Le but de cet exercice est uniquement de fournir un éclairage de base sur certaines questions des lecteurs. Les personnes désirant en savoir davantage pourront toujours faire des recherches plus approfondies sur les sujets qui les intéressent.
J'aimerais préciser que je ne détiens pas la vérité absolue. Certains spécialistes du vin pourraient ainsi ne pas être entièrement d'accord avec les réponses que je propose. Le but de cet exercice est uniquement de fournir un éclairage de base sur certaines questions des lecteurs. Les personnes désirant en savoir davantage pourront toujours faire des recherches plus approfondies sur les sujets qui les intéressent.
#1. Lorsque le vin vieillit, la couleur devient-elle plus pâle ou plus foncée?
Bonne question. Je crois que ce qui vous mélange quelque peu, c'est que la réponse est les deux, tout dépendant de la couleur d'origine du vin!
Un vin blanc avec l'âge (il existe des vins blancs qui peuvent vieillir), passe du jaune clair ou jaune doré, à la couleur ambrée, puis au marron. Ceci est dû à la lente oxydation du vin. Même enfermé dans sa bouteille, le vin est en contact avec un peu d'oxygène. C'est pourquoi le vin blanc devient de plus en plus foncé avec le temps. Cette oxydation se reflète aussi dans le goût du vin, ajoutant à sa complexité, à moins qu'il ne soit trop vieux.
Pour sa part, la couleur du vin rouge provient de la macération des peaux de raisins, riches en tanins. Au fil du temps, une partie des pigments qui lui donnent sa couleur, se dépose sur la paroi de la bouteille (on présume qu'elle est gardée comme il se doit en position couchée); c'est ce que l'on appelle les dépôts. Un vin rouge avec l'âge, passera d'une couleur rouge pourpre ou rubis, à grenat, à briqué (ou tuilé), puis à orangé. En un mot, il pâlit! On en décèle plus facilement les nuances en observant le vin lorsque versé dans un verre, en examinant le pourtour du verre. Il perd peu à peu la puissance et le fruité de la jeunesse mais gagne en élégance, en finesse et en longueur. Trop vieux, il devient sec et mince, puis à la fin, vinaigré.
2. Est-ce que les vins qui se trouvent dans l'espace Cellier dans les succursales de la SAQ sont uniquement des vins qui doivent vieillir?
J'avoue que lorsque l'on m'a posé cette question je fus plutôt surpris. Mais à bien y réfléchir, elle est très utile et pertinente. Cette question permet en effet de comprendre comment une partie de la population peut percevoir certaines choses.
Car quoi de plus normal que d'associer le mot "cellier", un endroit où l'on conserve des bouteilles de vin, avec la notion de "potentiel de garde ou de vieillissement"? On ne peut certes pas blâmer un ou une néophyte de le penser. La réponse en fait à cette question est non. Voici de quoi il en retourne.
La Société des alcools du Québec, divise son répertoire de vin en deux catégories. Celle des "produits courants", soit environ 1,000 produits de base que l'on retrouve en principe au centre de la plupart de ses succursales, et celles des "produits de spécialité" dont le nombre tourne ces temps-ci tour de 7,500 et qui sont placés au gré des arrivages dans la partie habituellement située sur les côtés ou à l'arrière du magasin, que l'on nomme Espace Cellier.
C'est la seule distinction fondamentale, la disponibilité régulière ou non. Le prix de vente des produits réguliers varie approximativement entre 11$ et 30$ et ceux de spécialité entre 14$ et....très très chers. Retenez toutefois qu'il existe parmi ces derniers plusieurs vins de moins de 20$ qui n'ont nul besoin de vieillir, et qui représentent bien souvent de bien meilleurs rapports qualité/prix que leurs pendants réguliers qui incluent souvent dans leur prix du budget promotionnel obligatoire de la SAQ.
Mais comme les produits de spécialité sont plus nombreux et moins connus, ils effraient une partie de la clientèle qui ose à peine y mettre les pieds. Erreur! N'hésitez jamais à vous adressez à un conseiller ou une conseillère en vin pour vous aider. On peut ainsi au besoin y acheter une bouteille et la boire le jour même.
3. Certains vins sont élevés en barriques et d'autres pas. Pourquoi et qu'est-ce que le bois apporte au vin?
Cela dépend en grande partie des cépages utilisés ainsi que du style de vin que le vigneron au final désire obtenir. Voici le comment et pourquoi.
Si l'on désire faire un vin plus léger et où le fruit prédominera, on embouteillera celui-ci après la vinification, sans l'élever un certain temps en barriques. Certains cépages se prêtent d'ailleurs bien à ce genre de vin: Gamay, Merlot, Zweigelt et Frappato par exemple pour les vins rouges, Albarino, Sauvignon Blanc, Falanghina et Muscat pour les vins blancs.
Pour supporter un élevage sous bois (chêne français, américain, slavon, etc.), le cépage doit avoir une matière plus dense et riche, au risque de voir le goût boisé éclipser les saveurs fruitées du vin. Les cépages rouges de Cabernets, Tempranillo, Syrah et Malbec peuvent, selon les circonstances, convenir, ainsi que les Chardonnay, Viura et Savagnin peuvent en faire tout autant pour les vins blancs.
Le passage d'un certain temps dans un fût de bois, neuf ou usagé, apporte de la vanilline, des tanins additionnels au vin, ainsi que certains composés phénoliques, ajoutant de la complexité ainsi qu'un potentiel accru de vieillissement. De plus le processus d'oxydo-réduction transforme le vin en stabilisant sa couleur et en concentrant son goût.
On notera que seuls les vins avec un minimum de concentration de la matière, issu d'un bon terroir et d'un bon millésime ont intérêt à bénéficier d'un long élevage sous bois, sans quoi le vin pourrait être déséquilibré (trop boisé).
4. Est-ce vous qui écrivez seul vos articles?
Avec mon billet quasi quotidien que l'on peut lire sur mon blogue et ceux assidûment publiés à chaque semaine depuis deux ans et demi par l'entremise de ce média, lesquels frôlent parfois les 2000 mots, il y a de quoi en effet se poser la question.
Et bien puisque je bois du vin à (presque) tous les jours, parfois même à plus d'une occasion, il est normal que j'ai de la matière dans laquelle puiser mon inspiration. Car il y a tant à faire connaître à propos de ce vaste univers qu'est le vin. La réponse est donc oui.
Je me dois par contre de souligner l'aide de certaines personnes ou entreprises qui, selon les occasions, viennent enrichir mes articles d'éléments complémentaires. Ainsi, Marie-Claude Journault, crée plusieurs fois par année de merveilleuses illustrations. La firme ffunction des représentations graphiques, et MBA Recherche des sondages dans les règles de l'art qui démontre que mes affirmations reposent sur du concret. Ce sont de précieux collaborateurs dont vous appréciez j'en suis sûr tout comme moi, l'apport professionnel.
Suggestions de vins de la semaine:
Vins blancs
Château Calabre, Montravel, Sud-Ouest, 2013, France, 15,25$
Viognier North Coast, Cline Cellars, Sonoma, Californie, 2012, É.U., 17,15$
Chardonnay Reserve, Mission Hill, Okanagan, Col.-Brit., 2012, Canada, 19,95$
Sauvignon, Saint-Bris, Bersan & fils, Bourgogne, 2012, France, 20,80$
Vins rouges
Terre à Terre, Corbières, Jean-Noël Bousquet, 2013, France, 10,50$
Cabernet Sauvignon, Valley Oaks, Fetzer, Californie, 2012, É.U., 14,95$
Château St-Didier-Parnac, Cahors, Sud-Ouest, 2012, France, 16,85$
Cerro Anon, Rioja, Bodegas Olarra, 2011, Espagne, 17,00$
Don Adelio Ariano, Tannat, Canelones, 2010, Uruguay, 17,15$
Santa Cristina, Chianti Superiore,, Toscane, 2012, Italie, 17,75$
Vin de dessert
Viognier-Sauvignon blanc, Late Harvest, Luis Felipe Edwards, Colcahagua, 2010, Chili, 13,10$ (375 ml)
Bonnes dégustations!
Si l'on désire faire un vin plus léger et où le fruit prédominera, on embouteillera celui-ci après la vinification, sans l'élever un certain temps en barriques. Certains cépages se prêtent d'ailleurs bien à ce genre de vin: Gamay, Merlot, Zweigelt et Frappato par exemple pour les vins rouges, Albarino, Sauvignon Blanc, Falanghina et Muscat pour les vins blancs.
Pour supporter un élevage sous bois (chêne français, américain, slavon, etc.), le cépage doit avoir une matière plus dense et riche, au risque de voir le goût boisé éclipser les saveurs fruitées du vin. Les cépages rouges de Cabernets, Tempranillo, Syrah et Malbec peuvent, selon les circonstances, convenir, ainsi que les Chardonnay, Viura et Savagnin peuvent en faire tout autant pour les vins blancs.
Le passage d'un certain temps dans un fût de bois, neuf ou usagé, apporte de la vanilline, des tanins additionnels au vin, ainsi que certains composés phénoliques, ajoutant de la complexité ainsi qu'un potentiel accru de vieillissement. De plus le processus d'oxydo-réduction transforme le vin en stabilisant sa couleur et en concentrant son goût.
On notera que seuls les vins avec un minimum de concentration de la matière, issu d'un bon terroir et d'un bon millésime ont intérêt à bénéficier d'un long élevage sous bois, sans quoi le vin pourrait être déséquilibré (trop boisé).
4. Est-ce vous qui écrivez seul vos articles?
Avec mon billet quasi quotidien que l'on peut lire sur mon blogue et ceux assidûment publiés à chaque semaine depuis deux ans et demi par l'entremise de ce média, lesquels frôlent parfois les 2000 mots, il y a de quoi en effet se poser la question.
Et bien puisque je bois du vin à (presque) tous les jours, parfois même à plus d'une occasion, il est normal que j'ai de la matière dans laquelle puiser mon inspiration. Car il y a tant à faire connaître à propos de ce vaste univers qu'est le vin. La réponse est donc oui.
Je me dois par contre de souligner l'aide de certaines personnes ou entreprises qui, selon les occasions, viennent enrichir mes articles d'éléments complémentaires. Ainsi, Marie-Claude Journault, crée plusieurs fois par année de merveilleuses illustrations. La firme ffunction des représentations graphiques, et MBA Recherche des sondages dans les règles de l'art qui démontre que mes affirmations reposent sur du concret. Ce sont de précieux collaborateurs dont vous appréciez j'en suis sûr tout comme moi, l'apport professionnel.
Suggestions de vins de la semaine:
Vins blancs
Château Calabre, Montravel, Sud-Ouest, 2013, France, 15,25$
Viognier North Coast, Cline Cellars, Sonoma, Californie, 2012, É.U., 17,15$
Chardonnay Reserve, Mission Hill, Okanagan, Col.-Brit., 2012, Canada, 19,95$
Sauvignon, Saint-Bris, Bersan & fils, Bourgogne, 2012, France, 20,80$
Vins rouges
Terre à Terre, Corbières, Jean-Noël Bousquet, 2013, France, 10,50$
Cabernet Sauvignon, Valley Oaks, Fetzer, Californie, 2012, É.U., 14,95$
Château St-Didier-Parnac, Cahors, Sud-Ouest, 2012, France, 16,85$
Cerro Anon, Rioja, Bodegas Olarra, 2011, Espagne, 17,00$
Don Adelio Ariano, Tannat, Canelones, 2010, Uruguay, 17,15$
Santa Cristina, Chianti Superiore,, Toscane, 2012, Italie, 17,75$
Vin de dessert
Viognier-Sauvignon blanc, Late Harvest, Luis Felipe Edwards, Colcahagua, 2010, Chili, 13,10$ (375 ml)
Bonnes dégustations!
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