Cours sur le vin et ateliers de dégustation à Montréal (Canada)
"Participer à une dégustation, c'est d'abord s'offrir du temps, du temps pour soi pour prendre conscience de la beauté des choses ainsi que de soi-même" (Anonyme)
Google Translate
Bienvenue sur ce site gratuit, indépendant et sans publicité, sur les meilleurs vins du monde entier
TOUTE la vérité et RIEN que la vérité!
100% écrit par un humain
NOTE: En poursuivant cette lecture, vous déclarez avoir l'âge légal requis dans votre pays pour consommer de l'alcool.
Le CTPS* vient d’inscrire plusieurs nouvelles variétés de vignes au
catalogue, autorisant de fait leur plantation en France. Le Primitivo,
également connu sous le nom de Zinfandel, fait partie de ces nouvelles
inscriptions et peut désormais être planté en France. Cépage rouge très
implanté en Californie où il représente 10% de l’encépa-gement, il est
également présent, sous le nom de Primitivo, dans la région des Pouilles
en Italie (9000 ha plantés en Italie). Il est bien adapté aux régions
chaudes. Ce cépage sera proposé pour intégrer la liste des cépages
primables en Languedoc-Roussillon dès 2012.
Les autres inscriptions concernent des variétés très locales : le Bia
(blanc) originaire du Dauphiné, le Trousseau (gris) originaire des
Charentes et le Genouillet (rouge) qu’on trouve dans le Berry. Le Feteasca neagra, cépage roumain, (rouge) est, lui,inscrit
au Catalogue officiel des variétés de vignes dont les plants peuvent
être commercialisés au sein de l’Union européenne mais qui ne sont pas
éligibles au classement vitivinicole en France. Il peut donc être
multiplié par les pépiniéristes français, mais ne peut être planté en
France en vue d’être vinifié.
(source: www.vitisphere.com)
*CTPS: En France le Comité Technique Permanent de la Sélection gère le catalogue officiel français des espèces et variétés créé en 1932. Dans l’Union Européenne, toute variété agricole doit être inscrite au catalogue officiel d'un pays membre pour être commercialisée.Cela permet d’éviter que les semences
des variétés différentes soient vendues sous le même nom, ou qu’une
même variété ait des appellations différentes. Il clarifie l’offre et
protège l’utilisateur qui est ainsi assuré de l'identité de la semence qu’il achète.
Chers
lecteurs et lectrices du monde entier, il nous fait plaisir de vous
faire part pour votre information, de quelques statistiques concernant
ce blog, pour le mois de décembre 2011.
Nous sommes heureux de vous apprendre que notre blog a reçu durant la période mensuelle susnommée, plus de 2,385 visiteurs, un nouveau record.
La portée internationale de notre blog est aussi démontrée lorsque l'on observe la ventilation par pays de ces visiteurs:
La croissance régulière
de notre lectorat prouve hors de tout doute que le présent blog répond à
un grand besoin qu'ont les amateurs du monde entier pour de
l'information en français sur des vins de qualité en provenance
de partout sur cette planète. Les nombreuxsujets sur le vin traités dans ce
blog ont aussi le mérite d'être succincts, précis et non biaisés.
Nous vous remercions donc, chers et assidus lecteurs et lectrices et nous vous encourageons à transmettre notre adresse (www.clubdgv.blogspot.com) à tous vos amis apparaissant sur vos listes d'envois, afin qu'eux aussi puissent se joindre à nous et découvrir la crème des vins, parfois connus et parfois moins.
À notre connaissance, nous avons été le seul média lu à grande échelle sur le web à avoir publié un compte-rendu sur chacune des 7 dégustations de vins importantes qui se sont tenues à Montréal au cours de l'automne dernier. Ce blog demeure plus que jamais une source importante d'informations pour les amateurs désirant se tenir au courant des nouvelles de l'heure.
Pour ceux qui en auraient raté quelque-uns, voici les liens menant à ces compte-rendus avec les mentions spéciales pour les meilleurs produits dégustés lors de chacun de ces salons:
1) Dégustation de vins du Chili du 28 septembre 2011:
Cher(e)s lecteurs (trices) assidu(e)s de ce blog, je m'en voudrais beaucoup de ne pas vous transmettre en cette journée mes meilleurs voeux de Bonne et Heureuse Année!
Je nous souhaite à tous de la Santé, de l'Amour, du Bonheur et bien sûr, plein de Bon Vin. Profitez-en pour prendre de bonnes résolutions: boire du vin plusieurs fois par semaine, découvrir de nouveaux cépages, explorer de nouvelles régions viticoles du monde entier, et la plus importante:
lire régulièrement ce blog!
De mon côté, je vous promets plein de nouveaux articles, de nouvelles trouvailles et de nouvelles recommandations. En fait, je vous promets un minimum de 100 nouveaux messages pour l'année qui débute. Une bonne raison pour venir nous voir plusieurs fois à toutes les semaines.
Le Réveillon de Noël est souvent un moment privilégié pour festoyer avec certains membres de la famille rapprochée; c'est aussi l'occasion de se gâter, tant au niveau des aliments que des bons vins de qualité.
Ne faisant ni une ni deux, je descends à la cave et choisis le vin blanc et le vin rouge qui suivront le champagne et qui seront susceptibles d'accompagner dignement les mets raffinés qui composent le menu. Et ce fut:
Chevalier-Montrachet grand cru, Les Demoiselles, Louis Latour, 1998, France
Le Chevalier-Montrachet est situé sur le dessus de la colline du Mont Rachet, un terrain plutôt en pente et avec un sol calcaire conférant de la minéralité à ce vin. L'origine du nom remonte au Moyen Age, lorsque le seigneur de Puligny transmit cette parcelle à son fils, aîné le "Chevalier". Pour sa part, le vignoble des "Demoiselles" actuellement propriété de la maison Louis Latour a acquis son nom de deux soeurs, décédées sans avoir été mariées, à la fin du XIXième siècle. Le village de Puligny-Montrachet a la réputation de produire les meilleurs vins blancs du monde...les plus chers aussi! Parmi les grands crus de cette commune, le Chevalier-Montrachet est le plus opulent alors que le Montrachet et le Bâtard-Montrachet recèlent un plus grand potentiel de garde (20 ans parfois plus). Voici la hiérarchie des vins cette commune avec les prix moyens pratiqués au Québec:
-Chassagne-Montrachet (de $45.00 à $65.00)
-Puligny-Montrachet (de $55.00 à $90.00)
-Bâtard-Montrachet et
Bienvenues-Montrachet (de $200.00 à $300.00)
-Chevalier-Montrachet (de $250.00 à $400.00)
-Montrachet (de $500.00 à $700.00)
Couleur jaune doré assez foncé; nez fin de fleurs, de miel et de beurre; bouche raffinée, pénétrante qui joue sur la finesse des saveurs; doux et caressant; évolution en finale vers la suavité du caramel conférant au tout un délicat équilibre; signes de légère oxydation indiquant que ce vin est plus que prêt à boire; ce vin fut servi avec un tartare de saumon (subtilement moutardé), d'une pointe de fois gras et de lamelles de concombres à la coriandre.
Clos de Tart grand cru, Monopole, Mommessin, Côtes de Nuits, 1988, France
Il n'y a que six crus en monopole en Bourgogne et le Clos de Tart est l'un de ceux-ci. En effet, ce climat de 7 hectares situé juste au sud de Morey St-Denis appartient en propre depuis 1932 à la famille Mommessin. L'histoire
de ce vignoble commence par un ordre religieux, fondé en 1125, pour
les dames qui voulaient vivre dans des conditions de piété et de
chasteté similaires aux Cisterciens. Ils ont été appelés Bernardines. La maison mère, Notre-Dame de Tart, a été créé dans un village du même nom. Le mot "clos" désigne des terrains qui ont été délimités à l'origine, règle générale par des murs de pierres, ce qui est effectivement le cas pour celui-ci. Ce vin a été classé grand cru en 1939. Ce vin est élevé en barriques neuves à 100% et est mis en bouteille sans filtration. Puisqu'il est réputé pour afficher un nez parfumé et séduisant, en plus d'être harmonieux, raffiné et complexe en bouche, ce vin est donc fort recherché par les amateurs de grands bourgognes du monde entier. Son prix a malheureusement presque triplé au cours des dix dernières années le rendant moins accessible au commun des mortels.
Couleur rouge rubis clair; nez fin de petits fruits rouges (framboises, cassis) juteux et légèrement épicés, s'ouvrant de plus en plus avec l'aération; le début de bouche est bien sec, tout en retenue; la bouche suit, fringante et légèrement tannique (ce vin n'a pas encore tout dit); belle structure droite, fine , toute en longueur; peut durer encore au moins dix ans; un vin gastronomique par ses petits détails finement ciselés et qui accompagna fort bien le magret de canard sauce à l'orange et aux canneberges; on en boirait au petit déjeuner!
Invité par un membre de la famille à assister à un souper d'anniversaire du mari de l'une de mes cousines, j'appris que le plat principal serait une grillade de côte de boeuf. Je choisis alors d'apporter le Barolo mentionné en titre pour accompagner ce mets, histoire de faire changement des cabernet sauvignon, zinfandel et syrah et compagnie auxquels on opte habituellement pour ce type de plat. Dès la première bouchée et la première gorgée, je sus que mon instinct ne m'avait pas trompé.
Rouge rubis aux pourtours orangés; nez fin de fruits murs, de pétales de roses et de prune; l'attaque est franche, assouplie par le temps; la bouche suit, pleine, coulante et suave, suivie d'une longue finale vaporeuse en rétro-olfaction; vin maintenant superbe à son apogée.
D'ici 12 mois, la
Chine va dépasser le Royaume-Uni en termes de consommation de vins tranquilles
prévoit un récent rapport de l’IWSR (International Wine & Spirit Research) sur
le marché chinois du vin en 2011.
En 2010,
le marché chinois du vin a atteint 125 millions de caisses (1,5 milliard de
bouteilles). La Chine affiche le plus fort taux mondial de croissance sur
le marché des vins tranquilles avec une progression de 34,4% par rapport à
2009. Selon IWSR, le marché chinois du vin va encore doubler d’ici 2016
pour atteindre 3 milliards de bouteilles. Si le taux de croissance se
maintient à ce niveau, la Chine deviendra le premier marché mondial du vind’ici 20 ans.
En
dépassant le Royaume-Uni, la Chine entrerait dans le top cinq des pays
consommateurs de vin. Cette croissance est portée par la conviction qu’ont les
consommateurs chinois que le vin est bon pour la santé. Le désir
d’impressionner est un autre facteur-clé de cette consommation exponentielle.
Côté production, la recherche de meilleur profit pousse les producteurs à se
tourner vers le vin au détriment de cultures moins rentables. « Le goût du
vin a d’abord été créé par l’industrie locale », affirme IWSR. « Les
acteurs locaux sont soutenus et encouragés par le gouvernement chinois ;
ils développent des vins à des prix très abordables dans les circuits où
les vins importés n’ont pas accès.
Une fois que ce goût du vin a été développé,
la classe moyenne émergente s’est orientée vers des vins plus chers faisant exploser
les volumes de vins importés. Les entreprises qui cherchent à importer des vins
en Chine sont freinées par le manque de connaissance des consommateurs
chinois sur les vins importés. Le facteur clé pour réussir, c’est la
formation du consommateur chinois, estime l'IWSR.
Dimanche soir le 4 décembre dernier, en compagnie de deux personnes faisant partie de mon cercle intime, je suis allé au restaurant pour célébrer un évènement heureux. Notre choix s'est arrêté sur le resto Le Pégase, situé sur la rue Gilford à Montréal qui offre une carte courte mais impeccable ainsi qu'un service aimable et attentionné.
Puisque ce restaurant fait partie de la catégorie de ceux qui permettent aux clients d'apporter leurs vins, j'avais sélectionné un très bon Bourgogne blanc qui servit d'apéro et accompagna bien par la suite les entrées de crevettes poêlées à la salsa d'agrumes ainsi que l'effiloché de crabe et sa galette de pomme de terre à l'artichaut.
Mon choix fut aussi heureux pour le vin rouge, en provenance lui aussi de ma réserve personnelle, car celui-ci se maria fort élégamment avec les 3 plats principaux différents choisis, à savoir: le carré d'agneau aux deux moutardes, le magret de canard sauce aux bleuets et porto et le filet mignon de boeuf au poivre de Madagascar. En effet, nous eûmes le privilège d'arroser ces plats d'un:
Château Margaux, premier cru classé, Bordeaux, 1993, France
Cépages: 75% Cabernet Sauvignon, 20% Merlot, 5% Cabernet Franc et Petit Verdot
Code: épuisé
Prix: $89.00 (il y a 15 ans environ)
Servir: ~17º Celsius
Histoire
Cet endroit était connu dès le XIIème siècle, il s’appelle alors « la
Mothe de Margaux » et ne possède pas encore de vignes. En 1152, Aliénor,
héritière du duché d’Aquitaine, épouse Henri Plantagenêt, le futur roi
d’Angleterre Henri II. L’Aquitaine va ainsi appartenir à l’Angleterre
jusqu’à la fin de la Guerre de Cent Ans, soit en octobre 1453, une période de vraie bénédiction pour les vins de Bordeaux auxquels
s’ouvre le marché anglais. Richard Cœur de Lion, le fils d’Aliénor et de
Henri II adopte le bordeaux comme vin de table quotidien. À la fin du XVIIème siècle, Château Margaux occupe
265 hectares, surface dont il ne s’écartera plus ; un tiers du domaine
est consacré à la vigne, comme c’est le cas encore aujourd’hui
En 1705, le London Gazette annonce la première
enchère des grands crus de Bordeaux : 230 barriques de « Margose » ! Le
millésime 1771 est le premier « claret » à apparaître dans un catalogue
Christie’s. La renommée des «premiers crus» franchit l’Atlantique
et Thomas Jefferson, ambassadeur des Etats-Unis en France, dépeint la
hiérarchie qui règne déjà entre les meilleurs vins de Bordeaux avec
Château Margau (sic!) en première place. Il passe une commande de
Margaux 1784 dont il écrit « qu’il ne peut y avoir une meilleure
bouteille de Bordeaux ».
Ce domaine franchit une autre étape en 1801 lorsqu'il est vendu à Bertrand Douat, un basque revenu d’Espagne avec une fortune considérable et le titre de marquis de la Colonilla. Douat fait construire à la place de l'ancien manoir gothique la demeure que l’on admire aujourd’hui.
Lors de l'établissement du fameux classement officiel
de 1855 qui divise en 5 niveaux de qualité une soixantaine de crus du
Médoc et une propriété des Graves. Seuls quatre crus sont classés « Premier Grand Cru Classé » et Margaux est l'un de ces crus, le seul à être noté 20 sur 20. Malheureusement la dernière partie du XIXième siècle est une époque de mauvaise rentabilité pour le
Médoc qui est presque simultanément foudroyé par la grande récession
mondiale, le mildiou et le phylloxéra. La crise économique des années 30, la récession du début des années 70 et une suite de millésimes désatreux obligèrent les propriétaires de l'époque, la famille Ginestet, à mettre leur domaine en vente.
Une autre étape importante se déroule en 1977 lorsque la propriété est vendue à un homme d'affaires grec, André Mentzelopoulos, lequel a établi un programme de réhabilition afin que Margaux puisse retrouver la place qui était la sienne. Celeui-ci, en véritable anticipateur, investit massivement sans
espoir de rentabilité immédiate et dans un marché encore morose,
quelques années avant le nouvel âge d’or bordelais de la fin du XXème
siècle.
Son premier millésime, le 1978 est immédiatement salué
comme exceptionnel, preuve de l’efficacité et de l’ampleur de l’œuvre
d’André Mentzelopoulos. Il décède en 1980, trop tôt et trop vite
pour jouir de la renaissance de son Château Margaux; aucun propriétaire
n’aura joué un rôle aussi profond, et en aussi peu de temps, dans
l’histoire pourtant séculaire de Château Margaux.
Sa fille, Corinne Mentzelopoulos, prend la relève et s'entoure de l'oenolgue Émile Peynaud, et en 1983, de l'ingénieur agronome et docteur en œnologie Paul Pontallier, lequel est toujours de nos jours le directeur de la maison.
Celui-ci en fut un correct, tout au plus. Afin d'assurer la qualité, on pratiqua à Château Margaux une sélection draconnienne et on écarta plus de 80% de la récolte, ne conservant que le meilleur 20% pour le grand vin. Le vin fut élevé 18 mois en barriques neuves à 100%. La bouteille choisie ayant maintenant 18 ans, j'avais anticipé que celle-ci serait passablement évoluée, près de son apogée. Surprise! Le vin était encore étonnamment jeune et doté d'une belle couleur brillante rouge rubis! Pour ceux qui en en en cave, sachez que ce vin pourra aisément tenir la route encore une douzaine d'années, sinon plus.
Notes de dégustation du Château Margaux 1993:
Couleur brillante rouge rubis; nez profond et fin de tabac, d'épices avec à peine quelques arômes tertiaires; l'attaque est fraîche et souple; la bouche soyeuse, gourmande avec une belle texture passablement fondue et harmonieuse; belle finale élégante et assez longue; ce vin n'a pas encore dit son dernier mot; du raffinement et de la classe!
Petite vidéo de 4 min. montrant le vignoble, le domaine et ses belles installations deux fois centenaires, le tout expliqué par Paul Pontallier, directeur de la maison.
Louis Pasteur et Ernest Heminghway ont beau avoir dit que "le vin est la boisson la plus civilisée qui soit", cela ne servira à rien si lorsque vous commenter de vins choisis par d'autres personnes que vous-mêmes vous ne faites pas preuve d'un minimum de civilité et de délicatesse.
Pensez à la bouteille de vin que vos invités apportent avec eux en guise de présent afin de vous remercier de les avoir inviter à votre domicile. Cela ne serait déjà pas si mal si ceux-ci n'insistaient pas autant pour que vous la buviez en leur présence lors de ce repas, même si leur Château Piquette ne convient pas du tout avec votre menu!
Ou pensez encore lorsqu'invité chez des parents ou des amis, vos hôtes vous servent le fameux gros rouge maison produit par leur beau-frère dans son garage à un prix défiant toute concurrence, avec comme hypothèse de travail que la quantité est bien plus importante que la qualité. Misère...
Vous trouverez au fil de cette rubrique quelques commentaires conçus d'avance qui sauront vous tirer élégamment de certaines situations délicates afin que vos remarques ne blessent pas involontairement qui que soit.
Ne dites pas:
"Est-ce normal que les bulles de ce champagne soient grosses comme des bulles de savon?"
Cela pourrait passablement refroidir le réveillon....
Dites plutôt:
"Ce champagne est vineux, il a du corps; c'est une belle expression du Pinot Noir; ses bulles sont de taille régulière et visuellement bien apparentes; il n'y a aucun risque ici de discrimination envers les handicapés visuels".
Le terroir de Sauternes s’étend sur 2200 hectares à 40 km de Bordeaux, entre la rive gauche de la Garonne et la forêt des Landes. L’appellation Sauternes couvre les communes de Sauternes, Bommes, Fargues, Preignac et Barsac. Le domaine de Suduiraut s’étend sur 200 hectares dont 92 hectares de vignes sur un sol essentiellement composé de graves sablo-argileuses.
La proximité du Ciron et de la Garonne entraîne à l’automne un microclimat caractérisé par des après-midi ensoleillés succédant à des matinées brumeuses. Cette situation privilégiée provoque, dès le début du mois de septembre, le développement sur le raisin du fameux “botytris cinerea”, ou pourriture noble.
Sémillon et Sauvignon
À Sauternes, le cépage roi est le Sémillon. Sa peau très fine est particulièrement sensible à la pourriture noble. À Suduiraut, le Sémillon occupe 90% du vignoble. La combinaison des deux cépages, le terroir, et la passion des hommes, font le vin de Suduiraut.
Le Botrytis Cinerea
Il s’agit d’un champignon microscopique qui s’attaque aux raisins bien mûrs. Il détruit la pellicule de la baie pour la rendre perméable à l’eau et ainsi favoriser la concentration de celle-ci. Deux stades caractérisent le raisin atteint par le Botrytis : le stade “pourri plein” où la peau du raisin se couvre de taches marrons, et le stade “rôti”, où le grain se flétrit et se déssèche. Les grains sont fripés, fendillés, très riches en sucre.
Accords vins et mets
Bien que le Sauternes puisse se déguster seul, les alliances avec les mets sont gourmandes. Son caractère et sa complexité lui permettent toutes les audaces, les accords de contraste (épices et sucres) comme ceux de complémentarité.
En début de repas, essayez le melon car le fruit attire le fruit ainsi que le foie gras où le sel du foie s’harmonise avec le sucre du vin. Les cuisines exotiques (chinoise en particulier) qui combine sel, sucre, acide et gras, sont parfaites. Des fruits de mer, homard, crabe, langoustines, pétoncles, magnifient un vieux millésime. N’oubliez pas les fromages à pâtes persillées (bleus) pour le contraste du sucré-salé. En dessert, choisissez des fruits légèrement acides, fraises, petits fruits rouges, kiwis, oranges, ou des tartes aux fruits de la saison, ainsi que les pâtisseries sèches aux amandes.
Notes de dégustation du Château Suduiraut 1998:
Belle couleur jaune-or assez foncé;nez gourmand de fruits confits (agrumes, citron, pamplemousse) et de miel; possède encore une belle acidité rafraîchissante qui tempère le sucre résiduel; la bouche est suave, assez grasse et élégante; bel équilibre et très bonne longueur (dégusté avec le fromage bleu québécois: le Ciel de Charlevoix).
Une petite vidéo de 4 min. 25 sec. dans laquelle Pierre Lurton nous parle et nous montre le domaine qui est le seulgrand premier cru du classement des Sauternes, le Châteaud'Yquem, tout en nous décrivant le goût unique de ce rare et dispendieux vin liquoreux.