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jeudi 21 mars 2019

Pourquoi et comment se servir d'un bilame


NOTE: Ce texte a également été publié le 21 mars 2019 dans le HuffPost Québec (voir ici).

Un outil qui s'avère parfois très utile pour déboucher certaines bouteilles de vin!


Bilame

Suite à mon billet du 18 août dernier, vous êtes maintenant plus nombreux à utiliser un limonadier (voir ci-dessous) pour déboucher vos bouteilles de vin (voir: Comment ouvrir facilement et rapidement une bouteille de vin).

Limonadier

Une personne m'a récemment demandé par courriel si acquérir un bilame pourrait s'avérer utile et si oui, comment s'en servir.

Après lui avoir répondu, j'ai pensé que ce sujet pourrait intéresser plusieurs d'entre vous. En effet, nul besoin d'être un professionnel du milieu du vin pour l'utiliser.

Qu'est-ce qu'un bilame?

Conçu pour déboucher les bouteilles de vin sans perforer le bouchon, le bilame, comme on peut le voir sur la première photo ci-dessus, possède une poignée sous laquelle est fixée deux lames métalliques plates, dont l'une est un peu plus longue que l'autre.

La plupart des modèles possèdent un boîtier, en bois ou en plastique, pour y insérer les lames lorsqu'on vient le temps de le ranger. 

On peut en trouver entre 10$ et 20$ dans la plupart des magasins d'articles de cuisine, ou les magasins spécialisés dans la vente d'accessoires pour le vin.

On l'utilise quand?

On utilisera surtout un bilame dans des circonstances bien précises.

Ainsi, il vous sans doute déjà arrivé que le bouchon de liège que vous tentez de retirer de votre bouteille de vin se brise en deux, en laissant une bonne partie dans le goulot.


Source: www.thefrenchcellar.sg

On peut bien sûr tenter de retirer ce qu'il reste du bouchon avec le limonadier, mais parfois certains bouchons s'effritent passablement dès qu'on tente de les transpercer.

Poursuivre l'opération de la sorte ou pousser le restant du bouchon dans la bouteille, vous demandera de passer votre vin au tamis pour retirer les particules de liège avant de le consommer. Et il en reste toujours!

Mais la circonstance où selon moi il s'avère très pratique est lorsque l'on doit déboucher une bouteille qui accuse un âge avancé dont le bouchon de liège est souvent devenu mou et fragile, à l'opposé de l'exemple ci-dessus où le bouchon était très sec.

Pour les bouteilles courantes obturées avec bouchon qui ne semble pas présenter d'anomalies, il est donc préférable d'utiliser le limonadier.

Mode d'emploi

Comme toujours, on doit retirer le dessus de la capsule qui recouvre le dessus du bouchon de liège, à l'aide du petit couteau de votre limonadier.

On insère ensuite quelque peu la plus longue lame du bilame entre la paroi du goulot et le bouchon de liège, puis la seconde du côté opposé du bouchon.


Source: www.tydok.com


On enfonce tranquillement les deux lames le long de la paroi du bouchon en effectuant avec notre main sur la poignée, un mouvement de bascule, jusqu'à ce que la poignée soit près du bouchon.

On retire le bouchon ainsi coincé entre les deux lames, en tirant doucement vers le haut, tout en effectuant un mouvement de rotation.

Le bouchon est ainsi retiré intact sans avoir été transpercé et sans avoir laissé de miettes dans le vin.

Vidéo

Lire les explications c'est bien, le voir c'est mieux.

La courte vidéo ci-dessous vous démontrera sa facilité d'utilisation. Notons que la bouteille de vin utilisée était très récente et possédait un bouchon de liège en bon état.




Avec un peu de pratique, vous y arriverez, c'est le cas de le dire, en un tournemain.




Suggestions de vins de la semaine:

Je vous recommande cette semaine 5 bons vins (2 blancs et 3 rouges), de la France, de l'Italie et de l'Afrique du Sud, à des prix variant entre 13,40$ et 22,35$.

Télécharger la liste






jeudi 14 mars 2019

Quels vins boire pour survivre jusqu'à la fin de l'hiver?


NOTE: Ce texte a également été publié le 14 mars 2019 dans le HuffPost Québec (voir ici).

Parce qu'au Québec, le printemps ce n'est pas pour demain!



Bien sûr, nous n'aurons maintenant plus beaucoup de journées avec des températures de moins 20 Celsius. Mais certainement aucune de plus 20 degrés non plus et ce, avant un bon bout de temps.

Même si l'équinoxe du printemps surviendra cette année, le 20 mars à 17h58, si vous habitez ici depuis au moins quelques temps, vous devriez savoir que c'est plutôt vers le début du mois de mai qu'il commence à faire vraiment plus chaud au Québec.

Je sais bien que certains et certaines de mes collègues ont déjà commencé à recommander des vins pour célébrer le printemps ou pour le faire venir, mais pour ma part, je n'ai jamais cru en la pensée magique.





Et comme je déteste décevoir mes lecteurs et mes lectrices, ne comptez pas sur moi pour vous recommander en ce début mars, de petits vins légers et fruités à boire bien frais, sous prétexte que le printemps est techniquement arrivé.

Essayer donc d'aller boire en manches courtes un petit verre de Sancerre sur votre galerie. Vous m'en donnerez des nouvelles!

Pensant à la survie de votre moral, je vous propose plutôt 6 vins rouges qui sauront accompagner les plats réconfortants et les viandes mijotées qui ne manqueront pas de composer votre menu pour encore quelques semaines.





Vous retrouverez ces vins dans la galerie-photos qui suit ce billet. Cabernet Sauvignon, Mourvèdre, Grenache, Syrah sont bien sûr à l'honneur, ainsi que quelques autres.

Sous chacun des montages photos vous trouverez un lien vous menant à tous les détails à leur sujet, ainsi qu'un autre vous permettant de vérifier la disponibilité dans les succursales de la SAQ.

À la fin de la galerie, vous pourrez télécharger la liste de ces vins.

En attendant que la chaleur se manifeste, vous pourrez toujours profiter du soleil contenu dans ces bouteilles.



VOIR LA GALERIE-PHOTOS


TÉLÉCHARGER LA LISTE 



jeudi 7 mars 2019

7 cépages que vous croyez connaître


NOTE: Ce texte a également été publié le 7 mars 2019 dans le HuffPost Québec (voir ici).

Ce n'est pas parce que l'on a bu 50 vins de Chardonnay que l'on en connaît nécessairement toutes les facettes.




Cette semaine, je vous présente 7 vins qui, bien qu'élaborés avec des cépages connus de la majorité d'entre vous, surprennent par leur expression passablement différente de celle à laquelle nous sommes habitués.

Car les facteurs qui peuvent contribuer à façonner des vins différents, même s'ils sont issus du même cépage et du même millésime sont très nombreux.

Voici une liste non exhaustive:

- Le pays d'origine

-Le type de sols où poussent les vignes

- Le nombre d'heures d'ensoleillement

- La pluviométrie

-Le moment de la vendange

-L'altitude du vignoble

-La méthode d'élevage

-Le type de clone utilisé

-Le porte-greffe utilisé

-Etc., etc.

Il suffit de changer l'un de ses paramètres pour obtenir un vin qui sera un peu différent. Non pas au point de ne plus reconnaître le cépage, mais avec tout de même une personnalité un peu distincte.

Pour chacun des 7 vins ci-dessous, je vous ai indiqué le profil habituel du cépage qui le compose et aussi en quoi il diffère des vins habituels élaborés avec celui-ci.


Chenin Blanc, Santa Julia, Mendoza, 2018, Argentine, 11,65$




Le Chenin blanc est originaire du Val de Loire en France. On y produit des vins tranquilles et effervescents frais et droits, ainsi que de vins moelleux. Gageons que peu savaient qu'on en retrouve également en Argentine où les vins ont alors un profil plus charmeur avec des notes d'agrumes, d'abricot et de pêche blanche. Essayez-le. À ce prix, vous ne risquez pas grand-chose.



Viognier, Bonterra vineyards, Californie, Mendocino County, 2017, É.U., 20,35$



Bien sûr pour être honnête, ce vin renferme également 1% de Muscat et 1% de Chardonnay. Rien cependant pour masquer les 98% de Viognier. Le présent vin est issu du plus grand vignoble américain en culture bio. À l'arôme et à la saveur d'abricot que l'on retrouve habituellement dans les vins de Viognier, s'ajoutent des notes d'agrumes; il développe également une finale plus longue et complexe. Bien fait.


Riesling, Weingut Burg Ravensburg, Baden, Sulzfeld, 2016, Allemagne, 20,55$



Déjà au départ, le Riesling est un cépage qui mériterait plus d'attention. Il passe souvent sous le radar des amateurs, faute de découvrir les vins les plus intéressants. Si plusieurs n'hésitent pas à essayer des vins de Riesling d'Alsace, il en va autrement lorsqu'il s'agit des vins de ce cépage lorsqu'ils proviennent d'Allemagne.

Celui-ci provient d'un vignoble cultivé depuis plus de 750 ans, ce qui en fait l'un des plus anciens domaines viticoles au monde. Il se boit comme de l'eau mais il a bien meilleur goût!



Foco, Garnacha, Carinena, 2017, Espagne, 13,95$




Probablement parce que les vignes sont situées en hauteur, là où l'amplitude thermique est importante et parce que l'on a cueilli les raisins sans qu'ils soient trop mûrs, ce vin est est une bombe de fraîcheur et de fruits. Il recèle un taux d'alcool raisonnable pour un vin espagnol (13,5%) et une basse teneur en sucre résiduel (1,9 gramme/litre). Oui, le Grenache peut ne pas être chaud et lourd.


El Pedal, Tempranillo, Hermanos Hernaiz, Rioja Alta, 2016, Espagne, 17,15$




Nous sommes habitués avec les vins de Tempranillo de la Rioja d'avoir des saveurs boisées plus ou moins prononcées. Celui-ci propose une version plus légère et fruitée puisqu'il a été élevé pendant 5 mois de différentes manières, soit un mélange de cuves de ciment, de grands foudres et de barriques.



Malbec Reserve, Terrazas de los Andes, Mendoza, 2016, Argentine, 21,70$




Vous avez probablement déjà dégusté plusieurs de Malbec argentin mais sans doute jamais un comme celui-ci qui déborde de fraîcheur. Cela n'est pas surprenant parce qu'ici les vignes sont âgées entre 20 et 80 ans et poussent à plus de 1,000 mètres d'altitude.



Barolo Riserva, Beni di Batasiolo, Piémont, 2008, Italie, 37,25$



Le cépage Nebbiolo est celui utilisé pour produire les vins de Barolo et de Barbaresco. Il coûte souvent plus cher que celui et sont quelque peu astringents en jeunesse. Malgré qu'il soit maintenant âgé de 10 ans, celui-ci est offert à un prix somme toute raisonnable. Mais le plus intéressant est que les tanins sont bien fondus et qu'il est maintenant tout à fait délicieux.






jeudi 28 février 2019

Le vin au Québec: une question de langue et de culture


NOTE: Ce texte a également été publié le 28 février 2019 dans le HuffPost Québec (voir ici).

Les chroniqueurs vin publiant en anglais prendront-ils bientôt presque tout l'espace médiatique, même au Québec?





Dans le billet de la semaine dernière, (L'inexorable déclin de la langue française dans le monde du vin), les lecteurs et les lectrices ont pu prendre la mesure de la forte prédominance de l'anglais, dans les diverses publications sur le vin un peu partout dans le monde.

Peu importe le pays d'origine, un consommateur désirant s'informer sur les divers aspects du monde du vin, devra la plupart du temps se rabattre sur de la littérature écrite en anglais, bien souvent par un auteur dont la langue maternelle n'était pourtant pas l'anglais.

Différent au Québec?

Je sais que l'on aime bien s'imaginer que le Québec est un peu comme le village gaulois d'Astérix, l'un des derniers bastions au monde en mesure de résister à l'envahisseur anglo-saxon pourtant supérieur en nombre.

La réalité est passablement différente. Bien sûr, il y a encore au Québec plusieurs critiques, auteurs et blogueurs qui publient et commentent en français les divers aspects du monde vinicole. Mais de moins en moins malheureusement.


Source: www.cigadvisor.com


Les dernières années ont vu disparaître plusieurs guides ou magazines publiés en français qui existaient depuis un bon moment. C'est à se demander s'il y en aura encore dans peu de temps.

Il faut dire que gagner sa vie en écrivant en français sur le vin n'est guère facile, sans doute à cause de la petitesse du marché québécois. Vous aurez beau écrire des articles ou donner des entrevues à la télé ou à la radio, presque aucun média n'est prêt à payer pour ce type de contenu.

Une personne au Québec désirant consacrer tout son temps à la dégustation, l'analyse et à l'écriture sur le vin devra le faire comme hobby et non comme gagne-pain.

Face à cette offre d'informations en français qui s'étiole, plusieurs amateurs se tournent de plus en plus vers des magazines, articles, blogues et sites internet en anglais. Sans compter les différentes applications disponibles pour les tablettes et téléphones intelligents.

Il en va de même pour la Société des alcools du Québec qui cite régulièrement et quasi exclusivement des sources anglophones pour vanter plusieurs de ses vins.




Bien sûr, il n'y a rien de répréhensible à cela. La SAQ a pour mandat de rapporter le plus de dividendes (en agissant de manière raisonnable et responsable) au gouvernement du Québec, pas celui de faire la promotion du français (mais peut être le devrait-elle?).

Certes, on mentionne parfois sur le site internet de la SAQ des commentaires de chroniqueurs du Québec, mais cela demeure l'exception plutôt que la règle.

En utilisant régulièrement des figures connues anglophones pour promouvoir certains de ses vins, elle oblige en quelque sorte les consommateurs québécois à lire des commentaires de dégustation écrits dans la langue de Shakespeare.

Voici deux exemples qui ont été publiés sur les médias sociaux:




Les consommateurs étant très sensibles aux suggestions que l'on retrouve sur le site internet et les publications de la SAQ, on risque de tomber peu à peu dans le piège de l'uniformisation du goût.

D'ici quelques années, les spécificités de notre palais québécois auront peut-être été noyées dans la mer des préférences des critiques internationaux, anglophones pour la plupart, et voici pourquoi.

Notre palais est différent

Une étude publiée en janvier dernier par la professeure de marketing à l’École de gestion John-Molson de l'université de Concordia, madame Bianca Grohmann, a démontré qu'il y a certaines différences importantes dans l'évaluation des vins entre les experts du Québec et ceux de Colombie-Britannique.

On peut lire un résumé de cette étude et la consulter intégralement, ici.



La variété des produits offerts dans la région où l'on vit ainsi que notre milieu socioculturel façonneraient notre palais en conséquence.

En ce qui a trait aux experts qui ont participé à cette étude, l'auteur fait à juste titre remarquer que les anglophones suivent habituellement la formation du Wine and Spirits Education Trust (WSET), un organisme britannique offrant des cours dans plusieurs pays du monde, alors que ceux du Québec optent en général pour une formation donnée par des différentes écoles de sommellerie inspirées par la tradition œnologique française.

Un exemple qui illustre bien ceci, est le cas de l'Apothic Red, un vin rouge bien connu de la Californie et reconnu pour ses 16 grammes de sucre au litre. 



Les dégustateurs de Colombie-Britannique l'ont noté favorablement sur le plan qualitatif, ce qui ne fut pas le cas de ceux du Québec. Je ne serais de même pas surpris si de telles différences existaient avec les experts de la province voisine, celle de l'Ontario.

Je ne désire aucunement ici faire un jugement de valeur au sujet du vin mentionné ci-dessus et encore moins à propos des dégustateurs qui l'ont apprécié.

Là où je veux en venir, c'est qu'il n'existe pas une seule vérité, mais plusieurs, découlant de facteurs géographiques et culturels.

Et nos experts du Québec?

Si de tels écarts sont possibles entre experts provenant du même pays, ne peut-on alors imaginer qu'il en existe au moins tout autant sinon plus, entre les préférences québécoises et celles des critiques de pays étrangers?

Bien que ceux que la SAQ met de l'avant soient réputés, je n'ai aucun doute que plusieurs des recommandations de ces experts étrangers ne concordent pas tout à fait avec les goûts de la majorité des amateurs québécois.

Ce n'est pas parce que Robert Parker a octroyé 96 points à un vin costaud comme il les aime ou que tel autre figure dans la liste du Top 100 du Wine Spectator, qu'ils vous plairont à coup sûr.


Je n'ai rien contre l'utilisation occasionnelle de ces sources étrangères, mais pas au point de les mettre sur un piédestal et de leur laisser presque toute la place.

Voici d'ailleurs ce qu'écrivait à cet effet Michel Phaneuf, le 3 août 2009 dans la revue L' Actualité:

N’est-il pas paradoxal que, à une époque où l’on n’a jamais tant célébré la diversité et la complexité des vins fins ..., une poignée de commentateurs tout-puissants décident de ce qu’il faudrait boire en résumant puérilement les vins fins par des chiffres ?

Personnellement, j'aurais tendance à faire beaucoup plus confiance aux suggestions d'une Nadia Fournier, d'un Philippe Lapeyrie ou d'une Véronique Rivest pour ne nommer que ceux-ci. Ces dégustateurs aguerris sont bien au fait des particularités et des subtilités de notre palais québécois.

Imaginez l'impact positif sur les ventes qu'aurait l'ajout des commentaires de chroniqueurs québécois influents sur les fiches-produits de la SAQ que l'on trouve sur leur site internet. Ou encore si l'on plaçait des extraits de leurs commentaires près des étalages des produits en question.




Commentaires en provenance du Wine Advocate de Robert Parker



Pourtant, la SAQ n'utilise que très rarement les recommandations des spécialistes du Québec tel qu'on peut le voir ci-dessus, publiant même parfois des commentaires émis pour un millésime différent de celui que l'on vend présentement.


Jugerait-on notre expertise inférieure à celle provenant de l'extérieur du Québec? J'espère que non car ce serait admettre que nous ne sommes pas en mesure de faire aussi bien que les autres. Je croyais que ce sentiment d'infériorité était bel et bien révolu.


Si notre propre société d'état à qui l'on a consenti le monopole de la vente du vin et de l'alcool au Québec n'encourage pas nos experts d'ici, lesquels sont de plus en mesure de transmettre l'information en français aux consommateurs québécois, dites-moi qui alors le fera?




Suggestions de vins de la semaine:

Je vous recommande cette semaines 5 bons vins entre 14,95$ et 21,10$ en provenance de l'Italie, l'Espagne et la France.








vendredi 22 février 2019

L'indéniable déclin de langue française dans le monde du vin


Note: Ce texte a également été publié le 21 février 2019 dans le HuffPost Québec (voir ici).

Il semblerait qu'il est difficile d'être lu de nos jours, si on n'écrit pas en anglais.




En tant que francophone, la plupart d'entre vous préférez probablement pouvoir vous informez sur le vin en consultant des sites, des articles ou des ouvrages écrits en français.

Il est cependant facile de constater que depuis une vingtaine d'années, l'anglais est peu à peu devenu la langue qu'un journaliste, chroniqueur, auteur ou blogueur doit utiliser de nos jours pour être non seulement lu, mais pris au sérieux.


Je ne désire pas ici me plaindre de cette situation, même si je la trouve déplorable. Je ne fais que vous la rapporter.

Un palmarès dressé par Julien Miquel (un Français qui publie en anglais sur son site socialvignerons.com) des meilleurs blogues sur le vin fait état de 9 d'entre eux, tous écrits en anglais.



Voir ici

Un peu plus bas dans son article, il publie une liste des 40 personnes ou entreprises qui ont la plus grande influence sur les médias sociaux dans le monde du vin, basé sur le nombre de leurs abonnés Facebook, Twitter et Instagram. Il y a 3 sites en français et 37 en anglais.

Il y a également une liste des 27 comptes Instagram sur le vin les plus suivis. Ils sont tous en anglais, même ceux qui appartiennent à des francophones.

Pourtant, il existe encore de grands experts en vin de plusieurs pays du monde qui écrivent dans leur langue nationale (espagnol, italien, allemand, français) mais ils sont de moins en moins lus, perdant presque de leur crédibilité dans leur propre pays. Ce faisant, les consommateurs se privent ainsi de commentaires pointus et probablement davantage pertinents.

Ce n'est pas moi qui le dis, mais bien Génaël Revel, auteur de plusieurs ouvrages sur le vin et du site internet Monsieur Bulles, dans un billet qu'il a publié le 15 février dernier.



Celui-ci dresse une analyse très pertinente de l'état des lieux: l'anglais domine maintenant outrageusement la communication mondiale du vin.


Si les Français étaient reconnus il n'y a pas si longtemps pour leur grand savoir vinicole, les Anglo-Saxons ont de leur côté su profiter de l'avènement de l'internet pour imposer leur emprise et démontrer que c'est bien le marketing qui de nos jours mène le bal.

Bien que la Revue du Vin de France soit encore passablement populaire, celle-ci n'a jamais vraiment dépassé les frontières de son pays d'origine, alors que des magazines publiés en anglais (en format papier ou virtuels) tels Decanter (Angleterre), Wine Advocate et Wine Spectator (États-Unis) ont des dizaines ,voire des centaines de milliers d'abonnés répartis dans plusieurs pays du monde.


Ce déclin de la langue française est dû selon moi en grande partie à la France elle-même. Alors que la plupart des des critiques en vin de France ne s'intéressent presque uniquement qu'aux vins français, les chroniqueurs Anglo-Saxons se sont intéressés pour leur part aux vins du monde entier, incluant bien sûr les vins français!

Même les Français s'y mettent

Signe des temps, les Français eux-mêmes surfent sur cette immense popularité de l'anglais dans le domaine vinicole et n'hésitent plus à parsemer leur langage de mots et d'expressions anglaises. On veut dans doute montrer que l'on est à la page tout en faisant plus chic, j'imagine.

Voici un simple extrait du site www.vitisphere.com:



Ainsi en France, on n'assiste plus à des dégustations de vins mais à des wine tastings, on ne parle plus d'emballage ou de présentation mais plutôt de packaging. Les opportunités d'affaires sont devenues des opportunités business, on ne fait plus de réseautage, mais du networking.

Sur une note plus humoristique, le caricaturiste Serge Chapleau, créateur de l'émission Laflaque, avait l'automne dernier, représenté cette tendance chez nos cousins français, en imaginant ce que cela pourrait donner si le président de la France Emmanuel Macron, venait acheter du vin dans une succursale de la SAQ.



Voir la vidéo


Conséquences

De cette domination langagière, s'ensuit une augmentation de l'influence des critiques et chroniqueurs en  vin anglophones sur les habitudes d'achat des consommateurs du monde entier.

Dans un prochain billet à venir bientôt nous examinerons les potentiels effets de cette situation, et si ceux-ci se font sentir également au Québec.

À suivre...


Suggestions de vins de la semaine

Je vous recommande d'essayer cette semaine 5 vins (2 blancs et 3 rouges) de France, de Grèce, du Portugal, de l'Italie et de l'Espagne entre 8,95$ et 19,20$.




Télécharger la liste



vendredi 15 février 2019

15 bons vins de spécialité de moins de 20$


NOTE: Ce texte a également été publié le 14 février 2019 dans le HuffPost Québec (voir ici).

La simple idée d'aller dans l'Espace Cellier vous fait-elle trembler?





Ce sont les vins qui se trouvent habituellement au fond ou sur les côtés des succursales. Ils intimident beaucoup de personnes car ils sont moins connus que les vins dits réguliers placés au centre des magasins.

Plusieurs croient à tort que TOUS ces vins coûtent 30$, 40$, 50$ et plus. Certes il y en a, mais il y a aussi beaucoup de vins de moins de 20$, voire de moins de 15$.

Le répertoire des vins de la SAQ tourne autour des 8,500 références, incluant les 1,100 produits réguliers. Ne pas y faire son tour, c'est donc se priver d'une sélection potentielle de 7,400 vins, soit 87% des vins de la SAQ!

Évidemment, ils ne sont pas tous là au même moment de l'année, ni présents dans toutes les succursales à la fois. 

Vins de spécialité

Il y a deux semaines, dans mon billet du 31 janvier dernier, je vous expliquais que les vins réguliers sont généralement présents entre 200 et 350 des 408 succursales du réseau québécois.

L'Espace Cellier renferme des vins de spécialité qui parfois ne sont pas produit en nombre suffisant pour répondre à la demande d'un produit régulier distribué dans un grand nombre de succursales.

Ceux-ci se subdivisent en deux catégories, celle des vins en Approvisionnement continu (AC), et celle des Achats par lot (AL).




Parfois un nouveau vin retenu par la SAQ débutera  comme un AL avec une commande de 50 caisses. S'il se vend rapidement, on en recommandera un peu plus (75-100 caisses). Après un certain temps, il pourra passer à la catégorie des AC (plusieurs centaines de caisses à la fois).

En moyenne, un vin en AL sera présent entre 60 et 100 succursales (sur les 408), alors qu'un vin en AC le sera entre 100 et 200 succursales. Il sera donc plus facile à trouver et sur un plus grand nombre de mois durant l'année que les vins en AL.

La plupart du temps, il y a dans l'Espace Cellier un commis  en mesure de vous conseiller et de vous aider dans vos recherches.

Incidence sur le prix

Autre fait intéressant, il y a maintenant un peu plus de deux ans, la SAQ retranche 1,40$ du prix de vente de se vins réguliers et en approvisionnement continu, lesquels représentent plus de 80% de ses ventes en vin.

Suite à plusieurs reportages démontrant l'écart défavorable des prix québécois comparativement aux prix pratiqués en Ontario ainsi que par la pression exercée par la clientèle, la SAQ apporta ce correctif, rendant les produits visés plus compétitifs.

Ma sélection

Afin de vous démontrer que les bons vins pas trop chers pullulent dans l'Espace Cellier en autant que l'on s'y rende, je vous propose dans la galerie-photos ci-dessous, 15 bons vins de spécialité moins de 20$ (et certains ne coûtent même pas 15$!).

Il est assez facile de suggérer de bons vins  de plus de 30$ comme le font souvent certains. Mais en recommander de très bons en bas de moins de 20$ représente un certain défi.

Pour ce faire, il ne faut pas hésiter à en goûter plusieurs, et c'est ce que je fais très souvent et méthodiquement car je sais que ce sont ces vins que la majorité des consommateurs achètent généralement.

Les suggestions ci-dessous sont tirées de la dégustation marathon de 65 vins tenue le 22 janvier dernier organisée par l'A3 Québec, et je les en remercie. 

Afin de joindre l'utile à l'agréable, je vous ai concocté des montages-photos dont l'arrière-plan représente les endroits d'où les vins proviennent.

Pour savoir où les trouver,  cliquez sur "SAQ: ici" que vous trouverez sous l'image de chacun d'eux.

Je vous ai également précisé si ces vins sont des vins de spécialité en Approvisionnement continu (AC) ou des Achats par lot (AL), ainsi que le nombre de succursales qui en détiennent en inventaire au moment d'écrire ces lignes.


Bonnes dégustations!





VOIR LA GALERIE-PHOTOS


TÉLÉCHARGEZ CETTE LISTE