Note: Ce texte a aussi été publié le 19 juin 2014 dans le Huffington Post Québec (voir ici).
À lire le communiqué que le département des relations publiques vient de distribuer aux médias, la période financière du monopole pour la période d'avril 2013 à mars 2014, a été des plus excitante, mais est-ce bien le cas? (voir ici).
On utilise à profusion des mots ou expressions à connotation positive (augmenté, accumulé, taux de croissance, progression, etc.). Ce bel enthousiasme n'a cependant pas été suffisant pour empêcher que l'un des principaux éléments de ces états financiers, le profit, soit en baisse.
Rappelons brièvement que la Société des alcools du Québec avait remis l'année précédente (2012-2013) au gouvernement du Québec 1 milliard et trente millions de $ de dividendes.
L'objectif selon le plan de développement stratégique de la SAQ pour 2014-2014 était de 1 milliard et soixante-sept millions de dollars. On vient tout juste de dévoiler que le profit pour la dernière année financière aura été de 1 milliard...et 3 millions de $, soit 64 millions de $ de moins que la cible que l'on s'était donnée.
J'avais publié le 22 mai dernier dans ma chronique du Huffington Post Québec mes prévisions financières pour la SAQ, non seulement pour 2013-2014, mais aussi pour 2014-2015. Voici le tableau:
On peut voir que j'avais prévu pour 2013-2014 un profit de 1 milliard et 14 millions et demi, soit 52.5 millions de $ de moins que l'objectif.
Je désire ici offrir mes excuses à mes milliers de lecteurs pour les avoir involontairement induits en erreur. En effet, la SAQ a réussi le tour de force de me donner tort en dévoilant des résultats pires que mes prévisions.
De fait, le profit réalisé pour la dernière année financière est, à 4 millions de $ près, celui que j'avais prévu pour 2014-2015, soit 999 millions de $. Ceci confirme que la débâcle financière est pire et surtout plus rapide que je ne l'avais anticipé.
La couverture des médias
Comme je l'ai souvent déploré, regardez comment la majorité des médias se sont contentés de publier les grandes lignes du communiqué, sans examen et ni commentaires (voir exemple).
Quoi? Les grandes boîtes de communication n'ont aucun journaliste aguerri disponible pour analyser ces infos? À quoi bon dévoiler un profit de 1 milliard de $, si par exemple on ne mentionne pas que c'est deux milliards que l'on devait livrer? Pathétique.
La couverture des médias
Comme je l'ai souvent déploré, regardez comment la majorité des médias se sont contentés de publier les grandes lignes du communiqué, sans examen et ni commentaires (voir exemple).
Quoi? Les grandes boîtes de communication n'ont aucun journaliste aguerri disponible pour analyser ces infos? À quoi bon dévoiler un profit de 1 milliard de $, si par exemple on ne mentionne pas que c'est deux milliards que l'on devait livrer? Pathétique.
Et pour 2014-2015?
S'il fallait que les choses continuent d'évoluer dans le même sens, nous pouvons alors nous attendre pour la présente période financière qui se terminera à la fin du mois de mars 2015, à un profit révisé de 988.5 millions de $ et non plus de 999 millions de $.
Cela représenterait un écart de 120 millions de $ avec la cible de 1 milliard cent dix-huit millions et demi que l'on s'était fixée (voir tableau).
64 millions + 120 millions = 184 millions de $ de moins
pour le gouvernement (et pour nous) en deux ans seulement
Ceci vient d'ajouter de l'eau au moulin à l'hypothèse que si les choses vont de plus en plus mal, c'est peut être que c'est voulu et planifié ainsi.
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