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jeudi 14 mai 2020

7 prédictions post-pandémie pour le monde du vin au Québec


Qu'on le veuille ou pas, une pandémie majeure comme celle que nous vivons présentement marque les esprits et apportera inévitablement certains changements à nos manières de faire ... et de vivre.



Source: www.ponymtl.com

On nous dit souvent par les temps qui courent que le monde à venir ne sera plus tout à fait semblable à celui que nous avions connu.

C'est souvent lorsqu'une crise majeure survient, que les failles et les absurdités de certains systèmes de notre société que nous avions tolérées depuis des années, nous sautent en plein visage. Nous avons tous, j'en suis certain, des exemples douloureux en tête.

On ne peut que souhaiter que nous en tirions les bonnes leçons, nous amenant ainsi à améliorer ce qui peut et surtout aurait dû l'être depuis parfois fort longtemps.

Mais nous nous contenterons avec ce billet, de demeurer dans le monde de la consommation et de la commercialisation du vin au Québec, afin de tenter de prévoir ce qui risque de changer éventuellement à ces égards.

Avis: ce qui suit n'est nullement scientifique et repose uniquement sur mes intuitions personnelles. C'est d'ailleurs le physicien danois Niels Bohr (1885-1962) qui affirmait que "faire des prédictions est un exercice très difficile, surtout si elles concernent l'avenir!"






1. La consommation de vin (en volume) augmentera légèrement

Pourquoi? Parce que les gens ont tout simplement pris l'habitude d'en consommer plus souvent suite à leur confinement. Alors que souvent on en buvait une (ou deux bouteilles) le samedi soir (parce que les autres jours c'est déraisonnable, n'est-ce pas?), plusieurs n'y verront maintenant plus rien de répréhensible à l'avenir, d'avoir du vin avec leur repas, deux ou trois fois par semaine.

J'en consomme personnellement bien plus souvent et je n'en suis pas mort. Bien au contraire!




Une fois qu'on en a pris l'habitude, il est très difficile de revenir en arrière et de manger le spaghetti du mardi sans un peu de vin rouge, ou les crevettes du jeudi soir sans les accompagner d'un peu de vin blanc. Les Européens ont compris cela depuis longtemps déjà.


2. Les vins à prix raisonnables vont avoir la cote

Le budget discrétionnaire des consommateurs n'étant pas illimité, on peut prévoir que le prix des bouteilles qui seront achetées (surtout pour la consommation sur semaine) sera moindre que présentement. Les bonnes bouteilles de moins de 20$ et surtout de moins de 15$ seront donc de plus en demande. Ce sont d'ailleurs les bouteilles de cette catégorie de prix qui partaient le plus rapidement durant le confinement, lors des achats en ligne sur le site internet de la SAQ, au point où celle-ci peinait parfois à maintenir ses inventaires.




Si auparavant on achetait une bouteille de 22-28$ pour le samedi soir, on pourrait dorénavant en choisir une de 18-20$ pour cette occasion, et une autre de 12-15$ pour le milieu de semaine. La consommation est ainsi doublée, mais non le coût d'achat. Pensez-y!


3. En ayant pris l'habitude, les gens continueront de plus en plus de commander en ligne

L'essayer, c'est l'adopter. Depuis plusieurs années, la SAQ tentait de convaincre sa clientèle d'utiliser davantage son système de commande en ligne. La pandémie lui aura donner ici un sérieux coup de pouce!

Les avantages pour le détaillant sont non négligeables: on sauve de l'espace qui coûte cher au mètre carré en succursales et on économise sur de nombreux autres coûts (chauffage, éclairage, taxes foncières, salaires du personnel de vente, etc.).




La SAQ devra toutefois réussir à éliminer de nombreux irritants pour développer ses ventes en ligne (voir les points qui suivent), principalement en permettant à la totalité de sa clientèle d'y avoir accès, et non seulement à la moitié de sa clientèle qui détient une carte Inspire (plus d'un million de consommateurs de vin du Québec ne désirent pas adhérer à ce programme).

Si même les petits détaillants arrivent à instaurer un système informatique permettant à n'importe quel consommateur de commander en ligne leurs produits, la SAQ avec ses 3, 3 milliards de ventes et ses 1,2 milliard de profits prévus pour 2020, devrait être en mesure de faire de même, ne pensez-vous pas?


4. La SAQ augmentera le nombre de ses produits pouvant être commandés en ligne

Présentement, sur les quelques 10,000 références du répertoire de la SAQ, les produits disponibles pour les commandes en ligne ne représentent qu'environ 10% de l'ensemble. C'est donc dire qu'il n'est pas encore possible de commander près de 90% des produits figurant au répertoire du monopole d'état.




Je prévois que dans un avenir rapproché, ce nombre augmentera substantiellement. De plus, afin de répondre aux nouvelles habitudes de consommation de sa clientèle, le nombre de vins de moins de 20$ et de moins de 15$ devrait y être plus important qu'il ne l'est aujourd'hui.

La capacité du monopole d'état à s'adapter à cette nouvelle réalité aussi rapidement que ne le ferait l'entreprise privée pourrait avoir une incidence à moyen et long terme sur sa pérennité.


5. Le service de livraison

La SAQ a dû cesser d'utiliser en pleine pandémie les services de Postes Canada pour la livraison de ses commandes en ligne, car celle-ci n'acceptait plus de livrer à domicile, se contentant de laisser une carte aux clients leur indiquant d'aller chercher leur colis au bureau de poste local. L'obligation d'identifier et de faire signer une personne majeure effrayait semble-t-il les livreurs.

On décida donc de se tourner vers Purolator qui elle acceptait de livrer les colis aux domiciles des clients, sans contact et sans signature (allez comprendre pourquoi). Pourtant cette dernière appartient à 91% à ... Postes Canada! Un autre mystère bureaucratique.




La SAQ décidera probablement de confier ses livraisons à Purolator. Après tout, on n'est jamais à l'abri d'une autre pandémie!

Cependant la rapidité de préparation des commandes devrait être accélérée. Vers la mi-avril, le délai de livraison dépassait les 12 jours ouvrables, ce qui est beaucoup trop long. La capacité d'adaptation en réaffectant au besoin du personnel semble une chose très compliquée dans un univers bureaucratique. Pourtant, nous ne sommes pas au Ministère de la Santé...


6. Des vins d'importation privée plus accessibles

Il y a environ 10,000 vins dans le répertoire de la SAQ, mais près de 18,000 en "importation privée". Depuis leur apparition il y a de nombreuses années, la SAQ a établi que ces derniers ne peuvent être vendus qu'en caisse complète (de 12 ou 6 bouteilles la plupart du temps).




Avec la récente crise sanitaire, la SAQ a timidement assoupli ses règles le 17 avril dernier, en permettant aux agences de composer des caisses panachées, soit 3 unités de 4 vins différents (pour les caisses de 12), et de 3 unités de 2 vins différents (pour les caisses de 6). Bien que ceci puisse être révoqué à tout moment, je prédis que cette pratique demeurera.

Ce qui serait cependant encore mieux, c'est que ces vins soient répertoriés sur une section du site internet de la SAQ (www.saq.com/ip) afin que le grand public connaisse leur existence, leur prix et les quantités disponibles, et puissent finalement les commander à l'unité. Après tout, l'ancien PDG de la SAQ, M. Alain Brunet, n'avait-il pas dit que d'ici 2 ans, cela verrait le jour? On était alors en 2016, soit il y a 4 ans.


7. Un marché plus compétitif et mieux adapté aux besoins des consommateurs

Soyons honnête. La SAQ a corrigé certaines choses depuis les 3 dernières années qui désavantageait grandement les amateurs de vin du Québec (prix se rapprochant de la LCBO, augmentation du nombre de vins de moins de 15$, mise en place du programme Pépinière pour sélectionner une partie des nouveaux vins courants, etc.).

Toutefois, beaucoup reste à faire en sus de points mentionnés ci-devant. Je ne prévois pas que dans un proche avenir, le gouvernement du Québec privatisera le marché des vins et des alcools au Québec. On peut par contre penser qu'il songera à une démonopolisation. La SAQ continuerait d'exister, mais sans avoir un monopole absolu, tel que présentement.


La boutique des vins - Caviste à Toulouse

Sous certaines conditions, de petits cavistes pourraient proposer des produits alcoolisés différents de ceux déjà référencés par la société d'état. En imposant une taxe à l'importation sur ces produits, le gouvernement aurait le même montant que s'ils avaient été vendus par la SAQ (comme on le fait pour les cigarettes et l'essence). Pour plus de détails, consultez l'étude Monopole inc, publiée en mai 2016.

On est rendu là. Les événements que nous avons vécu lors de la récente pandémie ont démontré les limites de notre système, lequel fut instauré en 1921, en pleine période de prohibition. 


Tout cela se réalisera-t-il et si oui, quand?  Qui vivra, boira!






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