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mardi 2 août 2016

Trabocchetto, Talamonti, Colline Pescaresi, Abruzzes, 2014, Italie


Cépage:     100% Pecorino
Code # :     12523722
Prix :           20,20$  
Alcool:       13%   
Sucre:        6 gr/litre  
Servir :      10-12° Celsius


Le domaine Talamonti fut fondé en 2001 par la famille di Tonno. On y retrouve grâce à un personnel qualifié, l'expertise oenologique, la technologie moderne, la tradition, ainsi qu'un terroir unique.

Situé à 350 mètres d'altitude sur un sol caillouteux et calcaire, les vignobles qui comptent 32 hectares sont localisés près du village de Loreto Aprutino, au pied du plus haut sommet du centre de l'Italie, le Gran Sasso. Le climat de la région est ainsi influencé par la chaîne de montagne des Apennins,  et la mer Adriatique située à quelques kilomètres.

On y cultive le Montepulciano pour les rouges, et le Trebbiano et le Pecorino pour les blancs. Ce dernier cépage est d'ailleurs cultivée puis 2004 de manière expérimentale. Sept cuvées dans les trois couleurs y sont élaborés, en sus de l'huile d'olive.

Les raisins ayant servi à élaborer le vin blanc mentionné en titre et dont le nom "Trabochetto" fait référence aux filets de pêcheurs de la région, ont été cueillis à la main. Après un tri et l'égrappage,  on macère à froid les raisins pressés en cuves inox pour une fermentation de 12 jours.

Ce vin de spécialité, au moment d'écrire ces lignes, est disponible dans 57 succursales au Québec (voir ici).


Salade d’asperges blanches et vertes, huile d’olive,
jus de lime et de citron, copeaux de parmesan
Source : www.lcbo.com

Notes de dégustation:

Dans le passé, j'ai rarement été grandement séduit par les vins élaborés avec le Pecorino; celui y échappe quelque peu, étant moins fluide et plus équilibré que certains des vins de cette catégorie; robe jaune claire et séduisants et frais parfums de fleurs, de pomme verte, de pêche et de citron; la bouche suit, légère et souple; un peu de gaz carbonique apporte un peu de piquant ainsi qu'une fraîcheur supplémentaire; enfin un vin de Pecorino avec un minimum de longueur! Pour l'apéro, les plats de légumes, de poissons grillés, et les fromages doux.




lundi 1 août 2016

Entrevue radio sur l'achat en ligne à la LCBO et la vente interprovinciale des vins canadiens


Le 27 juillet dernier en après-midi, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec Louis-Philippe Brûlé sur les ondes du 104,7FM en Outaouais, à propos de deux sujets récents de l'actualité du vin au Canada.


1) La possibilité depuis le 26 juillet dernier de commander par internet plus de 5,000 produits à la LCBO;

2) L'entente entre la Colombie-Britannique, l'Ontario et le Québec de permettre aux résidents de ces provinces dans un avenir rapproché, de commander et de se faire livrer dans leur province, n'importe lequel des vins canadiens référencés par les agences provinciales des 3 provinces concernées.



Lien pour écouter cette entrevue  (hélas, plus disponible!)



Parallèle 45, Paul Jaboulet Aîné, Vallée du Rhône, 2014, France


Cépages:   60% Grenache et 40% Syrah
Code #:      332304
Prix:           16,35$
Alcool:      13,5%
Sucre:       2,9 gr/litre
Servir:      16° Celsius
Carafe:     20 min. 

*Prix en hausse de 0,60$ depuis un an; par contre, en promotion à 14,95$ jusqu'au 7 août 2016.

Après 6 générations, suite au décès de Gérard Jaboulet en 1995 et des différents conflits familiaux qui s'en suivirent, ce domaine fut racheté en 2006 par la famille Frey, propriétaire du Château La Lagune de Bordeaux. 

La maison Paul Jaboulet Aîné possède dans sa gamme plus d'une quinzaine d'appellations en Côtes-du-Rhône, de la modeste à la plus prestigieuse.

Le vin mentionné en titre, un produit courant du monopole québécois, fait évidemment partie des vins d'entrée de gamme de cette maison. Ce Côtes du Rhône tient son nom du 45e parallèle Nord qui passe à deux kilomètres des caves de la Maison Paul Jaboulet Aîné. Dans le village de Pont de l’Isère, un monument symbolise cette ligne avec une inscription: « Ici commence le midi ». Ce vin porte ce nom depuis le début des années 1950.

Les vignes âgées d'environ 25 ans et procurant un modeste rendement de 45 hl/ha, poussent sur des sols recouverts de galets et de terres argileuses. Pas de bois ici, que de la cuve inox afin de mettre le fruit en valeur. Ne pas servir trop chaud afin de faire ressortir la matière fruitée. Un passage en carafe de quelques minutes lui permet de s'ouvrir plus rapidement.

Carré d'agneau du Québec, fleurs de courgettes, sauce au jus d'olives

Notes de dégustation:

Plus savoureux et meilleur que jamais avec ce millésime 2014; robe rubis foncé avec quelques reflets violets au visuel; à l'olfactif, effluves de framboise, de mûre, de réglisse et de violette; la bouche démontre une belle souplesse de tanins, lesquels sont un peu juteux et gommeux; équilibre exemplaire et finale raisonnablement longue; s'accommodera aussi bien d'une brochette de porc, d'agneau, que de bœuf.





dimanche 31 juillet 2016

Chardonnay Amayna, Viña Garces Silva, Valle de Leyda, 2013, Chili


Cépage:     100% Chardonnay
Code # :     11510196
Prix :           19,95$  
Alcool:       14,5%   
Sucre:        1,6 gr/litre  
Servir :       9 -10° Celsius


Voici un vin blanc plutôt costaud. Je vous en parle car je sais que certains d'entre vous recherchent et apprécient ce type de vin. Il est vrai que parfois notre menu requiert un vin blanc avec un peu plus de coffre.

Ce domaine, relativement nouveau et qui compte 190 hectares, fut fondé en 1999 par la famille Garces-Silva. On y planta les premières vignes la même année. En 2003, on construisit un chai des plus moderne, permettant de commercialiser leurs premiers vins. 

Il est utile de préciser que les vignobles sont situés à San Antonio, une sous-région de la vallée de Leyda et à moins de 14 kilomètres de l'océan Pacifique. Cette évidente influence maritime, grâce au courant de Humboldt, apporte de la régulation et de la fraîcheur à la température  de cette région.

Les sols que l'on y retrouve sont variés, allant de granite en différents stades de décomposition, de roches et cailloux, de carbonate de calcium, à l'argile rouge entremêlé de granit. 


La maison, dont les produits sont exportés dans une trentaine de pays, élabore 9 cuvées (toutes monocépage) réparties en deux gammes. Boya, l'entrée de gamme,  renferme des vins fruités et accessibles. Amayna pour sa part, est constitué de vins plus concentrés où souvent le bois joue un rôle important.

Le vin mentionné en titre fait partie de la deuxième catégorie. Ses raisins ont été cueillis à la main et triés au vignoble et au chai. Après avoir fermenté en cuves inox sur des lies, le vin est élevé un an en barriques de chêne français, neuves à 15%, d'un an à 35%, de deux ans à 35%, le reste, soit 15% en cuves inox.

Présentement en inventaire dans 60 succursales au moment de cette publication (voir ici). 

Risotto crémeux aux fruits de mer


Notes de dégustation:

Ce vin, avec ses 14,5% de taux d'alcool, bénéficie d'être servi plus frais que chaud, ainsi que d'être accompagné de plats riches et goûteux, tel le homard thermidor ou à l'ail, le risotto aux fruits de mer, le saumon à la sauce hollandaise; il possède une robe jaune dorée claire et propose des arôme bien présents de cire d'abeille, d'ananas, de noix de coco et de vanille; tous ces arômes se retrouvent en bouche et créent une sensation de puissance  manifeste, ainsi que de la longueur; les amoureux du genre apprécieront; je serais curieux de voir ce qu'un séjour de 2-3 ans en cave pourrait donner.



 

samedi 30 juillet 2016

Découverte à petit prix:
Laguna de la Nava, Bodegas Navarro López, Valdepeñas, 2010, Espagne


Source: www.saq.com
page:    100% Tempranillo
Code #:     902965
Prix:          16,65$
Alcool:      12,5%
Sucre:       1,9 g/litre
Servir:      16° Celsius
Carafe:     15 min.

Voici une preuve de plus qu'il n'y a pas suffisamment de chroniqueur(e)s vin au Québec. La dernière personne a avoir parler du vin mentionné en titre, c'est mon collègue Roger Huet, en février 2012, à propos du millésime 2006.

Cette petite perle que vous vous devez de connaître est de plus, un produit régulier de la SAQ. Il est disponible dans plus de 396 succursales, aussi bien dire partout (voir ici). 

Cette maison fut fondée en 1904 dans la ville de Valdepeñas. Les vins âgés de qualité monocépage sont l'une de ses spécialités. Les 3 chais de la maison produisent des vins de 7 appellations espagnoles (Valdepeñas, Rioja, Ribera del Duero, Rueda, Toro, Rias Baixas et Mancha). Le répertoire compte plus d'une cinquantaine de produits au total, dans les trois couleurs.

Le vin d'aujourd'hui est un Gran Reserva. Les vins de cette catégorie sont habituellement issus de grands millésimes. Ils doivent avoir passés au moins deux ans en fûts de chêne et être affinés trois ans en bouteilles avant la commercialisation. Le présent vin approche maintenant de son 6è anniversaire.

Notez que ce vin existe aussi dans la catégorie Reserva un an en fût de chêne et deux ans en bouteilles). Il s'agit d'un vin de spécialité vendu au prix dérisoire de 14,60$ (voir ici).

Côtelette de porc mariné au soya et gingembre, sauce chasseur

Notes de dégustation:

Belle robe de couleur rouge rubis, légèrement translucide; arômes substantiellement profonds de framboise, de cassis, de vieux bois et d'épices douces; belle légèreté obtenue par des taux d'alcool et de sucre résiduel très raisonnables; en bouche la souplesse des tanins est évidente grâce au fondu obtenu par le temps; belle et assez longue finale équilibrée; un vin de plaisir à boire avec des grillades de porc, de veau ou d'agneau; servir à 15-16° C si servi durant l'été; puisqu'il se conservera au moins pour les 4 prochaines années, faites en provision.




vendredi 29 juillet 2016

Mâcon-Uchizy, Mallory & Benjamin Talmard, 2015, France


Cépage :     100% Chardonnay
Code # :     11618324
Prix :           20,05$  
Alcool:       12,0%   
Sucre:         2,9 gr/litre  
Servir :       11-12° Celsius


Le mâconnais, région de la Bourgogne située la plus au sud, recèle bien souvent de belles aubaines. Que voulez-vous? À moins d'être millionnaire, on ne peut pas se permettre de ne boire que du Corton-Charlemagne ou bien du Bâtard-Montrachet!

Selon le site internet du producteur:

"Au 17è siècle déjà on trouvait mention du patronyme Talmard dans les annales viticoles de l’époque. De génération en génération les propriétaires se sont succédé apportant les uns après les autres leur ténacité et leur savoir-faire.
 
C’est ainsi qu’au gré des salons et des expositions, les Vins Talmard ont acquis une solide réputation qui ne s’est jamais démentie. En 1997, Paul Talmard a passé le relais à sa fille Mallory et à son gendre Benjamin, qui lui ont succédé avec succès.

Depuis, le couple a fait passer la production de 150.000 à 260.000 bouteilles."

Le vin mentionné en titre retiendra les faveurs des personnes qui recherchent plutôt des vins tout en légèreté et en finesse. Aucun bois ici, seulement un long élevage en cuves inox sur les lies après une fermentation à l'aide de levures indigènes.

Prix malheureusement en hausse de 7% depuis un an, comme beaucoup de vins de la Bourgogne d'ailleurs. Au moment d'écrire ces lignes, 94 succursales en détenaient en inventaire (voir ici).

Pétoncles sauce crémeuse aux légumes et à l'ail sur linguine


Notes de dégustation:

Un vin à la robe  jaune doré pâle; nez floral (fleurs jaunes) accompagné de miel et d'une pointe de citron; vin à l'acidité retenue mais suffisamment nerveux; un vin léger à la texture souple et légèrement grasse; frais et équilibré; finale très fine et délicieuse; prêt à boire et d'ici les 2-3 prochaines années; parfait pour les poissons à chair ferme (thon, flétan, saumon, etc.), les fruits de mer et les fromages doux.




jeudi 28 juillet 2016

Pourquoi j'aime le vin


Note:  Ce texte a aussi été publié dans le Huffington Post Québec le 28 juillet 2016 (voir ici).

Voici quelques raisons personnelles qui me font aimer le vin. Qu'en est-il pour vous? 


S’il existe une boisson qui soit civilisée, c’est bien le vin. D'autres personnes plus illustres, tel l'écrivain Ernest Hemingway, l'ont affirmé avant moi.  

Le vin est le résultat de la générosité de la nature ainsi que  de la connaissance et du travail de l’homme (et de la femme de plus en plus!). 

Le vin est pour moi, depuis quelques décennies, un fidèle compagnon dont je ne me lasse jamais.  Étant élaboré sous diverses variantes (blanc, rouge, effervescent, muté, sec, demi-sec, doux, liquoreux, etc.), il existe donc un vin pour tous les mets ainsi que pour toutes les occasions de la vie.

J’aime que mon vin se marie parfaitement avec chacun des services de mon repas, comme j’aime boire (mais plus rarement) un vin pour lui-même, pour le plaisir de le découvrir en toute simplicité.  


J’aime boire du vin aussi bien avec un plat raffiné et élaboré qu’avec des mets simples (pâtés, charcuteries, pizzas, fromages, etc.). 


J’aime boire du vin pour célébrer des moments joyeux de la vie comme j’aime le boire pour surmonter les plus difficiles auxquels personne ne peut échapper.  

Il n’y a peut être qu’au petit déjeuner que le goût du café l’emporte sur celui du vin, quoique je ne serais pas long à me laisser convaincre de prendre une flûte de champagne (avec ou sans jus d’orange) pour bien commencer la journée, suivie d’un verre de Chambertin grand cru pour accompagner les rillettes de canard sur mon bagel rôti!

J'aime le vin parce qu'il permet non seulement à la convivialité de s'installer
autour d'une belle et bonne table lorsque plusieurs personnes le savourent, mais aussi parce qu'il ne peut qu'inciter à l'altruisme et au partage. 

Boire seul un grand cru est une bien triste activité alors que le plaisir est décuplé si on le fait en bonne compagnie, même si cela implique avoir moins de vin pour soi. C'est sans aucun doute ce qui avait fait dire à l'éditeur américain Clifton Fadiman "qu'il n'avait jamais rencontré d'avare œnophile".

En fait, le vin me séduit sans cesse par l’équilibre et la modération de l’effet qu’il procure à l’être humain. 

Possédant règle générale, un taux d’alcool variant de 11 à 15%, comparativement à un taux de 40% pour les alcools forts, les digestifs et les spiritueux, le vin, selon plusieurs études scientifiques, lorsque consommé dans des proportions raisonnables, est bon pour la santé. De plus, il procure une sensation de bien-être, tant pour le corps que pour l’esprit. C’est ce que je qualifie pour ma part “d’effet intermédiaire” et je m’explique.

Ainsi, après une rude journée de travail, il suffit d’un ou deux verres de vin en accompagnement de votre repas du soir pour commencer à sentir la pression diminuer de vos épaules; on commence à voir nos problèmes avec une certaine distance et avec plus de philosophie; peu à peu, ceux-ci semblent moins accablants. Quel merveilleux antidépresseur naturel! 


Par la légère et douce ivresse qu’il nous transmet, le vin est la seule boisson que je connaisse qui nous permette d’élever notre esprit vers le ciel tout en gardant nos pieds sur terre.


Cet état d’esprit et physique n’est pas sans rappeler la vigne elle-même qui a ses racines (donc ses pieds) profondément ancrés dans la terre alors que ses grappes de raisins reçoivent du ciel le soleil et la pluie nécessaires à sa croissance.

En nous élevant légèrement au-dessus de la matérialité tout en nous faisant garder contact avec la réalité, le vin nous aide ainsi à mieux vivre notre passage sur cette terre.

C'est sans doute l'un des rares produits comestibles par l'être humain qui soit ainsi en mesure de nourrir à la fois son corps, son esprit ainsi que son âme. Qui dit mieux?

Voilà pourquoi j'aime tant le vin et que je défendrai toujours et sans cesse son accessibilité, afin que tous ceux et celles qui veulent profiter de ses bienfaits, quels que soient leurs revenus, puissent le faire, si tel est leur désir. 


Suggestions de vins de la semaine:

Afin de vous permettre de mettre cette philosophie du mieux vivre en pratique, voici 6 suggestions de vin pour vous:


Pour télécharger cette liste