Ce que comptent faire les partis politiques pour réformer le marché du vin au Québec

Note: Ce texte a aussi été publié le 20 mars 2013 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Alors que le modèle d’affaires actuel pour la commercialisation du vin au Québec semble plus que jamais frapper un mur, j'ai demandé à chacun des principaux partis politiques présentement en campagne électorale ce qu'ils avaient à nous proposer à cet égard.

Afin de leur faciliter un peu la tâche, j'ai rédigé un petit questionnaire en cinq points à choix multiple avec un option "autres" pour exprimer au besoin une idée différente de celles proposées. Rien de compliqué comme vous pouvez le constater.

Une demande ciblée

Pour éviter que ma demande ne se perde dans le dédale administratif, j'ai pris soin de préalablement contacter la personne responsable des relations avec les médias de chacun des partis pour les aviser de ma démarche et avoir une adresse courriel précise où faire parvenir ce petit sondage qui fut ainsi livré au Parti Québécois, au Parti Libéral du Québec, à la Coalition Avenir Québec, à Québec solidaire et à Option Nationale.

Malgré que tous semblaient débordant d'enthousiasme à répondre lors de mon contact initial, un seul parti accepta finalement de livrer le fond de sa pensée sur cette question.

Le temps idéal

Il est difficile  de faire dire à un politicien élu ce qu'il pense vraiment faire. Mais lors d'une campagne électorale, les candidats sont habituellement beaucoup plus ouverts et volubiles à émettre leurs opinions à tous vents et sur tous les sujets. Pas sur celui-ci semble-t-il.

Lors de la dernière campagne électorale en septembre 2012, j'avais publié dans le cadre de cette chronique un texte intitulé Le vin et la campagne électorale: sujet tabou! qui n'a malheureusement pas pris une ride.

J'y écrivais entre autres: 

Je vous prédis que peu importe la composition du prochain gouvernement, la course maladive et obsessive de la SAQ vers de plus en plus gros profits se poursuivra.

Comme j'aurais souhaité m'être trompé! Cela ne risque pas de changer de sitôt puisque quatre partis sur les cinq en liste n'ont soit pas réfléchi à cette question ou omettent de nous divulguer leur vison à cet égard. Inquiétant. Loin d'être inutile, cet exercice fort révélateur nous aura au moins permis d'être conscients de ce fait.

Comment peut-on aspirer à former le prochain gouvernement et relever les colossaux défis qui se présentent dans les domaines de la Santé et de l'Éducation alors que l'on semble incapable de régler une problématique beaucoup moins complexe comme celle de la commercialisation du vin? Le seul fait de se poser la question donne froid dans le dos.

Mon défaut père me disait souvent qu'en politique, si l'on veut se faire élire, il vaut mieux dire ce que les gens désirent entendre au lieu de ce que l'on fera vraiment. Faire le contraire, soit dire ce qu'il faudrait faire, est le meilleur moyen de perdre une élection. C'est un peu cynique, mais je pense qu'il y a beaucoup de vrai là-dedans.

Je vous livre donc ci-après les réponses à mon questionnaire, tel que transmises par Québec solidaire, lesquelles apparaissent en caractères gras dans le choix de réponses.

Questionnaire auprès des principaux partis politiques du Québec

 1. Marge bénéficiaire

La majoration que la SAQ applique sur les prix coûtants des produits qu’elle vend tourne autour de 135%. Cette marge est même plus élevée sur les vins à bas prix que les vins vendus plus chers (voir ici). Le monopole ontarien, la LCBO, affiche souvent des prix inférieurs de 10% à 20% à ceux du Québec pour les vins de moins de 20$. Certains économistes pensent même que les ventes (et les profits) de la SAQ augmenteraient si le prix du vin était moins élevé. Quel serait votre recommandation à la SAQ si vous êtes portés au pouvoir?

a) Il faut diminuer progressivement la marge bénéficiaire

b) Il faut augmenter progressivement la marge bénéficiaire

c)  La marge bénéficiaire restera telle quelle

d) Autres:

  2. Répartition des produits par catégories de prix

Plus de 75% des clients recherchent de bons petits vins de moins de 15$. Même si 91% des vins vendus dans le monde coûtent moins de 10$ (voir ici), la SAQ, afin d’augmenter son prix de vente moyen par bouteille, a progressivement et sciemment beaucoup diminué le nombre de produits vendus pour moins de 15%, au point que ceux-ci ne représentent plus que 6,9% de son répertoire. En tant que gouvernement, quelle sera votre recommandation à cet égard?

a) D’augmenter substantiellement et progressivement le nombre de ces produits qui créent de l’achalandage dans les succursales

b) De geler le nombre de ces produits au nombre actuel

c) De continuer à éliminer ces produits car c’est bien connu, du vin c’est normal que ça coûte cher

d) Autres:

3. Les promotions

L’un des principaux critères de la SAQ pour choisir ses produits réguliers est le montant de dollars que le producteur remettra à la SAQ pour en faire la promotion (entre 150,000$ à 200,000$ par année par produit). Ce coût promotionnel est alors ajouté par le fournisseur à son prix coûtant. Ainsi, si pour financer ce coût promotionnel 0,50$ sont ajoutés au prix coûtant d’une bouteille, le prix de vente au détail augmentera pour sa part d’environ 2,00$ ce qui revient à dire que les consommateurs, lorsqu’ils achètent leurs vins à prix régulier, se trouvent à financer les rabais qu’on leur offrira en cours d’année (voir ici). De plus, les petits producteurs qui ont d’excellents produits mais qui ne peuvent proposer de budget promotionnel se trouvent largement défavorisés par rapport aux plus grosses entreprises lorsque la SAQ sélectionne ses produits. Quelle est votre position face à cette pratique?

a) De ne plus imposer de budget promotionnel ce qui permettrait de vendre les vins à un prix plus bas à l’année longue tout en sélectionnant les produits en se basant sur le critère qualité avant tout

b) De mettre un plafond de 50,000$ par année pour chaque vin en espérant que ce soit aussi des vins avec au moins un minimum de qualité

c) Pourquoi cracher sur ce bel argent? Les clients sont si heureux lorsqu’ils peuvent profiter de rabais qu’ils financent eux-mêmes sans le savoir en surpayant leurs vins. De plus, pourquoi se limiter à 200,000$ par produit? Exigeons plus! Nous avons un monopole après tout!

d) Autres:  Il faut favoriser les produits locaux et les produits de niche

4. Information aux consommateurs

Plusieurs dizaines de vins vendus à la SAQ ont, à l’insu de leur clientèle, les mêmes caractéristiques que les vins vendus dans les dépanneurs, c’est-à-dire qu’ils ont été importés en vrac et embouteillés ici. Bien que la place de ces vins n’est pas selon nous les succursales de la SAQ, nous avons recommandé récemment (voir ici) que le gouvernement oblige les fournisseurs à indiquer clairement sur les bouteilles que le vin a été importé en vrac, peut importe où il est vendu, ce qui n’est nullement le cas présentement. La SAQ a indiqué qu’elle n’en voyait pas l’utilité, ceci n’étant pas un enjeu majeur dans la décision d’achat pour sa clientèle. En tant que futur gouvernement de toute la population en général, que comptez-vous faire à ce propos?

 

a) Le droit à l’information des consommateurs devant être respecté, nous exigerons que l’on indique clairement sur le devant de chaque bouteille de vin importé en vrac (ou sur la boîte de carton dans le cas d’un vinier) une mention à cet effet.*

b) Tout comme la SAQ, nous pensons que les consommateurs ne désirent pas vraiment le savoir

c) Ces vins étant très payants, nous leur recommanderons d’en ajouter encore plus car nous avons de gros besoins financiers à combler

d) Autres:

* Extrait de la plate-forme électorale de Québec solidaire sur un domaine connexe:

- la promotion et l'étiquetage des produits locaux

- la mise en place d'un code d'éthique et écologique pour informer les gens sur les produits alimentaires locaux et étrangers

5. But et vision à long terme

Quels sont les objectifs à long terme de votre parti au sujet de cette société d’état?

a) On rase tout et on recommence à zéro

b) On opte pour la privatisation (les taxes obligatoires générant le même dividende que présentement)

c) On s’oriente vers une démonopolisation? (permettre une certaine concurrence)

d) On tente d’abord de corriger les plus grandes dérives et voir si on peut sauver les meubles

e) Agir serait trop risqué; on laisse faire et on regarde couler le bateau lentement mais sûrement

f) Autres:

Commentaires additionnels: 

(problèmes à aborder selon Québec solidaire)

-Les salaires et primes aux hauts dirigeants

-S'interroger sur la fonction de vache à lait de l'État

-L'appui à donner aux petits producteurs du Québec

-Le maintien des succursales de la SAQ dans tous les quartiers, y compris les centre-villes (où leur présence a entre autres un effet sur l'achalandage des restaurants "Apportez votre vin")

-Les conditions de travail des employés (stabilité des horaires et des affectations favorisant la conciliation famille-travail et la qualité de vie au travail)

Fin du questionnaire

On peut être d'accord ou pas avec chacune des ces réponses mais on peut entrevoir que ce parti a au moins fait une amorce de réflexion sur la question. 

Pour ma part, je trouve leurs réponses pas mal du tout dans l'ensemble. Dommage par contre qu'elle proviennent d'un parti qui n'a selon les derniers sondages aucune chance de prendre le pouvoir.

Un autre parti qui a peu de chances de former le gouvernement le 7 avril prochain, la Coalition Avenir Québec, a pour sa part annoncé lors d'un point de presse tenu le 17 mars dernier par l'entremise de son chef François Legault, qu'il désirait privatiser la SAQ lors d'un éventuel second mandat. Il y a donc loin de la coupe aux lèvres.

En ce qui concerne les partis politiques qui sont en mesure d'accéder au pouvoir, s'ils ont des idées sur ce sujet, ils ont décidé de les garder pour eux. Il y a des silences qui en disent plus long que bien des discours.  

On peut en déduire que cela sera pour eux la politique du ''business as usual". Je tenais à vous en informer pour ne pas que vous entreteniez trop d'espoir de changement à ce sujet et que vous soyez amèrement déçus par la suite.

Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle entre la commercialisation du vin au Québec qui s'étiole très rapidement, et notre réseau routier que l'on a laissé dans la plus grande indifférence se déglinguer au plus haut point sans que nos élites politiques n'interviennent. Il est vrai qu'au Québec on a plus urgent à faire, comme débattre durant plus de 30 ans sur la couleur de la margarine!

 

Bienvenue au Kébékistan où rien ne change vraiment depuis 40 ans, mais où toutes les infrastructures tombent en ruine en même temps.

Suggestions de vins de la semaine:

Vins blancs  

Mantinia, Moschofilero, Tselepos, Péléponèse, 2012, Grèce, 19,10$ 
  
Sauvignon blanc, Cool Coast, Casa Silva, Colchagua, 2012, Chili, 20,20$

Vins rouges 

Mondeuse, Jean Perrier & fils, Savoie, 2011, France, 15,65$

Langhe, Batasiolo, Piémont, 2011, Italie, 17,10$
 
Vin muté

Lagrima, Porto blanc, Ramos Pinto, Portugal

Bonnes dégustations!

Château de Barbe Blanche, Lussac-St-Émilion, A. Lurton, 2010, France

Cépages:  65% Merlot, 25% Cabernet Franc et 10% Cabernet Sauvignon

Code #:     10752783

Prix:          28,00$

Servir:       16-17 Celsius

Carafe:      20-30 min.

M. André Lurton, l'une des personnalité les plus connues à Bordeaux, est viticulteur depuis plus de 70 ans. L'ensemble de ses propriétés bordelaises s'étend sur 600 hectares  de vignes, compte 200 salariés, 5000 clients et près de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires. La production est vendue sur le territoire français dans une proportion de 50%, l'exportation accaparant le reste.

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Notes de dégustation:

Encore assez jeune, ce vin à la robe rouge rubis très foncé possède un aspect olfactif plutôt complexe. L'aération permet d'y déceler des notes fruitées (framboise, mûre et cassis), épicées (bois, réglisse) et empyreumatiques (chocolat, vanille). Grâce à sa fraîcheur, sa souplesse et son équilibre, ce vin passablement corsé pour le moment se  révèle agréable. Il commande impérativement de la nourriture, telle des viandes rouges (boeuf et gibiers). Sera parfait d'ici 6 ans et durera un autre 6 ans par la suite.

Cabernet Riserva, Alois Lageder, Alto Adige, 2008, Italie

Cépages:  Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc
Code #:    744011
Prix:         24,70$
Servir:     17° Celsius
Carafe:    15-20 min.

C'est surtout par ses fluides et limpides vins blancs que M. Alois Lageder dont le domaine se trouve dans le Haut-Adige au nord-est de l'Italie, s'est fait une belle réputation. 

Est-ce parce que le Cabernet Sauvignon et le Cabernet Franc sont plantés ensemble? Est-ce parce que les vignes poussent dans un climat frais entre 240 et 350 mètres d'altitude? Quoiqu'il en soit ce vin est un modèle de fraîcheur et d'équilibre. Il a fait l'unanimité parmi les membres de notre club.

Notes de dégustation:

Le vin est habillé d'un robe rouge grenat aux légers pourtours orangés, dénotant un certain degré d'évolution. Le nez est assez complexe, entremêlant des notes fruitées (framboise, prune, cassis), de cuir, d'épices et de café. La bouche est surprenante;  malgré la présence du Cabernet Sauvignon, elle est fraîche et fluide et offre une belle matière fruitée et minérale. Un vin très agréable et à la structure élégante. Toute nourriture qui demande un vin rouge lui conviendra. Délicieux maintenant et bon pour encore au moins les 4-5 prochaines années.

Treana (rouge), Hope family, Paso Robles, Californie, 2010, États-Unis

Cépages: 70% Cabernet Sauvignon et 30% Syrah
Code #:   875088
Prix:        40,00$
Servir:     16-17 Celsius
Carafe:    20-30 min.

Ce vin fait partie de la gamme de la famille Hope qui s'est établi à Paso Robles en 1978. Il s'adresse avant tout à la jeune génération, qui recherche des vins charnus et généreux de qualité, mais avec un bel équilibre.

Cette maison est bien connue au Québec pour ses vins d'entrée de gamme fort populaires commercialisés sous la marque Liberty School.

Notes de dégustation:

Un vin encore jeune qui se pare d'une robe rouge rubis foncé avec des reflets violacés. Il sent bon la mûre et le cassis, ainsi que la vanille et le chocolat, probablement dû à un élevage dans des barriques de chêne chauffés un peu  plus que la moyenne. Cela lui donne un petit côté charmeur qui plaira surtout aux amateurs de vin souple et plein, avec une texture légèrement grasse. Se développera au cours des 2-3 prochaines années. Parfait avec une belle viande grillée sur le BBQ. L'été s'en vient!

Pinot Noir, Cellar Selection, Villa Maria, 2010, Nouvelle-Zélande

Cépage:  100% Pinot Noir

Code #:   imp. privée (caisse de 6 bout.)   

Prix:        environ 35,00$   

Servir:    16° Celsius 

Carafe:    20 min. 

Attention, vin sérieux! C'est un assemblage des meilleures parcelles de Pinot Noir en provenance des vallées d'Awatere et de Wairau de la région de Malborough. On ne néglige rien, de la culture à l'embouteillage, pour faire un vin de qualité. Élevé à 100% de fûts de chêne français, dont 20% de bois neuf.

Fondée en 1961 à Auckland par Sir George Fistonich, alors que les vins de Nouvelle-Zélande étaient totalement inconnus sur la scène internationale, cette maison familiale a remporté de nombreux prix au fil du temps. Il fallait en effet beaucoup de passion et de vision pour qu'un fils d'immigrants croate démarre un vignoble dans ce pays au début des années 60.

De fil en aiguille, d'acquisition en acquisition, cette maison compte aujourd'hui 2 chais, un dans l'île du Nord près d'Auckland et un autre dans l'île du Sud dans la région de Malborough.  250 employés travaillent pour cette entreprise et leurs vins sont exportés dans plus de 50 pays à travers le monde.

Notes de dégustation:

La robe de ce vin est rouge rubis; on perçoit au nez des arômes très agréables de cerise, de framboise, de cassis, de prune et d'épices douces et de fumée. La bouche révèle une belle souplesse mais surtout une évidente finesse découlant de tanins fins et soyeux. Un vin que l'on boit doucement pour apprécier ses qualités ainsi que sa très longue finale. À boire sur des mets raffinés, tels le carré d'agneau ou le magret de canard. Un bel ambassadeur des vins de Pinot Noir de Nouvelle-Zélande.

Rencontre avec Federico Cerelli, oenologue chez Castello Gabbiano

C'est vendredi le 7 mars dernier, que j'ai eu le plaisir de m'entretenir au restaurant Verses de l'hôtel Nelligan dans le Vieux-Montréal, avec le sympathique Federico Cerelli, oenologue au service de la maison Castello Gabbiano qui est situé en Toscane tout près de Florence.

L'origine de ce château et de ce domaine viticole remonte au 12è siècle, en faisant ainsi l'un des plus anciens producteurs de vin d'Italie. Le Castello Gabbiano avec ses 138 hectares est le second propriétaire terrien en importance de la Toscane.

Il est surprenant en tout premier lieu de constater comment cette maison d'âge vénérable a su allier la tradition et la modernité. Et cela transparaît dans le style de tous ces vins qui portent la même signature.

Federico Cerelli

La seconde chose que j'ai remarquée c'est que les prix des vins de cette grande maison ont su demeurer sages. Tous les produits du Castello Gabbiano sont selon moi des champions du rapport qualité/prix dans leurs catégories respectives.

Et pour que cette belle histoire se poursuivre, c'est à Federico Cerelli que l'on a décidé en février 2011 de confier les rênes du vignoble. Celui-ci n'est en effet pas le premier venu. Natif d'une famille qui est à Florence depuis plusieurs générations, notre homme compte plus de 12 ans d'expérience de vinification dans le Chianti Classico. Au fil de son parcours, il eut l'ocasion de s'occuper des vins Villa Antinori et Tignanello pour le marquis Antinori.

Afin de découvrir les talents de vinificateur de M. Cerelli, nous avons en compagnie d'Elizabeth Middleton, directrice des communications pour le Canada chez Treasury Wine Estates, apprécier les vertus de 5 vins de la maison Gabbiano lors d'un bon repas qui les mettaient en valeur.

Je vous invite à les découvrir à l'aide d'un bref compte-rendu que j'ai rédigé pour chacun d'eux.

Promessa, Pinot Grigio delle Venezie, 2013, Italie 

Cépages:  90% Pinot Grigio et 10% de Chardonnay
Code #:    11133141
Prix:         14,25$
Servir:      10-12° Celsius

À la différence des vins rouges de cette maison dont les raisons sont cultivés en Toscane, les raisins de Pinot Grigio (Pinot Gris) qui servent à élaborer la Promessa proviennent du Frioul et du Trentin qui se trouvent dans la région de la Vénétie, située au nord-est de l'Italie. Il est assemblé par la suite en Toscane avec le Chardonnay de cette région. L'image de la bouteille que vous voyez à droite est bien celle de la nouvelle étiquette pour ce produit.

Avec sa belle couleur jaune clair, ce vin nous rafraîchit déjà. Il en est de même pour ses arômes de citron, de lime et d'ananas. Souplesse et fraîcheur sont au rendez-vous en bouche grâce à un fruit croquant et légèrement mordant. Bel équilibre des saveurs avec en prime une certaine complexité provenant d'une bienvenue petite amertume en finale. Une pointe de salinité le rend encore plus gastronomique. Petit prix mais pas petit vin.

Chianti Classico Riserva, Toscane, 2009, Italie

Cépages:  95% Sangiovese et 5% de Merlot
Code #:    10843298
Prix:         23,30$ (réduit à 21,10$ jusqu'au 23 mars 2014)
Servir:      16-17° Celsius

Le vin-phare de la maison est le Chianti de base (voir ici) à 15,20$. Avec ce vin rouge d'entrée de gamme le Castello Gabbiano a bâti sa réputation de livrer de la qualité à un prix raisonnable. Il en est de même pour leur Chianti Classico Riserva. Ainsi, sur les 20 Chiantis Classico Riserva disponibles au Québec, il est le 3è moins cher. Mais non le moins bon! On se contente d'un rendement d'environ 49 hl/ha. Il est élevé dans des fûts de chêne français à 90% et neufs à 25%.

Un vin avec une robe rouge rubis assez foncé et des notes prédominantes de cerise, de framboise et un soupçon d'épices provenant de son élevage sous bois. Les tanins serrés et mûrs de ce vin lui confèrent souplesse et rondeur en bouche. Malgré la puissance certaine dont il fait preuve, la race de ce vin préserve son équilibre. Délicieux dès maintenant mais aussi pourvu d'un certain potentiel pour bien évoluer en cave au cours 4 à 6 prochaines années. Très bon rapport qualité/prix.


Bellaza, Chianti Classico Riserva, Gran Selezione, 2010, Italie

Cépages:  100% Sangiovese
Code #:    Imp. privée* (caisse de 6)
Prix:         39,00$
Servir:      17° Celsius
* Glenna.Gauthier@tweglobal.com  

Seulement 5-6% des Chiantis Classico se voient attribuer la prestigieuse et toute nouvelle catégorie ''Gran Selezione''. Pour en connaître plus sur ce sujet, voir ici. On monte d'un cran ici avec ce vin de rendement encore plus modeste à 40 hl/ha. Élevé en fûts de chêne français, neufs à 50%, pendant 14 à 16 mois. Suffisamment bon pour que j'essaie de m'en procurer quelques bouteilles pour une éventuelle dégustation de notre club.

Avec une jolie robe rouge rubis foncé, ce vin nous charme dès le départ par ses arômes profonds de cerise, de prune et de vanille. Outre sa souplesse, c'est surtout par sa finesse que ce vin captive notre attention. Un beau potentiel en perspective surtout si l'on se fie à longue finale. Petite production d'à peine 3,000 caisses.

Solatio, I.G.T., Toscana, 2010, Italie

Cépages:  60% Syrah, 35% Cabernet Sauvignon et 5% Sangiovese
Code #:    Imp. privée* (caisse de 12)
Prix:         19,00$
Servir:     17° Celsius
* Glenna.Gauthier@tweglobal.com

Le premier millésime de ce vin fut le 2010. Il fut pensé pour séduire avant tout la jeune génération des consommateurs de vins. On utilise partiellement la macération carbonique et on ne le passe en fûts que pour une courte période de 3-4 mois. On le considère comme un "Baby super toscan".

Belle couleur rouge pourpre légèrement violacée. Ses arômes tournent autour des baies sauvages et de tabac. Sa bouche est remplie de fruits mûrs avec une bonne acidité. Les tanins mûrs de ce vin procurent une grande souplesse ainsi qu'un très bon équilibre. Suffisamment frais. Bâti pour plaire. Pour moins de 20$ on a un vin très intéressant qui plaira à plusieurs.

Alleanza, I.G.T., Toscana, 2010, Italie

Cépages: 60% Merlot et 40% Cabernet sauvignon
Code #:    Imp. privée* (caisse de 6) 
Prix:        40,00$
Servir;     17° Celsius  
* Glenna.Gauthier@tweglobal.com

Un autre vin issu de petits rendements (40 hl/ha). Il a bénéficié d'un élevage luxueux en fûts de chêne français, 100% neufs. M. Cerelli a judicieusement suggéré que nous dégustions ce vin avec un dessert où le chocolat noir serait omniprésent. Quelle belle suggestion!

Avec sa robe profonde rouge rubis pourpre ce vin annonce bien ses couleurs, ce qui coïncide bien avec ses effluves de fruits noirs, principalement orienté vers la mûre. Avec l'aide du chocolat noir, ce vin encore jeune procurait une sensation incroyable de velouté en bouche. Un vin somme toute puissant dont l'équilibre des saveurs tendait vers une belle harmonie qui n'avait d'égal que sa très longue finale. Un bel avenir se dresse devant lui.

Je ne voudrais pas terminer ce compte-rendu sans souligner que le Castello Gabbiano propose un site internet convivial et de tout premier ordre disponible en quatre langues. En italien et en anglais (ce qui est la norme), ainsi qu'en allemand et ... en français! (ce qui est peu courant).  Bravo pour cette initiative.

Site internet du producteur:  http://www.castellogabbiano.it/cg/fr 

Entrevue à la radio anglophone CBC

Suite à la nième hausse des prix du vin à la SAQ depuis le début de cette année, on m'a demandé mon opinion lors de l'émission du retour ''Homerun'' animée par madame Sue Smith, diffusée sur la chaîne de radio anglophone CBC (88,5FM).

 

Lien vers l'entrevue:

http://bit.ly/1nBIhx8

Entrevue à la radio: SAQ, on privatise ou pas? Quels seraient les points à améliorer?

Suite au point de presse tenu le 17 mars 2014 par M. François Legault, chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans le cadre de la campagne électorale du Québec, celui-ci a annoncé qu'il avait l'intention de privatiser la SAQ dans un second mandat.

Carl Monette, animateur 

Il n'en fallait pas plus pour que Carl Monette, animateur de l'émission du matin à CHOI 91,9FM, m'appelle pour me demander mon opinion à ce sujet.

Il en a profiter pour me nommer au passage PDG de la SAQ  (pour une dizaine de minutes!) afin que je lui fasse part de mes pistes de solution pour améliorer rapidement les choses dans la commercialisation du vin au Québec.

Lien vers l'entrevue:

http://bit.ly/1j1qJEd  (hélas, plus disponible)

Talento, pas dosé, Extra Brut, Valdobbiadene, 2002, Italie

Cépages:  40% Chardonnay, 40% Pinot bianco et 20% de Pinot Noir

Code #:     11851214

Prix:           43,00$

Servir:       10-12° Celsius

Voici l'un des vins effervescents de haute gamme de la maison familiale Bisol qui font du vin dans la région historique du Prosecco depuis 1542. C'est un vin millésimé, élaboré selon la méthode classique (champenoise) et auquel aucune liqueur d'expédition n'a été ajoutée, donnant ainsi un vin extra sec. Le prix est somme toute raisonnable pour un vin qui a été élevé sur ses lies pendant dix ans avant d'être dégorgé.

La maison Bisol est surtout connue au Québec pour son très bon vin mousseux d'entrée de gamme d'appellation Prosecco, le "Crede".

En février 2013, j'ai publié sur ce blogue un article assez complet sur la région italienne de Prosecco et sur la maison Bisol (voir ici).

Notes de dégustation:

Couleur jaune or assez soutenu; nez agréable, pomme jaune mûre, de pain grillé et de noix; belle attaque tout en souplesse avec suffisamment d'acidité; un vin avec de la finesse et de la longueur que l'on pourrait presque prendre à l'aveugle pour un champagne; un beau vin effervescent bien nourri et mûr à point; pour un apéro d'un chic fou ou même à table; il en reste quelques dizaines de bouteilles aux magasins Signature de Montréal et de Québec.