Lirac (rouge), Château Mont-Redon, Famille Abeille-Fabre, 2013, France

Cépages:    70% Grenache, 20% Syrah, 10% Mourvèdre

SAQ #:       11293970

Prix:            23,20$* 

Alcool:       14%

Sucre:         2,5 gr/litre

Servir:        16° Celsius  

Carafe:       15- 20 min.

À boire:     2025-2027 

*le 25 mars 2016 (28,90$ aujourd'hui)

Provenance: réserve personnelle

Depuis l'époque romaine, on cultive la vigne à Mont-Redon. En 1344, ce vignoble appartenait au Domaine Épiscopal. Après quelques autres propriétaires, ce domaine passe entre les mains d'Henri Plantin, le premier vigneron de la famille des propriétaires actuels.

Les descendants de la 4ième génération d'Henri Plantin ont ainsi agrandi ce domaine acheté en 1923, lequel compte maintenant plus de 100 hectares de vignes.

On y cultive treize cépages, répartis dans trois appellations: Châteauneuf-du-Pape, Lirac et Côtes-du-Rhône.

Énumérer tous les détails mis en place afin de garantir la pureté et la fraîcheur des raisins seraient ici trop long. Ne citons que l'utilisation d'un équipement sophistiqué nommé X- Tri de marque Defranceschi mis au point par la compagnie Protec, utilisé pour faire le tri optique des raisins. Puisque l'on produit maintenant plus de 350,000 bouteilles au total, il est nécessaire de procéder rapidement mais aussi efficacement.

En 2018, le Château Mont-Redon a obtenu la certification de Haute Valeur Environnementale de niveau 3.

Sur les 9 cuvées de la maison sont réparties entre les appellations Châteauneuf-du-Pape, Lirac et Côtes-du-Rhône. Il y a présentement 5 de celles-ci qui sont référencées par le monopole québécois (voir ici).

Le vin mentionné en rubrique d'appellation Lirac est issu de vignes plantées sur un plateau recouvert de galets roulés. En contrebas du plateau les parcelles se présentent en terrasses et coteaux avec un terroir de safres mélangés à une couche de galets roulés superficielle.

Après éraflage intégral on procède à une macération à froid de 2-3 jours. La cuvaison a ensuite lieu durant 15 à 18 jours lors desquels l'extraction est principalement réalisée par pigeages. Une fois les conversions malolactiques réalisées, on ne retient que les meilleurs lots. Un tiers de l’assemblage est élevé en pièces bourguignonnes de 228 litres, l'autre partie étant gardée encuves pendant 12 mois.

La mise en bouteille a lieu 18 mois environ après la récolte. Les vins se reposent encore au moins 4 mois en cave avant toute expédition.

L'augmentation de prix de 5$ sur 8 ans (entre 2016 et 2024) de ce prix démontre l'utilité d'avoir une cave à vin ou un cellier chez soi.

Le producteur du vin mentionné en titre recommande de ne boire entre 3 et 7 ans suivant sa vendange. Mais après plus de 11 ans, ce vin est-il encore buvable? Lisez mes commentaires ci-dessous pour le savoir.

Suggestion d'accord

Navarin d'agneau et ses petits légumes

 Voir cette recette

Notes de dégustation:

Ce vin n'est pas le moins dispendieux des 8 vins d'appellation Lirac rouge présentement disponibles à la SAQ (il est dans le milieu de la fourchette des prix), mais sa qualité et sa fiabilité sont exemplaires.

Se parant toujours d'une robe juvénile rubis soutenu parsemée de très légers reflets grenat, ce vin dissémine hors du verre davantage d'arômes tertiaires (terre humide, tabac, etc.) que fruités. On perçoit en bouche une belle matière rendue souple et veloutée par sa longue évolution en bouteille, procurant un parfait équilibre des textures et des saveurs. D'une belle fraîcheur et sans excès d'amertume comme le sont parfois les vins âgés, il se boit avec ravissement. Sa finale est d'une prodigieuse profondeur.

Le plaisir qu'il procure est comparable à celui d'un bon vin de 40$ environ.

Avec son profil maintenant plus lisse et fondu qu'en jeunesse, il conviendra de l'accompagner de plats de viandes pas trop saignantes que l'on retrouve entre autres dans les plats mijotés, tout en terminant la bouteille sur un fromage pas trop puissant.

Boeuf effiloché, sauce ragù sur pâtes