Marselan, Domaine de l'Attilon, Provence, 2015, France

Cépage:   100% Marselan

Code #:    12719389

Prix:          18,25$

Alcool:     14,5%
Culture:  biologique

Sucre:      2,9 gr/litre

Servir:     16° Celsius

Carafe:    20 min.

Renaud et Odile de Roux n'utilisent plus de produits de synthèse et cultivent leurs vignes de manière agrobiologique depuis 1983. L'exploitation de la vigne sur cette propriété qui compte aujourd'hui 90 hectares, remonte au 17è siècle.

La dizaine de vins de la maison sont élaborés avec les cépages suivants:

Vins blancs: Chardonnay et  Sauvignon Blanc
Vins rosés: Pinot Noir, Syrah et Caladoc
Vins rouges: Pinot Noir, Merlot, Cabernet Sauvignon et Marselan

En ce qui concerne ce dernier, le Marselan, il s'agit  d'un cépage noir de cuve, originaire de France, résultat du croisement entre les cépages Cabernet Sauvignon et Grenache noir. Il a été créé en 1961, près de Marseillan par les chercheurs de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) et de l’ENSAM (École nationale supérieure agronomique de Montpellier). Il a été introduit principalement dans le vignoble du Languedoc, de la Vallée du Rhône, en Espagne ainsi que sur la côte nord de la Californie, en Suisse et en Israël.

Je connais le cépage Marselan depuis une douzaine d'années. Le Cabernet Sauvignon, l'un de ses parents, apporte la charpente, la droiture, et des notes épicées, alors que l'autre, le Grenache, un petit côté joufflu. 

Le vin mentionné en titre, dont le vrai nom est « Le A d'Attilon », est le seul vin disponible au Québec élaboré uniquement avec celui-ci. Les raisins qui ont servi à son élaboration ont été macérés à froid durant 2-3 jours, suivi d'une macération longue de 3 semaines. Il a été élevé en cuves inox durant 18 mois.

Ce vin a de nombreux adeptes et chaque arrivage disparaît très rapidement. Il n'en reste déjà plus beaucoup.

Inventaire: au 8 septembre 2017, dans 22 succursales au Québec.

(Vin de spécialité disponible pour un temps très limité)

Bœuf Angus, girolles, foie gras

Notes de dégustation:

Le vin se présente avec une jolie robe rubis violacé; on y trouve de jolis et frais arômes de framboise, de myrtille et de mûre, de fines herbes, ainsi qu'une pointe animale (cuir); la bouche est souple,  procurant une multitude de goûts de fruits mûrs issus de tanins soyeux; une bombe de fruits avec suffisamment de fraîcheur malgré sa teneur en alcool; à boire d'ici les 4 prochaines années pour en profiter; les mijotés à la viande, les pièces de bœuf, l'agneau, les pâtés, les terrines et les fromages moyennement relevés lui iront à merveille.

Êtes-vous suffisamment attentif au vin que vous buvez?

NOTE: Ce texte a aussi été publié dans le HuffPost Québec le 7 septembre 2017 (voir ici).

Les petits détails font parfois une grande différence.

Déguster un vin, ce n'est pas uniquement le boire. C'est se placer en état de ressentir une émotion susceptible de nous apprendre quelque chose sur le vin et sur nous-mêmes.

Note: Ce texte a aussi été publié le 16 juillet 2015 et légèrement remanié pour cette publication

Une vérité à laquelle personne n'échappe est que le vin ne se révèle pleinement qu'à ceux et celles qui lui font au moins une petite place dans leur vie. Il ne vous révèlera ses secrets les plus intimes uniquement que si vous lui consacrer un minimum de temps, d'attention et de respect lorsque vous le déguster.

Combien de personnes sont passées à côté d'un excellent cru qu'elles ont eu la chance de porter à leurs lèvres mais sans vraiment le remarquer, trop occupées qu'elles étaient à parler avec les autres personnes à table, de tout et de rien, sauf du vin.

Car le vin, surtout le grand, a la jalousie pour principal trait de caractère. Il ne supporte pas que l'on ignore ses qualités et qu'on le relègue au second plan. Il désire et exige votre attention au risque de se renfrogner, de se replier sur lui-même et même de vous bouder!

Dans tout cours d'initiation au vin, incluant le mien au cours de la troisième soirée, lorsque l'on aborde la manière d'analyser le vin dégusté, on apprend aux participants à faire une chose très difficile, voire quasi contre-nature, soit celle d'avoir du plaisir et réfléchir en même temps! Pas évident, mais avec un peu de pratique, on y arrive.

 

Bien sûr, il n'y a absolument rien de mal à être un buveur de vin de type "social", c'est-à- dire une personne qui consomme du vin en société uniquement pour le plaisir de la chose.

On a déjà dit que le vin est la plus saine et hygiénique des boissons (selon Louis Pasteur), mais aussi qu'il est ce qu'il y a de plus civilisé au monde selon Ernest Hemingway, sans doute parce que celui-ci permet de faciliter les rapports humains, agissant un peu comme un lubrifiant social (dixit: Jean Clavel).

Habituellement, les vins que l'on boit généralement dans les réunions regroupant plusieurs personnes, sont plus légers et faciles et n'exigent pas trop de votre attention.

À moins d'être reçu par un millionnaire, lorsque quarante personnes se trouvent dans un salon, il est rare que l'on serve du Château Margaux en guise d'apéro! Il est bien connu d'ailleurs que déguster du vin dans des conditions agitées et bruyantes ne constitue pas le meilleur environnement pour se concentrer sur ce que l'on boit.

J'ai appris par expérience qu'il est préférable que la finesse des vins que vous servez à vos invités soit inversement proportionnelle à leur nombre. Trop de personnes et trop de bruit ne font pas bon ménage avec des vins qui demandent que l'on s'y arrête quelques instants pour profiter pleinement de leur subtilité.

Il vaut mieux boire vos meilleurs flacons avec un petit nombre de personnes à la fois, triées sur le volet, et ayant autant que faire se peut un minimum d'intérêt pour le vin. Vous aurez ainsi le loisir de profiter pleinement du moment présent et d'échanger vos impressions tout à votre aise.

Avec le temps j'ai fini par comprendre pourquoi le vin désire tant notre attention. C'est que celui-ci n'existerait pas sans nous, tout simplement. Un vin qui est encore enfermé dans sa bouteille, bien qu'il existe physiquement, n'existe pas encore philosophiquement parlant. Pour se dévoiler à la face du monde, le vin a besoin de quelque chose d'essentiel et d'extérieur à lui-même, un dégustateur, c'est-à-dire vous!

Le fait de révéler l'importance primordiale du dégustateur aide beaucoup certaines personnes intimidées par le monde du vin à aborder celui-ci avec plus de confiance.

C'est lorsque le vin, fruit de la nature et du travail de l'homme (et de plus en plus de la femme), est enfin bu, que celui-ci réalise la finalité pour laquelle il a été conçu alors qu'il disparaît avec le plaisir qu'il vous donne. Il peut enfin se montrer sous son vrai jour et dévoiler ainsi sa personnalité.

Ne lui en voulez donc pas trop s'il souhaite alors tant que vous lui prêtiez un minimum d'attention.

Suggestions de vins pour cette semaine:

Cette semaine, je vous recommande 5 vins (1 vin blanc, 1 rosé et 3 rouges), de France et du Portugal, offerts entre 12,00$ et 22,05$, à déguster avec un minimum d'attention.


Pour télécharger la liste

Monopole Clásico, Blanco seco, CVNE, Rioja, 2014, Espagne

Cépage:    Viura et autres
Code #:     13280646
Prix:           24,85$
Alcool:      13%
Sucre:       1,8 gr/litre
Servir:      10-12° C

Ce vin fait partie de la gamme de produits de la maison espagnole CVNE (Compañía Vinícola del Norte de España), fondée en 1879 où 5 générations en ont fait une référence mondiale. Le domaine couvre 630 hectares dans la région de la Rioja.

Cette marque (Monopole) est centenaire. Je vous ai d'ailleurs déjà parlé de ce vin en juin 2016 dont le premier millésime remonte à 1915 (voir ici).

Le vin mentionné en rubrique, le Clasico, reprend le style original qui prévalait au début de sa production et qui a été abandonné au début des années 80. Après un pressurage doux, le moût est décanté en cuve de béton, puis est transféré pour la fermentation en cuve inox. Le vin est ensuite élevé pour 8 mois sur ses lies en barriques de 300 et 500 litres de second, de troisième usage et parfois plus.

Son léger côté oxydatif provient d'un léger ajout de vin de voile, du xérès manzanilla, avec la permission écrite de l'appellation de la Rioja.

Inventaire: au 7 septembre 2017, dans 85 succursales au Québec.


 

Huîtres nature et citron

Notes de dégustation:

Ce vin n'est pas sans rappeler les vins blancs espagnols à l'ancienne qui passaient de nombreuses années en barriques; robe brillante jaune claire; effluves de fleurs blanches, de cire d'abeille, de boisé fin et de noix; moyennement corsé, ce vin propose une structure droite menant à une finale légèrement asséchante parsemée de notes salées; il est malgré tout équilibré et très agréable à boire, à condition qu'il soit accompagner de nourriture; on le boira ainsi avec quelques noix à l'apéritif, ou avec des coquillages et crustacés une fois rendu à table; un vin original qui vous fera sortir des sentiers battus.

Liste des vins suggérés cette semaine

Puisqu'il est plus facile de se référer à une liste, je vous en  livre une ci-dessous, que vous pourrez télécharger afin de la garder pour un usage ultérieur. 

Cette semaine, suite à mon article publié le 7 septembre 2017 dans le HuffPost Québec, je vous recommande 5 vins (1 vins blanc, 1 vin rosé et 3 rouges), de France et du Portugal, offerts entre 12,00$ et 22,05$

Pour télécharger cette liste

Vin blanc

Mâcon-Uchizy, B. et M. Talmard, 2016, France, 19,05$

Vin rosé

7è Ciel, Vignobles St-Verny, Côtes d'Auvergne, 2015, France, 17,40$

Vins rouges

Carrelot des Amants, Vignerons du Brulhois, Sud-Ouest, 2014, France, 12,00$

Saumur, Domaine Langlois-Chateau, Val de Loire, 2015, France, 16,45$

Cedro do Noval, Quinta do Noval, Douro, 2012, Portugal, 22,05$


Bonnes dégustations!

Lirac (blanc), Château Mont-Redon, Famille Abeille-Fabre, 2016, France

Cépages:   45% Clairette, 25% Grenache Blanc, 20% Roussanne, 10% Viognier
Code #:     12258973
Prix:           24,05$
Alcool:      13,5%
Sucre:        < 1,2 gr/l
Servir:      11-12° Celsius

Depuis l'époque romaine, on cultive la vigne à Mont-Redon. En 1344, ce vignoble appartenait au Domaine Épiscopal. Après quelques autres propriétaires, ce domaine passe entre les mains d'Henri Plantin, le premier vigneron de la famille des propriétaires actuels.

Lors de lors passage à Montréal, le 3 mars 2016, j'ai eu le privilège de rencontrer au restaurant La Chronique, Jean Abeille et son fils Jérôme, copropriétaires de ce domaine avec la famille Fabre.

Les descendants de la 4ième génération d'Henri Plantin ont ainsi agrandi ce domaine, lequel compte maintenant plus de 100 hectares de vignes.

On y cultive treize cépages, répartis dans trois appellations: Châteauneuf-du-Pape, Lirac et Côtes-du-Rhône.

Sur la dizaine de produits de la maison, il y a présentement 3 de ceux-ci référencés par le monopole québécois. (voir ici)

Le vin mentionné en rubrique est élaboré avec des raisins dont les  vignes poussent sur la rive droite du Rhône, sur la commune de Roquemaure, entre Orange et Avignon, à proximité de Tavel. L'exploitation est située sur un plateau recouvert de galets roulés. La nature du sol est argilo-calcaire.

La vendange est manuelle avec un tri sélectif. Après le pressurage et un débourbage naturel, le moût est vinifié pendant au moins 3 semaines à basse température. Le tires de la production est élevée dans le bois et le reste en cuves inox sous ses lies fines.

Inventaire: au 6 septembre 2017, dans 106 succursales du réseau.

Crêpes aux fruits de mer

Source : www.lafamilledulait.com

Notes de dégustation:

Si vous croyez que ce vin blanc est dispendieux, sachez que la plupart des bons vins blancs du Rhône se vendent généralement beaucoup plus cher;  robe brillante jaune clair; parfums de fleurs blanches, de pêche d'abricot, de miel léger, avec une pointe de vanille; délicieusement différent en bouche, voilà un vin blanc gastronomique, passablement complexe; une belle suavité en bouche; une petite amertume en finale en augmente la fraîcheur; les saveurs perdurent un bon moment; à boire maintenant et d'ici les 2-3 prochaines années.

 

Une citation hygiénique...

Voici une citation de Louis Pasteur (1822-1895), scientifique français, chimiste et physicien de formation et qui fut l'un des pionniers de la microbiologie.  Celui-ci fit vers 1863, à la demande de Napoléon III, plusieurs expériences et études sur les étapes de la fabrication du vin en vue d'en diminuer les maladies et d'en augmenter la qualité:

"Le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons." 

Au Moyen Âge, alors que l'on ne connaissait pas l'existence des microbes et des bactéries, de nombreuses personnes tombaient malades et même mourraient après avoir bu de l'eau contaminé. Il n'était pas rare à l'époque que l'on puise de l'eau près de cloaques infects.

La vin par contre, à moins qu'il ne soit altéré après sa vinification, ne présente pas ce genre de risques, puisque la vigne a naturellement filtré les éléments qu'elle tire du sol, d'où la citation de Louis Pasteur.

5G, Cinco Garnachas, Campo de Borja, Torres, 2015, Espagne

Cépage:      100% Grenache

Code #:      13358706
Prix:            15,50$

Alcool:       14,5%

Sucre:        2,8 g/litre
Servir:       16-17° Celsius
Carafe:      15 min.

Depuis le 17è siècle, la famille Torres est établie en Espagne à Villafranca dans le Penedès, en Catalogne.

En 1979, la maison s'installe à Curico, au Chili. En 1983, c'est au tour de la Californie de voir s'installer dans le comté de Sonoma, l'une des filles de M. Torres, Marimar, laquelle donne son nom à ce vignoble où le Pinot Noir et le Chardonnay poussent en grâce et en beauté. 

Malgré sa taille, cette entreprise est toujours sous contrôle familial. On compte de nos jours plus de 1,300 hectares de vignes dans l'ensemble des propriétés, d'où proviennent une trentaine de vins différents, lesquels sont exportés dans plus de cent pays dans le monde entier.

Le vin mentionné en titre vient tout juste d'arriver au Québec. Il s'agit d'un nouveau produit régulier de la SAQ. J'ai pu y goûter il y a déjà quelques temps, mais j'attendais qu'il devienne disponible en succursales avant de vous le présenter.

Il est le résultat de l'assemblage de 5 différentes parcelles de Grenache situées dans l'appellation Campo de Borja afin de créer un ensemble à la fois complexe et équilibré. Le nom du vin, signifie à la fois 5 Grenaches et 5 générations, en relation à la famille Torres qui fait du vin depuis ce laps de temps.

Les baies ont fermenté pendant 7 jours en cuve inox à température contrôlée. On a élevé 60% du vin pendant 6 mois en fûts de chêne français neufs et de second usage.

Inventaire: au 5 septembre 2017, dans 129 succursales du Québec.

Osso buco en sauce riche

Notes de dégustation:

Beaucoup de vin ici pour le prix demandé! Même sa couleur est complexe, oscillant entre le rubis, le grenat et le violacé léger; à l'olfactif, on décèle la richesse de ce vin avec des parfums de réglisse, de framboise mûre et de fines herbes; la bouche suit, souple et soyeuse; ce vin coulera aisément de votre bouche à votre gosier, surtout si vous prenez la peine de le rafraîchir un peu; l'ensemble est agréable, savoureux et propose une belle et longue finale; prêt à boire mais peut se garder 4-5 ans au cellier au besoin; il accompagner les plats de viandes savoureux tels les ragoûts et les mijotés, ainsi que les fromages moyennement relevés.