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jeudi 30 mars 2017

Toute la vérité sur les médailles que reçoivent les vins dans les concours


NOTE: Ce texte a aussi été publié le 30 mars 2017 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Bien que les bouteilles de vin arborant parfois des médailles d'or ou d'argent soient rarement de la piquette, elles ne sont toutefois pas toutes dignes de mention non plus.

Il faut savoir que les vins qui sont déjà reconnus comme très bons par les critiques et le public ne participent que très rarement à de tels concours. Puisqu'ils sont déjà en haut de l'échelle, les producteurs de ces bons vins estiment qu'ils auraient plus à perdre qu'à y gagner.

Ce sont donc en général des vins peu connus ou reconnus qui acceptent de débourser les frais d'inscription pour y participer afin de tenter de se mériter ainsi un peu de reconnaissance. Disons-le ouvertement, beaucoup de ces vins sont souvent très ordinaires. Les gagnants sont peut être parfois les meilleurs, mais uniquement parmi les autres vins qui étaient inscrits au même concours. 


Il importe donc de savoir quel organisme a organisé le concours, les règles d'attribution des médailles étant parfois différentes d'une compétition à l'autre. De plus, ce ne sont pas tous les concours qui jouissent de la longévité et de la notoriété du Concours général agricole du Salon de l'Agriculture de Paris, à titre d'exemple. Je ne vous dis pas ici qu'il ne faille jamais acheter une bouteille qui a reçu une médaille, mais bien qu'il vous faut être très vigilant et sélectif.

Ainsi, lorsque je décris un vin et que celui-ci a reçu une médaille, je ne le mentionne jamais, cela ne représentant pas pour moi un critère important de sélection. Ce qui prime, c'est l'évaluation personnelle que j'en fais. S'il est vraiment bon, je n'ai nul besoin d'une médaille donnée dans on ne sait quelles conditions pour m'en convaincre.

Le jury

Commençons par ceux qui évaluent les vins. Il s'agit parfois de sommeliers, de dégustateurs experts, de chroniqueurs, ou même des personnes du public, quand ce n'est pas un mélange de ces catégories de personnes.

Comme l'a déjà souligné en mai 2008 Marc André Gagnon, même si le jury n'est constitué que d'un seul type de personnes, la provenance différente de celles-ci et leurs différences culturelles, peuvent fausser le résultat.


La Revue du Vin de France a publié le 28 avril 2016 un article détaillé sur ce sujet. Plusieurs des données et des faits qui suivent proviennent de celui-ci.

 

Lucratif pour les organisateurs

Les frais d'inscription pour les concours européens varient de 100$ à 260$ pour chaque vin présenté. Or, certains concours mettent en compétition plusieurs centaines, parfois même plusieurs milliers de vins. Par exemple, le concours du célèbre magazine anglais Decanter met en compétition plus de 16,000 vins, lui procurant ainsi des recettes de plus de 4 millions de dollars. Les revenus de ce concours comptent pour les deux tiers du revenu annuel total de cet organisme, soit plus que ceux générés par les abonnements à son populaire magazine. Mais ce n'est pas tout.

Les gagnants voudront évidemment mettre un collant sur leurs bouteilles primées pour le faire savoir aux consommateurs. Sachez que cela n'est pas gratuit. Non, non, non. Les organisateurs se font un plaisir de leur vendre ces collants à des tarifs variant entre 25$ et 90$ par tranche de mille. Et il y a des centaines de milliers de bouteilles à étiqueter!


Pas surprenant que pour la France uniquement, le nombre de ces concours vinicoles soit passé de 2013 à 2016, de 6 à plus de 130!

Vous aurez évidemment compris qu'il est dans l'intérêt des organisateurs de concours d'avoir non seulement plusieurs vins en compétition, mais aussi de donner beaucoup de médailles puisque cela encourage les producteurs à s'inscrire, lesquels auront besoin des fameux autocollants par la suite pour leurs bouteilles.


Comme le faisait remarquer le reportage de la Revue du Vin de France cité plus haut, avec de tels taux de lauréats (70% et 90%), « autant dire qu'il est plus difficile de ne pas avoir de médaille que dans décrocher une! »

Contrairement à ce que beaucoup de personnes croient, il n'y a pas qu'un seul vin qui se voit décerner une médaille d'or (ou de platine), d'argent ou de bronze, mais une multitude pour chacune de ces catégories.

Dans la courte vidéo qui suit, Ophélie Neiman, alias Miss GlouGlou et chroniqueuse vin au journal Le Monde, résume très bien la situation.


Cliquez ici pour écouter cette vidéo + 2 autres en prime!


Profitable pour les producteurs

En plus de la visibilité et de la notoriété qui rejaillissent sur leurs vins qui reçoivent une médaille, on évalue que les producteurs concernés sont non seulement en mesure de vendre ces vins primés plus facilement, mais aussi de les vendre de 10 à 25% plus cher. C'est fou ce qu'un petit collant peu faire.

Il y a aussi autre chose qui fait le bonheur des producteurs. Ce détail a été relevé par mon collègue Patrick Désy dans sa chronique de juin dernier.




Et si c'est la même approche que pour les vins importés en vrac sans aucune mention à cet égard sur les étiquettes de certains vins vendus dans les succursales de la SAQ, il ne faudra pas trop compter sur une intervention de l'Office de la Protection du Consommateur (voir ici).

Soyez donc attentif si vous considérez acheter une bouteille de vin que vous voyez pour la première fois et qui arbore une médaille attribuée suite à un concours. Si l'année où le concours s'est déroulé est antérieure au millésime de la bouteille, vous saurez que cette "distinction" n'était pas pour ce millésime.

Payant aussi pour les détaillants

Tant chez certains cavistes que dans les commerces de détail de plus grande surface, on aime bien les vins primés par les concours car ceux-ci se vendent davantage et plus rapidement.



Lorsqu'elle choisit ses nouveaux vins, la Société des Alcools du Québec tient compte de ce critère comme le démontre sa grille de sélection.


L'étape qui précède l'analyse de la qualité des produits se nomme présélection et on lui attribue un total de 35 points. On remarquera que le critère « Reconnaissance du produit: prix, médaille, presse » vaut 7 points à lui seul, soit 20% du total. Seul le critère « Investissement promotionnel à la SAQ » se mérite davantage de points.

Je peux comprendre cette décision du monopole dans la mesure où cela semble très bien fonctionner. Voir un autocollant de médaille sur une bouteille semble rassurer le consommateur novice et pressé, tout comme d'ailleurs une note de 93 points donnée par un gourou américain. Tout concorde à démontrer cette triste réalité.

Ce système bien huilé fait donc engranger beaucoup d'argent aux producteurs de vin, aux détaillants, sans oublier les organisateurs de ces concours, dont certains sont de véritables distributrices à médailles.  Tout le monde y trouve son compte, sauf peut être les consommateurs de vin, qui hormis certains conseillers d'expérience en succursales et quelques chroniqueurs indépendants, ont somme toute bien peu de repères pour être honnêtement guidés dans leurs achats.

Le concours idéal

Voici les critères qui selon moi constitueraient le concours de vin idéal. Examinez-les bien car vous ne risquez pas d'en voir un comme ça de votre vivant.

1. L'organisateur n'est pas un particulier ou une entreprise commerciale, mais une instance gouvernementale (ministère, etc.) ou une interprofession.

2. Il couvre les vins d'une appellation ou d'une zone restreinte et bien délimitée (vins du Québec, vins de Sancerre, vins de Toscane, etc.).

3. Les frais d'inscription sont très bas, permettant aux petits producteurs d'y présenter leurs vins.

4. Les gagnants peuvent obtenir les autocollants pour leurs bouteilles au prix coûtant.

5. Les producteurs ne peuvent mettre ces autocollants que sur les bouteilles  du même millésime pour lequel il s'est mérité une médaille.

6. Le but de l'exercice doit être à but non lucratif; s'il y a des surplus, ceux-ci sont versés à l'organisme qui représente l'ensemble des vins faisant l'objet du concours. 

Un tel concours aurait le mérite d'être transparent, non biaisé, et surtout crédible. 


Suggestions de vin de la semaine:

Je vous recommande ces 6 vins (2 rouges et 4 blancs) dont les prix varient de 10,05$ à 21,95$, en provenance de France d'Espagne, du Portugal et d'Argentine. Même s'ils n'ont pas remporté de médailles, ils sont diablement bons!


Vins blancs

Loureiro, João Portugal Ramos, Vinho Verde, Minho, 2015, Portugal, 13,90$

Château de Pocé, Touraine, Val de Loire, 2016, France, 15,80$


Vins rouges

Coelus, Tempranillo, Grupo Ylera, Rioja, 2015, Espagne, 10,05$ 

Marquês de Borba, João Portugal Ramos, Alentejo, 2015, Portugal, 16,95$

Manos Negras, Stone Soil, Mendoza, 2012, Argentine, 19,70$

Graciano, Viña Ijalba, Rioja, 2014, Espagne, 21,95$


Bonnes dégustations!


Pour télécharger la liste de ces 6 vins




Le Vin Noir, Vignerons du Brulhois, Sud-Ouest, 2007, France


Cépages:   50% Tannat, 30% Merlot, 20% Cabernet Franc
Code #:     11154822
Prix:           17,40$
Alcool:      14%
Sucre:       2 g/litre
Servir:      16-17° Celsius
Carafe:     20-30 min


Il y a déjà eu jusqu'à 400,000 hectares de vignes dans la région de Cahors dont l'origine du vignoble remonte à l'époque gallo-romaine. Au 14è siècle, sous l'occupation anglaise, les vins du Brulhois, surnommés le Vin Noir (Black Wine) sont transportés sur des bateaux à fond plat, les gabarres, et partent vers l'Angleterre via le port de Bordeaux.

Il faut dire qu'à cet époque, les vins rouges de Bordeaux étaient le résultats du mélange de jus de raisins noirs et de raisins blancs, d'où leur nom de "claret". On utilise parfois le vin de Cahors pour approfondir la couleur de certains vins de Bordeaux.

Suite au phylloxéra qui ravagea toutes le vignes à fin du 19è siècle, très peu de vignes furent replantées, cette région n'étant pas alors reliées par voies terrestres aux marchés importants français. Le vignoble recommence à un peu renaître au début des années 70. De nos jours, les 40,000 hectares de vignes qu'on y retrouvent, tentent de faire revivre leur glorieux passé.

En 2002, les caves de Donzac et de Leyrac, situées au pays du Vin Noir,  décident d'unir leurs forces et deviennent les Vignerons du Brulhois.

Cette entreprise cultive 7 cépages différents, lesquels produisent 10,000 hectolitres de vin annuellement, soit 1.3 millions de bouteilles. Cette cave regroupe 45 vignerons qui cultivent 160 hectares de vignes. On y produit aussi bien des vins rouges (45%) et blancs (15%), que rosés (35%) et effervescents (5%).


Vignerons du Brulhois • Présentation from site-internet-montauban on Vimeo.


Le vin mentionné en titre, le Vin Noir, vit le jour en 2000, lorsque huit vignerons et vigneronnes décide mirent en commun les plus vieilles vignes de leurs meilleurs terroirs afin de créer une cuvée emblématique.

Ils choisirent les trois principaux cépages de l'AOC Brulhois et limitèrent les rendements à 40 hectolitres à l'hectare. La vinification est traditionnelle avec une macération de 4 à 5 semaines avec un élevage en cuve uniquement.

Cuisse de canard confite, salade de quinoa


Notes de dégustation:

Trois bouteilles du millésime 2007 furent expédiées de France, à l'intention des membres du Club des Dégustateurs de Grands Vins; après 9 ans d'existence, ce vin affiche une robe rubis foncé où le grenat commence à poindre; son bouquet se compose de framboise, de mûre, de cuir et d'épices douces; il démontre encore en bouche une belle acidité qui crée un équilibre avec les savoureux tanins mûrs et passablement déjà fondus; belle souplesse pour un vin renfermant un telle matière et longueur appréciable; un champion du rapport qualité/prix!








mercredi 29 mars 2017

Viura, Genoli, Ijalba, Rioja, 2016, Espagne


Cépages:  90% Viura, 10% autres
Code #:    883033
Prix:          13,90$
Alcool:     13%
Culture:   agrobiologique
Sucre:      1,7 g/l
Servir:     10° Celsius


La Viura (ou Macabeo), qui serait d'origine catalane, est surtout cultivée dans la région du Rioja qui, il y a 50 ans, était surtout reconnue pour ses grands vins blancs plutôt que pour ses rouges comme c'est le cas aujourd'hui. On l'utilise aussi dans la région de Barcelone en assemblage avec le Xarel-lo et le Parellada, pour produire les vins mousseux espagnols Cavas. Il y en aurait ainsi 30,000 hectares en Espagne.

On connaît ce cépage en France sous le nom de Macabeu. on en cultive environ 3,000 hectares, surtout en Roussillon où il entre dans la composition de plusieurs vins doux naturels.

C'est en 1975 qu'un industriel de la région du Rioja, Donisio Riuz Ijalba, débute la plantation de son vignoble sur le site d'une ancienne mine de graviers à ciel ouvert, à proximité de la ville de Logrono, un bel exemple de récupération d'un point de vue environnemental. Seule la vigne pouvait arriver à pousser sur des sols aussi pauvres et caillouteux. Non seulement son intuition se révéla bonne mais l'on s'aperçut que les petits rendements obtenus étaient un gage de vin de qualité.


En 1991 on construisit au domaine Ijalba un chai des plus modernes sur le domaine qui compte désormais plus de 80 hectares qui sont cultivés aujourd'hui en bio, c'est-à-dire sans herbicides ou engrais chimiques. Signalons que la maison cultive aussi des oliviers et produit une huile d'olive extra-vierge de grande qualité.
On compte maintenant au Québec 5 vins de cette maison référencés par le monopole (voir ici).

Après un pressurage pneumatique doux des baies, le moût fermente en cuves inox à une température contrôlée de 15° Celsius.

Inventaire: au 30 mars 2017, dans 115 succursales du Québec.



Tortillas avec bar, avocats, oignon rouge, maïs
Source : www.streetfeast.com
 

Notes de dégustation:

Couleur jaune paille doré; nez mettant l'accent sur la fraîcheur (agrumes, citron, pamplemousse, pêche) avec un petit côté floral; un vin léger, sec et souple qui en fait un vin idéal pour l'apéro ou accompagner les amuse-gueules; un vin ni lourd, ni puissant, qui joue plutôt sur la finesse et la simplicité; longueur appréciable; quand on recherche quelque chose de différent du Chardonnay ou du Sauvignon; à boire jeune; excellent rapport qualité/prix.