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samedi 26 novembre 2016

Dominio de Fontana, Bodegas Fontana, Uclès, La Mancha, 2013, Espagne


Cépages :   70% Tempranillo, 30% Cabernet Sauvignon
Code #:      10253651
Prix:            15,25$
Alcool:       14,5%
Sucre:        3,9 gr/litre
Servir:       16° Celsius
Carafe:      15-20 min.



La Bodegas Fontana est réputée pour produire des vins d'entrée de gamme de qualité honnête. Cette maison appartient à la famille Cantarero Morales qui œuvre dans l’industrie vinicole depuis plus de 30 ans. L’âme de Bodegas Fontana repose dans le choix de ses vignobles. Elle possède 600 hectares de vignes dans les régions de Baja Alcarria (Cuenca) et de Mancha Alta (Tolède) au sud de Madrid et en contrôle 400 hectares de plus.

Autrefois connu sous le nom de Fontal Crianza (voir image ci-contre), ce vin a maintenant un nouvel habillage et porte désormais le nom du domaine. Habituellement, un producteur ne lésine pas alors sur la qualité d'un vin qui porte son nom.

Après la vendange manuelle et la vinification traditionnelle, ce vin est élevé en barriques neuves de chêne américain pour une période de 12 mois, suivi d'un affinement en bouteilles. Pas mal pour un vin de ce prix!

Disponibilité: au 26 novembre 2016, dans 175 succursales du réseau.

Entrecôte de boeuf Black Angus, aubergine, shishito


Notes de dégustation:

Un très bon rapport qualité/prix! Robe rubis moyen avec quelques reflets violacés; effluves fruités de framboise, de cassis et de mûre, avec un soupçon de boisé fin et d'épices douces; la bouche est parfaitement équilibrée, souple et suffisamment fraîche; la finale est subtilement boisée; un vin certes produit en grande quantité, mais toutefois fort bien réussi; pour accompagner les porc, l'agneau ou le boeuf.






Chronique radio


Entrevue à la radio le 24 novembre 2016, dans le cadre de ma chronique hebdomadaire diffusée les jeudis en matinée vers 9h15, sur les ondes de Choc FM (104,9).

Animateur: Samuel Gendron-Mallet

Sujet: De bons vins entre 14$ et 15$




Lien pour écouter cette chronique (hélas, plus disponible)


Pour lire l'article à ce sujet



vendredi 25 novembre 2016

Un trio exceptionnel du Château Mont-Redon


Depuis l'époque romaine, on cultive la vigne à Mont-Redon. En 1344, ce vignoble appartenait au Domaine Épiscopal. Après quelques autres propriétaires, ce domaine passe entre les mains d'Henri Plantin, le premier vigneron de la famille des propriétaires actuels.

Les descendants de la 4ième génération d'Henri Plantin ont ainsi agrandi ce domaine, lequel compte maintenant plus de 100 hectares de vignes.

On y cultive treize cépages, répartis dans trois appellations: Châteauneuf-du-Pape, Lirac et Côtes-du-Rhône.


Énumérer tous les détails mis en place afin de garantir la pureté et la fraîcheur des raisins seraient ici trop long. Ne citons que l'utilisation d'un équipement sophistiqué nommé X- Tri de marque Defranceschi mis au point par la compagnie Protec, utilisé pour faire le tri optique des raisins. Puisque l'on produit maintenant plus de 350,000 bouteilles au total, il est nécessaire de procéder rapidement mais aussi efficacement.

Après l'éraflage, les baies passent sur un tapis vibrant et cette machine est en mesure d'identifier baie par baie toute matière indésirable et de l'éliminer par buses d'air afin qu'elle ne se retrouver pas dans la cuve de fermentation.


Sur la dizaine de produits de la maison, il y a présentement 3 de ceux-ci référencés par le monopole québécois. (voir ici)

Lors de l'une de nos belles soirées de dégustation au Club des Dégustateurs de Grands Vins, 21 novembre dernier, nous avons dégusté ces  trois vins.

Débutons par les vins d'appellation Lirac, en blanc et en rouge.


Lirac blanc, Château Mont-Redon, 2014, France

Cépages:   45% Clairette, 25% Grenache Blanc, 20% Roussanne, 10% Viognier
Code #:     12258973*
Prix:           24,05$
Alcool:      13,5%
Sucre:        < 1,2 gr/l
Servir:      11-12° Celsius

 *millésime 2015 présentement disponible

Ce vin est élaboré avec des raisins dont les  vignes poussent sur la rive droite du Rhône, sur la commune de Roquemaure, entre Orange et Avignon, à proximité de Tavel. L'exploitation est située sur un plateau recouvert de galets roulés. La nature du sol est argilo-calcaire. La vendange est manuelle avec un tri sélectif. Après le pressurage et un débourbage naturel, le moût est vinifié pendant au moins 3 semaines à basse température. Le tires de la production est élevée dans le bois et le reste en cuves inox sous ses lies fines.

Si vous croyez que ce vin blanc est dispendieux, sachez que la plupart des bons vins blancs du Rhône se vendent généralement beaucoup plus cher;  robe jaune clair; parfums de fleurs blanches, de pêche mûre, de miel, avec une pointe de cire d'abeille; délicieusement différent en bouche, voilà un vin blanc gastronomique, passablement complexe; petite et bienvenue amertume en finale pour augmenter la fraîcheur; texture un peu grasse; les saveurs perdurent un bon moment; à boire maintenant et d'ici les 4 prochaines années.


Lirac rouge, Château Mont-Redon, 2013, France

Cépages:   70% Grenache, 20% Syrah, 10% Mourvèdre
Code #:     11293970* 
Prix:           24,95$     
Alcool:      14,5%   
Sucre:       2,2 g/litre   
Servir:      16-17° Celsius    
Carafe:     20 min.

*le millésime 2014 arrivera au Québec d'ici quelques semaines

Les raisins du vin mentionné en titre fermentent en cuves de 2 à 3 semaines on procède régulièrement à des pigeages pour augmenter l'extraction de la matière contenue dans les peaux; environ 40% de la production est élevée pendant 10 mois en barriques, lesquelles sont renouvelées par quart à chaque année.

Un vin à la robe rouge rubis et qui se démarque avant tout par la douceur de ses tanins; les arômes se concentrent autour de ceux de la framboise, de la violette et de fines herbes; quelle facilité à le boire, surtout si servi à la température ci-dessus suggérée; la bouche est équilibrée, ronde, légèrement grasse, et se prolonge un bon moment, tout en douceur.  Impeccable! Accompagnez-le de viandes rouges rôties ou en sauce, de plats méditerranéens où l'olive noire est présente, et de fromages doux et moyennement relevés.

Ces deux vins furent suivi par leur Châteauneuf-du-Pape prêt à boire, puisque maintenant âgée de 10 ans.


Châteauneuf-du-Pape, Château Mont-Redon, 2006, France

Cépages:   60% Grenache, 30% Syrah, 8% Mourvèdre, 2% Cinsault, Counoise, Muscardin, Vaccarèse
Code #:     856666
Prix:          100,00$ (estimé)
Alcool:      14 % alc.
Sucre:       2,8 gr/litre
Servir:      16-17° Celsius  
Carafe:     10 min.


Ce vin est issu de vignes qui poussent sur un terroir d'argile recouvert de plus de deux mètres de cailloux dont on ne retire qu'un rendement de 30 hectolitres à l'hectare.

Après la vendange manuelle, l'éraflage et le tri, suit la vinification par pigeage de 15 à 20 jours de macération et de la fermentation malolactique. La moitié du vin est élevé en cuves et l'autre en pièces bourguignonnes de 228 litres pendant 18 mois. On sélectionne les meilleures cuvées pour réaliser l'assemblage final.

Un vin à la robe encore relativement jeune, soit rouge rubis foncé et quelque peu grenat; le bouquet est bien garni et relativement complexe, lequel inclut la mûre, la framboise, les fines herbes, la réglisse et les épices douces; le vin est maintenant en parfait équilibre, signe d'un vin maintenant épanoui; la bouche est souple et légèrement grasse; finale d'une belle longueur; rien de lourd dans ce Châteauneuf-du-Pape; on peut acheter présentement le millésime 2011 pour 47,25$.




Chablis 1ier cru, L'Homme Mort, Château de Maligny, Jean Durup et fils, 2014, France


Cépage:       100% Chardonnay 
Code #:        872986
Prix:             36,00$ 
Alcool:        12,5%  
Sucre:         1,6 g/litre 
Servir:         10-12° Celsius 
Carafe:        10-15 min. (si, si, même si c'est un vin blanc)


Quel bonheur que de boire un vin qui ne renferme que 1,6 gramme de sucre résiduel au litre, une denrée de plus en plus rare de nos jours! À quoi bon en effet, maquiller un vin avec du sucre, si celui-ci n'a aucun défaut à cacher?

Présente à Maligny depuis plusieurs générations, la famille Durup. C'est de nos jours, l'un des plus importante maison à Chablis, celle-ci contrôlant environ 200 hectares. On en retire annuellement près de 1.2 million de bouteilles. Seulement 10% sont consommées en France. Les 90% restants prennent la route de l'exportation.

Au siècle dernier, le grand-père de Jean Durup, Paul Gally, était en charge du Château de Maligny. Au cours des dernières années, M. Durup a reconstitué et rajeuni ce vignoble.

Selon le site du producteur:

"Le Chablis Premier Cru L'Homme Mort est l'un des huit lieux-dits qui composent le climat Fourchaume. Le Chablis Premier Cru L'Homme Mort en représente la meilleure partie. Avec plus de 17 hectares en propriété, Jean Durup en est le plus important propriétaire - récoltant.

Les vignes de cette appellation sont situées sur la commune de Maligny. Il s'agit de coteaux avec une belle déclivité ; le sol en est très pauvre et caillouteux. C'est l'un des lieux-dits où le calcaire est le plus présent.
 
Les vins issus de ce terroir conserve la rondeur caractéristique du climat Fourchaume, mais avec un caractère minéral beaucoup plus important."

Inventaire: au 25 novembre 2016, dans 108 succursales du Québec.


Filets de sole farcis au crabe, amandes, sauce à la lime
Source : www.soscuisine.com


Notes de dégustation:

Quel bouquet au nez et quelle finesse et élégance en bouche! À l'olfactif, des parfums fins et délicats de miel, de fleurs blanches, de noisette, de caramel vous accueilleront, le tout reposant sur une trame minérale; sa robe est typiquement jaune claire avec de légers reflets verts; dès l'attaque la fraîcheur et la droiture sont au rendez-vous, le vin coulant comme une eau de source pure; sa longueur est surprenante, laquelle procure même une certaine rétro-olfaction; ne négligeons pas son potentiel de garde pour une période de 5 à 7 ans; un vin gastronomique qui accompagnera avec bonheur les coquillages et crustacés, les poissons grillés ou au four, le foie gras (au torchon), les volailles en sauce blanche, et les fromages doux de type Tomme.





jeudi 24 novembre 2016

12 bons vins entre 14$ et 15$


NOTE: Ce texte a aussi été publié le 24 novembre 2016 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Bonne nouvelle! Avec la récente baisse de prix de 0,50$ récemment décrétée par la SAQ le 9 novembre dernier, le nombre de vins de moins de 15$ a augmenté.


Quelques chiffres

De combien? De 44 exactement, soit 7,5% de plus qu'auparavant. Comme le montre la capture d'écran ci-contre prise le 27 octobre dernier, soit avant la baisse de prix sur plus de 1,600 vins, le nombre des vins de moins de 15$ était alors de 584 (197 + 387).

La quantité des vins disponibles dans cette catégorie a grandement fluctué depuis les 7 dernières années, alors qu'on en comptait plus de 1,040 en 2009! Il y en avait toujours plus de 900 il y a 3 ans à peine, soit en 2013. Par la suite, cela a drastiquement changé.

Bien que notre monopole d'état l'ait toujours nié, celui-ci-ci mis en place une stratégie visant à en éliminer une bonne partie afin de d'augmenter le prix d'achat moyen des bouteilles qu'elle vendait. Le prétexte avancé était que la clientèle désirait boire des vins de meilleure qualité, donc plus dispendieux.

Le creux des vins de cette catégorie fut atteint en août 2014; il ne restait plus alors que 493 vins de moins de 15$, soit à peine 5,6% de la totalité de son répertoire d'alors.

Une soudaine volte-face

Mais depuis un an environ, les choses semblent avoir changé. On est allé chercher lors des récents appels d'offres, davantage de vins à petits prix. Avec la baisse de prix du 9 novembre dernier, le nombre de vins de moins de 15$ passa de 584 à 628 (221 + 407), tel que le démontre la capture d'écran prise le 18 novembre dernier.

Ce nombre devrait normalement augmenter lorsque les autres baisses de prix que la SAQ dit vouloir échelonner sur les deux prochaines années, verront le jour. Il serait selon moi primordial et dans l'intérêt de toutes les parties, que ce nombre arrive alors à un minimum de 812 vins, soit 10% de l'offre totale en vins, laquelle se situe présentement à 8,126 références.  

On ne connaîtra sans doute jamais la cause réelle de ce changement de cap. Ne sous-estimons pas cependant ici le pouvoir de la pression populaire, c'est-à-dire le vôtre en tant que consommateur. Les nombreuses représentations faites auprès des députés, tous partis confondus, ont certes eu de l'effet auprès du gouvernement.

Les divers articles écrits sur ce sujet par plusieurs chroniqueurs et journalistes, les voyages organisés en Ontario à deux reprises par le FM93 de Québec avec chaque fois plus de 250 personnes, les listes de comparaison de prix entre la SAQ et la LCBO publiées au cours des dernières années, l'étude MONOPOLE INC, ne sont pas non plus étrangers à la nouvelle orientation que nous constatons.

Ceci démontre que les personnes (rares mais elles existent) qui se sont moqués des gens qui faisaient divers efforts pour que les choses s'améliorent pour le bénéfice de tous, avaient tort. Malgré tout, cela n'empêchent pas ces partisans de l'immobilisme d'aller aujourd'hui à la SAQ, le sourire aux lèvres, car ils paient maintenant leurs vins moins cher

Il faut tout de même souligner comme je l'écrivais au tout début de ce billet, que ceci est dans l'ensemble une bonne nouvelle, et je désire remercier notre monopole d'ainsi prendre en compte les intérêts de ses clients.

Ma sélection de 12 bons vins

Avec plus de 207 vins dans la fourchette des 14$ à 15$, un éventail de 12 vins peut sembler peu. En effet, seulement un vin sur dix-sept environ a donc été retenu, ce qui est passablement sélectif. Pourquoi?

Parce que les vins de cette sélection se doivent "d'être bons". Pas si évident que ça. Lisez ce qu'ont écrit à ce sujet, Élyse Lambert, Patrick Désy et Mathieu Turbide, le 7 novembre dernier, dans le Journal de Montréal, alors qu'ils publiaient leurs choix des meilleurs vins de moins de 15$:


C'est bien beau messieurs et mesdames du comité de sélection de produits de la SAQ de travailler à nous avoir de meilleurs prix, mais il faudrait que la proportion de bons vins dans la catégorie de moins de 15$, augmente aussi (voir: Des vins qui font peur à la SAQ).

Ma dernière sélection pour les vins de 14$ à 15$ remonte à un an et demi (avril 2015). J'avais pu alors trouver rapidement et relativement facilement, 15 bons vins dans cette catégorie de prix. Ce ne fut pas le cas maintenant. Peiner à trouver 12 bons vins parmi 207, ce n'est pas normal.

Les vins et le lien

Je vous invite donc maintenant à consulter la galerie de photos ci-dessous afin de découvrir 12 bons vins entre 14$ et 15$ disponibles dans la plupart des succursales de la Société des alcools du Québec. Vous pourrez imprimer ou télécharger la liste des vins recommandés afin de vous y référer ultérieurement, vous pouvez le faire en suivant ce lien, que l'on retrouve également à la fin de la galerie de photos.

On partage S.V.P.

Je vous demanderais de faire preuve de générosité et de ne pas hésiter à partager cette sélection avec vos contacts et vos amis qui seront sans doute, tout comme vous, intéressés à la consulter.

Bonnes dégustations!



Lien pour consulter la galerie de photos

Lien pour télécharger la liste des 12 vins