Chronique radio

Entrevue à la radio le 13 octobre 2016, dans le cadre de ma chronique hebdomadaire diffusée les jeudis en matinée vers 9h15, sur les ondes de Choc FM (104,9).

Animateur: Samuel Gendron-Mallet

Sujet:  Conseils pour que vins et salades aillent bien ensemble
(7 min. 2 sec.)


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Château Grand Caumont, Corbières, 2013, France

Cépages:    45% Carignan noir, 40% Syrah, 15% Grenache noir

Code #:       316620

Prix:             13,85$ 

Alcool:        14,0%  

Sucre:         1,8 g/litre 

Servir:         16-17° Celsius 

Carafe:        15-20 min.

Le Château du Grand Caumont situé au cœur des Corbières dans le Languedoc, avec ses 100 hectares de vignes et ses 40 hectares de garrigue, est l'un des plus grands domaines de cette appellation.

Les sols en terrasses sont surtout argilo-calcaires avec des graves en surface. L'âge moyen des vignes, plantées à une densité moyenne de 4,000 pieds à l'hectare est de 40 ans, mais les vieilles vignes de Carignan peuvent aller jusqu'à 70 ans.

Acheté en 1906 par Louis Rigal, celui-ci la lègue à son fils qui se prénomme aussi Louis. Mais c'est vraiment son épouse Françoise qui dans les années 80, prend le relais et développe en bonne partie le vignoble ainsi que la gamme de produits.

Sa fille Laurence Rigal qui travaillait à Paris dans le domaine des communications, vient la rejoindre en 2003 et en assure la gestion à compter de 2007. Ce domaine est donc entre des mains féminines depuis plus de 30 ans et se porte très bien merci.

En effet, les vins de la maison ont reçu pas moins de 46 récompenses, médailles et mentions prestigieuses et ce, pour les trois dernières années uniquement!

Louis, Françoise et Laurence

Madame Laurence Rigal était d'ailleurs de passage à Montréal le 11 octobre dernier. J'ai eu de nouveau le plaisir de regoûter à son vin d'entrée de gamme, le Château Grand Caumont.

Référencé depuis plus de vingt ans comme produit régulier à la SAQ, ce vin représente le fer de lance de la maison. Puisque c'est référencement qui a débuté depuis plusieurs années, on n'oblige pas ce producteur à participer au budget promotionnel de la société d'état. Si ce serait le cas, il coûterait près de 2,00$ de plus.

Sa popularité ne faiblit pas et pour cause. Il propose à l'amateur avisé un formidable rapport qualité/prix. À l'aveugle, plusieurs penseront avoir à faire avec un vin de 18$ peut être même plus.

On utilise la vinification traditionnelle pour 25% du Carignan noir qui entre dans la composition de ce vin, alors que 20%, soit le Carignan de vieilles vignes, est vinifié en raisins entiers (macération carbonique). Après l'assemblage, le vin est élevé pour un minimum d'un an en cuves closes.

Inventaire: au 16 octobre 2015, dans 189 succursales au Québec.

Filet de boeuf, œuf de caille, frites, champignons

Notes de dégustation:

Jolie robe rouge rubis; au nez, une explosion de parfums divers allant du fruits rouges (framboise, cassis), à la violette, au poivre, aux fines herbes (thym, romarin), avec une petite touche animale (fourrure) en prime; du beau fruits mûrs et souples en bouche grâce à ses tanins élégants, juteux et bien fondus; belle allonge en finale; viandes en sauce, gibiers et fromages sont les bienvenus; quelle aubaine que ce vin! 

Barolo Tradition, Fontanafredda, Barolo DOCG, Piémont, 2011, Italie

Cépage:    100% Nebbiolo
Code #:     20214
Prix:           29,95$
Alcool:      14%
Sucre:       1,8 g/l
Servir:      16° Celsius
Carafe:     20-30 min

La première fois où j'ai bu ce vin remonte à plus de trente ans. Depuis ce temps, la maison Fontanafredda a connu des hauts et des bas.

Ce vignoble historique fut fondé en 1858 par le premier roi d'Italie, Vittorio Emanuele II, dans le village de Serralunga d'Alba. Cette propriété demeura dans la famille jusqu'en 1930 où il fut repris par une banque de Toscane et ce, jusqu'en 2008, et fut racheté depuis lors par messieurs Oscar Farinetti et Luca Baffigo, les fondateurs EATALY, le plus grand groupe d'épiceries fines italiennes, associé au mouvement Slow Food.

Heureusement, depuis une dizaine d'années, le domaine semble avoir retrouver ses lettres de noblesse.

Fontanafredda possède le plus grand nombre d'hectares sur l'appellation Barolo et est également le plus gros acheteur de Nebbiolo dans la région et ce, afin de répondre à la demande.

Les raisins du vin mentionné en titre proviennent de différents terroirs de la région du Barolo. Ils ont fermenté une dizaine de jours des cuves inox à température contrôlée avec pigeages et remontages fréquents. On laisse  le vin reposer plusieurs jours sur ses peaux et procède à la fermentation malolactique. Le vin est ensuite vieilli au moins deux ans dans de grands foudre de chêne de la Slavonie, suivi d'un affinage d'au moins 12 mois en bouteille.

Danilo Drocco

Les vins sont élaborés sous la gouverne de l'oenologue Danilo Dracco qui a fait ses classes avec le renommé Beppe Colla au domaine Prunotto (aujourd'hui propriété de Antinori). M. Dracco était de passage  Montréal le 13 octobre dernier et j'ai eu le privilège de pouvoir déguster une douzaine des vins de la maison avec lui.

On dit souvent que les barolos sont difficiles à comprendre à cause de leur austérité tannique et leur acidité passablement élevée. Ce vin-ci est une bonne porte d'entrée pour les apprivoiser.

Tenez-vous bien, car il y a 104 vins d'appellation Barolo qui sont référencés par la SAQ (voir ici). Les deux moins chers sont à 29,95$ et celui-ci est l'un d'eux.

Inventaire: au 15 octobre 2016, dans 133 succursales au Québec. 

Magret de canard, sauce au miel et à l'orange

Notes de dégustation:

Un reflet fidèle du millésime 2011 dans le Piémont, c'est-à-dire un été chaud, mais sans chaleur prononcée au moment des vendanges; jolie couleur rubis clair encore jeune; parfums subtils de boisé fin, de pétales de rose séchées, ainsi que quelques notes de de fruits rouges; la bouche est déjà substantiellement assouplie avec une puissance bien contenue; il s'en dégage une certaine finesse qui se prolonge un bon moment; passer en carafe une vingtaine de minutes si consommé prochainement; il n'est pas défendu d'en oublier quelques flacons 3-4 ans dans votre réserve personnelle, il n'en sera que meilleur; un bon rapport qualité/prix. 

Gloria Reserva, Vicente Leite de Faria, Douro, 2014, Portugal

Cépages:   30%  Touriga Nacional, 40% Tinta Roriz (Tempranillo), 30% Touriga Franca
Code#:       11156297      
Prix:           14,85$

Alcool:      13,5%
Sucre:       3,1 gr/litre

Servir:      16° Celsius  

Carafe:     20 min.

Vicente Leite de Faria a démarré cette entreprise en l'an 2000. Il poursuivit ainsi une tradition familiale de producteurs de vins dans la vallée du Douro, cumulant l'expérience et les connaissances de plusieurs années de pratique et de responsabilités dans le domaine du vin. Au cours des 30 dernières années, M. Faria a supervisé la production de plus de 250 millions de bouteilles de vin.

C'est cette maison qui produit le vin Animus, très populaire et avec raison au Québec. 

Il y a quelques petis changements pour le millésime 2014 du vin mentionné en rubrique. Premièrement, la composition de l'assemblage est quelque peu différent; ainsi, le millésime 2013 était élaboré de la manière suivante: 50%  Touriga Nacional, 25% Tinta Roriz (Tempranillo), 25% Touriga Franca. Avec davantage de Tinta Roriz, on peut prévoir que le vin sera un peu plus souple et léger. Deuxièmement, le prix a baissé de 0,10$. On aime ça!

Les raisins pour le vin mentionné en rubrique proviennent de parcelles soigneusement sélectionnées. Le moût fermente à température contrôlée avec une macération pelliculaire post-fermentaire. Le vin est élevé 12 mois en fûts de chêne. Il a remporté une médaille d'argent au Concours Mondial de Bruxelles en 2015.

Côtelette épaisse de porc marinée, sauce chasseur

Notes de dégustation:

Ce vin devient de plus en plus précis, année après année; il nous propose une robe rubis subtilement violacé et des parfums de framboise, de cerise noire, de mûre, de violette, et de boisé finement épicé; il se révèle passablement droit en bouche, souple et moyennement corsé et bien équilibré; longueur remarquable pour le prix; on peut le boire dès maintenant, mais sachez qu'il a le potentiel de vous attendre quelques années cave, si le coeur vous en dit; polyvalent à table, il pourra accompagner vos plats de porc, d'agneau et de boeuf, ainsi que les fromages moyennement relevés; un champion du rapport qualité/prix!
 

Robert Mondavi, un homme de vision et de passion

NOTE: Ce texte a aussi été publié le 13 octobre 2016 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Puisque fondée en 1966 par Robert Mondavi, la maison vinicole de Californie qui porte son nom, célèbre donc cette année son 50è anniversaire.

Qui en effet, n'a pas au moins une fois dans sa vie, goûté à l'un des vins de ce producteur californien?

Les débuts 

Né en 1913, Robert Mondavi fait partie d'une famille italienne qui a émigré en 1908 aux États-Unis et qui vit alors dans la ville de Virginia, dans l'état du Minnesota. Celle-ci déménage ensuite à Lodi en Californie.

En 1966, il fonde la Robert Mondavi Winery dans le but de produire des vins d'aussi bonne qualité que les meilleurs vins de l'Europe. Peu de personnes auraient pu imaginer que cet homme alors âgé de 53 ans, parviendrait en quelques décennies à contribuer de manière aussi grandiose au développement de la renommée des vins californiens.

Alors que les consommateurs des États-Unis n'avaient qu'une connaissance rudimentaire en matière de vin, M. Mondavi, influencé par le mode de vie européen hérité de ses parents, s'attela à développer chez ses compatriotes l'habitude d'en consommer à table. Selon lui, le vin avait joué un rôle important dans l'histoire de la civilisation, et il désirait en propager les bienfaits au plus grand nombre.

On peut affirmer qu'il a certes réussi à atteindre cet objectif, puisque les États-Unis d'Amérique représentent aujourd'hui le premier marché mondial pour le vin.

À la fin des années 80, il mit sur pied un programme pour faire contrepoids aux campagnes anti-alcool qui prenaient forme partout dans le monde, certaines personnes ignorantes ou bien intentionnées confondant souvent le vin avec les spiritueux. Ceci permit d'éduquer les médias, l'industrie et les consommateurs, à propos des avantages pour la santé d'une consommation modérée de vin.

Vision et passion

Robert Mondavi avait compris qu'il y avait en Californie et dans la vallée de Napa, un climat, des sols, et des personnes compétentes pour élaborer de très bons vins. On peut dire que dans le monde du vin américain, il y a eu la période d'avant Mondavi, et celle d'après.

Vue du célèbre vignoble de To Kalon

Son flair l'amena à acquérir dès ses tous débuts, quelques hectares d'un domaine nommé "To Kalon" qui avait été planté vers la fin des années 1800 par Hamilton Walter Crabb, l'un des pionniers de la viticulture dans la vallée de Napa. Ce sol peu fertile d'argile et de glaise, caillouteux et riche en alluvions, s'avéra être l'un des meilleurs de la région. 

Réalisant l'importance du marketing, c'est lui le premier qui eu l'idée de commercialiser ses vins en mettant le cépage à l'avant-plan, plutôt que celui d'une région ou d'une appellation comme en Europe. 

Les autres pays du Nouveau Monde (Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Chili, Argentine) ont suivi son exemple avec le succès que l'on sait. Cette initiative a permis aux consommateurs de vin du monde entier, de relier un goût spécifique à un cépage.

Si la fermentation à froid en cuves inox et l'élevage de certains vins en petits fûts de chêne français étaient peu courants en Californie vers la fin des années 60, ce n'est plus le cas aujourd'hui grâce au sens de l'innovation de M. Mondavi.

Et que dire de ce partenariat avec la NASA qui permet une agriculture de précision. Cette technologie d'imagerie aérienne fournit des données pour calibrer l'émondage, l'irrigation, les luttes antiparasitaires, permettant d'améliorer la qualité du vin.

Les personnes désirant avoir un résumé de l'héritage de Robert Mondavi, pourront regarder cette vidéo (en anglais).


Premier succès

Le premier succès commercial de ce domaine fut un vin de Sauvignon Blanc sec (beaucoup des vins californiens de ce cépage à l'époque étaient plus ou moins sucrés) élevés en fûts de chêne. Commercialisé sous le nom de Fumé blanc, ce vin se vendait à l'époque pour la faramineuse somme de ... 1,79$!

La qualité augmentant (et la notoriété aussi), ce vin se détaille aujourd'hui 26,00$ au Québec (voir ici).

La réputation de ses vins haut de gamme étant maintenant établie, Robert Mondavi démarre en 1979 un nouveau domaine à Lodi cette fois, nommé Woodbridge. Le but est de commercialiser des vins  de type monocépage à prix très abordables. Cette gamme d'une douzaine de vins connaît immédiatement un grand succès.

Un rassembleur

Ne se contentant pas de tisser des liens avec ses autres collègues vignerons de Californie, cet homme au charme indéniable, a en créé d'autres avec des producteurs renommés de d'autres pays, afin de rapprocher la filière vinicole américaine du reste du monde.

Son programme culinaire Great Chiefs a fait connaître aux Américains de grands noms de la gastronomie, tels Paul Bocuse et Joël Robuchon.

Il démarre à Oakville en 1979, un nouveau domaine avec le baron Philippe de Rothschild qu'il côtoie depuis quelques temps, appelée Opus One. Le vin qui en résulte, considéré comme l'un des grands vins de Californie, obtient un succès immédiat. Les nouveaux millésimes de ce vin se vend de nos jours au-delà de 400,00$.

Cette entreprise, principalement grâce à l'épouse de M. Mondavi, Magrit Biever Mondavi, s'est de plus impliquée auprès d'institutions culturelles et éducatives par l'octroi de nombreuses et généreuses donations.

En 2001, grâce à leur appui, naît Copia, un centre novateur de classe mondiale où le vin, la gastronomie et les arts sont à l'honneur. En 2002, un généreux don personnel de leur part à l'université Davis de Californie, permet l'ouverture d'un centre des arts de la scène sur le campus.

Le 50è anniversaire

En la présence de Eugene Mlynczyk, un Master of Wine, j'ai eu la chance de savourer le 4 octobre dernier, accompagnés d'un délicieux repas, plusieurs vins de cette maison, incluant une verticale du Cabernet Sauvignon Reserve, dans les millésimes, 2013, 2012, 2007, 1996, 1980 et 1975.

Pour les personnes qui se posent la question, le Cabernet Sauvignon Reserve 1975, un modèle d'harmonie achevée selon moi, était loin d'avoir rendu l'âme, ayant encore quelques bonnes années devant lui. Ce fer de lance de la maison se vend ici à sa sortie pour 137,75$ (voir ici). Pas si mal lorsque l'on sait que ce vin se vin 155,00$ US au domaine.

On compte une trentaine de cuvées dans le répertoire de ce producteur. Il y a présentement 16 de ceux-ci qui sont disponibles au Québec et ce, à compter de 11,95$. Cette gamme a pour but de répondre à toutes les préférences et tous les budgets.

Pour accéder aux fiches de ces produits


Du nouveau très bientôt

Afin de souligner le 50è anniversaire de l'entreprise, un nouveau vin appelé Maestro, sera bientôt distribué au Québec, soit vers le 1ier novembre prochain.

Il arborera le millésime 2013 et sera constitué de 59% de Merlot, 25% de Cabernet Franc, 7% de Cabernet Sauvignon, 6% de Petit Verdot et 3% de Malbec, en provenance de différentes régions de la vallée de Napa. Les raisins ont été récoltés à la main et vinifiés avec le plus grand soin. Il a été élevé pendant 21 mois en fûts de chêne français, neufs pour 7% d'entre eux. On en a produit 18,000 caisses et il devrait se vendre ici 50,00$ (code #12950476).

Pour y avoir goûté, je puis affirmer qu'il s'agit d'un vin très souple, fruité et savoureux, présentant déjà un fondu parfait entre le fruit et le bois. Il pourra sans problème se conserver au cellier au moins 7-8 ans au besoin.

En terminant

Pas facile de faire un résumé concis d'une histoire qui dure depuis plus d'un demi-siècle. Le but ici était avant tout de souligner le formidable développement qu'a connu cette entreprise durant cette période.

M. Mondavi est décédé en 2008, à l'âge vénérable de 94 ans. Son épouse Magrit s'est éteinte en septembre dernier; elle avait 91 ans.

Évidemment, tout ne fut pas toujours rose. Des nombreux obstacles ont parfois surgi ainsi que d'inévitables conflits familiaux. Mais ce qui importe, c'est la leçon que nous laisse M. Mondavi, soit que lorsque l'on suit ses rêves et sa passion, tout devient possible, et même plus que ce qu'on l'on pouvait espérer.

La destinée de cette maison repose maintenant entre les mains de l'entreprise Constellation Brands qui, en 2004, a acheté la Robert Mondavi Winery, pour la somme de 1,36 milliard de dollars américains.

On doit reconnaître que le nouvel acquéreur a su, depuis les 12 dernières années, respecter la philosophie du fondateur. Grâce à son réseau de distribution bien établi, les vins de Robert Mondavi ont accru leur présence dans le monde. La grande aventure se poursuit toujours.

Les Jardins de Meyrac, Château Capendu, Pays d'Oc, 2015, France

Cépages:   50% Merlot et 50% Cabernet Sauvignon
Code #:      12167246
Prix:           11,35$
Alcool:      13,0% 
Sucre:        5 gr/litre 
Servir:       16° Celsius 
Carafe:      15-20 min.

J'avoue avoir été quelque peu surpris lorsque j'ai vu sur le site internet de la SAQ que la fiche-produit de ce vin mentionnait une teneur 5 grammes de sucre par litre. On considère un vin sec à compter de 4 grammes de sucre ou moins. Quoiqu'il en soit, cela n'affecte en rien l'équilibre de ce vin car je n'avais rien remarqué à cet égard.

La vendange ayant produit ce vin est égrappée à 100%. On procède à la fermentation pendant environ 2 semaines. Le vin est élevé en cuves classiques puis assemblé par la suite. 

Malgré son bas prix, ce vin est bel et bien embouteillé dans son pays d'origine. Il n'a donc pas été importé en vrac et embouteillé au Québec, comme on en trouve incognito par dizaines sur les tablettes des produits réguliers de la SAQ (voir ici).  Ce vin d'entrée de gamme est un vin de pays élaboré par le Château Capendu. Il m'apparaît quasi-identique au millésime précédent.

Macaroni à la viande

Source : www.bertrandletraiteur.com

Notes de dégustation:

Belle couleur rouge rubis de moyenne intensité avec des reflets violets; le nez est simple et frais, orienté surtout vers la cerise, la framboise, et le cassis, avec un peu d'épices douces à l'arrière-plan; un beau et bon petit vin sans prétention, tout en fraîcheur et en souplesse; une très légère et bienvenue amertume en finale ajoute un peu de complexité; équilibre très réussi; à boire maintenant et légèrement rafraîchi; assez souple pour accompagner les côtelettes ou le filet de porc sur le BBQ; le vin de milieu de semaine parfait.

Santorini, Domaine Sigalas, Santorin, 2015, Grèce

Cépage:      100% Assyrtiko

Code #:      11034302
Prix:            28,40$ 
Alcool:       14%

Sucre:        2,2 gr/litre
Servir:       10-12° Celsius

Certains trouveront que de payer 28,40$ pour un vin blanc, c'est de la folie. Sachez que celui-ci vous en donnent autant que certains vins qui coûtent 40,00$ et plus, selon moi. De tous les vins blancs que j'ai bus depuis le début de cette année, toutes catégories confondues, cet Assyrtiko de l'île de Santorin est dans mon TOP 5.

Les vignes de plus de 60 ans qui ont servi à élaborer ce vin poussent sur l'île volcanique de Santorin. Leurs racines poussent au travers de pierres de lave et de pierres ponces qui recouvrent l'île sur une profondeur variant entre 30 à 60 mètres. Leur rendement tourne autour de 30 hl/ha.

La pierre ponce, avec sa très faible densité (elle peut flotter sur l'eau!), retient l'humidité dans le sol et en alimente ainsi la vigne. Ce sol particulier fit en sorte que le puceron dévastateur nommé phylloxéra n'a jamais pu s'implanter sur cette île. On cultive donc les vignes francs de pied, sans qu'il ne soit nécessaire de les greffer sur des pieds de vignes américains, lesquels sont immunisés contre ce parasite.

M. Paris Sigalas du domaine

du même nom à Santorin

Le domaine Sigalas produit annuellement 300,000 bouteilles environ, lesquels sont exportés dans plus de 16 pays. La gamme de ce producteur se décline en une quinzaine de produits.

Parmi ceux disponibles au Québec, nous retrouvons l'Assyrtiko/Athiri, le Kavalieros, et celui mentionné en titre. Face à la demande mondiale grandissante pour l'Assyrtiko de l'île de Santorin, il y a une forte pression  la hausse sur les prix, et ce n'est pas fini.

Le vin dont traite ce billet est le fer de lance de la maison, avec lequel le domaine Sigalas s'est fait connaître mondialement. Ce vin est élaboré uniquement avec le cépage qui est né à Santorin avant de se répandre dans toute la Grèce, l'Assyrtiko. 

Un vin totalement méditerranéen, uniquement élaboré en cuves inox, qui accompagne bien tout ce qui sort de l'eau, ainsi que les plats légers qui demandent de la fraîcheur et s'accommodent d'une pointe de sel.

Inventaire: au 12 octobre 2016, dans 61 succursales au Québec.

(Un produit de spécialité, vite arrivé, vite parti; ne tardez pas si vous en voulez).

Poisson, calmars, huîtres, crevettes

Notes de dégustation:

Le vin idéal pour découvrir ce qu'est une impression minérale en bouche! Sa robe jaune clair est ses notes fraîches citronnées ne laissent aucunement présager ce que la bouche vous réserve: la fraîcheur de l'océan et ses tempêtes marines! Il est assez rare qu'un vin blanc combine une sensation de gras, délicatement miellée en milieu de bouche, ET une telle finale saline; encore jeune, c'est un géant encore un peu endormi; après avoir obtenu la bonne température de service, n'hésitez pas  le passer en carafe une dizaine de minutes et constatez la différence; belle puissance contenue et profil gastronomique; délicieux avec tout ce qui convient au vin blanc et au sel; pourra se conserver 5-6 ans au moins, mais pourquoi attendre?