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samedi 8 juillet 2017

Château La Papeterie, Montagne Saint-Émilion, Vignobles Jean-Pierre Estager, 2011, France


Cépages:   70% Merlot, 30% Cabernet Franc
Code #:      866400
Prix:           27,90$
Alcool:      13,5%
Sucre:       2,2 g/litre
Servir:      17° Celsius 
Carafe:     20-30 min.



Bien que présent sporadiquement au Québec depuis plus de 25 ans, plusieurs amateurs de bons vins rouges sérieux et évolués, ne connaissent toujours pas ce vin. Nous allons immédiatement y remédier.

Ce domaine de 10 hectares et d'un seul tenant, a été créé en 1790 près d'un moulin à papier, d'où il tire son nom. 




Il fait partie depuis 1934 des Vignobles Jean-Pierre Estager qui comptent 6 domaines et châteaux répartis sur 4 appellations du Libournais (Pomerol, Lalande-de-Pomerol, Saint-Émilion et Montagne Saint-Émilion).




L'un des vins de cette maison le plus connu au Québec est l'un de leurs produits de haute gamme, le Château La Cabanne, une appellation Pomerol (voir ici).

Le Château de La Papeterie pour sa part, bien qu'en provenance d'une appellation plus méconnue, est très intéressant à plusieurs égards. Il est le fruit d'en ensemble de soins méticuleux apportés tout au long du processus de son élaboration.




Vendanges successives parcellaires, table de tri, assemblage réalisé suite à des dégustations pointues, mènent au produit final. Après la vinification traditionnelle d'une vingtaine de jours en petites cuves de béton revêtu d'époxy, le vin est élevé pendant un an en barriques de chêne français, neuves à 30%.

Les vignes du château âgées de 33 ans en moyenne, sont plantées à une densité de 6,500 pieds à l'hectare et procurent un rendement très raisonnable de 45 à 50 hectolitres à l'hectare. On l'affine en bouteille pendant quelques années avant de le mettre sur le marché. On en produit annuellement entre 50 et 60,000 bouteilles vendues en France, ainsi qu'un peu partout dans le monde.

Inventaire: au 8 juillet 2017, dans 78 succursales 2017.

(Vin de spécialité disponible pour un temps limité)



Carré de cerf, sauce au vin rouge fortifié


Notes de dégustation:

Pour un prix très raisonnable, vous obtiendrez un délicieux vin de Bordeaux de presque 6 ans, arrivant bientôt à son apogée; Merlot et Cabernet Franc sont réputés pour faire bon ménage et celà se confirme avec brio dans le présent cas; robe passablement encore jeune, de teinte rubis soutenu parsemé de reflets violets; les arômes sont nobles sont bien présents (framboise, mûre, cerise noire, avec quelques notes empyreu- matiques); ce vin moyennement corsé présente une belle matière qui commence à se fondre; équilibre des saveurs et une fraîche finale grâce à une pointe de noyau de cerise; pourra se conserver en cave encore 5 à 7 ans; pour les viandes rouges, le gibier, la sauvagine et les fromages moyennement relevés; pour les chasseurs d'aubaines!







vendredi 7 juillet 2017

Cosme Palacio, vendimia Seleccionada, Bodegas Palacio, Rioja, 2014, Espagne


Cépage:   100% Tempranillo
Code #:    237834
Prix:          17,50$
Alcool:      14% 
Sucre:       2,1 g/litre
Servir:      16-17° C
Carafe:     20 min.




La Bodegas Palacio fut fondée en 1894 dans la région de la Rioja Alavesa par Don Cosme Palacio y Bermejillo.

La maison gagna en notoriété au fil du temps, grâce à la production de grands vins, qui se trouvèrent à être parmi les meilleurs de la région, tout en participant aux changements modernes qui amenèrent l'évolution que l'on connaît aujourd'hui.

Un groupement important, Hijos de Antonio Barceló, qui pour sa part débuta ses opérations en 1876 avec des vins de Malaga, en fit l'acquisition en 1998 et procéda à des mises à jour importantes au niveau des installations. 


On y pratique une sélection minutieuse des grappes, une lente et longue macération, ainsi que l'utilisation de barriques de chêne neuf, préférablement français. On exporte vers plus de 30 pays différents.

Le vin mentionné en titre est présent au répertoire général de la SAQ depuis au moins un quart de siècle. Sa présentation (étiquette) vient de faire une cure de rajeunissement très réussie. 

Les raisins proviennent de vignes qui poussent dans la commune fortifiée de Laguardia qui se dresse sur une colline, en plein coeur de la Rioja Alavesa.


Après l'égrappage et une longue macération, les raisins sont fermentés en cuves inox à température contrôlée. Le vin est ensuite vieilli durant 13 mois en fûts de chêne français de chauffe légère (bravo!)  de 225 litres, suivi d'un affinage de 10 mois en bouteille.

Inventaire: au 7 juillet 2017, dans 263 succursales du réseau.



Assortiment de viandes grillées "mixed grill" et leurs légumes rôtis
Source : www.spainwineguide.com


Notes de dégustation:

Étant un digne représentation des vins modernes de la Rioja, celui-ci est un modèle d'équilibre; il propose une robe rubis soutenu tirant un peu sur le grenat, ainsi que des parfums de framboise, de cerise noire, d'épices douces avec une pointe de vanille; il développe une texture des plus souple en bouche grâce à ses tanins mûrs et bien fondus à l'ensemble;  la longueur de sa finale est très satisfaisante; ce vin bien fait se révèlera un véritable passe-partout à table, convenant à tout ce qui demande un vin rouge pas trop corsé; une valeur sûre qui ne déçoit jamais.





jeudi 6 juillet 2017

Mon TOP 8 des vins à acheter pour la circulaire de la SAQ présentement en cours


La circulaire « Saisir l'été» en vigueur du 22 juin au 9 juillet 2017, propose près de 111 produits. Voici mes 8 recommandations d'achat.



On retrouve dans cette circulaire une soixantaine de vins.

Seuls les vins offrant des rabais en argent (et non seulement des points) ont été pris en considération car près de la moitié des clients du monopole n'ont pas souscrit à ce programme de fidélisation.

Tenant compte de ce qui précède, voici selon moi, les 8 vins qui représentent les meilleurs rapports qualité/prix.

Pour cette promotion, les vins blancs m'ont semblé plus intéressants que la plupart des rouges annoncés.



Vins blancs

Gros Manseng/Sauvignon, Alain Brumont, Sud-Ouest, 2016, FranceRég: 12,65$   Spéc: 11,55$

Torrontès, Bodegas Etchart, Cafayate, 2016, Argentine
Rég:  13,50$   Spéc: 12,35$

Les Vignes de Nicole, Paul Mas, Pays d'Oc, 2015, France
Rég:  14,55$  Spéc: 13,55$
 


Vins rosés

Roseline Prestige, Provence, 2016, France
Rég: 14,65$  Spéc: 13,55$

Château Bellevue La Forêt, Fronton, Sud-Ouest, 2016, France
Rég: 14,55$  Spéc: 13,55$



Vins rouges

Sélection, Domaine Saint-Jacques, Québec, 2016, Québec
Rég: 16,45$  Spéc: 15,25$

Malbec Pure, Trapiche, Mendoza, 2016, Argentine
Rég: 16,60$  Spéc: 15,05$


Vin muté

Porto blanc, Branco Fino, Cabral, Portugal
Rég: 14,70$  Spéc:  13,45$


Bons achats!





Cinsault, Leeuwenkuil, Swartland, 2015, Afrique du Sud: Un vin parfait pour l'été!


Cépage:     100% Cinsault
Code #:      12976895
Prix:            19,95$

Alcool:       13%
Sucre:         2 g/litre 
Servir:        15° Celsius
Carafe:       non nécessaire



Débutons par le cépage de ce vin, le Cinsault, originaire du Languedoc et qui se complaît dans les zones chaudes et ensoleillées. Il a bien longtemps, celui-ci émigra en Espagne, ainsi que dans les sud de l'Italie. Il est présent en Afrique du Sud depuis plus d'un siècle car le Pinotage, un cépage métis développé en 1925 par Abraham Perold à l'université de Stellenbosch, est le croisement du Pinot Noir et du Cinsault.

Le nom Leeuwenkuil vient de l'Afrikaner et signifie le gîte du lion. Cette maison, dont les racines remontent à 1693, appartient à Willie Dryer depuis 1851. Cette famille émigrée de l'Allemagne compte des vignerons ans ses rangs depuis 7 générations. Parti de 45 hectares il y a 30 ans, M. Dryer en possède maintenant environ 1,300.




J'ai d'ailleurs eu l'occasion rencontrer M. Pieter Carstens, le maître de chai, le 29 octobre 2015, lors de son bref passage à Montréal, gracieuseté de l'agence Univins. J'avais ainsi pu entre autres choses, goûter en primeur au vin mentionné en titre.

Celui-ci a voulu redonner ses lettres de noblesse au Cinsault car ce cépage était plutôt utilisé en Afrique du Sud pour produire des vins de basse qualité.

Les raisins du vin mentionné en rubrique proviennent de zones sauvages et arides du Swartland. Ils sont vendangés à différents moment selon leur maturation. On utilise différentes méthodes pour les vinifier, la traditionnelle en cuves ouvertes avec pigeages par exemple, ainsi que la macération carbonique (en grappes entières) afin de faire ressortir les saveurs fruitées.

Le vin, avant l'assemblage et l'embouteillage, a ensuite été élevé durant 6 mois dans des barriques de 500 litres, ainsi que des foudres de 5,000 litres de chêne français. 

Notons que sur les 8 vins monocépages de cette maison, 4 de ceux-ci sont référencés au Québec (voir ici).

Voici une petite vidéo dans laquelle le 27 avril dernier, le chroniqueur vin anglais Tom Cannavan, faisait du millésime 2014 de ce vin, son vin de la semaine. Vous remarquerez qu'il est offert à 14 £ là-bas, soit environ 23,40$ CAD. À 19,95$ ici, on peut presque parler d'une aubaine.




Inventaire: au  5 juillet 2017, dans 77 succursales du réseau.

(Vin de spécialité, disponible pour un temps limité) 



Côtelettes de porc grillées, pommes de terre grelots


Notes de dégustation:

Il est difficile de résister à ce vin débordant de fraîcheur! Les arômes fruits rouges (framboise, cerise canneberge) séduisent immédiatement; on y retrouve de plus une petite note sauvage et une pointe de fines herbes; ses saveurs de fruits rouges légèrement acidulées en font un compagnon des plus polyvalent avec la nourriture; porc, veau, agneau, canard et boeuf se complairont en sa présence, surtout si vous prenez la peine de le rafraîchir suffisamment; un vin léger et très original qu'il serait dommage que vous laissiez filer sans y goûter au moins une fois cet été.








mercredi 5 juillet 2017

5 dossiers chauds pour la SAQ


NOTE: Ce texte a aussi été publié le 6 juillet 2017 dans le HuffPost Québec (voir ici).



Bien que le mercure se soit montré quelque peu timide depuis le début de l'été, les 5 dossiers suivants risquent de faire monter la température des dirigeants de la SAQ.

Ceux-ci devront toutefois user de beaucoup de tact et d'expertise afin de régler ces problèmes au cours des prochaines semaines car ceux-ci pourraient à moyen terme leur brûler les doigts.


Bien qu'elles touchent différents services et départements de la société d'état, vous remarquerez toutefois que toutes les situations décrites ci-après auraient vraisemblablement pu être évitées.

1) Un maire qui en a ras le pompom

Privés de leur succursale SAQ depuis le 6 octobre 2016, soit depuis 9 mois, les citoyens de Malartic désirant acheter de l'alcool, doivent se rendre à Val d'Or, soit un aller-retour de plus de 50 kilomètres en voiture.



Martin Ferron
Le maire de cette ville, Martin Ferron (voir photo ci-contre), excédé par les négociations qui tournent en rond avec la SAQ, a décidé qu'il était maintenant temps de faire des pressions politiques afin de faire avancer ce dossier.

"On s'aperçoit que cette organisation (la SAQ) ne fonctionne pas sans moyens de pression" a dit le maire.

Puisqu'à ma connaissance, peu (ou pas) de médias de Montréal ou de Québec ont couvert cette histoire, c'est dans le journal local L'Écho abitibien que l'on peut s'informer à ce sujet  (voir ici).

Habituellement, la Société des alcools du Québec, prévoit longtemps avant la fin de chaque bail, si elle le renouvelle, ou bien si elle emménage ailleurs. J'ai questionné un employé du service des relations avec les médias de la SAQ, afin de savoir ce qui s'était passé.

Selon celui-ci, il semblerait qu'il n'y avait plus d'options de renouvellement au bail existant et plus possibilité de le prolonger. Des négociations avec un ou des propriétaires immobiliers seraient selon lui, toujours en cours. J'ai demandé il y a une semaine une version écrite de la position du monopole d'état pour ce dossier. Je l'attends toujours.

Le problème selon la ville de Malartic auraient deux causes: les exigences élevées de construction de la SAQ ainsi que son entêtement à vouloir se relocaliser loin du centre-ville, à l'encontre de la volonté des élus.

Crédit photo: TC Média - Myriam Grenier

Cette situation n'est pas sans rappeler celle qu'a connu il y a 4 ans la ville de Trois-Rivières, alors que la SAQ voulait fermer sa succursale du boulevard Des Forges au profit d'une nouvelle située dans un pôle commercial accessible presque uniquement en automobile. Les acteurs économiques régionaux dénonçaient cette décision qui aurait des répercussions négatives sur les commerces avoisinants, les restos de type Apportez votre vin principalement. 

La SAQ décida de garder la succursale du centre-ville ouverte, mais uniquement après que le maire et le député provincial de l'époque aient décidé d'intervenir (voir ici).

Selon la SAQ, le nouvel emplacement convoité à Malartic permettraient de faire des ventes supplémentaires. Possible. Mais à qui bon faire 200,000$ de ventes de plus, si on retire 1 million de dollars de l'économie locale. 

Entretemps, la SAQ perd certainement à chaque jour des milliers de dollars de ventes depuis déjà 9 mois en ayant plus de succursale à Malartic. Et comme cela prend au moins 6 mois pour en emménager une nouvelle, ce manque à gagner se poursuivra encore un bon moment.

2) Des restos montréalais en panne sèche

Cette nouvelle-ci a par contre abondamment été couverte par les médias. Une semaine avant la fête nationale de la Saint-Jean, la plupart des restaurants du grand Montréal ont attendu en vain leurs vins. 

Ce n'est que beaucoup plus tard que ceux-ci ont été avisés que l'installation d'un nouveau logiciel informatique visant à gérer l'inventaire des entrepôts occasionnait des problèmes majeurs.

Des restaurateurs craignent de manquer de vin ce week-end - La Presse

Retards de livraison à la SAQ: des restos en manque de vin - Radio-Canada 

Avec maintenant plus de 100,000 bouteilles coincées dans les entrepôts, cette situation qui perdure depuis quelques semaines, a obligé les restaurateurs concernés à se déplacer eux-mêmes, soit en allant chercher leurs commandes à l'entrepôt central, soit en s'approvisionnant auprès de certaines succursales, lesquelles n'ont pas toujours les produits souhaités. Et il est bien sûr impossible bien sûr d'acheter ailleurs, monopole oblige.





Aux dernières nouvelles, la situation semblait se rétablir peu à peu. Souhaitons pour nos amis restaurateurs que tout revienne dans l'ordre le plus tôt possible. On peut cependant comprendre leur frustration  car ceux-ci ont été exclus des récentes baisses de prix sur les bouteilles de vin, même s'ils sont ceux qui achètent avec les plus gros volumes.

Voir ici: La SAQ ignore les restaurateurs dans la réduction de ses prix

Si on ne peut mettre en doute qu'il était nécessaire de moderniser la façon de gérer l'inventaire des entrepôts, on peut par contre se questionner sur la pertinence du moment choisi. De la mi-juin au début juillet, il y a la fête des Pères, le Grand Prix de Montréal, la fête nationale du Québec et la fête du Canada. Faire un test à petite échelle du logiciel avant  son implantation aurait aussi été une bonne idée.


3) La belle occasion manquée

Vers la mi-juin, nous apprenions par l'entremise d'un article du Journal de Québec, l'existence d'une caisse de bières renfermant 12 créations spéciales faites par une microbrasserie de chacune des 10 provinces et des 2 territoires du Canada (incluant bien sûr une bière québécoise), fruit d'une belle initiative entre plusieurs  microbrasseries canadiennes.

Voir le résumé de cette histoire

Cette caisse que tout amateur de bonnes bières (dont moi le premier) aimerait pouvoir acquérir était déjà disponible depuis 6 semaines partout au Canada, sauf au Québec bien entendu.

Puisqu'il s'agit surtout de bières élaborées à l'extérieur de la province, même si le marché de la bière est libéralisé au Québec, l'accord de la SAQ est nécessaire pour les vendre ici. 




Il semblerait que pour des raisons de logistique, la SAQ n'avait alors pas jugé bon d'en commander. Cela était donc techniquement possible partout au Canada, mais pas ici.

Ne voulant pas passer pour le mouton noir canadien par excellence, notre monopole se ravisa l'après-midi même ou cette nouvelle fut rendue publique.

Tout finit bien me direz-vous. Pas tout à fait, puisqu'on décida qu'une quantité de 240 caisses serait suffisante pour approvisionner les 405 succursales du Québec. J'ai vérifié auprès du distributeur et ce n'est pas l'inventaire qui pourtant fait défaut.

Statistiquement, vous avez beaucoup plus de chances d'attraper un rhume d'ici la fin de l'année, que de mettre la main sur l'une de ces fameuses 240 caisses de bières.




Un dépanneur de la ville de Québec spécialisée en bières de microbrasseries, Accomadation ChaLou, aurait été prêt à lui seul à en prendre plus de 1,000 caisses (Écoutez-le ici).

Imaginez le potentiel réel pour le Québec en entier! En agissant de la sorte, on a privé le gouvernement québécois d'un revenu non négligeable.


4) Des fournisseurs en attente de paiement

Même si cette nouvelle a passé un peu sous le radar, je la trouve pour ma part très préoccupante.

Elle a paru dans La Presse, le 27 juin dernier.

Des fournisseurs tardent à se faire payer par la SAQ

Si la SAQ se donne habituellement 30 jours après la réception de marchandises pour payer ses fournisseurs, certains d'entre eux attendraient leur paiement depuis près de 6 mois. Plusieurs de ces fournisseurs auraient d'ailleurs cessé d'envoyer les stocks commandés par la SAQ,  puisque les commandes précédentes n'ont toujours pas été réglées, ce qui inquiètent les agences québécoises qui les représentent en occasionnant des pertes de plusieurs milliers de dollars.




Ces révélations ont été faites sous le signe de l'omerta puisque  le monopole d'état détient (au sens figuré) le droit de vie ou de mort auprès des  entreprises qui font affaire avec celui-ci. On n'a qu'à couper le robinet et s'en est fait du récalcitrant.

La Société des alcools du Québec  a fourni aux agents une panoplie d'excuses, allant du changement au système informatique, à la pénurie de chèques, ainsi qu'à la nécessité de faire dorénavant des virements bancaires suite à des fraudes, ou bien à des changements réglementaires dans certains pays. Il ne reste plus qu'à invoquer les changements climatiques.

Seriez-vous surpris si je vous dis que la SAQ ignore elle-même le nombre de paiements en souffrance qu'elle accuse auprès de ses 3,300 fournisseurs situés dans plus de 75 pays?

À la place du ministre des Finances, je ferai quelques vérifications car c'est la réputation gouvernementale qui est ici en cause.

5) Une importante convention collective échue 

Mais n'oublions surtout pas que les 5,500 employés de magasins et de bureaux de la SAQ tentent toujours de négocier leur convention collective qui est échue depuis le 31 mars dernier.

Ceux-ci ont récemment voté à 94,7% en faveur de l'utilisation de certains moyens de pression qui seront mis en œuvre à des moments opportuns.

Voir: Des moyens de pression à la SAQ - Le Devoir 

Les principaux litiges sont principalement liés aux conditions de travail (rémunération, conciliation travail-famille, précarité des employés à temps partiel qui représentent plus de 70% des membres de ce syndicat, etc.).

Alors que la LCBO semble avoir récemment obtenu un accord de principe avec ses 8,100 employés, évitant ainsi une coûteuse grève, rien pour le moment ne laisse présager que qu'un tel heureux dénouement pourrait bientôt survenir à la Société des alcools du Québec.




En effet, après seulement 5 rencontres avec le syndicat concerné, la SAQ mis abruptement fin aux négociations dès la fin février, soit un mois avant l'expiration de la convention collective, et demanda auprès du Ministère du Travail, l'intervention d'un conciliateur.

Il semble que maintenant la direction et le syndicat ne puissent communiquer autrement que par l'entremise de mises en demeure (voir ici).  Une entente entre les parties ne semble donc pas imminente, à moins d'un soudain revirement.

Il ne faudrait pas que la situation s'envenime davantage et que les évènements de la dernière grève tenue du 19 novembre 2004 au 9 février 2005 se répètent l'automne prochain. Durant la dernière grève, les cadres de la société d'état n'avaient alors réussi à opérer durant le temps des Fêtes qu'une quarantaine de succursales sur les 400 que comptait le réseau à l'époque.

On peut aussi se demander si provoquer la grève fait partie de la stratégie du gouvernement qui se servirait de l'exaspération de la population ainsi créée pour justifier des changements majeurs. Machiavel compte de nos jours, toujours des adeptes.

Les meilleures primes au rendement en plus!

La grille d'évaluation des primes au rendement portant principalement sur l'atteinte du dividende fixé par le gouvernement, les cadres de la haute direction et plusieurs autres se sont vus octroyer très récemment de juteux bonis.

Voir: Des bonis déraisonnables - Journal de Montréal - Michel Girard

Ne serait-il  pas enfin temps de réviser cette pratique qui autorise d'augmenter parfois de près de 30% le salaire de base de la haute direction même si plusieurs pans de l'entreprise battent de l'aile?


Source: Journal de Montréal, 21 juin 2017


Boni: question-quizz

Un peu d'humour pour terminer, histoire de chasser les idées noires.

Question: Quel est présentement le comble du malheur pour un Québécois?

Réponse: Habiter Malartic, y opérer un restaurant, aimer les bières de microbrasseries, tout en étant un fournisseur de la SAQ et y travailler à temps partiel. L'enfer!



Suggestions de vins pour cette semaine:

Tout ceci m'a donné soif. Voici donc quelques recommandations de bons de France, d'Espagne, du Portugal, d'Argentine et du Liban, offerts entre 10,95$ et 19,95$.


La liste des vins recommandés




Infos de base pour le Festival des Vins de Saguenay



Cliquez deux fois sur les images pour agrandir.





Pour la liste des exposants, vignerons, achat de billets:

Voir leur site internet: www.festivinsaguenay.ca




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