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vendredi 6 février 2015

Mes recommandations d'achat pour le magazine Cellier - 5 Février 2015


Plusieurs vins de spécialité sont proposés dans la nouvelle édition du magazine Cellier. Certains produits sont disponibles en succursales à compter du 5 février. D'autres le seront dans la deuxième phase, soit le 19 février, pour lesquels je ferai éventuel- lement d'autres recommanda- tions.

N'étant jamais invité à participer aux dégustations que la SAQ organise pour les chroniqueurs vin, je n'ai évidemment pas goûté à ces produits. 

Dommage. Mes 700,000 lecteurs par année, tous médias confondus, ne demandent pourtant qu'à acheter de bons vins.

Ces suggestions sont donc basées sur mon expérience acquise au cours des 35 dernières années. Je joins à chacun des produits que je recommande quelques commentaires expliquant les raisons qui m'ont incitées à le sélectionner.

Sachez que je ne vous suggèrerais jamais un produit que je ne serais pas prêt moi-même à acheter.


Phase I  
(à compter du 5 février 2015)

Vins blancs 

Pala I Fiori Nuragus di Cagliari, Sardaigne, 2013, Italie, 16,70

Élaboré par un producteur réputé pour ses bons rapports qualité/prix; une occasion de découvrir le cépage Nuragus; prix raisonnable.

François 1ier, Vieilles Vignes, Domaine des Huards, Cour-Cheverny, 2008, France, 24,55$

Le nom de ce vin réfère au fait que c'est le roi François 1ier qui fit planter en 1519 le cépage Romorantin en Loir-et-Cher, alors qu'il ne poussait qu'en Bourgogne (voir ici); pas cher pour un vin blanc de 6 ans; devrait être mûr à point.

Chardonnay, Bachelder, Bourgogne, 2011, France, 28,20$

Bien que pas donné, j'essaierai sans hésiter ce vin élaboré par le vinificateur montréalais, Thomas Bachelder; un vin d'Aligoté de celui-ci bu dernièrement était très bon (voir ici)


Vins rouges


Tami', Nero d'Avola, Sicilia, 2013, Italie, 21,15$

Cette recommandation est basée surtout sur la réputation de la jeune et prometteuse oenologue Arianna Occchipinti et des excellents vins qu'elle élabore habituellement; à 21,15$, le risque n'est bien grand de se tromper. 

Suertes del Marques, 7 Fuentes, Orotawa, 2013, Îles Canaries, 22,10$

Le premier vin des Îles Canaries à être vendu au Québec à ma connaissance; j'ai eu l'occasion en novembre dernier d'en gouter une vingtaine; ce sont des vins généralement souples et fins; dépaysement garanti.

Poggio ai Ginepri, Argentiera, Bolgheri, 2012, Italie, 23,20$

Le millésime 2011 de ce vin dégusté à l'automne dernier était vraiment bon (voir ici); il faisait partie de ma sélection des 10 vins pour Noël; beaucoup de vin pour le prix.


Bonnes dégustations!

 

jeudi 5 février 2015

Ne pas recycler les bouteilles de vins et d'alcool coûte très cher aux Québécois


Note: Ce texte a aussi été publié le 5 février 2014 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Saviez-vous que les 200 quelques millions et plus de bouteilles de vin et d'alcool vendues à chaque année par la SAQ ne sont toujours pas recyclées?

Ces dites bouteilles représentent plus de 80% des contenants de verre que la population du Québec place religieusement dans leur bac de matières recyclables. Beaucoup croient encore à tort que ce verre est recyclé.

Résumons brièvement en disant que le verre brisé, en plus de contaminer les autres matières recyclables, n'a pas grande valeur. Il semble donc évident que les contenants de verre, bouteilles de vin incluses, devraient être séparées des autres matériaux récupérés lors de la collecte sélective, et idéalement triées selon la couleur du verre.

Il y a maintenant presque déjà deux ans que l'usine Klareco de Longueuil qui traitait 70% du verre récupéré du Québec a fermé ses portes. La fin en 2011 de la subvention de la Société des alcools du Québec destinée à l'exportation et au transport du verre aurait été un facteur de la fermeture de cet établissement. Cette usine aurait peu être fermé de toute manière remarquez bien.

Présentement, dans le merveilleux royaume du Québec, la plupart de bouteilles de verre finissent ... au dépotoir! En effet, on a rien trouvé de mieux pour l'instant que de les écraser en petits morceaux et de s'en servir comme matière de recouvrement dans les sites d'enfouissement. 


Ainsi, bien que le taux de récupération des bouteilles de vin au Québec soit de plus de 90%, le taux de recyclage est de presque 0%. C'est que voyez-vous, récupération et recyclage représentent deux choses bien différentes. Mais ça, on ne vous le dit presque jamais.
Et ce n'est pas une bonne nouvelle pour notre environnement. Car si un sac de plastique prend environ 400 ans avant de se dégrader et s'intégrer à la nature, les bouteilles de verre ont besoin pour leur part plus de 4,000 années pour arriver au même résultat.

Et on se dit vert au Québec. On affirme que notre environnement c'est important pour nous. Foutaise. Si c'était vraiment le cas, vous seriez vert...mais de rage. Est-ce là l'héritage que l'on veut laisser à nos petits-enfants? J'espère bien que non.

Il y a pourtant diverses solutions possibles. Une collecte sélective pour le verre uniquement en est une. La consignation, comme pour les bouteilles de bière et d'eaux gazeuses, en est une autre.

Saviez-vous qu'il n'y a que deux provinces au Canada où la consigne des bouteilles de vin et d'alcool n'est pas encore implantée? Le Manitoba et le Québec, bien entendu.

L'Ontario à titre d'exemple

Et bien oui, encore l'Ontario. La SAQ affirme que le système du monopole voisin est imparfait puisqu'il n'obtient qu'un taux de récupération d'un peu plus de 80% pour leurs bouteilles de vin. Peut être. Mais leur taux de recyclage est de près de 100%! Je vous le répète, ici, c'est 0% côté recyclage.

Cette province a adopté depuis déjà quatre ans la consignation des bouteilles de vin et d'alcool. Ses économies réalisées grâce à cette politique sont estimées à 40 millions de $ annuellement. Je ne dis pas qu'il faille absolument faire la même chose ici; je vous explique simplement la solution que le gouvernement de l'Ontario a décidé d'appliquer, voilà tout.

Tel que l'on peut voir ci-contre sur  une facture de la LCBO, le prix de consignation (DEP) des bouteilles de vin est de 20 sous. Je vous ferai remarquer que lorsque vous êtes dans une succursale de la LCBO, les prix indiqués sur les produits incluent déjà ce 20 sous. Il n'y a ainsi pas de mauvaises surprises à la caisse. Dans le cas souligné en jaune, le prix total de ce vin blanc est de 7,35$ soit, 7,15$ pour le vin et 0,20$ pour la consignation. Pour les curieux, ce vin à 7,35$ était pas mal du tout (voir ici).

J'ouvre une parenthèse si vous le permettez. Je vous ai mentionné dans certains articles l'automne dernier que les vins de 20$ et moins, lorsque disponibles dans les deux monopoles (SAQ et LCBO), affichaient parfois des prix inférieurs de 1$, 2$ ou 3$ de moins la bouteille en faveur de la LCBO. J'aimerais vous faire remarquer que cette performance est réalisée en dépit du fait que les prix des vins vendus en Ontario incorporent tous ce 0,20$ de consignation. Autrement, l'écart entre ces deux monopoles serait encore plus grand! Je ferme la parenthèse.

Les points de retour des bouteilles sont au nombre de 800 dans cette province, incluant les magasins où la bière est vendue (les Beer stores). On retourne ses bouteilles vides et notre 20 sous de consignation par bouteille nous est remboursé. Le verre n'étant pas brisé, celui-ci peut donc être recyclé. De plus, on peut le trier par couleur.


La réticence de notre monopole

Malgré que 80% du verre qui se retrouve dans les bacs de recyclage est composé de bouteilles vides de vin ou d'alcool, notre monopole, depuis des années, fait des représentations auprès du gouvernement du Québec, afin qu'on ne lui impose pas la consignation des bouteilles qu'il vend.

Il ne faudrait pas non plus passer sous silence la puissance du lobbyisme des propriétaires de sites d'enfouissement pour qui le profit est directement proportionnel au tonnage des matières qu'ils reçoivent dans leurs dépotoirs. Pour eux, nul doute que l'enfouissement est plus payant que le recyclage. Une mine d'or en fait. Le coût annuel au Québec pour l'enfouissement de nos déchets est de 1,300,000,000 de dollars (si les 0 vous étourdissent, ce chiffre c’est 1.3 milliard).

Plusieurs sondages ont pourtant démontré dans le passé que plus de 80% des Québécois seraient faveur de la consignation de ces bouteilles de verre afin de s'assurer qu'elles soient bel et bien recyclées. Une pétition en ce sens, déjà signée par plus de 11,000 personnes, est même en cours présentement sur le site internet de l'Assemblée Nationale. Je vous invite à la signer (voir ici).

De plus, dès le milieu des années '90, suite à un rapport qu'il avait commandé auprès du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED), le syndicat des employés des magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ) s'était prononcé en faveur de la consignation des bouteilles de vin et d'alcool. Il a de nouveau appuyé cette mesure en 2007 et en 2011. Sans résultats.

On y mentionne pourtant ceci à la page 21 de ce rapport:

Notre monopole utilise parfois l'argument que le recyclage des bouteilles de vin est inutile, le verre de celles-ci étant coloré, donc sans valeur marchande. Cet argument ne tient pas la route selon M. Karel Ménard directeur général du FCQGED cité plus haut. Selon lui, "il existe des entreprises au Québec pourraient prendre TOUT le verre recyclable s'il n'était pas contaminé par la collecte sélective pêle-mêle municipale. D'ailleurs, ces compagnies (Owens Illinois et 2M Ressources notamment), ne pouvant s'approvisionner ici en verre de qualité, achètent du verre consigné importé qui provient des États-Unis, des Maritimes et de l'Ontario." 

Nous pourrions par le recyclage de nos  bouteilles de verre, collectivement épargner de l'argent en réduisant de beaucoup le tonnage de matières envoyées dans les dépotoirs, en plus d'en faire en vendant celles-ci aux usines de fabrication de bouteilles du Québec qui en ont grand besoin.


Tout sauf la consigne

La position officielle de la SAQ à propos des 200 millions de contenants de verre vides qu'elle génère annuellement est l'innovation.  Depuis plus de 10 ans, elle finance à raison de quelques millions de dollars par année, la Chaire SAQ de la valorisation du verre dans les matériaux de l'Université de Sherbrooke.

"Éloignez de nous ces bouteilles vides que nous ne serions voir" semble nous dire les directeurs du monopole à mots couverts, car toutes leurs suggestions passent par d'autres voies qu'eux-mêmes. Pour faire disparaître cet épineux problème environnemental, broyons ces bouteilles tout simplement nous suggère-t-on. 

Cette panacée universelle de poudre de verre que l'on veut inclure dans les planchers de béton des succursales du monopole et dans les trottoirs de ciment pourrait bien plutôt n'être que de la poudre au yeux. On se donne bonne conscience avec cette marginale solution qui ne règlera jamais à lui seul le recyclage de toutes ces bouteilles de verre. On aurait ainsi réussi l'an dernier à réutiliser 3 millions de bouteilles. Plus que 197 millions d'autres et le problème aura de lui-même disparu.
 
Cette illustration intitulée « Une mer de verre »
est une création de Marie-Claude Journault
Voir son site internet: mcjournault.com
Qui finance ces projets?

Vous, bien entendu! Peu de personnes savent que la SAQ inclut dans son prix coûtant, pour toutes les bouteilles qu'elle vend, une surcharge de 4 sous. C'est grâce à cette somme accumulée à chaque année de 7-8 millions de dollars que l'Université de Sherbrooke entre autres peut financer depuis 10 ans, à la demande de la SAQ, ses recherches sur l'incorporation du verre broyé dans les matériaux de construction.

Mais plus beau de l'affaire pour la SAQ, c'est que cette augmentation de son prix coûtant à la base de 0,04$ la bouteille se traduit, une fois qu'elle applique toutes les nombreuses taxes et surtout sa faramineuse marge de profit,  par un prix de vente aux consommateurs augmenté de 12 à 15 sous de plus la bouteille. Les consommateurs se retrouvent donc ainsi à payer annuellement environ 25 millions de dollars de plus leurs achats de vin!

Pas mal du tout. On donne 7 millions pour la recherche à une université et on collecte au moins 25 millions des clients au passage. On peut dire qu'avec ces 18 millions de profits déguisés supplémentaires, la cause environnementale est très payante, mais uniquement pour notre monopole. 

La LCBO impose une consigne de 20 sous la bouteille (que l'on rembourse aux clients lorsqu'ils retournent leurs bouteilles) et les bouteilles de verre de l'Ontario sont recyclées à 100%. Avec la SAQ, vous payez 15 sous de plus votre bouteille de vin (qui ne vous est évidemment jamais remboursé) et vous avez o% recyclage. Absolument rien en retour. Un modèle gouvernemental et économique québécois dans toute sa splendeur.
Voici une idée de ce qu'il nous en coûte de ne pas traiter écologiquement nos bouteilles de verre vides. Le coût de l'enfouissement en est en moyenne de 50$ la tonne (parfois plus) si on inclut les redevances, pour une dépense annuelle minimum de 70 millions de $. Les industries qui en ont de besoin de ce verre non contaminé sont prêtes à le payer en moyenne 25$ la tonne, pour un revenu potentiel annuel de 35 millions de $. Nous payons 50$ la tonne pour enfouir quelque chose que nous pourrions vendre 25$ la tonne.  Puisque chaque année, nous envoyons au bas mot au dépotoir 140,000 tonnes de verre, la différence entre ces deux méthodes est de 105 millions de dollars. Les experts estiment par contre que la gestion d'un système efficace de récupération coûterait en moyenne 35 millions de $ par année, soit environ le revenu anticipé pour la vente du verre recyclé. N'ayant plus recours aux dépotoirs, nous épargnerions ainsi chaque année les 70 millions de $ que nous dépensons actuellement pour l'enfouissement. Mais le plus payant selon moi, c'est qu'il n'y a plus aucun impact négatif au niveau de notre environnement.
L'urgence d'agir 

Je sais que le gouvernement a déjà entamé une réflexion à ce propos. C'est à lui de prendre une fois pour toutes le leadership et la responsabilité de ce dossier. Le temps de se servir de sa société d'état comme paravent est révolu. Il faut maintenant, pour le bien collectif, passer à l'action et redonner à l'environnement la place prioritaire qu'elle n'aurait jamais dû perdre. 

Bien sûr, c'est un dossier complexe, mais non insoluble. Le Canada presque tout entier l'a résolu. Nous devrions nous aussi en être capables. Bien qu'il ne soit pas  indispensable que les points de retour soit les succursales de la SAQ,  le futur système de récupération doit être fonctionnel et surtout efficace.

Entretemps, due à l'absence cohérente d'une vraie politique de recyclage du verre au Québec, d'ici 5 ans, c'est plus de 1 milliard de bouteilles vin et d'alcool qui prendront le chemin de nos dépotoirs. Étant perçue à l'étranger comme "La belle Province", n'attendons pas de grâce qu'elle ne devienne comme le mentionne le réalisateur Denis Blaquière dans le vidéo ci-dessous, "La poubelle province".

 
Cliquez ici pour en apprendre davantage et avoir accès à une foule de liens concernant ce sujet.

Je vous invite à partager cet article sur les médias sociaux avec tous vos contacts. Mais surtout, afin d'inciter notre gouvernement à enfin agir dans ce dossier, faites parvenir un courriel en ce sens à votre député provincial, quel que soit son parti.

Émission Zone Doc: vidéo




 
Suggestions de vins de la semaine:

Voici 6 suggestions de vins. Les amateurs de petits prix y trouveront 4 vins de moins de 15$.

Vins blancs

Pinot Grigio, Barone Montalto, Terre Siciliane, Sicile, 2013, Italie, 11,70$  

Chardonnay, Campagnola, Vénétie, 2013, Italie, 13,65$

Vins rouges

Fonte de Nico, Adega de Santo Isidro de Pegoes, Peninsula de Setúbal, 2013, Portugal, 9,25$

Cabernet Sauvignon, Sutter Home vineyards, Californie, 2013, É.U., 11,00$

Vivanco Crianza, Bodegas Vivanco, Rioja, 2010, Espagne, 21,75$

Zinfandel, Old Vines, St-Francis, Californie, 2011, É.U., 28,55$

Bonnes dégustations!
 

mercredi 4 février 2015

Liste des vins recommandés pour cette semaine


Vous pourrez imprimer cette liste classée par ordre de prix ascendants, afin de garder en mémoire les vins recommandés. Faites un copier-coller sur un dossier Word. Chaque nom de vin est un hyperlien qui vous mènera plus d'informations.

Vins blancs

Pinot Grigio, Barone Montalto, Terre Siciliane, Sicile, 2013, Italie, 11,70$  

Chardonnay, Campagnola, Vénétie, 2013, Italie, 13,65$

Vins rouges

Fonte de Nico, Adega de Santo Isidro de Pegoes, Peninsula de Setúbal, 2013, Portugal, 9,25$

Cabernet Sauvignon, Sutter Home vineyards, Californie, 2013, É.U., 11,00$

Vivanco Crianza, Bodegas Vivanco, Rioja, 2010, Espagne, 21,75$

Zinfandel, Old Vines, St-Francis, Californie, 2011, É.U., 28,55$

Bonnes dégustations!

Liste des liens concernant le problème des bouteilles vides de vin et d'alcool au Québec


C'est un problème non résolu depuis des lunes dans notre province. Il est complexe mais non insoluble. Voici quelques liens qui vous mèneront à des lectures intéressantes sur le sujet.

Une usine qui recyclait 70 % du verre du Québec ferme ses portes Blogues Radio-Canada - 29 avril 2013

Coup dur pour l'industrie du recyclage au Québec
La Presse - 5 décembre 2014

Faut-il sortir les bouteilles de vin du bac à recyclage?
Ici Radio-Canada - 24 janvier 2015

La récupération du verre: et si on misait sur l'innovation?
www.saq.com - position officielle

La SAQ doit consigner ses bouteilles de verre
La Tribune - 7 août 2013

La Ville de Québec appuie la consigne des bouteilles de vin
Le Devoir - 23 janvier 2015

Consignation des bouteilles de vin: Leitao ouvert à une réflexion
Le Soleil - 12 novembre 2014

Retournez vos bouteilles...à la SAQ
www.lapresse.ca -  28 octobre 2014

Mobilisation pour que le verre soit enfin recyclé
Le Reflet du Lac - 26 décembre 2014

Communiqué du FCQGED - Centres de dépôt
9 janvier 2015

Étude exhaustive commandée par le syndicat des employés de la SAQ (SEMB-SAQ) sur le recyclage des bouteilles vendues par le monopole


Cabernet Sauvignon, Sutter Home, Sonoma, Californie, 2013, États-Unis


Cépage:    100% Cabernet Sauvignon
Code #:     12525218
Prix:           10,95$
Servir:       16-17° Celsius
Carafe:      15 min.

Sutter Home est une des nombreuses marques du producteur Trinchero Family Estates de Californie. Celui-ci produit aussi quelques spiritueux mais c'est la production du vin qui constitue sa principale activité. 

Cette entreprise a été fondée en 1947 par les frères John et Mario Trinchero. Elle exporte de nos jours dans plus de 50 pays et produit au-delà de 100 millions de bouteilles.

Macaroni au bœuf et à la tomate
Sans casser la baraque, le vin mentionné en titre, principalement à cause de son bas prix (pour le Québec), demeure tout à fait recommandable. Ainsi son taux de sucre résiduel est de 5 grammes par litre. Pour moi, qui consomme surtout les vins à table, ceci est préférable à celui de son cousin, le Ménage à Trois qui en contient trois fois plus. Question de goût personnel.

Notes de dégustation:

Il importe afin de conserver une structure agréable en bouche, de servir ce vin légèrement rafraîchi; il se présente sous une robe rouge rubis de moyenne intensité avec quelques reflets violacés; on dénote au nez des effluves de poivron doux, de cerise, de menthe, de vanille et d'épices; souvent les vins élaboré uniquement avec du Cabernet Sauvignon sont trop charnus ou tanniques; pas celui-ci, sa bouche étant plus légère qu'attendue, plus souple et soyeuse aussi; la fermentation malolactique y est sans doute pour quelque chose, ainsi que son élevage en barriques de chêne américain; les amateurs du genre apprécieront; correct pour le prix.


mardi 3 février 2015

Barbaresco, Ricossa Antica Casa, Piémont, 2010, Italie


Cépage:    100% Nebbiolo
Code #:     12465500
Prix:           22,00$
Servir:       16-17° Celsius
Carafe:      20-30 min.

Avant de passer aux notes de dégustation, mettons les choses dans le contexte. Il y présentement plus de 35 vins de disponibles à la SAQ sous l'appellation Barbaresco. Les prix varient de 22$ à ... 198$!

Vous aurez compris que celui mentionné en titre est le moins cher (22,00$), mais est-il le moins bon pour autant? 

L'histoire de la famille Ricossa, originaire d'Asti dans le Piémont, débute à la fin du 19è siècle avec Lorenzo qui démarre...une distillerie! La production du vin suit peu après. Elle s'approvisionne en raisins auprès des meilleurs vignobles de la région en vertu de contrats d’approvisionnement à long terme.

Cette maison a 15 vins dans sa gamme, tous représentatifs des diverses appellations du Piémont. Il existe aussi un Barbaresco Riserva; celui-ci est l'entreée de gamme.

Pâtes au prosciutto
Les raisins ayant servi à produire ce vin proviennent des vignes qui poussent sur des sols de calcaire et d'argile de l'appellation Barbaresco, lesquels conviennent bien au cépage Nebbiolo. Il est élevé environ un an en fûts de chêne et affiné au moins un an en bouteille par la suite.

Notes de dégustation:

L'un des meilleurs rapports qualité/prix parmi les vins dégustés depuis le début de cette année! Jolie couleur rubis clair, un peu semblable à celle de certains vins de Pinot Noir; à l'olfactif, de gourmands et invitants parfums de cerise, de griotte, de cassis, entremêlés de rose et d'épices très douces; le charme opère immédiatement en bouche, grâce à la fraîcheur que lui procure son acidité, ainsi que sa belle matière de fruits des champs mûrs; un vin de corps moyen, léger et souple, qui se boit presque comme de l'eau; sa structure droite est enrobée de tanins fermes mais soyeux; peut être gardé au moins 5 ans en cave; une personnalité italienne avec un potentiel gastronomique international; excellent rapport qualité/prix/plaisir.



lundi 2 février 2015

Vivanco Crianza, Bodegas Vivanco, Rioja D.O.C., 2010, Espagne


Cépage:    100% Tempranillo
Code #:     11679258
Prix:           21,75$
Servir:       16-17° Celsius
Carafe:      20-30 min.

À bien y penser, ce n'est pas si cher payé pour un vin rouge de la Rioja, maintenant âgé d'au moins 4 ans.

La Bodegas Vivanco est située à Briones, une enclave de la Rioja Alta, aux pieds des montagnes de la Sierra Cantabria, sur les rives de la rivière Ebro. On y retrouve un micro-climat favorable à la vignes, ainsi que des sols crayeux-argileux.

Leur chai est souterrain afin de ne pas empiéter sur le vignoble, de diminuer l'impact environnemental, et d'obtenir une température adéquate et un degré d'humidité idéal pour la vinification, l'élevage et la conservation du vin.

Rafael Vivanco est à la tête de ce domaine familial dont il représente la 4ième génération.  Il y mène diverses expériences de vinification et d'élevage du vin en foudres et barriques de chêne français, ainsi que d'autres sur des cépages autochtones de la région. Depuis 2004, on retrouve également sur cette propriété un intéressant musée de la culture du vin. 

Longe de porc aux canneberges
Le vin mentionné en titre est issu de raisins vendangés à la main et provenant de vignes âgées de 15 à 20 ans. La vinification dure environ 20 jours avec contact sur les peaux. Après la fermentation malolactique, le vin est élevé pendant 16 mois en fûts de chêne français et américain. La forme de la bouteille est inspirée d'un modèle qui était utilisée au 18è siècle.

Notes de dégustation:

Un vin parfait pour s'initier aux vins rouges de la Rioja, version moderne; on remarquera sa couleur brillante rouge rubis très invitante; à l'olfactif, on y décèle des arômes de cerise, d'épices douces et de vanille, très typiques de cette région; la bouche se démarque principalement par son équilibre des saveurs et sa belle fraîcheur; l'allonge est de belle ampleur grâce à la rétro-olfaction que procure ce vin; très versatile à table, il saura aussi bien accompagner une longe de porc aux canneberges, qu'un magret de canard ou un rôti de bœuf.

Petite vidéo de 1 min. 14 sec. qui explique que l'étiquette de ce vin est une peinture du célèbre artiste espagnol Joan Miró,. Cette œuvre a été créée par Miró en 1974. Elle a pour titre: Le Troubadour.