Note: Ce texte a été aussi publié le 22 janvier 2014 dans le Huffington Post Québec (voir ici).
Nous examinerons cette semaine la pertinence et l'efficacité de la méthode qui consiste à donner parfois une note sur 100 points pour évaluer la qualité des vins.
Car il existe différentes méthodes pour transmettre rapidement une appréciation générale des vins évalués. Outre le système que nous analysons aujourd'hui (note sur 100 points), il en existe principalement deux autres, soit l'attribution d'une note sur 20 points (méthode surtout européenne) et celui des 5 étoiles (en passant par les demies).
Pour compliquer un peu le tout, précisons que le critique en vin a l'option de donner une note absolue ou une note relative. Explications.
Par l'absolu ou par catégorie
Si le chroniqueur note dans l'absolu, tous les vins sont placés sur une même échelle. Un vin noté 89 points est supposé être légèrement supérieur à un autre qui aurait reçu 88 points, peut importe la provenance du vin, l'appellation ou son prix.
Quand il (ou elle) attribue une note relative, cela est fait en comparant entre eux les vins de même catégorie (appellation principalement).
Ainsi, si on attribue les notes par catégories de produits, un excellent vin rouge d'appellation Corbières en Languedoc, qui est une bonne appellation sans être prestigieuse, pourrait recevoir 90 points (ou 4 étoiles) si celui-ci est nettement supérieur à ses compétiteurs. Alors qu'un bon vin rouge de Pauillac, (une appellation bordelaise très reconnue) pourra se voir attribuer 89 points (ou 3 étoiles et demie) si celui-ci ne s'est pas autant démarqué de ses collègues comme le Corbières précédent.
Pourtant dans l'absolu, il est fort probable que le vin de Pauillac est supérieur au vin de Corbières malgré que son score soit inférieur. Pourquoi? Parce que ces deux vins ont été évalués par rapport aux autres vins de leur catégorie. Un peu mélangeant hein? Bien d'accord avec vous.
Pas de notes pour moi
Pour ma part je ne consulte jamais les scores numériques des vins car pour moi la vérité est dans le verre. Je préfère me faire ma propre idée des qualités d'un vin et décider au final si j'aime ou pas. À la rigueur, le système des 5 étoiles me semble plus flexible, moins sévère, même si je ne l'utilise pas non plus.
Bien que je n'ai rien contre le fait que la plupart des chroniqueurs utilisent une méthode quelconque pour donner un aperçu de la qualité des vins commentés, je préfère pour ma part parler des vins que j'ai aimés en utilisant uniquement 7-8 lignes de mots pour les décrire et indiquer leurs principales qualités. (voir: Notes de dégustation).
Vous remarquerez cependant que sauf ma passion pour le vin, je n'ai rien à vous vendre pour ma part.
Selon moi, si un sommelier, chroniqueur ou blogueur est incapable par les mots choisis de sa description d'un vin de susciter en vous un minimum d'intérêt pour celui-ci à moins d'utiliser un score, c'est que le vin ne l'a pas emballé plus qu'il ne faut ou bien que cette personne doit continuer à développer ses aptitudes à transmettre son enthousiasme.
La vraie utilité d'attribuer une note
Une occasion où il est utile de noter les vins, c'est lorsque faisant partie d'un jury par exemple, il faut déterminer quels seront les 5 meilleurs vins parmi les 40 du concours. Pas le choix, il faut alors noter. Remarquons par contre que la plupart des concours sérieux dévoileront pour les vins gagnants leur place respective (1ière, 2è, etc.) et non leur score obtenu, celui-ci n'ayant servi qu'à déterminer l'ordre des gagnants.
Et puis arriva M. Parker
Robert de son prénom. Si vous voulez lire sa bio, c'est ici. Le principal mérite que je lui reconnais, c'est d'avoir rendu le vin davantage populaire auprès de ses compatriotes américains. C'est vers la fin des années '70 que celui-ci développa et fit connaître sa méthode qui consiste à attribuer, en complément des ses notes de dégustations, un score sur 100 points. 100 points, ça frappe l'imagination n'est-ce pas?
Grâce à ce système, il devint fort connu, fort populaire, et fort riche aussi. Il vendit en 2013 pour plusieurs millions de dollars les droits de sa lettre bimensuelle à un fonds d'investissement de Singapour. Il a eu le génie de laisser l'impression, tant aux néophytes qu'aux amateurs de vin du monde entier, que de donner une note sur 100 points était une manière fiable et précise d'évaluer les vins. Après tout, les chiffres, c'est scientifique n'est-ce pas? C'est malheureusement trop beau pour être vrai.
Rapidement, le seuil magique de 90 points devint très recherché par certains amateurs, ceux-ci y voyant un indice assuré de qualité ou une garantie d'excellence. Mais est-ce bien le cas? Peut être, si vous appréciez les mêmes styles de vin que M. Parker. Celui-ci en effet apprécient beaucoup en général les vins tanniques, puissants et marqués par le bois. Si vous appréciez plutôt la finesse et l'élégance dans un vin, goûter un vin coté 96 points par notre homme pourrait bien vous décrocher la mâchoire.
Puisqu'on se rendit compte que l'attribution de scores de 90 points et plus fait vendre, on a vu au cours des dernières années, une quantité exagérée de vins arborant un pointage entre 90 et 100 points. Ces évaluations à pointages élevés sont surtout le fait de certains généreux chroniqueurs vin ou magazines américains bien connus, tels James Suckling, Wine Spectator, Wine Enthusiast et The Wine Advocate (Robert Parker).
En complément d'information, le collègue Jean Aubry, dans Le Devoir en février 2014, a fait le point sur M. Parker, tout en dénonçant quelque peu l'importance que notre monopole attribue aux gourous américains du vin au détriment de nos chroniqueurs québécois, pourtant plus au fait du palais de la population de la belle province (voir ici).
Les limites de ce système
Pourtant tel système ne peut qu’être imparfait. Si 100 points représente la perfection, qui est en mesure de la définir? Et si un jour un dégustateur donne cette note de 100 à un vin convaincu d’avoir rencontré la perfection (M. Parker en donne parfois!) et que six mois plus tard il boit un vin supérieur au premier, quelle note devra-t-il alors décerner? 102?
La note ne dit pas tout
Beaucoup de gens se fient aveuglément aux notes attribuées par les sommités connues du monde du vin et n’achètent que des vins cotés 90 points et plus. En se fiant uniquement à ce système réducteur d'évaluation, ces mêmes personnes se privent donc souvent de découvrir des vins notés 87, 88 ou 89 points par ces mêmes sommités et qui leur auraient donné pourtant de grands plaisirs.
Résumer la complexité et la beauté d'un vin par la seule attribution de chiffres équivaut à tenter décrire le charme et la personnalité d'une femme à l'aide de ses seules mensurations!
Chiffrer l'inchiffrable
Il arrive qu'un excellent vin suscite une émotion chez le dégustateur. On peut imaginer de disséquer un vin en plusieurs composantes (couleur, harmonie, longueur, etc.) et donner une note à chacune d’elles pour les additionner ensemble pour un score final. Mais une émotion personnelle, on chiffre ça combien et comment? On comprend ici qu’attribuer une note à des vins est sans rapport mathématique avec le plaisir de boire.
Le vin est un produit vivant
Le vin est un peu comme l’être humain; il vit et évolue dans sa bouteille. Auriez-vous l’idée saugrenue de vous mettre à donner une note à vos ami(e)s et /ou collègues de travail? Bien sûr que non! Ce sont des êtres vivants et complexes. Alors on évalue plutôt globalement : on aime ainsi soit un peu, beaucoup, passionnément, ou on n’aime pas du tout, n’est-ce pas? Pourquoi alors ne pas faire de même avec les vins?
À quoi et à qui servent les notes?
Le système de pointage sur 100 points est avant tout un ingénieux système de marketing développé pour frapper l’imaginaire des gens. Il est selon moi, incomplet, inefficace, et peut parfois même induire en erreur. Malgré tout, il est souvent utilisé comme argument commercial pour faire la promotion de certains vins souvent vendus trop chers.
Il est surtout utile aux trois catégories suivantes de personnes :
De l'espoir à l'horizon
Bien que cette méthode d'évaluation ait connue de beaux jours, de plus en plus de consommateurs du Québec et d'ailleurs dans le monde se méfient ou boudent carrément les pointages attribués lorsqu'ils achètent leurs vins. Ils n'hésitent pas à faire leurs propres recherches sur l'internet. Ils lisent les comptes rendus de chroniqueurs qui semblent avoir des accointances avec leur palais et consultent leurs conseillers en vin préférés.
Un peu comme le débutant qui délaisse les pastilles de goût comme facteur décisionnel d'achat au fur et à mesure qu'augmentent ses connaissances, il semblerait que la question du score des vins perde de plus en plus de son importance chez les amateurs de vins nord-américains. Et c'est tant mieux. Aux États-Unis plusieurs magasins de vin de haute gamme ne les utilisent déjà plus (voir ici).
Conclusion
Bien sûr, soyons réalistes. L’infantilisante tyrannie des scores perdurera encore un certain temps. Notre monopole en est très friand et s'en sert autant qu'il le peut pour vendre certains de ses vins dispendieux, car semble-t-il, cela fonctionne. Les scores sur 100 points perdureront mais vous n'êtes pas obligés d'en faire votre principal critère d'achat.
Il y a encore de nos jours plusieurs consommateurs qui réclament et recherchent ces fameux scores. Ils croient illusoirement ainsi pouvoir trier le bon du mauvais et rapidement trouver l’Eldorado sans avoir à passer par le chemin de la Connaissance, par la simple lecture de chiffres défilant sous leurs yeux. Mais le vin n’est pas mathématique, il est poétique!
Pour qualifier le vin, les vrais experts vous diront que les mots seront toujours plus importants et précis que des chiffres.
Suggestions de vins de la semaine:
Vins blancs
Chardonnay, Santa Carolina, 2013, Chili, 9,95$
Roditis, Kouros, Patras, Kourtaki, 2013, Grèce, 13,55$
Mas des Bressades, Costières-de-Nîmes, 2013, France, 17,15$
Vins rouges
Grão Vasco, Dão, Sogrape, 2011, Portugal, 7,95$
Bonarda Reserve, Piedra Negra, Mendoza, 2013, Chili, 16,20$
Vitiano, Falesco, Ombrie, 2012, Italie, 16,75$
Merlot, The Velvet Devil, Whashington, 2012, É.U., 19,90$
Torcicoda, Primitivo, Tormaresca, Les Pouilles, 2012, Italie, 20,45$
Herdade do Peso, Alentejo, Sogrape, 2012, Portugal, 20,45$
Cuvée Léa, Gaillac, Domaine Vayssette, 2011, France, 21,60$
Nous examinerons cette semaine la pertinence et l'efficacité de la méthode qui consiste à donner parfois une note sur 100 points pour évaluer la qualité des vins.
Car il existe différentes méthodes pour transmettre rapidement une appréciation générale des vins évalués. Outre le système que nous analysons aujourd'hui (note sur 100 points), il en existe principalement deux autres, soit l'attribution d'une note sur 20 points (méthode surtout européenne) et celui des 5 étoiles (en passant par les demies).
Pour compliquer un peu le tout, précisons que le critique en vin a l'option de donner une note absolue ou une note relative. Explications.
Par l'absolu ou par catégorie
Si le chroniqueur note dans l'absolu, tous les vins sont placés sur une même échelle. Un vin noté 89 points est supposé être légèrement supérieur à un autre qui aurait reçu 88 points, peut importe la provenance du vin, l'appellation ou son prix.
Quand il (ou elle) attribue une note relative, cela est fait en comparant entre eux les vins de même catégorie (appellation principalement).
Ainsi, si on attribue les notes par catégories de produits, un excellent vin rouge d'appellation Corbières en Languedoc, qui est une bonne appellation sans être prestigieuse, pourrait recevoir 90 points (ou 4 étoiles) si celui-ci est nettement supérieur à ses compétiteurs. Alors qu'un bon vin rouge de Pauillac, (une appellation bordelaise très reconnue) pourra se voir attribuer 89 points (ou 3 étoiles et demie) si celui-ci ne s'est pas autant démarqué de ses collègues comme le Corbières précédent.
Pourtant dans l'absolu, il est fort probable que le vin de Pauillac est supérieur au vin de Corbières malgré que son score soit inférieur. Pourquoi? Parce que ces deux vins ont été évalués par rapport aux autres vins de leur catégorie. Un peu mélangeant hein? Bien d'accord avec vous.
Pas de notes pour moi
Pour ma part je ne consulte jamais les scores numériques des vins car pour moi la vérité est dans le verre. Je préfère me faire ma propre idée des qualités d'un vin et décider au final si j'aime ou pas. À la rigueur, le système des 5 étoiles me semble plus flexible, moins sévère, même si je ne l'utilise pas non plus.
Bien que je n'ai rien contre le fait que la plupart des chroniqueurs utilisent une méthode quelconque pour donner un aperçu de la qualité des vins commentés, je préfère pour ma part parler des vins que j'ai aimés en utilisant uniquement 7-8 lignes de mots pour les décrire et indiquer leurs principales qualités. (voir: Notes de dégustation).
Vous remarquerez cependant que sauf ma passion pour le vin, je n'ai rien à vous vendre pour ma part.
Selon moi, si un sommelier, chroniqueur ou blogueur est incapable par les mots choisis de sa description d'un vin de susciter en vous un minimum d'intérêt pour celui-ci à moins d'utiliser un score, c'est que le vin ne l'a pas emballé plus qu'il ne faut ou bien que cette personne doit continuer à développer ses aptitudes à transmettre son enthousiasme.
La vraie utilité d'attribuer une note
Une occasion où il est utile de noter les vins, c'est lorsque faisant partie d'un jury par exemple, il faut déterminer quels seront les 5 meilleurs vins parmi les 40 du concours. Pas le choix, il faut alors noter. Remarquons par contre que la plupart des concours sérieux dévoileront pour les vins gagnants leur place respective (1ière, 2è, etc.) et non leur score obtenu, celui-ci n'ayant servi qu'à déterminer l'ordre des gagnants.
Et puis arriva M. Parker
Robert de son prénom. Si vous voulez lire sa bio, c'est ici. Le principal mérite que je lui reconnais, c'est d'avoir rendu le vin davantage populaire auprès de ses compatriotes américains. C'est vers la fin des années '70 que celui-ci développa et fit connaître sa méthode qui consiste à attribuer, en complément des ses notes de dégustations, un score sur 100 points. 100 points, ça frappe l'imagination n'est-ce pas?
Grâce à ce système, il devint fort connu, fort populaire, et fort riche aussi. Il vendit en 2013 pour plusieurs millions de dollars les droits de sa lettre bimensuelle à un fonds d'investissement de Singapour. Il a eu le génie de laisser l'impression, tant aux néophytes qu'aux amateurs de vin du monde entier, que de donner une note sur 100 points était une manière fiable et précise d'évaluer les vins. Après tout, les chiffres, c'est scientifique n'est-ce pas? C'est malheureusement trop beau pour être vrai.
Rapidement, le seuil magique de 90 points devint très recherché par certains amateurs, ceux-ci y voyant un indice assuré de qualité ou une garantie d'excellence. Mais est-ce bien le cas? Peut être, si vous appréciez les mêmes styles de vin que M. Parker. Celui-ci en effet apprécient beaucoup en général les vins tanniques, puissants et marqués par le bois. Si vous appréciez plutôt la finesse et l'élégance dans un vin, goûter un vin coté 96 points par notre homme pourrait bien vous décrocher la mâchoire.
Puisqu'on se rendit compte que l'attribution de scores de 90 points et plus fait vendre, on a vu au cours des dernières années, une quantité exagérée de vins arborant un pointage entre 90 et 100 points. Ces évaluations à pointages élevés sont surtout le fait de certains généreux chroniqueurs vin ou magazines américains bien connus, tels James Suckling, Wine Spectator, Wine Enthusiast et The Wine Advocate (Robert Parker).
Cette illustration intitulée « On
vous met combien de points
dans votre verre? » est une
création de Marie-Claude Journault
Voir son site internet: mcjournault.com
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Les limites de ce système
Pourtant tel système ne peut qu’être imparfait. Si 100 points représente la perfection, qui est en mesure de la définir? Et si un jour un dégustateur donne cette note de 100 à un vin convaincu d’avoir rencontré la perfection (M. Parker en donne parfois!) et que six mois plus tard il boit un vin supérieur au premier, quelle note devra-t-il alors décerner? 102?
La note ne dit pas tout
Beaucoup de gens se fient aveuglément aux notes attribuées par les sommités connues du monde du vin et n’achètent que des vins cotés 90 points et plus. En se fiant uniquement à ce système réducteur d'évaluation, ces mêmes personnes se privent donc souvent de découvrir des vins notés 87, 88 ou 89 points par ces mêmes sommités et qui leur auraient donné pourtant de grands plaisirs.
Résumer la complexité et la beauté d'un vin par la seule attribution de chiffres équivaut à tenter décrire le charme et la personnalité d'une femme à l'aide de ses seules mensurations!
Chiffrer l'inchiffrable
Il arrive qu'un excellent vin suscite une émotion chez le dégustateur. On peut imaginer de disséquer un vin en plusieurs composantes (couleur, harmonie, longueur, etc.) et donner une note à chacune d’elles pour les additionner ensemble pour un score final. Mais une émotion personnelle, on chiffre ça combien et comment? On comprend ici qu’attribuer une note à des vins est sans rapport mathématique avec le plaisir de boire.
Le vin est un produit vivant
Le vin est un peu comme l’être humain; il vit et évolue dans sa bouteille. Auriez-vous l’idée saugrenue de vous mettre à donner une note à vos ami(e)s et /ou collègues de travail? Bien sûr que non! Ce sont des êtres vivants et complexes. Alors on évalue plutôt globalement : on aime ainsi soit un peu, beaucoup, passionnément, ou on n’aime pas du tout, n’est-ce pas? Pourquoi alors ne pas faire de même avec les vins?
À quoi et à qui servent les notes?
Le système de pointage sur 100 points est avant tout un ingénieux système de marketing développé pour frapper l’imaginaire des gens. Il est selon moi, incomplet, inefficace, et peut parfois même induire en erreur. Malgré tout, il est souvent utilisé comme argument commercial pour faire la promotion de certains vins souvent vendus trop chers.
Il est surtout utile aux trois catégories suivantes de personnes :
- le producteur pour justifier le prix demandé au détaillant;
- le détaillant pour justifier le prix demandé au consommateur;
- le critique de vins pour justifier l’utilité de son travail.
Tout le monde gagne de l'argent, sauf les amateurs de vin bien entendu.
- le détaillant pour justifier le prix demandé au consommateur;
- le critique de vins pour justifier l’utilité de son travail.
Tout le monde gagne de l'argent, sauf les amateurs de vin bien entendu.
De l'espoir à l'horizon
Bien que cette méthode d'évaluation ait connue de beaux jours, de plus en plus de consommateurs du Québec et d'ailleurs dans le monde se méfient ou boudent carrément les pointages attribués lorsqu'ils achètent leurs vins. Ils n'hésitent pas à faire leurs propres recherches sur l'internet. Ils lisent les comptes rendus de chroniqueurs qui semblent avoir des accointances avec leur palais et consultent leurs conseillers en vin préférés.
Un peu comme le débutant qui délaisse les pastilles de goût comme facteur décisionnel d'achat au fur et à mesure qu'augmentent ses connaissances, il semblerait que la question du score des vins perde de plus en plus de son importance chez les amateurs de vins nord-américains. Et c'est tant mieux. Aux États-Unis plusieurs magasins de vin de haute gamme ne les utilisent déjà plus (voir ici).
Conclusion
Bien sûr, soyons réalistes. L’infantilisante tyrannie des scores perdurera encore un certain temps. Notre monopole en est très friand et s'en sert autant qu'il le peut pour vendre certains de ses vins dispendieux, car semble-t-il, cela fonctionne. Les scores sur 100 points perdureront mais vous n'êtes pas obligés d'en faire votre principal critère d'achat.
Il y a encore de nos jours plusieurs consommateurs qui réclament et recherchent ces fameux scores. Ils croient illusoirement ainsi pouvoir trier le bon du mauvais et rapidement trouver l’Eldorado sans avoir à passer par le chemin de la Connaissance, par la simple lecture de chiffres défilant sous leurs yeux. Mais le vin n’est pas mathématique, il est poétique!
Pour qualifier le vin, les vrais experts vous diront que les mots seront toujours plus importants et précis que des chiffres.
Suggestions de vins de la semaine:
Vins blancs
Chardonnay, Santa Carolina, 2013, Chili, 9,95$
Roditis, Kouros, Patras, Kourtaki, 2013, Grèce, 13,55$
Mas des Bressades, Costières-de-Nîmes, 2013, France, 17,15$
Vins rouges
Grão Vasco, Dão, Sogrape, 2011, Portugal, 7,95$
Bonarda Reserve, Piedra Negra, Mendoza, 2013, Chili, 16,20$
Vitiano, Falesco, Ombrie, 2012, Italie, 16,75$
Merlot, The Velvet Devil, Whashington, 2012, É.U., 19,90$
Torcicoda, Primitivo, Tormaresca, Les Pouilles, 2012, Italie, 20,45$
Herdade do Peso, Alentejo, Sogrape, 2012, Portugal, 20,45$
Cuvée Léa, Gaillac, Domaine Vayssette, 2011, France, 21,60$
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