Lorsque les vins chiliens commencèrent à apparaître sur les tablettes de la SAQ au début des années 80, ceux-ci connurent un rapide succès, portés par un goût de Nouveau Monde, des cépages connus du grand public, et surtout par des prix défiant toute compétition (de $7.00 à $12.00 environ). Depuis, la compétition mondiale s'est développé en quantité et en qualité; l'offre vinicole augmenta avec l'apparition de nouvelles zones de production (Australie, Nouvelle-Zélande, Orégon, Washington, Mexique, Uruguay, Argentine, Europe de l'Est, etc.). Avant de découvrir les stratégies sur lesquelles mises le Chili pour se démarquer, il est nécessaire de revenir un peu en arrière.
Histoire
Ce sont les Espagnols qui plantèrent vers 1550 les premières vignes au Chili, le vin faisant partie de leurs habitudes alimentaires. Suite à l'indépendance du Chili au début du 19ième siècle, on se tourna progressivement vers la France pour importer à la fois le support technique ainsi que plusieurs cépages français, surtout bordelais (Sauvignon blanc, Sémillon, Cabernet Sauvignon, Merlot, Malbec, Cabernet Franc, Carmenère, etc.). Lorsque presque tout le vignoble européen fut détruit vers la fin du 19ième siècle par l'invasion du phylloxéra venu d'Amérique du Nord, on se servit de vignes chiliennes non touchées par ce fléau (en raison de son emplacement isolé, de la Cordillère des Andes, de ses sols et de son climat) pour replanter cette fois-ci sur des porte-greffes américains une partie du vignoble européen. On doit peut être ainsi au Chili la survie de certains des cépages parmi les plus populaires aujourd'hui. Merci le Chili!
Géographie
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On retrouve 14 régions productrices de vins au Chili soit, en allant du nord vers le sud: la vallée d'Elqui, de Limari, de Choara, d'Aconcagua, de Casablanca, de San Antonio/Leyda, de Maipo, de Cachapoal, de Colchagua de Curico, de Maule, d'Itata, de Bio-Bio et de Malleco.
Je n'ai pas une connaissance aussi pointue des vins du Chili que mon collègue blogueur Claude Vaillancourt qui est l'auteur de l'excellent blog "Le vin aux antipodes". Je voudrais tout de même partager ici avec vous le fruit de mes récentes observations et analyses de l'actuelle production des vins chiliens afin de percevoir vers quelle direction ceux-ci semblent pointer.
Je n'ai pas une connaissance aussi pointue des vins du Chili que mon collègue blogueur Claude Vaillancourt qui est l'auteur de l'excellent blog "Le vin aux antipodes". Je voudrais tout de même partager ici avec vous le fruit de mes récentes observations et analyses de l'actuelle production des vins chiliens afin de percevoir vers quelle direction ceux-ci semblent pointer.
On bâtit l'avenir
Afin de se démarquer de la féroce compétition qui sévit sur les marchés mondiaux, le Chili a décidé de miser sur les atouts suivants:
1. Un système d'appellations (D.O.) visant à éclairer et à rassurer
les consommateurs sur la provenance des vins
les consommateurs sur la provenance des vins
2. Un accroissement général de la qualité des vins
3. Un élargissement de la gamme des produits avec l'addition de
certains vins de haute gamme
certains vins de haute gamme
4. Une mise en valeur de la diversité de ses 14 régions viticoles
5. Une mise en évidence du cépage rouge Carmenère (longtemps
confondu avec le Merlot) d'origine bordelaise comme nouveau
cépage-phare du Chili
confondu avec le Merlot) d'origine bordelaise comme nouveau
cépage-phare du Chili
6. L'ajout aux cépages existants de d'autres cépages nobles:
Pour les blancs: Riesling, Gewurztraminer, Muscat d'Alexandrie,
Chardonnay, Viognier, Sauvignon gris, etc.
Chardonnay, Viognier, Sauvignon gris, etc.
Pour les rouges: Syrah, Carignan, Pinot Noir, Sangiovese,
Zinfandel, Petite Syrah, Petit Verdot, etc.
Zinfandel, Petite Syrah, Petit Verdot, etc.
Le Chili ne devrait ainsi pas cesser de nous surprendre au cours des prochaines années. Un dossier à suivre...
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