Charles Pierre Baudelaire (1821-1867) est un poète français audacieux, en avance sur son époque, et qui avait pour surnom "le poète maudit". Celui-ci a essayé à peu près toutes les substances susceptibles de le transporter hors de lui-même. Cet homme a toute notre sympathie, ne serait-ce que celui-ci considérait que "rien ne valait le vin rouge pour atteindre le paradis artificiel". Sans doute abusa-t-il quelque peu de la chose car je crois pour ma part que le bon vin mène plutôt à un paradis des plus naturel. En 1857, Baudelaire publia un livre intitulé "Les Fleurs du Mal". Dans l'extrait ci-dessous que nous vous livrons, l'auteur parle du vin comme un moyen d'atteindre l'extase poétique:
Le Vin des amants
Aujourd'hui l'espace est splendide!
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!
Comme deux anges que torture
Une implacable calenture
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain!
Une implacable calenture
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain!
Mollement balancés sur l'aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,
Ma soeur, côte à côte nageant,
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves!
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves!
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