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dimanche 16 novembre 2014

Pouilly-Fuissé, Jean-Claude Boisset, 2013, France


Cépage :     100% Chardonnay 
Code # :     11675708 
Prix :           24,95$
Servir :       12° Celsius

On a affaire ici à un vin de négoce, c'est-à-dire que les raisins ont été achetés auprès de vignerons-partenaires qui les cultivent selon les normes de la maison Boisset. C'est M. Gregory Patriat, le maître de chai, qui est chargé de coordonner le tout, afin de produire des vins qui reflèteront leurs origines.

L'appellation Pouilly-Fuissé est situé légèrement à l'ouest de la ville de Mâcon. Cette zone se trouve à la limite sud de la Bourgogne. Puisque ce vin est d'appellation générique (ou village), les raisins qui ont été utilisés pour le produire proviennent de différents vignobles répartis sur ce territoire qui compte environ 760 hectares.

Filet de saumon sauce au safran
Le vin mentionné en titre, au prix de rabais de la circulaire, ne vous coûtera qu'à peine quelques dollars de plus que certains vins importés en vrac et embouteillés ici que la Société des alcools du Québec compte parmi ses produits réguliers, sans aucune mention à cet effet (10% de la gamme régulière environ).

Notes de dégustation:

Ce vin se pare d'une robe jaune claire parsemée de légers reflets verts (signe de jeunesse et/ou de minéralité); on y décèle à l'olfactif des effluves de fleurs blanches, de pêche, d'amande et de vanille; avec sa matière riche (fruit et bois), ce vin est moyennement corsé; on préférera le consommer à table plutôt qu'à l'apéritif; sa légère petite amertume qui lui conférant un minimum de fraîcheur et de complexité, le prédispose à cet usage; finale agréable; le néophyte pourra s'initier avec ce vin à l'appellation Pouilly-Fuissé; si l'expérience est concluante, il pourra poursuivre avec des vins issus de climats déterminés, plus fins mais aussi plus dispendieux.

samedi 15 novembre 2014

Château La Garde, Pessac-Léognan, Vignobles Dourthe, 2010, Bordeaux


Cépages :  67% Cabernet Sauvignon, 31% Merlot,  et 2% Petit Verdot*
Code # :     10678536
Prix :          46,00$
Servir :      17° Celsius
Carafe :     30-45 min.

*Les cépages et % mentionnés sur le site internet de la SAQ sont différents mais ce sont ceux mentionnés ci-dessus qui sont les bons.

Un autre bon vin d'appellation Pessac-Léognan. Ce vin est le grand frère du Terrasse de La Garde à prédominance Merlot que l'on peut commence à boire en attendant que celui-ci se peaufine au cellier. Élevé sur lies fines  pendant 14 mois et à 100% en fûts de chêne, dont 33% de bois neufs.

Le  vin mentionné en titre a été dégusté lundi soir dernier par les membre du Club des Dégustateurs de Grands Vins et il a fait l'unanimité.

Notes de dégustation:

Belle couleur rubis sombre; nez profond de fruits rouges et noirs associés à des notes empyreumatiques de fumée et de chocolat; un vin à l’attaque déjà souple et séduisante; il dévoile de la finesse en milieu de bouche grâce à des tannins mûrs et fins; un vin dense et concentré qui se termine par une longue finale vanillée; sera mûr à point dans 8 à 12 ans; à consommer sur du gibier, des viandes rouges et des fromages moyennement relevés.



vendredi 14 novembre 2014

Les vins d'entrée de gamme de la SAQ sont trop chers! Voici pourquoi


Note: Ce texte a aussi été publié le 13 novembre 2014 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Ne craignez rien, je ne vous parlerai pas du bien-fondé d'une éventuelle privatisation de la SAQ, mais uniquement d'une proposition qui permettrait de corriger facilement et rapidement une bonne partie des irritants de notre monopole.

Je vous ai souvent dit que ma première option était de réformer la Société des alcools du Québec, avant de songer à la privatiser.  Je crois qu'il y a encore des personnes de bonne foi dans la boîte qui acceptent de remettre certaines choses en question et qui réalisent qu'il est nécessaire d'apporter certains correctifs avant que l'on ne décide de jeter le bébé avec l'eau du bain.

Le problème #1

Concentrons-nous aujourd'hui sur un seul point, qui selon moi est la base de bien des maux: la marge bénéficiaire du monopole, que l'on appelle pudiquement la "majoration", et la manière dont elle est appliquée.

On aura beau dire qu'une marge bénéficiaire n'est pas une taxe, mais lorsque que le taux que l'on applique sur les prix coûtants des vins s'élève en moyenne à 134%, on ne peut que conclure qu'il s'agit en fait d'une taxe déguisée. Je dis ceci sans vouloir offenser personne. Osons seulement pour une fois, si vous le voulez bien, appeler un chat, un chat.

J'ai expliqué avec force détails ce problème dans un billet publié ici même, il y a exactement un an, intitulé Du vin pour les riches, des taxes pour les pauvres.

Je vous reproduis ci-dessous un des tableaux de ce billet qui résume la situation actuelle.


Ce qui est ici démontré, c'est que présentement au Québec, les produits d'entrée de gamme achetés à faible coût par la SAQ sont "majorés" d'un taux si élevé, que ces produits renferment plus de 73% de taxes diverses. 

Dans les faits, une fois que l'on soustrait la bouteille, l'étiquette, l'embouteillage, le transport, la marge bénéficiaire du producteur et la commission de l'agence, il y a à peine 0,80$ de valeur vin (soyons généreux) dans un vin vendu ici 10-12$.

C'est à partir de 50$ que les vins vendus ici semblent rejoindre la moyenne des prix internationaux. On remarquera qu'à ce niveau de prix, le niveau total des taxes est autour de 50%. C'est 31.5% moins de taxes que les vins vendus moins chers, lesquels sont achetés par la grande majorité des consommateurs, puisque les vins de moins de 15$ représentent plus de 60% des ventes totales de vin de la SAQ.

Moins la SAQ paie ces vins chers et plus elle les "taxe" et vice-versa. C'est ce que l'on nomme une taxe régressive. C'est le contraire de l'imposition progressive de nos revenus dont le taux d'imposition diminue lorsque les sommes gagnées sont plus faibles.

Il est intéressant de constater qu'il y a environ 10$ de valeur en vin dans une bouteille de 50$ et seulement 0,80$ dans une bouteille de vin de 10$. Si la proportion était la même pour tous les vins, il y aurait au moins 2.00$ de valeur de vin dans les vins de 10$, soit celle que l'on retrouve dans les vins vendus présentement 16$. Voyez-vous comment la qualité générale des produits d'entrée de gamme bondirait vers le haut? 

Et puis après?

Et bien c'est là que le bât blesse. On comprend alors aisément comment avec ce taux de majoration il est devenu très difficile pour la SAQ de trouver des vins potables qu'elle pourrait offrir à moins de 10$. Rappelons que pourtant 91% des vins vendus dans le monde en format de 750 ml sont achetés pour moins de 10$ par les consommateurs. La majoration régressive de la SAQ est une bonne partie de la raison pourquoi les autres y arrivent et pas nous.

Avec le taux excessif et régressif actuel, j'ai calculé que si la SAQ voulait vendre des bouteilles d'eau de 750 ml, son prix serait de 7,00$. Elle ne pourrait le faire bien sûr car elle n'a pas le monopole de l'eau, mais prenons bien garde de ne pas donner d'idées à notre gouvernement!

Mécontentement extérieur

J'ai eu l'occasion de rencontrer plusieurs dizaines de producteurs de vins de l'extérieur du Québec la semaine dernière, lors de la Grande Dégustation de Montréal; plusieurs d'entre eux m'ont confié, sous le couvert de l'anonymat, combien ils étaient frustrés par la majoration régressive de notre monopole, celle-ci éliminant tout le pouvoir attractif de leurs produits d'entrée de gamme envers les consommateurs .

Un produit qui serait vendu 9,75$ s'il y avait un taux unique de majoration, est plutôt vendu présentement à environ 12$. Ils en vendent de ce fait beaucoup moins, sans faire plus d'argent lorsqu'ils le vendent à la SAQ, car presque toute la différence de prix va au monopole.

Un constat inéluctable

Il est primordial et urgent que la majoration de la SAQ ne soit plus régressive. Tant et aussi longtemps que ceci ne sera pas corrigé, on aura:

-Une structure de prix injuste socialement parlant
-Une faible quantité de vins à prix abordable
-Une inaccessibilité du vin pour une partie de la population
-Des gens qui se tourneront vers d'autres produits, tels la bière
-Des gens qui cesseront d'en boire 
-D'autres qui ne commenceront jamais à en boire
-Des volumes de ventes et des profits qui stagneront, ou pire, baisseront

Il est temps d'agir et voici pourquoi.

L'écart avec l'Ontario s'agrandit

Certains diront peut être: l'Ontario? So what? Sauf que la SAQ estime qu'elle a "perdu" l'an dernier 90 millions de ventes au profit de sa consœur de l'Ontario. Je ne sais trop comment cet estimé a été calculé car il n'y a pas de frontières entre les provinces, mais donnons-lui pour une fois le bénéfice du doute et admettons que ce  soit bien le cas. Feu rouge en vue.

N'oublions pas que cet écart de compétitivité s'est accentué le 1ier août dernier, gracieuseté de gouvernement provincial, suite à l'augmentation de sa taxe provinciale spécifique sur le vin, laquelle à elle seule, a fait augmenter toutes les bouteilles de vin de 0,25$. Comme je l'ai écrit le 21 août dernier, ceci ne fera qu'empirer les choses. Le feu rouge clignote maintenant.

Disons et admettons tout de go, que les prix du vin au Québec sont passablement convenables pour les vins de plus de 25$. Mais pour les vins moins chers achetés par la masse des consommateurs, aïe aïe aïe!

C'est lorsque l'on compare le prix des vins de moins de 25$ que cesse notre avantage. La LCBO (Liquor Control Board of Ontario) est pourtant elle aussi un monopole d'état, située dans une province qui fait partie du même pays que nous. Plus similaire que ça, tu meurs.

Alors qu'il ne reste plus que deux douzaines de vins de 750 ml de moins de 10$ au Québec (dont deux sans alcool), on en retrouve encore plus de 200 dans le monopole ontarien. Il est vrai que là-bas, on n'a pas volontairement éliminé les vins de moins de 10$ comme ici pour faire monter artificiellement la facture des clients. La preuve que l'on peut être un monopole et tout de même continuer d'offrir à ses clients même si ceux-ci sont captifs, la gamme complète des produits disponibles sur le marché international.

Ils proposent ainsi des vins de 9$, 8$, et même 7,35$, soit à peine plus de 0,35$ de plus que notre hypothétique bouteille d'eau de tantôt. J'ai acheté et goûté ce vin le Villa Ginetti, Velletri Superiore d'Italie, un assemblage de Trebbiano et de Malvasia, et je vous dis que c'était bien meilleur que de l'eau! 

Comment peut-il être bon à ce prix, me direz-vous?  Et bien, parce que nous sommes inconsciemment habitués à préjuger de la qualité des vins en les mettant en relation avec la seule structure de prix que nous connaissons, celle du Québec. Si ce vin était disponible ici, il coûterait au moins une dizaine de dollars et douteriez moins alors de sa qualité.

C'est donc dire que la marge bénéficiaire du monopole ontarien, en plus d'être non régressive, est aussi plus raisonnable.

Mais un problème plutôt nouveau surgit pour le gouvernement québécois: les gens en sont de plus en plus conscients. 

 Le fameux voyage à Ottawa

Plusieurs médias en ont parlé, surtout ceux du canada-anglais. Une station de radio de Québec, le FM93, a organisé pour ses auditeurs le 1ier novembre dernier, un voyage à Ottawa en luxueux autocars, à un prix imbattable de 20$ pour l'aller-retour, afin d'aller acheter du vin dans une succursale de la LCBO.


En 48 heures, 250 personnes se sont inscrites pour participer à cette activité et plus de 250 autres ont été placés sur une liste d'attente. La station organisera probablement un second voyage éventuellement.

Rappelons que la loi québécoise permet depuis juillet dernier de rapporter 9 litres de vin (12 bouteilles) par personne, en autant qu'elle aille cependant elle-même les chercher. Ces personnes ont respecté la loi à la lettre. En moins d'une heure, plus de 3 000 bouteilles de vins furent achetées pour une somme d'environ 35 000.00$.  De hauts dirigeants de la LCBO ont accueilli ces acheteurs à bras ouverts.

Quelques personnes sur les médias sociaux se sont moquées de ces gens, les traitant d'arriérés qui ne savent pas compter, puisque les économies réalisées d'environ 3,00$ la bouteille sont réduites par les dépenses encourues. Cette profonde incompréhension teintée d'un peu de mesquinerie résulte de leur grande ignorance au sujet de la motivation première de ces  gens qui ont participé à cette démarche.

Le but premier n'était pas avant tout de "sauver" de l'argent mais plutôt d'envoyer un signal fort au gouvernement québécois. Il s'agissait plutôt d'une joyeuse (et non violente pour une fois) mobilisation citoyenne pour démontrer que plusieurs ressortissants québécois en ont ras le bol de sentir pris en otages. Ils ont choisi de dénoncer cette sur-sur-surexploitation ainsi que la non-compétitivité des vins d'entrée de gamme vendus au Québec en votant avec leur portefeuille, et ils en ont tout à fait le droit.

On rit toujours des précurseurs mais ce sont souvent leurs actions qui profitent par la suite à l'ensemble de la collectivité, y compris les moqueurs. Et si vous croyez un tel geste inutile, lisez la partie du communiqué émis par la SAQ, le jour même de ce magasinage inter-provincial:


La société « essaie toujours de desservir le mieux possible sa clientèle en offrant les plus bas prix », a dit Linda Bouchard, porte-parole pour la SAQ. Elle ajoute toutefois que la société « entend et comprend les revendications des consommateurs qui veulent des vins moins chers ».

Et si...

Avec des si, on va à Paris, dit le dicton. Mais si, pour leurs achats de vin et d'alcool du temps des fêtes, seulement 3% des consommateurs du Québec décidaient d'aller faire leurs emplettes dans la province voisine, les ventes de notre monopole reculeraient d'environ 30 millions de dollars pour ce seul trimestre. De quoi faire sérieusement réfléchir notre glouton gouvernement.

Si vous passez (par hasard) par l'Ontario...

Je vous ai dressé une liste de produits en deux temps. Vous devriez la consulter, ne serait-ce que pour satisfaire votre curiosité.

La première partie mentionne les vins disponibles dans les deux monopoles qui affichent des prix inférieurs d'environ 11% à 24% chez nos voisins, alors que la seconde est composée des meilleurs  produits vendus moins de 10$ parmi les 200 quelques, disponibles uniquement en Ontario.
          Lien  pour consulter la liste des 70 produits*
*à partager avec tous vos ami(e)s


Parfois moins, c'est mieux

À moins que l'on ne désire qu'obturer les failles du barrage avec du diachylon jusqu'à ce que tout s'écroule, aucune solution ne pourra être viable à long terme, tant que la majoration de la SAQ demeurera régressive. Ceci pourrait être appliquée demain matin si on le voulait, sans loi spéciale et ni référendum, ce qui permettrait à la SAQ de retrouver sa compétitivité face à sa consœur de l'Ontario, tout en éliminant beaucoup des irritants actuels. Si le monopole ontarien arrive à le faire, pourquoi pas nous?

L'augmentation du volume de ventes engendrée par cette mesure compenserait largement la diminution du taux de la marge bénéficiaire. On fait plus d'argent en vendant deux bouteilles à 12$, qu'une seule à 16$.

Nous aurions ainsi non seulement la parité avec les citoyens de l'Ontario qui s'approvisionnent eux aussi dans un monopole, mais des prix légèrement inférieurs pour les vins de plus haute gamme et les spiritueux. Qui sait? Ce sont peut être les habitants de l'Ontario qui viendront un jour faire leurs emplettes au Québec.

Suggestions de vins de la semaine:

Vins blancs 

Villa Ginetti, Veliterra vini, Velletri Superiore, 2013, Italie, 7,35$

Chardonnay, Les Parelles, Côtes-du-Jura, Juravinum, 2010, France, 20,55$ 


Vins rouges 

Vila Regia, Douro, Sogrape vinhos, 2013, Portugal, 10,50$ (en spécial à 9,50$)

Grande Réserve des Challières, Côtes-du-Rhône, Bonpas, 2012, France, 14,95$
(en spécial à 13,45$)


Sedara, Donnafugata, Sicile, 2012, Italie, 18,70$

Syrah, Montes Alpha, vallée de Colchagua, 2010, Chili, 22,00$

Guidalberto, Tenuta San Guido, Toscane, 2012, Italie, 48,25$

Bonnes dégustations!


jeudi 13 novembre 2014

Un nouveau resto "Apportez votre vin" s'ajoute à ceux qui offrent 10% de rabais aux membres de notre club


Les membres du Club des Dégustateurs de Grands Vins peuvent désormais compter sur le restaurant "Apportez votre vin" TANDEM, situé au 586 de la rue Villeray à Montréal pour déguster leurs bonnes bouteilles de leur cave, tout en savourant à 10% de rabais, la délicieuse cuisine française de ce sympathique resto.

Rappelons que cet escompte est aussi valable pour la personne qui accompagne le membre, sur présentation de votre carte de membre à votre arrivée. Il est préférable de réserver à l'avance (514. 277-3339) et de vous annoncer comme membre du club.


Visitez leur site internet, ne serait-ce que pour consulter leur menu et choisir les vins que vous apporterez en fonction des plats que vous commanderez:



Bon appétit et bonne dégustation!


Des arguments intéressants de la part de Marc Poulin, président de Sobey's


Ce n'est parce que je suis contre la privatisation de la SAQ, que je suis prêt à accepter n'importe quel argument, même s'il va dans le sens de mon opinion. L'important, c'est la rigueur et la vérité.

Voici un texte intéressant reflétant l'opinion de Marc Poulin sur le rôle des entreprises privées dans la vente de vins. M. Poulin est le président de l'entreprise Sobeys; natif du Québec, celui-ci compte plus de 30 ans d'expérience dans les secteurs de la vente au détail de produits alimentaires, des biens de consommation courante et des services financiers.

Extrait du Journal de Montréal
Publié le 12 novembre 2014 

À la suite du texte d’opinion publié par monsieur Gaétan Frigon dans le Journal du 6 novembre dernier, j’aimerais apporter certaines clarifications. M. Frigon prétend que les Québécois sont mieux desservis par une SAQ d’état plutôt que par un réseau privé.

La position de monsieur Frigon tient essentiellement à deux arguments, soit que le secteur privé n’offrirait pas une variété aussi étendue de produits et qu’il serait tenté de vendre de l’alcool frelaté.

J’ai la profonde conviction que les entreprises privées feraient un aussi bon travail que le secteur public.

Au niveau de la variété, il y a fort à parier que l’offre se diversifierait davantage, et ce, très rapidement. Les consommateurs trouveraient plusieurs types de magasins: certains se spécialiseraient dans un créneau de proximité et de gamme limitée et d’autres viseraient l’assortiment maximum, le service-conseil, etc. Puisqu’il y aurait plus de joueurs cherchant à se distinguer les uns des autres, l’offre globale n’en serait que bonifiée.

Pour se convaincre de l’apport du secteur privé, on n’a qu’à regarder comment la SAQ a traité les producteurs de vins artisanaux et comment les épiciers ont, quant à eux, favorisé l’épanouissement des micro-brasseries et des fromagers du Québec.

En ce qui a trait à l’argument de vendre de l’alcool frelaté, l’exemple de l’Alberta prouve que ce n’est pas un problème. D’ailleurs, est-ce que les dépanneurs vendent des cigarettes de contrebande?

La décision de privatiser ou non la SAQ est un choix politique qu’il faut respecter. Cependant soyez assurés que le secteur privé proposerait aux consommateurs une offre variée, de qualité et compétitive avec la même rigueur qu’il le fait dans la vente des autres catégories de produits offerts en magasins. Après tout, boire un bon verre de vin fait aussi partie du plaisir de mieux manger.


Commentaire: Je suis d'avis de d'abord tenter de réformer notre monopole et de le remettre au service de sa clientèle en éliminant certaines absurdités et certains irritants. Ce que M. Poulin nous dit, c'est que si l'on doit en arriver à confier la vente au détail au secteur privé, ce ne serait pas non plus l'enfer sur terre comme certains le prétendent.


Conumdrum (red), Wagner Family of wines, San Luis Obsispo, 2011, Californie


Cépages:  37% Petite Syrah, 28% Zinfandel, 23 % Cabernet Sauvignon et 12% Muscat
Code #:     12095570
Prix:           25,05$
 Servir:      16° Celsius
 Carafe:     30 min.

Le producteur de ce vin est celui des fameux vins Caymus et Caymus Special Selection, bien connus au Québec depuis plusieurs années.
Ce vin rouge vient rejoindre le Conundrum en blanc qui fut inauguré il y a quelques années avec beaucoup de succès, surtout auprès de la clientèle de la jeune génération. L'approche du Conundrum est différente de celle de la plupart des vins californiens qui favorise le cépage unique. Un rapide coup d’œil à l'assemblage décrit ci-dessus vous en conviendra.

Cet assemblage californien s'adresse surtout aux consommateurs friands des goûts riches, juteux et débordant de fruit. Malgré un taux d'alcool de 14,5% il réussit à préserver un minimum de fraîcheur et d'équilibre. À servir légèrement frais.

Notes de dégustation:

La Petite Syrah et le Cabernet Sauvignon ont conféré une robe rouge rubis et violacée à ce vin; il déborde de parfums intenses de fruits (mûre, bleuet, cerise noire), de violette, de réglisse et de vanille; un vin plutôt corsé à la bouche est ronde, souple, voire suave;; il demandera d'être accompagné de pièces de viandes rouges grillées ou rôties, goûteuses et savoureuses., ainsi que de fromages moyennement et assez relevés. 



mercredi 12 novembre 2014

Guidalberto, Tenuta San Guido, Bolgheri, 2012, Italie


Cépages:  60% Cabernet Sauvignon et 40% Merlot 
Code #:    10483384 
Prix:          48,25$ 
Servir:      17° Celsius 
Carafe:     30 min.

Histoire

Lorsqu'il était étudiant à Pise, durant les années '20, le marquis Mario Incisa della Rochetta rêvait de créer un vin noble. À l'instar des amoureux du bordelais, ses goûts en matière de vin portaient vers la variété française du Cabernet Sauvignon.

C'est donc à la Tenuta San Guido qu'est né le Sassicaia qui signifie "terres parsemées de pierres". Le premier super toscan arrive sur le marché avec le millésime 1968. La reconnaissance internationale ne se fait pas attendre, car aucun autre vin ne symbolise le renouveau du vin italien aussi bien que cet icône.

Le marquis Nicolo Incisa della Rochetta a poursuivi le travail entamé par son père avec le Guidalberto, lancé avec le millésime 2000, issu de parcelles différentes. Monsieur Guidalberto était en fait un des ancêtres de cette famille et fut un pionnier du monde vinicole dès 1800.

Les raisins du vin mentionné en titre furent récoltés 10 jours plus tôt que dans les derniers millésimes. On a fait macéré les peaux pendant 15 semaines. Ensuite le vin est vieilli pendant 15 mois en barriques de chêne, principalement français, le reste en chêne américain. Il vient juste d'arriver au Québec. Un second arrivage aura lieu en janvier 2015.

Notes de dégustation:

Voilà un vin à la robe assurément rubis très foncé avec des reflets violacés; on perçoit de doux arômes de mûre, d'épices, de vanille et de bois à l'olfactif; beaucoup de belle matière douce et lascive dans ce vin pourtant encore jeune; une texture concentrée mais souple, arrondi les angles de ces tanins issus de raisins mûrs et du léger boisé qui tend à se fondre au tout; petite amertume rafraîchissante en finale, laquelle est déjà longue; à garder au cellier de 5 à 7 ans pour un plaisir maximum; beau cadeau de Noël pour un amateur de bon vin!