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jeudi 4 février 2016

À propos des pesticides dans le vin


Note: Ce texte a aussi été publié le 4 février 2016 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Il semblerait que la simple présence de quelques résidus de pesticides dans le vin soit suffisante pour en affecter le goût. Bon à savoir!

La réglementation

On se doute bien qu'à dose élevée, les pesticides peuvent nuire à la santé.

Selon le laboratoire français Excell, "comme tous les produits alimentaires, le vin doit respecter des limites maximales de résidus (LMR). Cependant, il n’existe pas aujourd’hui de LMR pour le vin, seulement des LMR pour les raisins de cuve." (voir ici)

Ce laboratoire rapporte que différentes études ont été réalisées depuis ces dernières années pour observer l’état quantitatif et qualitatif des résidus de pesticides dans les vins. 90 % des vins analysés contiennent des traces de résidus de pesticides mais seulement 0,3 % apparaissent non conformes à la réglementation actuelle. Les molécules les plus fréquemment rencontrées sont des résidus de fongicides.

Notons que du point de vue de l'analyse chimique, ces résidus font partie de la catégorie des LMR (limite maximale des résidus). 

Beaucoup de pesticides

Bien que les vignes en France ne représentent même pas 3% des terres cultivées dans ce pays, les viticulteurs utilisent à eux seuls entre 15 à 20% des pesticides dont on se sert à l'échelle nationale.

Selon des données de sources confidentielles, on répandrait pour la France seulement, plus de 65,000 tonnes de pesticides purs  par année. (voir ici) 

Nos lecteurs français seront sans doute intéressés de consulter la carte interactive de France TV Info qui recense les quantités de pesticides utilisées pour chacun des départements de ce pays (voir ici).

Bonne nouvelle

Plusieurs regroupements de producteurs de vin, inquiets des réactions négatives croissantes des consommateurs, demandent que l'on clarifie la question.
 
Ainsi, nous apprenions le 29 janvier dernier, que l'interprofession des vins de Bordeaux, a demandé à l'Union Européenne de fixer un seuil de limites de résidus (LMR) de pesticides dans le vin. (voir ici)

Selon Christophe Riou, directeur adjoint de l'Institut français de la vigne et du vin (IFV),  "L'union européenne y travaille. Elle prépare un règlement dans lequel seront définis des facteurs de transferts qui, pour chaque LMR définie pour le raisin et pour chaque molécule phytosanitaire, permettront de calculer une LMR vin". (voir ici)

Voilà qui est de bon augure.

Une question de goût

Mais est-il possible que même lorsqu'ils se situent en deçà des seuils établis de dangerosité,  les résidus de pesticides puissent modifier négativement le goût du vin? Bonne question n'est-ce pas?


Or, il semblerait que oui. Afin d'en faire la démonstration, M.
Gilles-Éric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’Université de Caen, a procédé à des dégustations à l'aveugle. Les dégustateurs étaient autant des chefs cuisiniers et des viticulteurs (printemps 2015), que des consommateurs (30 novembre 2015).

Bien que non scientifiques, ces exercices de dégustation sont un peu troublants. Lorsqu'on leur explique les modifications négatives qu'apportent les résidus de pesticides aux qualités gustatives du vin, les dégustateurs arrivent généralement à identifier les vins qui en contiennent.

Je vous invite à regarder cette courte vidéo qui en moins de 2 minutes, vous permettra de faire votre propre opinion.



Il semblerait donc que les résidus de pesticides, même en quantité négligeable, acidifient le goût du vin, faisant ressentir en bouche un certain assèchement, diminuant d'autant la longueur du vin en finale. Comme le rapporte la chaîne France 3, si c'est le cas, "non seulement les produits chimiques utilisés en viticulture sont néfastes pour les agriculteurs comme pour les riverains, mais ils sont aussi préjudiciables au goût, donc aux qualités gustatives du vin."

On ne panique pas

Résumons-nous. Ce qui précède ne signifie pas que nos vies soient en danger. Le point que je désire ici apporter est que même si des normes sont un jour établies en ce qui concerne les LMR pour le vin, la plupart des vins de la planète en contiendront, venant ainsi un peu diminuer le plaisir potentiel que nous devrions en retirer.

Certains me diront que nous n'avons qu'à consommer des vins dont les raisins ont été cultivés en bio, mais ceux-ci constituent l'exception plutôt que la norme. Les vins bios ne représentent pour le moment que 8.5% de la production française et moins de 5% de la production mondiale. Et puisque les vins bios ne sont pas tous nécessairement réussis, le choix est mince.


Il est illusoire de penser que l'on pourrait informer et éduquer l'ensemble des consommateurs de vin à reconnaître la présence de résidus de pesticides dans les vins qu'ils consomment. Comment pourrait il en être autrement alors que la majorité n'arrive même pas à départager un vin d'entrée de gamme de 10$ d'un grand cru de 150$, tel que démontré dans la vidéo publié le 3 septembre dernier.

La réalité est que bien peu de gens ont eu la chance d'apprendre ce qu'un vin de qualité devrait goûter.  Les vins manipulés sont les plus payants car ils sont toujours vendus beaucoup trop cher en regard de leur valeur réelle. Il y a des gens de la filière viticole qui ont intérêt à vous faire croire que le goût du bon vin est celui des vins de laboratoire trafiqués, souvent qualifiés de vins Frankenstein par certains. 

Mais alors, est-ce à dire que ne pouvons absolument rien faire pour connaître la teneur des résidus de pesticides dans les vins avant de faire nos achats? Malheureusement, pour le moment, c'est bien le cas. Mais il existe cependant une solution qui pourrait être immédiatement mise en application dont j’aimerais vous faire part.

L'information est

Nous avons au Québec la chance d'avoir par l'entremise de notre monopole d'état, un laboratoire de premier plan, lequel effectue des analyses permettant de vérifier le vin sous toutes ses coutures. Pour en avoir un aperçu, cliquez ici.

Si vous avez lu le compte-rendu fourni par le dernier lien, vous avez pu constater que nous sommes bien équipés en matière d'analyse des vins vendus ici. C'est un atout important que la très grande majorité des détaillants de vin dans le monde ne possèdent pas.

Le laboratoire du monopole connaît donc la teneur exacte des résidus de pesticides des vins qu'il vend. Et s'il nous les vend, c'est que ceux-ci rencontrent les normes établies à cet effet. Il s'agirait tout simplement de rendre cette information disponible sur les fiches-produits qui se trouvent sur le site internet de la SAQ. Puisque le goût du vin semble être altéré par ces résidus, les consommateurs sensibles à cette question, pourraient choisir les produits qui en contiennent moins. Tout simplement.

Cette information est connue. Il suffit de la divulguer. Après tout, n'est-ce pas nous les consommateurs qui en quelque sorte avons payé pour cela? Alors aussi bien en profiter!

L'évolution de la SAQ  

Au cours des dernières, suite à certaines suggestions qui lui ont été faites, notre monopole a accru la quantité d'informations qu'elle transmet à sa clientèle à propos de certaines caractéristiques de sa gamme de produits.

Il y a 5 ans à peine, les fiches-produits ne mentionnaient pas le ou les cépages contenus dans les bouteilles de vin, ni la proportion de chacun d'eux. Et rappelez-vous qu'il y a un an à peine, la teneur en sucre résiduel n'était pas révélée. La clientèle a demandé et obtenu ces changements. 

J'ai souvent dit que la Société des alcools du Québec, de par l'expertise de ses employés et des moyens dont elle dispose, a ce qu'il faut, moyennant bien sûr certains ajustements, pour devenir le meilleur détaillant de vin au monde. Rien de moins. Si elle décidait de jouer la carte de la transparence et de rendre disponibles les paramètres d'analyse de son laboratoire les plus pertinents pour sa clientèle, nous deviendrions  ainsi les consommateurs vin les mieux informés sur la planète.

Il ne reste plus qu'à souhaiter que notre monopole saisisse la balle au bond. Cette opportunité lui permettrait de devenir le leader mondial à cet égard, tout en démontrant l'utilité de son existence.


Suggestions de vin de la semaine:

J'ai 8 recommandations de vins pour vous cette semaine 
(1 blanc, 1 rosé et 6 rouges).

Espérons que les résidus de pesticides ne soient pas trop nombreux!

Pour télécharger cette liste, cliquez ici


mercredi 3 février 2016

Le laboratoire de la SAQ: parmi les meilleurs!


Beaucoup de gens le savent, mais beaucoup aussi l'ignorent. Le vin, avant d'arriver sur les tablettes de notre monopole, est analysé sous une foule de paramètres par son laboratoire. Et on ne vérifie pas seulement le taux d'alcool et de sucre résiduels!

Voici une liste partielle des éléments qui sont contrôlés:

-Sulfites
-Dicarbonate de diméthyle
-Cuivre
-Arsenic
-Plomb
-Méthanol
-Stabilité chimique et biologique
-Vérification des additifs autorisés
-Résidus de pesticides*

*Normes de l'ARLA (Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada, créée en 1995)



La qualité des analyses que l'on y effectue est reconnue à l'échelle provinciale, nationale, et mondiale.


En 2001, le Laboratoire a obtenu l’accréditation de la norme ISO 17025. Cette accréditation est remise par un organisme indépendant. La mise en place de ces normes d'assurance qualité destinées aux laboratoires d'analyse permet d'assurer l'exactitude et la qualité des résultats analytiques.

Le Service de la gestion de la qualité a quant à lui obtenu sa certification de la norme ISO 9001 en 2006. L’ISO 9001 spécifie les exigences qui concernent le mode de travail d’une entreprise et sa façon de répondre aux besoins de la clientèle. Par cette démarche, la Gestion de la qualité vise l’amélioration de la satisfaction de ses nombreuses clientèles.

La SAQ répond ainsi aux plus récentes normes internationales et représente, avec la LCBO, la référence pour les sociétés des alcools des autres provinces qui ne possèdent pas de laboratoire et qui privilégient l'achat de produits déjà testés par la SAQ et la LCBO. Le laboratoire de la SAQ jouit donc d'une réputation très enviable partout dans le monde, tant au niveau de son expertise que sur le plan de la rigueur avec laquelle les normes strictes de qualité y sont appliquées. Cela se traduit par un gage de qualité pour l'ensemble des produits commercialisés par la SAQ. 

  

Quels sont les départments français où l'on retrouveraient le plus de pesticides?


Les équipes de "Cash Investigation" et de francetv info ont dressé la carte de France des départements qui utilisent le plus de pesticides dangereux.

Elles ont eu accès à des statistiques inédites, mieux protégées qu'un secret d'état.

Une carte interactive a par la suite été dressée à cet effet.

Lien pour consulter la carte


Suite à ce reportage, le caricaturiste du média Rue89, Hervé Baudry, a pondu ce dessin d'un client dans un resto qui ne prend pas de risques!



Liste des vins suggérés cette semaine


Puisqu'il est plus facile de se référer à une liste, je vous en  livre une ci-dessous que vous pourrez imprimer afin de garder en mémoire les vins que je vous recommande dans mon billet du 4 février 2016 dans le Huffington Post Québec (À propos des pesticides dans le vin).  

Chaque nom de vin est un hyperlien qui vous mènera aux informations de base sur celui-ci.

En utilisant le lien qui suit, vous pourrez aussi télécharger cette liste.


Pour télécharger la liste ci-dessous


Vin blanc 

Sauvignon blanc, Saint-Bris, Bailly-Lapierre, 2014, France, 20,25$

Vin rosé  

Domaine du Vieil Aven, Les vignerons de Tavel, 2014, France, 18,85$

Vins rouges  

SA RA DA, Selección, Agricolas Aguaza, 2009, Espagne, 15,30$

Château de Pennautier, Cabardès, Languedoc, 2014, France, 15,65$

Domaine des Pothiers, Côte roannaise, Loire, 2014, France, 20,85$

Lirac, Château Mont-Redon, Abeille-Fabre, 2013, France, 23,20$

La terre du petit homme, Château Juvenal, Rhône, 2013, France, 23,85$

Il Grigio, Chianti Classico Riserva, San Felice, 2011, Italie, 27,65$

Bonnes dégustations!




VIDÉO: Les résidus de pesticides altèreraient le goût du vin


Petite vidéo de 2 minutes, montrant des dégustations à l'aveugle du professeur de biologie de l'université de Caen, Gilles Éric Seralini.

Lorsque leur on explique les modifications négatives qu'apportent les résidus de pesticides aux qualités gustatives du vin, les dégustateurs arrivent généralement à identifier les vins qui en contiennent.



Lire l'article et le reportage publié le 1ier décembre 2015 sur France 3:

Le vin et les pesticides

Une profonde réflexion s'est amorcée récemment en France par la filière viticole sur cette question. Alors que les vignes représentent environ 3% des surfaces agricoles de la France, on utiliserait pour leur culture près de 20% de tous les pesticides utilisés annuellement.

Au critère de la santé, s'ajoute donc à ce débat celui de la pureté du goût. Gageons qu'il n'a pas fini de faire couler...beaucoup de vin!


Mon Top 5 des vins offerts par le nouvel arrivage CELLIER


Plusieurs vins de spécialité de différentes provenance sont proposés dans le magazine CELLIER, dont la première phase débutera le 4 février 2016, mais dont on peut déjà commander les produits "en primeur" via le site internet www.saq.com

Pour sa part, la seconde phase débutera le 18 février prochain. Parmi la quinzaine de produits offerts de la phase I, voici mes 5 recomman- dations.

J'aimerais remercier la SAQ pour m'avoir invité à goûter à quelques uns des produits qui font partie de cette publication. Mes suggestions de vins n'en seront que plus précises.

Ces suggestions sont donc basées sur la dégustation mentionnée ci-dessus, ainsi que sur mon expérience acquise au cours des 35 dernières années. Je joins à chacun des produits que je recommande quelques commentaires expliquant les raisons qui m'ont incité à le sélectionner.


Vin blanc

Chardonnay, Jacques Tissot, Arbois, 2011, France, 22,45$

Bien que les vins du Jura soient souvent particuliers, ce délicieux Chardonnay ne vous dépaysera pas trop;  belle robe jaune doré claire et arômes de fleurs blanches , de citron et de miel; sa belle acidité lui procure de la fraîcheur et un certain mordant; très gastronomique et assez long; un bon achat!
 


Vins rouges 

Lavradores de Feitora, Douro, 2013, Portugal, 14,80$

Un vin sans prétention, fruité et agréable, sans aucune lourdeur, prêt à boire; robe rubis violacée et arômes de mûre, de cassis, et une pointe florale; à servir autour de 16
° Celsius; comparable à des vins de 18$; un bon rapport qualité/prix.



Tinto Figuero 4, Ribera-del-Duero, 2013, Espagne, 19,15$
 

4 comme dans "4 mois en barriques de chêne"; jolie couleur pourpre-violacée; à l'olfactif, on perçoit des fragrances de fruits noirs et d'herbes séchées; la bouche est fraîche et souple, agrémentée d'une pointe de menthol; une expression originale du cépage Tempranillo; pour palais aventureux.



Un vin passablement aromatique où les effluves de framboise, de cassis, de mûre et boisées laisse présager un vin corsé et bien en chair; heureusement, l'ensemble demeure très équilibré; un passage préalable d'une vingtaine de minutes en carafe après l'avoir amené à 16-17° Celsius vous permettra d'en retirer le maximum.



Château La Fleur Pourret, Saint-Émilion Grand Cru, 2009, France, 31,00$

 Un vin pour les amateurs de vins bordelais classiques; sa robe rubis-pourpre et ses parfums de framboise, cassis, de boisé fin et d'épices, témoignent qu'il est encore un peu jeune; il faudra l'attendre 4-5 ans avant de commencer à le boire; pas donné, mais il s'agit d'un bon millésime.


Bonnes dégustations!