La commande du gouvernement est claire. Après un dividende record qui devrait avoisiner 1 milliard 50 millions pour l'année financière 2015-2016, c'est 20 millions de plus qu'il faut livrer pour celle qui est présentement en cours.
À cela je n'y vois rien de répréhensible. Même si notre monopole rapportait 1.5 milliard (le montant auquel j'évalue le potentiel de notre marché), j'en serais très heureux. Car ce n'est pas le montant de dividendes que je questionne mais bien les moyens que l'on utilise pour l'atteindre.
Afin d'être en mesure de livrer la marchandise au gouvernement, nous apprenions que la SAQ couperait 10% de ses effectifs cadres à son siège social, soit 90 postes. Il est à peu près certain, malgré les coupures des heures travaillées subies par les employés sur le terrain depuis plus d'un an, que suivront également bientôt d'autres coupures parmi le personnel syndiqué.
Est-ce justifié? Peut être. Tout ceci pour dire que l'on prend au sérieux les attentes gouvernementales au niveau de l'efficacité et de la rentabilité. Mais il ne faudrait cependant pas négliger de mousser les ventes pour autant, ou à tout le moins préserver le volume que l'on a présentement.
Dans un article publié le 10 mars 2016, j'expliquai pourquoi je devais me résigner à ne plus devoir passer de commandes lors des opérations du Courrier Vinicole, comme je le fais depuis plus de 15 ans (Pourquoi j'ai dit Bye Bye au Courrier vinicole de la SAQ) puisqu'il faut dorénavant absolument être inscrit au programme Inspire pour recevoir des courriels de la part de notre monopole.
La fin semble-t-il approche comme l'indique ce message reçu dernièrement:
La fin semble-t-il approche comme l'indique ce message reçu dernièrement:
"Cette communication électronique est la dernière que nous vous envoyons"
La commande de quelques centaines de dollars que j'ai placée récemment dans le cadre des vins de la Bourgogne, sera probablement la dernière. Si c'est le cas, la SAQ perdra des ventes avec moi, et je suis loin d'être le seul qui refuse de se plier à cette ridicule obligation.
À quoi cela servira-t-il de sauver quelques millions en coupures de personnel, si le volume des ventes diminue?
Non seulement il n'y aura pas augmentation du profit, mais le ratio des charges administratives restera le même. Si l'on veut réellement réussir à dégager davantage de profits, tout ceci ne me semble plutôt paradoxal. À suivre...