Google Translate

Bienvenue sur ce site gratuit, indépendant et sans publicité, sur les meilleurs vins du monde entier

TOUTE la vérité et RIEN que la vérité!

100% écrit par un humain

NOTE: En poursuivant cette lecture, vous déclarez avoir l'âge légal requis dans votre pays pour consommer de l'alcool.



À propos de ce blogue | Qui sommes-nous? | L'auteur

Rechercher sur ce blogue

vendredi 18 mars 2016

Vieilles vignes, Côte Roannaise, Vincent Willenbucher, Val de Loire, 2014, France


Cépage:    100% Gamay
Code #:    11666393
Prix:          21,35$
Alcool:     12,5% 
Sucre:      2,5 gr/litre 
Servir:     15° Celsius 
Carafe:    15 min.

Attention! Ce vin ne conviendra pas à tout le monde, mais il plaira assurément aux gens en quête de nouveauté, ainsi que de jus de raisins fermenté à l'état quasi pur

Bien sûr, on parle ici de Gamay, rien de bien original. Mais il est de Val de Loire, issu de vieilles vignes, et l'un des deux  seuls vins à ma connaissance à porter l'appellation Côte Roannaise parmi les vins disponibles à la SAQ. L'autre est celui du domaine des Pothiers dont j'ai parlé le 25 novembre dernier (voir ici).

Mais sa caractéristique principale est qu'il s'agit d'un vin presque "nature". Après la vendange manuelle, ce vin est vinifié sans thermovinification, ni chaptalisation. Aucun intrant œnologique n'est utilisé et ni aucune levure. Il n'y a qu'une infime dose de SO2, donc peu de risque de maux de tête pour les personnes sensibles aux sulfites.

Le proprio, Vincent Willenbucher, a choisi le vin par passion. Il a voyagé à travers le monde de 20 à 25 ans, alors qu'il était musicien dans un groupe. Son domaine ne compte que 6 hectares cultivés en bio et répartis sur plusieurs parcelles dont les plus vieilles vignes ont près de 60 ans. On tire un vin plus concentré et avec plus de volume que les vins de Gamay habituels.

La bouche est passablement différente de celle d'un Gamay typique et les arômes sont plutôt fumés, poivrés et épicés, possiblement en raison du faible rendement des vieilles vignes limité à 20 hl/ha.  On est sur une autre planète.

Filet de porc aux canneberges


Notes de dégustation:

La robe est rouge rubis légèrement violacée, un peu plus sombre qu'un Gamay typique; les arômes principaux sont fruités (cerise, framboise); suivent des notes d'épices et de poivre blanc; un vin souple et léger au bon goût de fruits sauvages et purs qui respire l'honnêteté et le travail bien fait, en toute simplicité; il me semble meilleur et plus charmeur que lors du millésime précédent;  la finale est vaporeuse et plutôt longue grâce à la rétro-olfaction; ce vin semble sur une belle pente ascendante; une expérience différente et délicieuse à prix raisonnable.


Chronique radio



Entrevue à la radio le 17 mars 2016, dans le cadre de ma chronique hebdomadaire diffusée les jeudis en matinée vers 9h15, sur les ondes de Choc FM (104,9).

Animateur: Samuel Gendron-Mallet

Sujet:  Boire de bons Bordeaux sans se ruiner? (8 min. 12 sec.)


Lien pour écouter cette chronique (hélas, plus disponible)



jeudi 17 mars 2016

Pas besoin d'être millionnaire pour boire de bons Bordeaux


Note: Ce texte a aussi été publié le 17 mars 2016 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

J'ai trouvé pour vous 21 vins rouges et blancs de Bordeaux qui vous permettront de boire presque aussi bien que les richissimes de ce monde.

Découragées par la fulgurante hausse des prix des premiers grands crus classés de Bordeaux, beaucoup de personnes ont en effet délaissé au cours des dernières années, les vins de la région de Bordeaux.

Cela est bien dommage car Bordeaux compte pour plus de 15% de la superficie viticole française avec ses 120,000 hectares de vignes, répartis en une soixantaine d'appellations. Elle a été, et demeure toujours, un incontournable pour les amateurs de vins et de gastronomie. Parce que Bordeaux, c’est Bordeaux.

Le pour et le contre

S'il existe différents classements pour la région de Bordeaux (Graves, Saint-Émilion, crus bourgeois, crus artisans), le plus illustre et connu est bien celui de 1855 qui répertorie 60 vins du Médoc et 1 vin de Pessac-Léognan en cinq catégories (premiers crus, deuxièmes crus, etc.). À ce classement s'ajoute 27 vins liquoreux de Sauternes et de Barsac.

Le prestige de Bordeaux repose toujours en bonne partie sur ce fameux classement de 1855 qui avait été commandé par l'empereur Napoléon III pour l'exposition universelle qui avait lieu à Paris cette même année.

Rien n'a bougé depuis, si ce n'est qu'en 1973 le Château Mouton-Rothschild passa du rang des deuxièmes crus classés, à celui des premiers crus classés, lesquels comptèrent alors cinq vins. Suite au changement de ce classement, on modifia la devise de ce château de "Premier ne puis, second ne daigne, Mouton suis" à "Premier je suis, second je fus, Mouton ne change".


Nul doute que ces cinq premiers crus classés, soit les châteaux Latour, Margaux, Haut-Brion, Mouton-Rothschild, et Lafite-Rothschild, ont servi de locomotive pour tous les vins de cette région.

Mais le prestige de ces cinq premiers crus classés de Bordeaux eut vite fait d'attirer la convoitise des millionnaires de ce monde (russes et chinois entre autres) dont le portefeuille était plus garni que l'étendue de leur connaissance en vin. Afin d'épater la galerie, ces buveurs d'étiquettes étaient prêts à en obtenir coûte que coûte, faisant ainsi, en moins de deux décennies, exploser les prix.


Les 5 premiers grands crus classés de Bordeaux
(Latour, Margaux, Haut-Brion, Mouton-Rothschild, et Lafite-Rothschild)
Afin d'illustrer mon propos, je vous ai préparé le tableau qui suit, indiquant les prix que j'ai payés pour ces 5 vins au fil du temps. Notez que le prix mentionné à la dernière ligne pour chacun de ces vins vous est fourni "pour référence seulement", car je n'ai  acheté aucun de ces vins après 2001, évaluant que les prix de ceux-ci avaient perdu tout rapport avec la réalité.


Si les prix ont relativement été stables de la fin des années 70 jusqu'au milieu des années 90, ceux-ci connurent une flambée sans précédent par la suite. À titre d'exemple, on voit que le Château Haut-Brion se vendait au Québec 89$ en 1993 et plus de 1,450$ dix-sept ans plus tard. Ceci représente une progression de 1,529% soit une moyenne de près de 90% par année. Tout de même.

   
On comprendra pourquoi les prix demandés depuis quelques années pour ces cinq vins ont frappé négativement l'imaginaire collectif, détournant une certaine partie de la clientèle qui leur était acquise.

Mais faut-il se priver de boire du Bordeaux pour autant? Le faire, serait aussi désolant de cesser complètement de boire des vins de la Bourgogne, sous prétexte que les plus recherchés d'entre eux se vendent plusieurs centaines de dollars, et même au-delà.

Il y a de l'espoir

Car il demeure malgré tout possible de très bien boire de nos jours avec les vins de Bordeaux. Il s'agit de laisser aux personnes pour qui le prix n'a pas d'importance ces vins hors de prix, et d'opter pour des vins bordelais de qualité qui ont su garder les pieds sur terre.

Car il existe des vins, connus et parfois moins, qui offrent selon moi de bien meilleurs rapports qualité/prix. Peut-on en effet affirmer qu'un vin de 1,000$, aussi premier cru soit-il, est vingt fois meilleur qu'un vin de même appellation vendu 50$? Clairement non. Peut être légèrement plus complexe, mais c'est alors bien cher payé pour une différence parfois très minime.

Encore mieux. Certains des vins de Bordeaux, dans des dégustations à l'aveugle faites par des experts, se classent parfois devant ces grandes stars bordelaises, alors qu'ils se vendent une fraction de leurs prix!

Je vous invite à regarder la vidéo suivante qui est très révélatrice à cet égard.


Ai-je besoin de vous dire que le Grand vin de Reignac fait partie de la liste ci-dessous des 21 vins que je vous recommande?

Vous pouvez donc avoir du bon Bordeaux dans votre verre, sans devoir prendre une 2è hypothèque sur votre demeure, ou de cacher une partie de vos revenus au fisc grâce à un lointain paradis fiscal. Il s'agit tout simplement d'avoir l'esprit ouvert et d'oublier la puissante subjectivité créée par une étiquette prestigieuse et un prix pharamineux.

Nous avons régulièrement l'occasion de vérifier le bien-fondé de cette affirmation lors des soirées de dégustations du Club des Dégustateurs de Grands Vins.

Puisque j'ai un certain âge et qu'ils étaient bien moins chers à l'époque, j'ai eu le privilège de goûter maintes fois à ces grands crus.  Je sais exactement ce que ces vins goûtent et le plaisir qu'ils procurent. J'utilise donc aujourd'hui cette expertise afin de vous trouver des substituts. Le savoir est souvent supérieur à l'avoir.

Mes suggestions

J'ai donc consacré une bonne partie de mon temps cette semaine afin de passer au peigne fin l'inventaire bordelais présentement disponible dans les succursales de la SAQ afin de vous dénicher les meilleures affaires.

Il est évident cependant qu'il est impossible pour un Bordeaux vendu 14$ de tenter de rivaliser avec les meilleurs. Il faut évidemment être prêt à mettre un peu plus. Je vous ai tout de même trouvé 21 vins (3 blancs et 18 rouges), entre 26$ et 95$,  qui vous en mettront plein la vue...et les papilles. Plusieurs seront surpris de constater que certains vins de cette liste sont des grands crus classés, mais dont les prix ont su rester sages.

Certains de ces produits sont disponibles en faible quantité et dans peu de succursales. Ne tardez pas car bientôt ils ne seront plus qu'un souvenir.

Si une telle liste vous intéresse, téléchargez-la.


Un transfert entre succursales est parfois possible en communiquant avec le directeur de la succursale en question, si le montant des produits transférés est supérieur à 200$. 

Si un produit est disponible en ligne, vous pourrez utiliser le service Cliquez Achetez Ramassez. Si un produit convoité est disponible dans l'une des deux succursales Signature, on pourra vous le transférer gratuitement à la succursale de votre choix, peu importe le montant de votre achat.

  
Je vous recommanderais pour les vins rouges, afin d'en avoir le maximum pour votre argent, de les mettre en cave et de les attendre quelques années. (Voir: Comment conserver du vin chez soi). Règle générale, il serait  préférable qu'il y ait  un écart d'au moins dix ans entre la date du millésime et l'année où vous ouvrirez vos grands vins de Bordeaux, surtout s'il s'agit d'un bon millésime.  

Le plaisir que vous en retirer sera considérable en regard du prix payé. Vous pourrez alors gentiment vous moquer des millionnaires de ce monde qui au bout du compte ne boiront guère mieux que vous même s'ils ont payé infiniment plus cher.


Suggestions de vins de la semaine:

Si les grands vins de Bordeaux que je vous suggère dépassent malgré tout votre budget, vous trouverez probablement votre compte avec ces 7 recommandations (2 blancs et 5 rouges) entre 12$ et 25$.


EVE, Chardonnay, Charles Smith, État de Washington, 2013, É.U.


Cépage:    100% Chardonnay
Code #:    12237195
Prix:          22,15$
Alcool:     13% 
Sucre:      2,5 gr/litre 
Servir:     10-12° Celsius 

Selon SAQ.com:

Ancien gérant de groupes rock en Europe, Charles Smith est un autodidacte et passionné du vin. Dégustateur averti doté d’une grande intuition, il se lance et élabore aujourd’hui ses propres vins dans l’état de Washington, encouragé en cela par Christophe Baron de Cayuse Vineyards.

Il semblerait que peu à peu, M. Smith prenne de l'expérience car la qualité de ses vins semble aller en augmentant. Il se rapproche du style de vins que je préfère soit, avec de la fraîcheur, de l'équilibre, un peu de longueur, peu ou pas de bois, et presque sans sucre résiduel.

Les raisins qui ont servi à élaborer le vin mentionné en rubrique proviennent des vignes du vignoble Evergreen situé à une altitude moyenne de 350 mètres. Elles ont été plantées en 1998 et sont cultivées en agriculture raisonnée, selon les principes du développement durable. Les grappes entières furent doucement pressés et 20% de la production a subi une fermentation malolactique. Il a ensuite été élevé en cuves inox sur ses lies pendant cinq mois.

Selon M. Smith, les vins de cette gamme sont fait pour être bus jeunes entre amis. C'est en effet un vin simple et délicieux. Il se vend d'ailleurs très bien aux États-Unis. Il est vrai qu'on peut le trouver à certains endroits là-bas entre 10$ et 15$...US mais quand même.
 
Farfalles au poulet crémeux, bacon et fines herbes

Notes de dégustation:

Jolie couleur jaune dorée claire et parfums de pomme jaune et verte, de fleurs blanches et de citron confit; l'attaque est fraîche et le corps assez léger; les goûts de fruits mûrs supportés par une acidité bien dosée procurent une texture souple, une structure équilibrée, et une légère impression minérale; belle persistance gustative; fait pour plaire et agréable à table; accompagnera fruits de mer en sauce (coquilles St-Jacques), viandes blanches et fromages doux.