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vendredi 27 février 2015

Un resto "Apportez votre vin" de Montréal nommé TANDEM




Il y a déjà un certain temps que je désirais faire un reportage au sujet de ce restaurant situé un peu à l'écart de la zone hyper-branchée et glamour de Montréal. Voici quelques infos qui seront utiles aux  amateurs de bons vins.


Situé au 586 rue Villeray à Montréal, ce resto d'une quarantaine de places assises à l'intérieur bénéficie aussi en belle saison d'une terrasse extérieure. L'ambiance y est confortable sans être trop guindée.

Le service aux tables est mené par une efficace brigade  menée de main de maître par la pétillante Éricka qui nous gratifie de son joli accent du Midi.

À la cuisine, c'est le chef d'orchestre Pascal Turgeon qui mène le bal. Ce jeune homme très prometteur, originaire de l'Abitibi-Témiscamingue, impressionne déjà par sa maîtrise des cuissons, ainsi que l'originalité de ses présentations.

Les membres du Club des Dégustateurs de Grands Vins noteront que ce resto fait partie de ceux qui accordent un rabais de 10% sur présentation de leur carte (10% de rabais au resto!).

Voici un aperçu d'une soirée récemment passée à ce convivial bistro de quartier.


L'entrée choisie fut les crevettes sauce vierge à l'ail. Bien que cela semble un peu convenu (des crevettes), ce plat fut des plus remarquables. Outre la délicieuse sauce d'accompagnement, l'incroyable tendreté des crevettes fut l'élément vedette. Si tendres que la texture s'apparentait à celle de langoustines. Tout repose dans la méthode de cuisson. Demandez au chef de vous la dévoiler!


J'avais apporté pour accompagner ce plat, un vin blanc du Val de Loire, d'appellation Cour-Cheverny, où l'on retrouve le rare cépage Romorantin. Vous pourrez en découvrir l'histoire ici.

François 1ier, Vieilles Vignes, Domaine des Huards, Cour-Cheverny, 2008 

Cépages:   100% Romoratin
Code #:     12476452
Prix:          24,45$
Servir:      10-12° Celsius

Ce vin, vendu par l'entremise d'une opération Cellier, représente toute une aubaine. Certains vins de millésimes récents élaborés avec ce cépage sont parfois proposés à des prix plus élevés que celui-ci pourtant âgé de plus de 6 ans. C'est la première fois que j'avais l'occasion de goûter à un vins de Romorantin d'un certain âge. Il s'est merveilleusement bien accordé avec les délicieuses crevettes de ce plat. Autrement, un bon vin de Chardonnay, fin et délicat, pourrait aussi convenir.

Ce vin à la robe jaune pâle moyen aux légers reflets verts est élaboré par Michel Gendrier qui représente la 7è génération du Domaine des Huards fondé en 1846; on y décèle dans le verre des parfums de fleurs blanches dominés par le caillou mouillé en raison de la présence minérale dans ce vin; plus corsé qu'un vin moyen, ce vin s'exprime par une bouche légèrement grasse et parfaitement équilibrée; une petite amertume apporte une belle fraîcheur en finale; un vin maintenant épanoui, de bonne longueur et délicieusement différent.

Le plat principal sélectionné fut le carré d'agneau aux herbes de Provence. C'est une assiette de portion généreuse où la délicate viande d'agneau est cuite à point, c'est-à-dire parfaitement rosée d'un côté à l'autre de la pièce de viande.

J'adopte la plupart du temps pour un vin de bourgogne rouge pour ce type de met. Pas cette fois où je choisis plutôt un vin rouge de Bordeaux mais d'un âge respectable. La texture puissante des vins de Bordeaux tend avec les années à ressembler à celle des Bourgognes.



Château Mouton Rothschild, grand cru classé, Pauillac, 1993, France

Cépages:   85% Cabernet Sauvignon, 8% Merlot et 7% Cabernet Franc
Code #:     épuisé
Prix:           hors de prix!
Servir:      17-18° Celsius

Maintenant âgé de pus de vingt ans, ce vin issu d'un millésime modeste était en principe prêt à boire. Ce domaine réputé de Bordeaux requiert à chaque année les services d'un artiste connu différent pour illustrer son étiquette. En 1993, on fit appel au peintre figuratif français Balthasar Kłossowski, dont le pseudonyme est Balthus. Son œuvre représenta une jeune fille nue, comme il le fit souvent dans le passé. Celle-ci fit scandale aux États-Unis et l'ont dû en faire une nouvelle spécialement pour ce pays.

Le vignoble de ce domaine compte environ 72 hectares avec des vignes âgées en moyenne à l'époque de 42 ans. Leur rendement a été limité à 42 hl/ha. Il a été élevé deux ans en fûts de chêne neufs. La production cette année fut de 300,000 bouteilles.

Un vin à la robe rouge rubis foncé, avec quelques notes orangés aux pourtours du verre; nul doute qu'il aurait pu tenir la route un autre dix ans, mais à quoi bon attendre; vingt et un est un âge respectable pour un vin et il vaut mieux le boire trop jeune que trop vieux; à l'olfaction on détecte principalement de beaux arômes  de sous-bois (champignon, humus, feuille morte) entremêlés d'épices douces; la bouche exprime encore une certaine puissance mais avec souplesse et surtout beaucoup de finesse; les tanins sont complètement fondus à l'ensemble et la finale est très longue; un vin très épanoui, en route vers l'harmonie absolue.

Tout cela pour vous dire de réserver votre place bientôt. Il y a deux services, 18h00 et 20h30. Ah oui! La cuisine mérite que l'on apporte de bonnes bouteilles!




Restaurant Tandem:  
586 rue Villeray, Montréal
Téléphone: (514) 277-3339 


jeudi 26 février 2015

15 bons vins de moins de 11$


Note: Ce texte a été aussi publié le 26 février 2015 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Pourquoi de moins de 11$? Car il n'en reste plus suffisamment en bas de 10$, tout simplement.

Le nombre de vins offerts par la SAQ sous la barre des 10$ a chuté de 183 en 2009, à 18 produits en date d'aujourd'hui, si on exclut les deux vins (sic) sans alcool. C'est une réduction de 90% du nombre de vins de cette catégorie de prix. Je pourrais vous dire que je vous avais déjà prédit ceci il y a deux ans alors qu'il en reste alors pourtant encore 63, mais je ne le ferai pas.

Le président et chef de la direction de la SAQ, alors qu'on le talonnait de questions à ce sujet en commission parlementaire sur les finances publiques le 2 juillet dernier, a déclaré que si on en ajoutait pas c'est que les ventes de vins de moins de 10$ étaient en chute libre. Forcément, puisque l'on a fait en sorte d'en diminuer drastiquement le nombre! Il a aussi du même souffle mentionné que c'était le même phénomène en Ontario. 

Vraiment? Comment expliquer alors que la LCBO a, au cours des douze derniers mois, augmenté le nombre de ses vins de moins de 10$, de 175 à plus de 225, soit douze fois plus qu'ici? S'il y a eu au Québec une chute chute libre des ventes des vins de cette catégorie de prix, c'est uniquement parce qu'elle a été, par élimination et inaction, voulue et planifiée par notre monopole.

Tout ça pour vous dire qu'il n'aurait été pas très sélectif de ma part de vous proposer 15 bons vins de moins de 10$ alors qu'il n'en reste ici à peine 18! Le nombre de ceux vendus pour moins de 11$ étant de 61, ce bassin est suffisant (pour le moment) pour vous dresser une liste de 15 produits recommandables vendus sous ce seuil.

 Trop de taxes, pas assez de vin

Les raisons principales pour le très faible nombre de vins à prix abordables disponibles au Québec sont au nombre de trois:

-La pharaonique marge bénéficiaire moyenne de 135% de la SAQ (qui devrait selon moi être abaissée à 100%);
-Le fait que cette marge bénéficiaire de la SAQ soit régressive, c'est-à-dire que les produits qui coûtent le moins cher sont davantage majorés par notre monopole que les plus dispendieux (voir ici);
-Le fait que le gouvernement du Québec augmente sans cesse sa taxe spécifique sur le vin pour gonfler facilement ses revenus (ex: augmentation de 0,24$ la bouteille le 1ier août 2014).

Les exclus d'office 

Puisque le gouvernement du Québec (et l'office de la Protection du Consommateur) n'ont toujours par cru bon d'obliger notre monopole à préciser sur les bouteilles qu'elle vend dans ses succursales lesquelles sont en fait des vins de dépanneurs (importés en vrac et embouteillés ici), je me suis abstenu de les considérer. Sans porter de jugement de valeur sur la qualité de ces vins, j'estime que les 8,000 points de vente mis à leur disposition à travers le Québec devraient être amplement suffisants pour assurer leur distribution. 

Les clients qui vont dans le réseau des succursales du monopole pour acheter une bouteille de vin de 750 ml, s'attendent à ce que celle-ci ait été embouteillée dans son pays d'origine, comme celles que je vous recommande aujourd'hui.

Le consommateur de vin devrait avoir le droit fondamental de connaître la teneur des produits qu'il achète comme c'est le cas lorsqu'il fréquente tous les autres commerces de détail de la province. Quand on n'a rien à cacher, la transparence n'est jamais un problème. Il me semble du moins.

La liste partielle des produits importés en vrac et vendus à la SAQ que j'ai réussi à dresser pour votre information après maintes recherches peut être consultée ici.

Encore un petit effort

Un bon mot cette fois pour notre monopole qui depuis l'automne dernier a multiplié les appels d'offres pour regarnir sa gamme de vins, surtout ceux entre 10$ et 15$.  À force de se le faire dire de tous bords tous côtés, on semble avoir compris le message. Certains de ces vins sont déjà sur les tablettes des succursales et je les ai pour la plupart goûtés.

Je n'ai eu cependant pas eu l'occasion de parler souvent de ceux-ci sur mon blogue, ayant trouvé que la majorité de ces vins avaient peu de caractère, étaient fluides et malheureusement pas très intéressants. Espérons que l'on sélectionnera prochainement non seulement des vins à prix abordables, mais aussi des vins avec des qualités organoleptiques plus que passables. Je suis confiant que l'on pourrait, avec un peu d'effort et de bonne volonté, y arriver.

Ma sélection

Vous trouverez donc à fin de ce billet, sous la forme d'une galeries photos, 15 vins plus que corrects que j'ai identifiés pour vous parmi les vins vendus présentement sous la barre des 11$.

Je me suis limité à ce nombre  afin de n'en retenir que ceux qui selon moi se démarquent de leurs collègues par leur bon rapport qualité/prix. Je dois vous dire en toute honnêteté qu'il est fort possible qu'il en existe quelques autres qui mériteraient d'être retenus.

En effet, ne faisant pas partie de la garde rapprochée de journalistes et chroniqueurs vin que la SAQ invite à l'occasion pour faire déguster ses produits, il me faut soit compter sur les échantillons que le agences me font parvenir, soit les acheter moi-même.

Il peut donc arriver que je ne puisse ainsi goûter à 100% des produits d'une catégorie donnée. Mais je ne crois pas qu'aucun chroniqueur vin n'y parvienne à tout coup de toute manière. Je peux tout de même affirmer que je suis l'un de ceux qui goûte le plus assidûment aux vins à petits prix, les anciens comme les nouveaux, afin de tenir mes lecteurs et mes lectrices bien informés à ce sujet. 

Je vous invite donc maintenant à consulter la galerie de photos qui suit pour découvrir 15 bons vins de moins de 11$ encore disponibles dans la plupart des succursales de la Société des alcools du Québec. Pour ceux et celles qui voudraient imprimer la liste de ces recommandations afin d'y référer  ultérieurement, vous pourrez le faire en suivant ce lien :

http://bit.ly/18ndUVI

Partagez et encouragez

Je vous demanderais de faire preuve de générosité et de ne pas hésiter à partager cette sélection avec vos contacts et vos ami(e)s qui seront sans doute, tout comme vous, intéressé(e)s à la consulter.

Et n'hésitez pas à encourager les producteurs des vins mentionnés en achetant ces bons produits. Les quotas de ventes annuelles que l'on exigent d'eux sous peine de retirer leurs vins l'année suivante sont très élevés (1.5 million de $ par année pour la plupart). 

Si la direction de la SAQ a raison de dire comme elle le clame sur toutes les tribunes que ce sont les clients qui désirent payer plus chers leurs vins, vous bouderez les vins de ma sélection. Si au contraire, vous trouverez qu'il est plus que jamais nécessaire d'avoir un bon choix de vins d'entrée de gamme à prix raisonnables, vous les adopterez.

Votez avec votre portefeuille.

Bonnes dégustations!



Lien pour visionner la galerie photos


Mes recommandations pour les nouveaux arrivages de vins suisses dans l'espace Cellier


Les vins suisses étant en vedette dans le cadre de l'évènement Montréal en lumière, j'ai pu goûter à plusieurs vins de ce pays au cours des derniers jours. Normalement peu  nombreux dans les succursales de notre monopole, 15 de ceux-ci sont nouvellement arrivés au Québec. Voici ceux que je vous recommande.


Vins blancs







Vins rouges






mercredi 25 février 2015

Liste des vins apparaissant dans la galerie photos des 15 bons vins de moins de 11$


Puisqu'il est plus facile de se référer à une liste, je vous livre une ci-dessous que vous pourrez imprimer afin de garder en mémoire les vins que je vous recommande dans mon billet du 26 février 2015 dans le Huffington Post Québec (15 bons vins de moins de 11$)

Faites un copier-coller sur un dossier Word. Chaque nom de vin est un hyperlien qui vous mènera plus d'informations. Vous pouvez aussi télécharger directement cette liste sur votre ordinateur à l'aide du lien qui suit.


Lien pour télécharger cette liste


Vins blancs

Domaine La Hitaire, Les Tours, Sud-Ouest, 2014, France, 10,30$

Chenin blanc, Robertson winery, 2014, Afrique du Sud, 10,60$


Vins rouges

Fonte  do Nico, Peninsul de Setúbal, Pegões, 2013, Portugal, 9,35$

Nero d'Avola, Giacondi, Sicile, 2013, Italie, 9,50$

Malbec Roble, Finca Flichman, Mendoza, 2014, Argentine, 9,95$

Mas des Tourelles, Grande Cuvée, Pays d'Oc, 2013, France, 9,95$

Sonovino, Nero d'Avola/Shiraz, Sicile, 2013, Italie, 9,95$

Castillo de Monséran, Garnacha, Carinena, 2013, Espagne, 10,15$

El Bar Argentino, Shiraz/Cabernet, Zuccardi, Mendoza, 2014, Argentine, 10,30$

Saveurs oubliées, Côtes-du-Roussilon Villages, 2013, France, 10,45$

Herdade das Albernoas, Alentajeno, 2013, Portugal, 10,55$

Vila Regia, Sogrape, Douro, 2013, Portugal, 10,55$

Terre à Terre, Corbières, Jean-Noël Bousquet, 2013, France, 10,60$

Campobarro, Tempranillo, Ribera del Guadiana, 2013, Espagne, 10,65$

Les petits carreaux, Merlot, Languedoc, 2013, France, 10,95$

Bons petits prix!


Vins suisses et hockey, un samedi soir dans
une loge du Centre Bell




Comme on dit parfois, il y a pire que cela dans la vie! J'ai eu le privilège de déguster samedi le 21 février dernier, des vins de la Suisse, du domaine Rouvinez plus précisément, dans le confort d'une loge du Centre Bell.

En plus de quelques autre invités, messieurs Dominique et Philippe Rouvinez étaient sur place pour nous accueillir et nous fournir plusieurs détails au sujet des vins de leur maison, lesquels étaient accom- pagnés d'un délicieux buffet composé de plats judicieusement choisis.

Bien que le Canadien de Montréal ait vaincu les Blue Jackets de Colombus par un pointage de 3 à 1, je dois vous dire que pour moi, ce sont les vins qui ont davantage...compter!

Pour les lecteurs et lectrices qui seraient un peu moins familiers avec les produits vinicoles de la Suisse, je vous incite un petit résumé que j'ai publié ici même sur ce blogue en septembre 2012, suite à un salon de vins suisses qui venait de se tenir à Montréal. (voir ici)

Le domaine Rouvinez qui est établi à Sierre a été fondé en 1949 par Bernard Rouvinez. Au fil du temps, on fit quelques acquisitions, dont celle du domaine Charles Bonfils fondée en 1858 et qui est la plus ancienne entreprise viticole de la région du Valais.

De nos jours l'entreprise familiale Rouvinez compte parmi les plus importants producteurs de vins suisses, et aussi l'un des plus actifs au niveau de l'exportation.

Voici un bref survol de quelques uns des vins que nous avons pu déguster, car après tout, c'était le principal but de la soirée!

Débutons par ces 3 vins blancs


Heida, La Leyraz, 2013

Heida est le nom que l'on donne en Suisse au cépage Savagnin que l'on vinifie souvent dans le Jura sous le mode oxydatif, produisant les fameux "vins jaunes". Ici, les raisins proviennent du petit vignoble de 2,2 hectares de La Leyraz. La vinification en cuves inox sur lies fines lui confère une grande présence aromatique qui m'a légèrement rappelé celle du cépage Torrontès d'Argentine.  Son acidité bien dosée ainsi qu'un léger gras en milieu de bouche en font un vin très polyvalent. Non disponible présentement au Québec. Dommage.

Petite Arvine, Château Lichten, 2013

Les membres du Club des Dégustateurs de Grands Vins connaissent bien le cépage Petite Arvine pour l'avoir déjà dégusté (celui du domaine Charles Bonvin). C'est sans doute le meilleur cépage blanc autochtone de la Suisse. Comme pour celui du Château Lichten, la Petite Arvine donne de délicieux vins blancs, équilibrés et longs. Il est pour le moment disponible au Québec pour un prix de 35$, soit le prix moyen pour ce type de vin de qualité. (voir ici)

 Coeur de Domaine blanc, Valais, 2012

Un vin blanc qui m'a fait vaguement fait penser à un Meursault par sa structure et sa classe! C'est un assemblage de 70% de Petite Arvine, 20% de Savagnin, et de 10% de Marsanne. Il a bénéficié d'un élevage de 12 mois en foudres de chêne suisse. La recette est au point. Les jolis arômes d'agrumes et de pêche annonce un vin ample en bouche et complexe. Pourtant il se boit très facilement. Avec du saumon fumé, c'est le bonheur. Malheureusement non disponible pour le moment ici.

Certains l'ignorent, mais on fait aussi de bons vins rouges en Suisse. En voici trois.

Pinot Noir de Sierre, 2013

Avec une note de fumée que j'avais décelé à l'olfactif, je croyais que ce vin avait connu le bois. Faux! Cet arôme découlait de la minéralité présente dans le vin. Et pour cause. Les vignes poussent sur l'un des terroirs les plus minéral d'Europe, soit 23-24% de calcium actif. S'il était davantage calcaire, la vigne ne pourrait y survivre. Il déborde de fruits mûrs. À servir presque aussi frais qu'un Beaujolais, soit autour de 14 Celsius. Disponible pour le moment ici à 23,25$  (voir ici)

Humagne rouge, Adévaz, 2013

Une coche à peine plus corsé que le précédent, ce vin a lui aussi été uniquement vinifié en cuves inox sur lies fines. Le cépage Humagne rouge, qui n'aurait aucune parenté avec l'Humagne blanche, est d'origine incertaine. Certains pensent qu'elle aurait pu être implantée dans la vallée du Rhône par les Romains. D'autres, qu'elle serait issue d'un croisement entre le Cornalin du Val d'Aoste et un cépage inconnu. Quoiqu'il en soit il propage des effluves de petits fruits rouges des champs. Sa bouche est est fraîche et remplie d'allant. Délicieusement différent et non disponible au Québec.

Cœur de Domaine rouge, Valais, 2011

Le vin rouge le plus achevé de la maison. Cet un assemblage de 70% de Cornalin, 20% d'Humagne rouge, et 10% de Syrah. Il a été élevé pendant 12 mois en foudres de chêne suisse. Il s'agit d'un vin aux saveurs pleines et suaves. Il est puissant et délicat à la fois, en  mesure d'accompagner les plats de viandes en sauces, les gibiers, ainsi que les fromages moyennement relevés. Il peut vieillir 8 à 10 ans sans problème. Il fait éclater en morceaux le préjugé que les vins rouges de la Suisse ne peuvent qu'être légers et fluides. Non disponible pour le moment au Québec.


Remerciements: au propriétaire de la loge au Centre Bell, M. Jean-Jacques Laurans du groupe immobilier Alfid pour nous avoir accordé l'hospitalité, M. Beat Kaser, consul de l'ambassade de la Suisse à Montréal, MM. Dominique et Philippe Rouvinez pour leurs bons vins, l'organisation de Montréal en Lumière, ainsi que madame Jessica Harnois qui a coordonné cette soirée.

mardi 24 février 2015

Grand Terroir, La Clape, Gérard Bertrand, Coteaux-du-Languedoc, 2011, France


Cépages:   40% Syrah, 30% Carignan et 30% Mourvèdre
Code #:     12443511
Prix:           19,80$
Servir:      16-17° Celsius
Carafe:     20-30 min.

La maison Gérard Bertrand qui possède 325 hectares de vignes, propose une panoplie de vins dans sa gamme de produits. Celle-ci a fait de la mise en valeur du potentiel du Languedoc sa spécialité. Le vin mentionné ci-dessus fait partie de la catégorie ''Grand Terroir'' qui propose des crus issus de vignobles situés sur des sols exceptionnels.

La Clape était une île au temps des Romains. Au XIVè siècle elle fut reliée au continent par l'accumulation d'alluvions apportés au fil du temps par l'Aude. Son nom, qui vient de l'occitan ''clapas'', signifie ''tas de cailloux''. Les vignes qui ont produit ce vin poussent à 200 mètres d'altitude sur des plateaux de calcaire fissuré surplombant la Méditerranée qui influence grandement la climatologie.

Filet de porc sauce aux bleuets
Ce vin a bénéficié de vendanges manuelles, de l'éraflage, d'une macération en cuve inox d'au moins 20 jours, et d'un élevage de 8 mois en barriques de chêne.

Notes de dégustation:

Avec sa couleur jeune rouge violacé, ce vin annonce sa couleur dès le départ et dévoile ses origines languedociennes. Et ses arômes ne sont pas en reste; jugez-en par vous mêmes: mûre, cassis, cerise, violette, réglisse, et pour finir le tout, un zeste de vanille. Malgré la richesse de son fruit, ce vin demeure d'une étonnante souplesse, ainsi que d'une complexité certaine. Sa finale plutôt longue en témoigne d'ailleurs. Bon maintenant et sans doute meilleur dans 2-3 ans. Prix somme toute raisonnable.



lundi 23 février 2015

Une carte de rabais SAQ? Non merci!


Il n'y a généralement pas de fumée sans feu. Plusieurs indices pointent vers la probabilité qu'au cours de la présente année, la Société des alcools du Québec émettra sa carte de rabais basé sur le volume d'achats.


On avait d'abord jonglé avec l'idée d'appeler ça une carte de fidélité. Mais on a réalisé que lorsqu'il n'y a pas de concurrents parce que l'on est un monopole que cela avait l'air plutôt incongru!

Selon ce que l'on en sait, le client accumulera sur une carte le montant de ses achats. Chaque dollar donne 5 points. Il faut 1,000 points (soit 200,00$ d'achats) pour avoir ... 1$ de rabais. UN dollar de rabais pour 200,00$ d'achats équivaut à un rabais de 1/2 de 1% (0,05%). Pas de quoi écrire à sa mère, comme dirait l'autre.

Pour vous donner une meilleure idée, moi qui par mes achats personnels et mes achats pour les besoins de mes cours sur le vin achète annuellement pour environ 10,000,00$ de produits à la SAQ, j'aurais ainsi droit à un rabais de ... 50$.

Un rabais? Vraiment?

Si on se fie aux promotions  de 1$, 2$ la bouteille dont on fait  bénéficier le consommateur par l'entremise de circulaires au cours de l'année, la SAQ en fait payer le prix ... à ses clients!

Quoi? Ne venez pas me dire que vous ignoriez que c'est lorsque vous achetez à rabais que vous payer alors le prix véritable d'un vin et que le prix régulier (trop élevé) des vins courants sert à accumuler des réserves pour ces "promotions"? ( SAQ: Des rabais qui gonflent les prix)

Sans doute pas illégal, mais certainement pas très moral. On donne l'impression de "donner" un nanane à son client alors que c'est lui qui paie pour cette faveur!

Pas de doute qu'il en sera de même avec cette "super nouvelle carte de rabais" à venir. Même pour ce minuscule 0,5% de rabais, les chances sont bonnes qu'on vous le fera payer, d'une manière ou d'une autre.

Avec un chiffre d'affaires avoisinant les 3 milliards de dollars, le rabais potentiel (si tous les clients le réclament) serait de 15 millions de $. Puisque l'on vend environ 240 millions de bouteilles de tous types d'alcool confondus par année à la SAQ, celle-ci n'a qu'à hausser ses prix de vente 5-6 sous la bouteille pour annuler l'effet de ce "rabais".

Et comme notre monopole augmente ses prix plusieurs fois par année ...

À moins d'offrir un rabais 10 fois plus important soit 5%, cette carte de rabais sera de la poudre aux yeux destiné à vous faire croire que vous êtes la priorité de la SAQ, alors que depuis quelques années déjà, la priorité c'est le dividende versé au Ministre des Finances du Québec.

Une carte de rabais SAQ? Non merci!





Ajout du 25 février 2015:

Suite à la publication de ce billet, on m'a demandé participer à l'émission du matin animée par Sylvain Bouchard, à la station radiophonique FM93  à Québec.


Lien pour écouter l'entrevue



Ajout du 27 février 2015:


Suite à l'entrevue ci-dessus, on m'a demandé de participer la même journée à l'émission de Radio-Canada (Québec) "Québec 12-30", animée par M. Bruno Bouchard.



Le thème de l'émission était: 

Avez-vous l'impression d'en obtenir pour votre argent à la SAQ? 

Invités:

Yves Mailloux, blogueur, Club des Dégustateurs de Grands Vins.
Sylvain Charlebois, Spécialiste de la distribution et des politiques agroalimentaires, enseigne à l'Université de Guelph.
Linda Bouchard, Responsable, relations de presse SAQ

 

 Lien pour écouter cette émission (30 min.)

 (hélas, plus disponible)