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jeudi 8 janvier 2015

Nous sommes Charlie - Texte de Thierry Dessauve


Journaliste de formation, Thierry Desseauve écrit sur le vin depuis 1986. Premier lauréat du prix Edmond de Rothschild du meilleur livre sur le vin (le livre du vin, Flammarion), il crée en 1995 le Classement annuel des meilleurs vins et domaines de France avec Michel Bettane.


Je vous invite à lire ce que M. Dessauve a écrit sur sont site internet (www.mybettanedessauve. fr) au sujet du terrible attentat perpétré à Paris le 7 janvier dernier, et de la manière qu'il fait immiscer le vin dans son texte rempli d'humanité.

Le vin est peu de choses. Il est juste un symbole de civilisation. Pas uniquement de la civilisation chrétienne, celle aussi de l’islam d’Omar Khayyam, celle surtout d’un véritable art de vivre universel et intemporel.

Le vin a accompagné le Siècle des Lumières, a escorté les banquets républicains où naquit notre démocratie et a même abreuvé les libations joyeuses et furieusement insolentes du Charlie première époque, celui du Professeur Choron, de Cavanna et, déjà, de Wolinski. C’est cette civilisation que les massacreurs ignobles et misérables de Charlie Hebdo ont cru détruire, alors qu’ils ont au final transformé douze hommes civilisés en héros éternels.

Cliquez ici pour accéder à l'intégralité de ce texte

 

La demi-vérité du jour ...


Dans cette  rubrique, nous citons des personnes qui ont fait des déclarations publiques à propos de notre monopole étatique sur l'alcool. À vous de juger de la pertinence et de la crédibilité de leurs propos.

Organisme: Société des alcools du Québec
Fonction: relationniste
Date de la déclaration: vendredi 7 janvier 2015
Média: Le Devoir

C'est dans l'édition du 7 janvier 2015 du journal Le Devoir, sous la plume d'Isabelle Porter, que nous avons pu lire un article intitulé: La SAQ accusée de laisser tomber les brasseurs du Québec (voir ici).

Elle y rapporte les propos de M. Pierre-Karl Péladeau qui désire que le monopole d'état en fasse davantage pour favoriser la visibilité des bières des microbrasseries québécoises, un point de vue partagé par l’Association des microbrasseries du Québec (ABMQ).


En effet sur environ 90 bières proposées par la SAQ, seulement 7 sont du Québec. On ne peut pas affirmer ici que c'est parce que l'industrie de la bière n'est pas très présente dans notre province. En 2014, il y avait environ 120 microbrasseries offrant un éventail de plus de 3,350 produits, la plupart inconnus du grand public.

Passons rapidement....

... sur l'excuse avancée par le relationniste pour expliquer cet état de fait: ''De toute façon, ajoute-t-il, la SAQ est d’abord une destination vin"!!!

Comme l'a bien expliqué Marc-André Gagnon dans un billet publié sur son site vinquebec.com et intitulé Y a tu de la bière icitte?, il est évident qu'il est plus payant pour notre monopole de vendre du vin que de la bière (voir ici).

Si c'est le cas, pourquoi ne retire-t-on simplement pas du mandat de ce monopole la possibilité de vendre de la bière si cela ne les intéresse pas! 

La citation que l'on examine

Voici les propos, toujours tirés de l'article du journal Le Devoir,  sur lesquels je désire me pencher aujourd'hui dans le cadre de la demi-vérité du jour:

"À la SAQ on a la volonté d'en avoir plus mais ce sont les micro-brasseries qui nous boudent." 
Suite à cet article, la Société des alcools du Québec a même senti le besoin d'émettre la journée même un communiqué pour rappeler aux "méchants journalistes" que le marché de la bière est libre et ouvert au Québec! 

Mais ce communiqué fait part aussi ce qui pourrait bien être le cœur du problème. On y rappelle que:

les micros-brasseurs sont obligés choisir entre le réseau des épiceries/dépanneurs et celui de la SAQ pour distribuer leurs bières.

Obligés par qui? Par la SAQ bien entendu.

Il faut connaître la faramineuse marge de profit  de 135% que se prend la SAQ sur les produits qu'elle vend pour comprendre cette obligation. Si la bière X est par exemple vendue par la SAQ, son prix sera disons de 3,75$ alors que chez l'épicier ou le dépanneur qui se contentent de marges beaucoup plus raisonnables, le prix de cette même bière sera d'environ entre 2,50$ et 2,75$.

C'est d'ailleurs pour cette raison que M. François Nolin le propriétaire de la microbrasserie Archibald de Québec a récemment décidé après un contrat de trois ans, de retirer sa bière L'Insoumise du réseau de la SAQ (voir ici).  Le prix de détail de 3,75$ qui en résultait était trop élevé pour le marché et ne favorisait aucunement des volumes de ventes intéressants.

La SAQ ne désire pas que vous puissiez réaliser la différence du prix de vente du même produit dépendamment du mode de distribution (elle ou les épiciers); ça serait gênant pour la SAQ! Pour ce faire, ils imposent donc à leurs fournisseurs l'exclusivité des produits qu'ils leur vendent! Rien que ça. Vous savez maintenant pourquoi nos microbrasseries préfèrent utiliser un détaillant autre que la SAQ pour vendre leurs produits.

L'excuse par excellence

Nous avons souvent droit avec notre monopole à cette raison pour expliquer des situations embarrassantes que découvrent de plus en plus la population du Québec:

Ce n'est pas de notre faute!

On semble souffrir de la maladie de la stakose. Stakose du gouvernement qui nous demande un rendement élevé, stakose des taxes qui augmentent, stakose de l'inflation, stakose du taux de change avec l'euro, stakose des accords commerciaux internationaux, etc.

Impossible de rien changer?

M. Péladeau suggère à la journaliste que l'on pourrait prendre des marges de profit moins élevées sur les produits québécois (bières, vins) vendus à la SAQ. Au monopole, on invoque sans cesse l'impossibilité d'appliquer cette solution en invoquant que les accords commerciaux internationaux ne permettent pas cette pratique. Mais pourtant l'Ontario le fait!

On rappelle dans l'article du journal que le gouvernement de l'Ontario favorise ses vins locaux certifiés VQA. Comment? La LCBO les place près de l'entrée de ses succursales ET elle applique une marge de profit moindre sur les produits locaux que sur les produits importés.

Je vous rappelle que la LCBO est elle aussi un monopole et que l'Ontario se trouve (en principe) dans le même pays, le Canada. De là à penser que si la SAQ n'a jamais entrepris les démarches pour faire la même chose que la LCBO c'est que vendre des produits québécois ne l'intéresse absolument pas, il n'y a qu'un pas.

On peut donc le faire en Ontario mais pas ici avec la SAQ. Stakose, stakose, stakose...


mercredi 7 janvier 2015

Questions des lecteurs: Est-ce vous qui écrivez seul vos articles?


Avec mon billet quasi quotidien que l'on peut lire sur mon blogue et ceux publiés à chaque semaine par l'entremise de ce média, lesquels frôlent parfois les 2000 mots, il y a de quoi en effet se poser la question.

Et bien puisque je bois du vin à (presque) tous les jours, parfois même à plus d'une occasion, il est normal que j'ai de la matière dans laquelle puiser mon inspiration. Car il y a tant à faire connaître à propos de ce vaste univers qu'est le vin. La réponse est donc oui.

Je me dois par contre de souligner l'aide de certaines personnes ou entreprises qui, selon les occasions, viennent enrichir mes articles d'éléments complémentaires. Ainsi, Marie-Claude Journault, crée plusieurs fois par année de merveilleuses illustrations. La firme ffunction des représentations graphiques, et MBA Recherche des sondages dans les règles de l'art qui démontre que mes affirmations reposent sur du concret. Ce sont de précieux collaborateurs dont vous appréciez j'en suis sûr tout comme moi, l'apport professionnel.

Questions des lecteurs: Certains vins sont élevés en barriques et d'autres pas. Pourquoi et qu'est-ce que le bois apporte au vin?


Cela dépend en grande partie des cépages utilisés ainsi que du style de vin que le vigneron au final désire obtenir. Voici le comment et pourquoi. 

Si l'on désire faire un vin plus léger et où le fruit prédominera, on embouteillera celui-ci après la vinification, sans l'élever un certain temps en barriques. Certains cépages se prêtent d'ailleurs bien à ce genre de vin: Gamay, Merlot, Zweigelt et Frappato par exemple pour les vins rouges, Albarino, Sauvignon Blanc, Falanghina et Muscat pour les vins blancs.

Pour supporter un élevage sous bois (chêne français, américain, slavon, etc.), le cépage doit avoir une matière plus dense et riche, au risque de voir le goût boisé éclipser les saveurs fruitées du vin. Les cépages rouges de Cabernets, Tempranillo, Syrah et Malbec peuvent, selon les circonstances, convenir, ainsi que les Chardonnay, Viura et Savagnin peuvent en faire tout autant pour les vins blancs.

Le passage d'un certain temps dans un fût de bois, neuf ou usagé, apporte de la vanilline, des tanins additionnels au vin, ainsi que certains composés phénoliques, ajoutant de la complexité ainsi qu'un potentiel accru de vieillissement. De plus le processus d'oxydo-réduction transforme le vin en stabilisant sa couleur et en concentrant son goût.

On notera que seuls les vins avec un minimum de concentration de la matière, issu d'un bon terroir et d'un bon millésime ont intérêt à bénéficier d'un long élevage sous bois, sans quoi le vin pourrait être déséquilibré (trop boisé).


Questions des lecteurs: Est-ce que les vins qui se trouvent dans l'espace Cellier dans les succursales de la SAQ sont uniquement des vins qui doivent vieillir?


J'avoue que lorsque l'on m'a posé cette question je fus plutôt surpris. Mais à bien y réfléchir, elle est très utile et pertinente. Cette question permet en effet de comprendre comment une partie de la population peut percevoir certaines choses.

Car quoi de plus normal que d'associer le mot "cellier", un endroit où l'on conserve des bouteilles de vin, avec la notion de "potentiel de garde ou de vieillissement"? On ne peut certes pas blâmer un ou une néophyte de le penser. La réponse en fait à cette question est non. Voici de quoi il en retourne.

La Société des alcools du Québec, divise son répertoire de vin en deux catégories. Celle des "produits courants", soit environ 1,000 produits de base que l'on retrouve en principe au centre de la plupart de  ses succursales, et celles des "produits de spécialité" dont le nombre tourne ces temps-ci tour de 7,500 et qui sont placés au gré des arrivages dans la partie habituellement située sur les côtés ou à l'arrière du magasin, que l'on nomme Espace Cellier.

C'est la seule distinction fondamentale, la disponibilité régulière ou non. Le prix de vente des produits réguliers varie approximativement entre 10$ et 30$ et ceux de spécialité entre 13$ et....très très chers. Retenez toutefois qu'il existe parmi ces derniers plusieurs vins de moins de 20$ qui n'ont nul besoin de vieillir, et qui représentent bien souvent de bien meilleurs rapports qualité/prix que leurs pendants réguliers qui incluent souvent dans leur prix du budget promotionnel obligatoire de la SAQ.

Mais comme les produits de spécialité sont plus nombreux et moins connus, ils effraient une partie de la clientèle qui ose à peine y mettre les pieds. Erreur! N'hésitez jamais à vous adressez à un conseiller ou une conseillère en vin pour vous aider. On peut ainsi au besoin y acheter une bouteille et la boire le jour même.

Questions des lecteurs: Lorsque le vin vieillit, la couleur devient-elle plus pâle ou plus foncée?


Bonne question. Je crois que ce qui vous mélange quelque peu, c'est que la réponse est les deux, tout dépendant de la couleur d'origine du vin!

Un vin blanc avec l'âge (il existe des vins blancs qui peuvent vieillir), passe du jaune clair ou jaune doré, à la couleur ambrée, puis au marron. Ceci est dû à la lente oxydation du vin. Même enfermé dans sa bouteille, le vin est en contact avec un peu d'oxygène. C'est pourquoi le vin blanc devient de plus en plus foncé avec le temps. Cette oxydation se reflète aussi dans le goût du vin, ajoutant à sa complexité, à moins qu'il ne soit trop vieux.

Pour sa part, la couleur du vin rouge provient de la macération des peaux de raisins, riches en tanins. Au fil du temps, une partie des pigments qui lui donnent sa couleur, se dépose sur la paroi de la bouteille (on présume qu'elle est gardée comme il se doit en position couchée); c'est ce que l'on appelle les dépôts. 

Un vin rouge avec l'âge, passera d'une couleur rouge pourpre ou rubis, à grenat, à briqué (ou tuilé), puis à orangé. En un mot, il pâlit! On en décèle plus facilement les nuances en observant le vin lorsque versé dans un verre, en examinant le pourtour du verre. Il perd peu à peu la puissance et le fruité de la jeunesse mais gagne en élégance, en finesse et en longueur. Trop vieux, il devient sec et mince, puis à la fin, vinaigré.


mardi 6 janvier 2015

Viognier, Noth Coast, Cline Cellars, vallée de Sonoma, Californie, 2012, États-Unis


Cépage:   100% Viognier
Code #:   11089792
Prix:         17,15$
Servir:     10° Celsius

Le cépage Viognier semble s'acclimater de mieux en mieux en Californie, surtout lorsque plantés dans des climats un peu plus frais comme celui-ci (North Coast), lequel est influencé par des brises maritimes rafraîchissantes ainsi que par le brouillard de l'océan Pacifique. Les journées sont parfois chaudes mais les nuits plus fraîches. Le raisin y mûrit donc un peu plus lentement favorisant une maturation équilibrée entre l'acidité et la sucrosité.

Le grand-père de Fred Cline se nommait Valeriano Jaccuzi. Ce spécialiste des pompes à eau est à l'origine de la popularité des bains tourbillons, les fameux Jacuzzi. C'est celui-ci, alors que Fred venait y passer ses vacances d'été à la ferme, qui lui apprit à cultiver la terre. De nos jours, Fred et son épouse Nancy possède des dizaines d'hectares de vignes répartis dans la vallée de Sonoma, dont plusieurs plantés avec des cépages blancs et rouges de la vallée du Rhône.

Petits pétoncles à l'orange et érable
La maison Cline a présentement 7 de ses produits offerts au Québec, vendus entre 17$ et 24$ environ.

Afin d'obtenir obtenir un vin plus harmonieux, le vin mentionné en titre est un assemblage de vignes de Viogniers âgées d'une vingtaine d'années provenant de différents terroirs de sols limoneux sur une argile peu profonde. Il a été vinifié et élevé en cuves inox uniquement.

Notes de dégustation:

Ce vin se présente sous une robe brillante jaune doré clair; des parfums fruités d'abricot et de pêche, agrémentés d'une pointe mellifère (miel); on a une bouche équilibrée, légèrement grasse, mais avec suffisamment de fraîcheur; les saveurs d'abricot et de fleur d'oranger dominent, lesquelles se prolongent dans une agréable finale; idéal lorsqu'on a besoin ou le goût d'un vin blanc  un peu suave sans trop d'acidité afin de créer certaines harmonies à table; prix mérité.


Ajout du 7 janvier 2015:

Voici un message reçu sur Twitter de la part du producteur, Cline Cellars. On a visiblement aimé la suggestion du plat cuisiné pour accompagner ce vin: