Comment peut-on expliquer la surprenante situation que l'Association des Vignerons Indépendants du Québec décrit sur leur page Facebook officielle, tel que publié le 28 décembre dernier, et qui semble perdurer au moment d'écrire ces lignes?
En résumé, les instances gouvernementales officielles n'ont toujours pas renouvelé la directive administrative qui se terminait le 31 décembre 2014 et qui leur permettait de vendre leurs produits dans les marchés publics, événements spéciaux et expositions agricoles.
Les vignerons du Québec n'ont que 3 possibilités de vendre leurs produits; éliminer celui mentionné ci-dessus entraînerait des pertes de revenus qui pourraient mener certains d'entre eux vers la faillite. Pourquoi?
Il importe de savoir qu'il existe deux associations différentes de vignerons au Québec, dont celle des vignerons indépendants. Le gouvernement ne l'avouera jamais publiquement mais cette dernière avec leurs quelques 55 membres, est pour lui un empêcheur de tourner en rond.
Imaginez: ces iconoclastes désirent promouvoir "l’élaboration de vin fait à partir de raisins entièrement issus du terroir québécois en proscrivant tout ajout de matière première provenant d’en dehors du Québec". Des révolutionnaires, je vous dis!
Et le mot indépendant n'est pas uniquement dans le nom de leur association, il est dans leur esprit aussi, ce qui est beaucoup plus grave et politiquement dangereux. Cette association est affiliée depuis 2011 à la Confédération Européenne des Vignerons Indépendants. Plusieurs estiment que le gouvernement préférerait qu'il n'y ait qu'un seul regroupement de vignerons au Québec.
Veut-on ainsi forcer la main à ces récalcitrants de se fondre dans l'autre association, beaucoup plus docile aux yeux du gouvernements? Ou est-ce la SAQ qui chercherait à s'approprier l'industrie comme le suggère l'Association des Vignerons indépendants du Québec? Devant cette situation, on a le droit de se poser ces questions, dont entre autres, celle du titre de cet article.
Pourquoi les instances gouvernementales concernées laissent-elle l'Association des Vignerons Indépendants du Québec dans le noir total en gardant le silence radio devant leurs demandes d'information répétées et légitimes?
Voici le texte intégral publié par l'Association des Vignerons indépendants du Québec:
Nous sommes à 3 jours de la date d'expiration de la directive de la RACJ nous permettant de vendre nos produits alcoolisés dans les marchés publics, événements spéciaux et expositions agricoles. Faut-il croire que cette autorisation fait parti des mesures de coupures de M. Philippe Couillard Pourtant cela apportait de l'argent à l'état ? Peut-on penser qu'il n'y a plus de personnel à la RACJ, Ministère des Finances, MDEI et Sécurité Publique ?
Pourquoi attendre à quelques heures de la date de péremption de la directive pour la renouveler, pour nous faire ch..........? Nous avons les deux mains attachées, on ne peut pas s'inscrire dans aucune des activités qui nous sont présentées depuis quelques semaines : Fête des Vendanges, des Fêtes Gourmandes, etc. Faut-il ramasser nos affaires et quitter les marchés publics dès demain ?
Ça presse ! SVP Ami(e)s vignerons, envoyez des messages à tous ces ministères pour savoir s'il y reste un peu de personnes censées pour nous répondre immédiatement. Et si on n'a pas d'autorisations pour continuer, de grâce pensez à sortir vos produits de la SAQ, car ils veulent s'approprier l'industrie.
À suivre ...
Dernière heure
Cette photo prise dans l'après-midi du samedi 3 janvier au marché public de Drummondville, résume à elle seule les conséquences concrètes de la négligence ou du refus de renouvellement de l'autorisation gouvernementale nécessaire pour que les vignerons québécois puissent vendre leurs produits dans certains lieux ou évènements publics.
Pourquoi cette intransigeance et arrogance dictatoriales? Sommes-nous devenus une république de bananes?
Ajout du 5 janvier 2014:
Voici le dernier développement de ce dossier, un message de l'Association des Vignerons indépendants du Québec, livré via Twitter:
Pourquoi ce renouvellement APRÈS la date d'expiration du 31 décembre dernier? La pression publique? Nos fonctionnaires dorment-ils au gaz?
La question du titre de cet article demeure. Quelle est l'intention du gouvernement du Québec à long terme?
À suivre ....
Ajout du 6 janvier 2014:
La présidente de la RACJ (Régie des alcools des courses et des jeux) a fait parvenir hier le renouvellement pour lequel nos amis vignerons s'informaient depuis des mois, surtout lors des derniers jours du mois de décembre dernier.
Voir ICI
On y deux éléments quelque peu étranges:
1) Depuis 1998, cette directive a toujours été renouvelé pour une période de deux ans; on ne l'a fait cette fois-ci, que pour un an (31 décembre 2015)
2) Ce document porte la date du.....8 décembre 2014! De deux choses l'une:
-On vient à peine de le rédiger (sous la pression médiatique) pour démontrer que l'on a fait son boulot à temps, ou,
-ce document a pris près d'un mois depuis sa rédaction à parvenir à l'Association des Vignerons indépendants du Québec, soit 5 jours après l'expiration de la directive précédente!
Il semble y avoir anguille sous roche.