Dans cette rubrique, nous citons des personnes qui ont fait des déclarations publiques à propos de notre monopole étatique sur l'alcool. À vous de juger de la pertinence et de la crédibilité de leurs propos.
Organisme: Société des alcools du Québec
Fonction: relationniste
Date de la déclaration: Mercredi 29 avril 2015
Média: La Presse
S'appuyant sur une étude qu'elle avait commandée à la société LIDD Intelligence Supply Chain, la SAQ affirme que l'implantation d'un système de consigne sur les bouteilles de vin coûtera 250 millions de dollars sur 5 ans. Rien de moins.
115 millions seraient pour établir un réseau de dépôt et de stands. Les coûts d'opération annuels sont évalués à 27 millions de dollars. Ce qui nous donne une moyenne de 50 millions de dollars pour les 5 premières années.
Pour l'un des relationnistes du monopole, M. Jean Vincent Lacroix, une telle implantation serait "beaucoup trop complexe". À l'exception du Manitoba, une consigne similaire a été établie partout au Canada et nous serions incapable d'y parvenir. Serions-nous moins performants que le Yukon ou les Territoires du Nord-Ouest?
Depuis plus de 20 ans, le syndicat des employés de la SAQ affirme que la chose n'est pas seulement souhaitable, mais tout à fait possible.
Ce que l'on oublie de nous dire, c'est que le verre récupéré à part vaut quelque chose. Nous en retirerions des revenus, alors que présentement nous dépensons 70 millions de dollars par année pour enfouir ces bouteilles au dépotoir où elle prendront plus de 4,000 ans pour disparaître complètement.
Voici un billet passablement fouillé et complet que j'ai écrit à ce sujet au début du mois de février dernier:
Je, me, moi
Une telle position de la part de notre monopole d'état me surprend à peine. Le passé nous démontre que l'on a pris l'habitude de ne penser qu'en silo fermé. Si quelque chose risque de faire un tant soit peu diminuer le dividende remis au gouvernement, ce qui empêcherait de toucher les primes au rendement, on s'y oppose, même si toute la collectivité en profiterait.
C'est pourquoi pendant fort longtemps on n'a jamais encouragé la vente des produits alcoolisés du Québec à la SAQ. Il était bien plus payant de vendre des produits importés car ces gros producteurs ne rechignent pas à verser des budgets promotionnels, contrairement à nos producteurs locaux. Il a fallu que le gouvernement du Québec intervienne en décembre 2013 pour obliger la SAQ à accepter davantage de vins et d'alcools du Québec sur ses tablettes. La SAQ fera peut être un peu moins d'argent mais l'économie globale québécoise récupérera 5 ou 10 fois ce montant par les retombées économiques indirectes.
Le gouvernement du Québec doit faire de même dans ce dossier et penser au bien commun. Notre environnement c'est important. De plus, comme le démontre mon article mentionné ci-dessus, il nous en coûterait globalement et collectivement moins au bout du compte.
Nous avons déjà trop attendu et prenons nos responsabilités.
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