jeudi 11 décembre 2014

Qu'est-il vraiment arrivé aux mystérieuses 450 bouteilles de la SAQ?


Le Journal de Québec et de Montréal ont publié hier, le 10 décembre, sous la plume de la journaliste Sarah-Maude Lefebvre, un troublant article, rédigé vraisemblablement suite à la réception d'une information privilégiée.

Il y a déjà un an, à l'automne 2013, la SAQ achète une partie de l'inestimable collection de vins de M. Champlain Charest, soit 19,000 bouteilles rares et âgées pour la plupart, après que celui-ci eut décidé de fermer son restaurant, Le Bistro à Champlain, situé à Sainte-Marguerite du Lac Masson. Jusque là, tout va bien.


Suite à cet achat, la SAQ transporte ces bouteilles dans ces entrepôts. Elle organise à la fin de l'automne 2013 des ventes en ligne pour les vendre et faire un légitime profit. Toutes les bouteilles? Non. Car on a appris hier que plus de 450 de celles-ci n'ont pas fait partie de cette vente. Celles-ci auraient subi, selon la SAQ, certains "dommages" que l'on s'explique mal pour l'instant, suite à un entreposage "inapproprié".

Je vous invite à lire l'article en question maintenant, en suivant ce lien.

Si personne n'en avait soufflé mot à la journaliste,  nous ignorerions encore aujourd'hui qu'il y a 450 bouteilles de la collection de M. Champlain Charest  qui n'ont pas encore été vendues au public.

Tout ceci me semble bizarre et passablement nébuleux. Je ne sais pas si c'est la même chose pour vous, mais plusieurs questions me viennent à l'esprit. En voici quelques unes:

-Comment une température légèrement plus basse qu'il ne le devrait et de la condensation qui se forme à l'extérieur arrivent à endommager des bouteilles de vin à ce point? (on dit que même le verre de la bouteille a été endommagé!)

La SAQ manipule à chaque année des millions de bouteilles; comment une telle chose a-t-elle justement pu arriver  avec ces bouteilles de grande valeur?

-Les deux employés qui seraient fautifs ont-ils été suspendus avec ou sans solde? Qui sont-ils? 

-Pourquoi aucune vérification à propos de l'état du vin n'a été effectuée et ce, plus d'un an après que cela ce serait produit?

-Pourquoi la SAQ a refusé à la journaliste de lui donner la liste des produits en question? 

-Pourquoi refuser de fournir plus de détails? Ce qui a été révélé hier tient difficilement la route.

-Est-ce que quelqu'un (un connaisseur de l'externe) peut aller vérifier que toutes les bouteilles en question sont bel et bien encore dans l'entrepôt de la SAQ? Qui les ont vues pour la dernière fois? Seront-elles vendues bientôt?

-Est-ce qu'il existe au Québec un(e) journaliste qui travaille pour un média libre de toute influence, qui osera aller au fond de cette affaire?

Bien peu de réponses et beaucoup de questions. Mais il est normal que l'on cherche à en savoir plus sur cette histoire gardée secrète jusqu'ici puisqu'il est fort probable que la valeur de ces bouteilles dépassent les 50,000.00$. Ce n'est pas rien car c'est l'argent de tous les Québécois(e)s. Du moins, c'est ce qu'on nous répète sans cesse.


Vous trouverez ci-dessous une entrevue que le FM93 de Québec a faite avec la journaliste de cet article et moi-même, le 10 décembre, dans l'émission du midi animée par Jean-Simon Bui et Patrick Bégin.


 Lien pour écouter cette entrevue (hélas, plus disponible)

Une histoire à suivre ...


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