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vendredi 17 juillet 2015

Déguster un vin demande un minimum d'attention


Note: Ce texte a aussi été publié le 16 juillet 2015 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Déguster un vin, ce n’est pas uniquement le boire. C’est se placer en état de ressentir une émotion susceptible de nous apprendre quelque chose sur ce vin et sur nous-mêmes.

Une vérité à laquelle personne n’échappe est que le vin ne se révèle pleinement qu’à ceux et celles qui lui font au moins une petite place dans leur vie. Il ne vous révèlera ses secrets les plus intimes uniquement que si vous lui consacrer un minimum de temps, d’attention et de respect lorsque vous le dégustez.


Combien de personnes sont passées à côté d’un excellent cru qu’elles ont eu la chance de   porter à leurs lèvres mais sans vraiment le remarquer, trop occupées qu’elles étaient à parler avec les autres personnes à table, de tout et de rien, sauf du vin!

Car le vin, surtout le grand, a la jalousie pour principal trait de caractère. Il ne supporte pas que l’on ignore ses qualités et qu’on le relègue au second plan. Il désire et exige votre attention au risque de se renfrogner, de se replier sur lui-même et même de vous bouder!

Dans tout cours d’initiation au vin, incluant le mien lors de la 3è soirée, lorsque l’on aborde la manière d’analyser le vin dégusté, on apprend aux participants à faire une chose très difficile, voire quasi contre-nature : avoir du plaisir et réfléchir en même temps! Pas évident, mais avec de la pratique, on y arrive.

Il n’y a absolument rien de mal à être un buveur de vin de type “social”, c’est-à- dire une personne qui consomme du vin uniquement en société pour le plaisir de la chose. Si l’on dit d’ailleurs que le vin est la boisson la plus civilisée qui soit (selon Louis Pasteur), c’est en partie parce que celui-ci permet de faciliter les rapports humains, agissant un peu comme un “lubrifiant social” (selon Jean Clavel).

De toute manière, les vins que l’on boit généralement dans les réunions regroupant plusieurs personnes, sont plus légers et faciles et ne demandent habituellement pas trop de votre attention.

À moins d’être reçu par un millionnaire, lorsque quarante personnes se trouvent dans un salon, il est rare que l’on serve du Château Margaux en guise d’apéro! Il est bien connu d’ailleurs que déguster du vin dans des conditions agitées et bruyantes ne constitue pas le meilleur environnement pour se concentrer sur ce que l’on boit.

J’ai appris par expérience qu’il est préférable que la finesse des vins que vous servez à vos invités soit inversement proportionnelle à leur nombre. Trop de personnes et trop de bruit ne font pas bon ménage avec des vins qui demandent que l’on s’y arrête quelques instants pour profiter pleinement de leur subtilité.

Il vaut mieux boire vos meilleurs flacons avec un petit nombre de personnes à la fois, triées sur le volet, et ayant autant que faire se peut, un minimum d’intérêt pour le vin. Vous aurez ainsi le loisir de profiter pleinement du moment présent et d’échanger vos impressions tout à votre aise. 

Avec le temps, j’ai fini par comprendre pourquoi le vin désire tant notre attention. C’est que celui-ci n’existerait pas sans nous. Un vin qui est encore enfermé dans sa bouteille, bien qu’il existe physiquement,  n’existe pas encore philosophiquement parlant. Pour se révéler à lui-même et au monde, il a besoin de quelque chose d’essentiel et d’extérieur à lui-même, un dégustateur, c’est-à-dire vous.

Le fait de révéler cette importance capitale du dégustateur, aident  beaucoup certaines personnes intimidées par le monde du vin, à aborder celui-ci avec plus de confiance.

C’est lorsque le vin, fruit de la nature et du travail de l’homme (et de plus en plus de la femme), est enfin bu, que celui-ci réalise la finalité pour laquelle il a été conçu. Il peut enfin se montrer sous son vrai jour et dévoiler ainsi sa vraie personnalité. Ne lui en voulez donc pas trop s’il souhaite alors tant que vous lui prêtiez un minimum d’attention.

lundi 13 juillet 2015

Pensée du jour: Que faire si le doc vous prescrit un seul verre de vin par jour?


Voici le modèle de bouteille qui vous conviendra parfaitement si le médecin vous apprend qu'il ne faudra désormais consommer qu'un seul verre de vin par jour, chose que je ne souhaite évidemment à personne, même à mes pires ennemis.


Comme quoi il existe une solution à chaque problème.

Paradoxides, Dupéré-Barrera, Côteaux du Languedoc, 2007, France


Cépages:   70% Syrah et 20%  de Grenache et 10% Carignan
Code #:     Épuisé
Prix:           21,95$ (en octobre 2009)
Alcool:      13,5%
Servir:      17° C

Ce vin était un vin de négoce du célèbre couple formée  par la Québécoise Emmanuelle Dupéré et le Français  Laurent Barrera.

Il faut croire que l'approvisionnement des raisins qui servait à élaborer ce vin s'est tari car ce vin n'existe malheureusement plus. Dommage. 

Paradoxides faisait référence à un fossile, un genre de  trilobite, qui date du Cambrien. Ce vin provient évidemment de ma cave personnelle (Qu'attendez-vous pour démarrer la vôtre?).

On a sans doute pas bien compris le potentiel de ce vin lorsqu'il a été commercialisé en 2009. Il était alors bien jeune, laissant une finale un peu asséchante. Il demandait à vieillir un  peu. Qu'en est-il aujourd'hui?

Gigot d'agneau à l'érable, asperges au four et petites patates rôties
Notes de dégustation:

La robe de ce vin est un peu trouble, n'ayant pas été (avec raison) trop filtré. La robe est de couleur moyenne rouge rubis, tirant légèrement sur le grenat. Le bouquet est passablement complexe , incluant dans sa palette la mûre, la framboise et le cassis pour les arômes fruits, de garrigue (romarin, thym), de poivre, ainsi que de fumée et de minéralité. La texture est bien fondue après près de huit ans, légèrement grasse voire suave. Bel équilibre et belle finale. Payée 22$ à l'époque ce vin est l'équivalent de nos jours à celui d'un vin d'environ 30$ et plus. Sera idéal avec du bœuf, de l'agneau, du filet porc farci, et du gibier.


Liste des vins suggérés pour cette semaine


Faites un copier-coller sur un dossier Word. Chaque nom de vin est un hyperlien qui vous mènera plus d'informations. Vous pouvez aussi télécharger cette liste directement dans votre ordinateur à l'aide du lien ci-dessous.

Cette semaine, 7 suggestions de vins blancs, juste à temps pour l'été!

  



El Petit Bonhomme blanco, Rueda, Castille-León, Nathalie Bonhomme, 2013, Espagne, 16,00$

 

Las 2ces (Las Dosces), Chozas Carrascal, Utiel-Requena, 2013, Espagne, 18,55$

 

Les 4 vins suivants faisaient partie de plusieurs dizaines de vins blancs dégustés lors d'une dégustation marathon organisée au printemps dernier par l'AQAVBS et la SAQ. 

 


Verdicchio dei Castelli di Jesi, Velenosi, Les Marches, 2014, Italie, 15,50$

Anthilia, Donnafugata, Sicile, 2014, Italie, 18,45$

Asinel, Piedmont Wine Project, Piémont, 2013, Italie, 19,30$

Trio, Chardonnay/PinotGrigio/Pinot blanc, Concha y Toro, 2013, Chili, 14,95$

Bonnes dégustations!


dimanche 12 juillet 2015

3 entrevues sur la possibilité de permettre de la concurrence à la SAQ


Dans un article publié le 8 juillet dernier dans le journal La Presse sous la plume de Denis Lessard, le deuxième volet de la commission Robillard qui ne sera en principe publié qu'au début de l'automne, recommanderait de permettre à la concurrence de  s'établir dans le domaine de l'alcool au Québec.

En d'autres mots, la SAQ continuerait d'exister mais n'aurait plus l'exclusivité de la sélection des produits, de déterminer les prix et de la vente au détail.

Bien sûr ce n'est qu'une recommandation et nul ne peut prédire aujourd'hui ce qu'il en adviendra, même pas le gouvernement du Québec possiblement. 

Amusons-nous toutefois à réfléchir à voix haute sur cette possibilité. Que faudrait-il faire? Que devrions-nous éviter de faire? Ces 3 entrevues radiophoniques que j'ai accordées tentent d'y répondre.


104,7FM, mercredi après-midi le 8 juillet, dans le cadre de l'émission L'Outaouais maintenant, animée par Louis-Philippe Brûlé.




91,9FM (Radio 9), vendredi matin le 9 juillet, dans le cadre de l'émission Lemieux c'est le matin, animée par Louis-Philippe Guy et Richard Décarie.


Lien pour écouter cette entrevue (hélas, plus disponible)



800 AM (CJAD), jeudi le 8 juillet vers 12h45, dans le cadre de l'émission du midi animée par Barry Morgan.



Lien pour écouter cette entrevue



samedi 11 juillet 2015

Contino Reserva, CUNE, Rioja, 2008, Espagne


Cépages:   85% Tempranillo, 10% Graciano, 3% Mazuelo et 2% Grenache
Code #:     12347159
Prix:           26,40$
Alcool:      14%
Sucre:       2,2 gr/l
Servir:      17° C

Ce vin fait partie de la gamme de produits de la maison espagnole CUNE (Compañía Vinícola del Norte de España), fondée en 1879 où 5 générations en ont fait une référence mondiale. Le domaine couvre 630 hectares dans la région de la Rioja.

Le nom de la marque Contino évoque l'époque où les rois catholiques accordaient le titre de Contino aux officiers supérieurs de la garde de la famille royale. Les vins sont vieillis dans des caves qui datent du 16è siècle qui procurent un taux d'humidité suffisant et une température idéale.

Les raisins qui ont servi à élaborer le vin mentionné en titre ont été récoltés à la main. Après égrappage, les raisins macèrent et fermentent pendant 15 à 20 jours en cuves inox à température contrôlée. Il est ensuite élevé en barriques de chêne (60% français et 40% américain) pendant deux ans. Il est ensuite affiné en bouteilles un autre deux ans dans le cellier du domaine.

J'ai pu goûter ce vin dans ce millésime une première fois en octobre 2014, lors du passage à Montréal de Victor Urrutia, président-directeur général de CUNE, pour présenter plusieurs vins de cette maison. Je l'ai goûté de nouveau le 9 juillet dernier et il m'a semblé au moins tout aussi bon.

Tagliatelle de canard confit effiloché et cœurs de canard braisé

Notes de dégustation:

Visuellement, ce vin ne fait pas ses 7 ans d'âge car on ne décèle pas encore dans sa robe rubis foncé (quoique légèrement grenat) d'orangé au pourtour du verre. Les arômes de cerise noire, cassis, vanille, de fumée et d'épices douces composent son bouquet.  Moyennement corsé en bouche, les tanins de ce vin sont maintenant bien assouplis par le temps, développant une texture souple et juteuse. Maintenant très équilibré, il ne rappelle pas du tout la cave de terre humide comme c'est parfois le cas de certains vins espagnols de cette région. Sans être très complexe, il nous livre une belle finesse et une longue finale. Idéal avec du bœuf, de l'agneau, du canard ou du gibier.

 


vendredi 10 juillet 2015

Las 2ces (Las Dosces), Chozas Carrascal, Utiel-Requena, 2013, Espagne


Cépages:   80% Macabeo et 20% Sauvignon blanc
Code #:     12560048
Prix:          18,55$
Alcool:      13%
Sucre:       1,8 gr/l
Servir:      10-12° C

Voici un tout nouveau et délicieux vin blanc espagnol qui vient de débarquer au Québec dans l'Espace Cellier de certaines succursales du monopole. 

En plus de son assemblage inusité de  Maccabeu et de Sauvignon blanc, ce vin est élaboré avec des raisins cultivés biologiquement, ce qui ne gâche rien, bien au contraire.

La maison Chozas Carrascal a été fondée en 1990 par Julián López and María José Peidro, auxquels se joignent leur fille et leur garçon.  Leur philosophie est de produire d'excellents vins en combinant la tradition et la modernité. Treize années de planification furent nécessaires avant la commercialisation des premiers vins en 2003.

Bien que situé a à peine 60 km de la mer et de Valence, ce vignoble situé à une altitude  de 700 mètres sur le dessus d'une colline entre les villes de Utiel et Requena, jouit d'un climat continental.  On y cultive depuis 2006 de manière agrobiologique 11 variétés de cépages différents en n'abusant pas des rendements.


Le vin mentionné en titre est élaboré avec de jeunes vignes du domaine. Le nom, Las Dosces, réfère au nombre de cépages faisant partie de l'assemblage, soit deux dans ce cas-ci. Les raisins macèrent à froid pendant 24 heures. La fermentation a lieu en cuves inox à une température de 18° Celsius.

Pavé de flétan sauce crémeuse aux morilles
Notes de dégustation:

Le vin se présente à nous avec une robe jaune doré clair. Les arômes assez puissants sont invitants et gourmands, se déclinant de la pêche aux fleurs blanches, en passant par le miel léger et la menthe. Ce dernier parfum (la menthe) ajoute de la fraîcheur à l'ensemble. En bouche se manifeste une belle souplesse accentuée par un léger gras, laquelle mène à une finale persistante. Au final, un vin blanc léger doté d'une belle personnalité originale. À consommer jeune sur des poissons grillés, des fruits de mer, du sushi, ou même des viandes blanches. À découvrir.