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lundi 24 août 2015

Gewürztraminer Grand Cru, Kaefferkopf, Frédéric Geschickt, Alsace, 2013, France


Cépage:    100% Gewürztraminer
Code #:     12558896
Prix:           28,45$
Alcool:      13,0%
Sucre:       41 gr/litre
Servir:      10° Celsius

Si l'on fait abstraction des vins de Gewürztraminer de vendanges tardives, il n'y a présentement au Québec que 4 vins d'Alsace Grand Cru de ce cépage.

Leur prix de détail oscillent entre 28,45$ (celui-ci) et 93,00$. C'est pourquoi je vous recommande de débuter votre exploration par le vin mentionné en titre.

Frédéric Geschickt  exploite depuis 1992 le domaine du même nom de 12 hectares situé près de Colmar dont les vignes sont cultivées en bio avec certification Demeter. 

Kaefferkopf est le 51è grand cru de l'Alsace. On fait déjà mention de ce terroir dès 1338. On le reconnaît comme grand cru en 2007. Kaefferkopf signifie « tête de cafard », en rapport à la forme du sommet de côte. Il donne des vins puissants et élégants.

Les vignes poussent sur des coteaux marno-calcaires et granitiques. Les raisins ont été vendangés manuellement. La vinification a  été conduite en foudre et il a été élevé pendant 9 mois sur ses lies.

Son taux de sucre résiduel en rebutera plus d'un mais ceux-ci ne savent pas ce qu'ils manqueront car ce vin, si accompagné des bons plats, est une pure merveille offerte à prix raisonnable.

Crevettes épicées au piment chili (Source: www.lacuisinedemessidor.blogspot.com)
Notes de dégustation:

Couleur jaune doré  moyen; arômes bien présents de rose, de pêche et de pierre à fusil; un vin à la texture légèrement onctueuse et grasse, tempérée par son acidité et surtout sa salinité; longue finale gustative; pourra se conserver au moins 10 ans au cours desquels il développera davantage de complexité; à servir sur du foie gras, de la cuisine exotique (indienne, asiatique), des plats épicés, ou des fromages à pâte persillée.


dimanche 23 août 2015

Cadetto, Edizione Speciale, Podere Castorani, Montepulciano d'Abruzzo, 2012, Italie


Cépage:    100% Montepulciano
Code #:     12494651
Prix:           18,55$
Alcool:      13,5%
Sucre:       5,6 gr/litre
Servir:      16° Celsius
Carafe:     20 min. 

Ce vin est un nouveau produit régulier du répertoire de la SAQ. C'est un produit de la maison Podere Castorini. 

L'origine de cette propriété remonte à 1793. Après avoir passé  entre différentes mains, celle-ci tomba presque dans l'oubli jusqu'en 1999.

Un groupe de partenaires font fait partie le pilote de Formule 1 bien connu Jarno Trulli, unirent leurs efforts afin de relancer ce domaine viticole de 30 hectares autrefois réputé.
Les raisins qui ont servi à élaborer ce vin proviennent de vignes qui poussent sur des treillis de type pergola, très répandu dans cette région. 

La vendange est conduite manuellement et le moût macère environ 14 jours en cuves inox. Fermentation malolactique complète. 30% de la production est élevée pendant 12 mois en fûts de chêne, le reste en cuves. Affinage de 3 mois en bouteilles.


Malgré un rendement élevé de 12 tonnes par hectare (80 hl/ha), ce vin n'en est pas fluide ou dilué pour autant. Il possède une matière généreuse et souple.

Comme certains des vins de la gamme de cette maison (Amorino, Lolita, etc.), il faut souligner que ce vin renferme un taux de sucre résiduel supérieur à 5 grammes au litre. Cela n'en fait pas un mauvais vin, même si personnellement j'aurais préférer un peu plus d'acidité. Si vous êtes comme moi, il s'agit simplement de le servir un peu plus frais, soit15-16° C au lieu de 17° C, afin de resserrer un peu la structure vers son centre.

Soulignons en terminant que cette maison pratique la culture agrobiologique, ce qui est tout à son honneur. 

Lasagne à la viande (Source: www.katibin.fr)
Notes de dégustation:

Belle robe rouge rubis, moyennement foncée avec quelques reflets violacés; au nez, les arômes de mûre et de cerise prédominent, suivis d'effluves d'épices douces et de chocolat; la bouche est très souple, coulante et ronde; sa texture devient légèrement grasse en milieu de bouche et se poursuit sur sa finale de bonne longueur; au lieu de viandes rouges et un peu saignantes, on lui préférera les plats de porc ou d'agneau, ainsi que les plats italiens au four avec des pâtes et de la viande, tel la lasagne.



vendredi 21 août 2015

Nouveau: La SAQ introduit la notion de ''Trouvailles abordables'' pour son espace Cellier!


Lorsqu'elles cherchent un nouveau vin autour de 15$ (et qu'elles espèrent qu'il sera bon) dans les magasins de notre monopole, plusieurs personnes n'ont pas encore comme premier réflexe de se diriger vers l'espace Cellier. On croit (à tort) qu'il n'y a là que des vins de 30$ et plus $$$$.

Pour faire réaliser à sa clientèle que l'espace Cellier renferme aussi de petites perles à bons prix, la SAQ vient d'introduire le 20 août dernier dans sa gamme de vins dits de spécialité, 6 nouveaux produits (5 rouges et 1 blanc), sous le thème de "Trouvailles abordables". Bonne idée!


On peut résumer le tout en disant que ces vins:

-Sont élaborés par des producteurs connus et réputés
-Qu'ils sont embouteillés sur leurs lieux de production
-Qu'ils représentent de bons rapports qualité/prix
-Qu'ils sont cependant disponibles en quantité limitée


J'ai pu goûter à ces vins le 20 août dernier, soit le jour même de leur introduction en magasins. Ils sont tous très recommandables.  Essayez-en quelques uns selon vos préférences personnelles. Afin d'y voir plus clair, voici mes premières impressions. 

Vin blanc


On connaît le Chardonnay de ce domaine vendu lui aussi sous la barre des 15$ et qui se démarque par sa légèreté et sa finesse; celui-ci n'est pas en reste, démontrant une belle souplesse et un léger gras en milieu de bouche; idéal pour s'initier aux vins de Sauvignon blanc du Val de Loire sans avoir à débourser 25$ ou plus. 

Vins rouges


Je me méfie en général des vins du sud élaboré uniquement avec du Grenache noir car ils manquent souvent d'équilibre et de fraîcheur; pas celui-ci! Élevé uniquement en cuves, ce vin fruité et gourmand se boit facilement. Un produit du Château Pesquié dont j'ai dressé le portrait plus tôt cette année et où je vous parlais de ce vin (voir ici). L'un de mes préférés avec le vin de Toscane ci-dessous.


Castro Ventosa tinto, Bodegas y Vinedos Castroventosa, Bierzo, 2013, Espagne, 15,65$

À ce prix, ce vin est le moins cher parmi les 35 vins élaborés avec le cépage Mencia présentement offerts à la SAQ; une belle occasion de découvrir ce cépage; l'étiquette est un peu chargée mais le vin est accessible, souple, équilibré, avec une certaine longueur en bouche.


San Fabiano Calcinaia, Casa Boschino, Toscane, 2013, Italie, 14,70$

On a ici assemblé 70% de Sangiovese avec 15% de cabernet Sauvignon et 15% de Merlot; il ne peut porter la mention Chianti car celle-ci exige 80% de Sangiovese, mais peu importe! Il offre de délicieux arômes de cerise noire, de fumée, d'épices douces; la bouche de vin bio est souple et fruitée avec une petite pointe animale; beaucoup de vin pour le prix!


Selena, Marianne vineyard, 2013, Afrique du Sud, 14,95$

Ce vin s'adresse avant tout aux amateurs de vins rouges charnus et juteux car il déborde de fruits mûrs; on reconnaît le style de Michel Rolland, l’œnologue consultant, qui privilégie des tanins gommeux et assouplis; je l'essaierais sur un magret de canard, sauce aux bleuets.


Cabernet Sauvignon, Morgan Bay, Rutherford Hill winery, Californie, 2013, États-Unis, 15,85$

Bien qu'il ne soit pas excessivement lourd, ce vin s'adresse aux palais qui apprécient les vins rouges ronds et coulants; sa finale sur les notes de vanille, noix de coco et les épices demande  des dispositions pour ces saveurs tropicales; servez-le à 16 Celsius sur une viande rouge légèrement saignante.



mercredi 19 août 2015

Rencontres avec MM. Sartori, Chapoutier, Hobbs et Mondavi


Note: Ce texte a aussi été publié le 20 août 2015 dans le Huffington Post Québec (voir ici).

Bref résumé de quelques unes des mes belles rencontres avec des producteurs réputés au cours des mois de mai et juin derniers. Un à la fois, bien entendu.

Il est toujours en effet très intéressant de connaître les personnes derrière les vins que l'on boit. Que ce soit par l'intermédiaire du propriétaire, du viticulteur, du maître de chai, ou du représentant à l'export, on découvre bien souvent de cette manière des aspects insoupçonnés qui nous font voir les choses différemment. 


Andrea Sartori

C'est le 2 juin dernier que j'ai fait la connaissance d'Andrea Sartori (voir photo ci-contre), propriétaire de la maison italienne du même nom à Vérone, dans la région de la Vénétie.

En 1898, son arrière grand-père, Pietro Sartori, qui était hôtelier, acheta au cœur de la région de la Valpolicella, le domaine viticole Villa Maria, afin d'avoir une source fiable d'approvisionnement de vin pour son hôtel, ainsi que pour la consommation familiale.

Celui-ci finit par vendre son hôtel afin de s'investir à temps plein dans le vin. Deux générations plus tard, soit au début des années 60, l'oncle et le père d'Andrea agrandissent le vignoble et développent le marché de l'exportation, chose peu courante pour l'époque.

En 2002, Andrea Sartori alors aux commandes de l'entreprise, prend une importante décision. Afin d'augmenter rapidement sa capacité de production, il décide de vendre 40% de ses parts à la coopérative Colognola, ajoutant ainsi 6,200 hectares de vignes situées dans les appellations Soave et Valpolicella.   

Sage décision car il exporte aujourd'hui 85% de sa production vers 65 pays différents. Mieux, son million d'hectolitres de vin représente à lui seul plus de 2% de toute la production vinicole italienne qui se chiffre à 44 millions d'hectolitres.

On dit que l'on reconnaît la valeur d'un producteur par la qualité de ses vins d'entrée de gamme. Je vous inviterai donc à découvrir ce vin de cette maison:



Bien distribué dans le réseau, ce vin est un bon ambassadeur des vins italiens. Il est accessible, fruité et équilibré. Il propose aussi une petite pointe animale qui ajoute à sa complexité. On le sert autour de 17° Celsius sur votre plat italien favori qui commande du rouge.

Nous n'étions que deux personnes pour rencontrer M. Sartori, moi-même et David Pelletier, alias le Sommelier fou. Celui-ci a écrit sur son blogue le 20 juin dernier un bon compte-rendu à ce sujet, incluant une verticale de 5 vins d'Amarone de la maison. Pour plus des détails, suivez ce lien.


Michel Chapoutier

Fort peu de gens le savent, mais Michel Chapoutier, propriétaire de la maison de la vallée du Rhône du même nom et amoureux du Québec, a acquis plus tôt cette année une très jolie maison qui allie cachet rétro et urbanité, dans le quartier St-Henri à Montréal (et non je ne vous dirai pas l'adresse).

Michel et Corinne
C'est donc dans son nouveau repaire montréalais que j'ai pu le 8 juin dernier manger et boire ses bons vins en sa compagnie et celle de son conjointe, Corinne, alors que l'on procédait aux derniers aménagements, incluant celle de la cave à vin au sous-sol.

Cette maison, fondée en 1808, compte dans son répertoire plus d'une soixantaine de vins. Celle-ci est très bien représentée au Québec puisque notre monopole a référencé plus d'une quarantaine de leurs produits, allant du modeste mais très bon Marius à 14,95$ jusqu'à leur grandiose Ermitage à 303,00$ (voir le tout ici).

Michel Chapoutier, qui fait partie de la septième génération de vignerons de cette entreprise familiale, est à la tête du vignoble depuis 1989. Toujours à la recherche de nouveaux terroirs prometteurs, celui-ci a aussi acquis des vignobles en Alsace, au Portugal, ainsi qu'en Australie. La devise familiale est "Fac et spera"  (Fais et espère).

Comme je l'écrivais ci-dessus, ces vins ont été servis avec de la nourriture. Une brigade culinaire s'affairait d'ailleurs derrière le grand comptoir de la cuisine à cet effet. Après quelques vins qui ont accompagné de jolies mise en bouche, nous passâmes à table pour la suite des choses. Un menu avec le détails des plats et des vins d'accompagnement avait d'ailleurs été préparé (voir ici)


Parmi toute la panoplie des vins dégustés ce jour-là et qui sont parfois disponibles au Québec, je vous commenterais les 3 vins blancs et le vin rouge  qui suivent. Évidemment, on parle ici de vins de haute gamme.

Les Granilites, St-Joseph, 2011, France, 39,50$
Élaboré uniquement avec le cépage Marsanne; les vignes poussent sur un sol de granit en pré-décomposition; il en résulte un vin blanc passablement gras en milieu de bouche, entremêlé d'une certaine salinité. Le millésime 2013 est aussi disponible à 46,50$ (voir ici).

Les Granits, St-Joseph, 2011, France, 57,00$
Un incroyable vin blanc gastronomique, lui aussi avec de la Marsanne, disponible dans les SAQ Signature; malgré qu'il évoque la pêche, la structure de ce vin s'apparente quelque peu avec celle d'un vin rouge.  Hors-normes.

Le Méal, Ermitage, 2011, France, 169,00$
On monte encore d'un cran avec ce vin distribué dans les succursales Signature du monopole; composé essentiellement de Marsanne, ce vin blanc qui peut être conservé encore 6-7 ans, est d'une suavité incomparable; un homard ou de gros pétoncles à l'unilatéral lui conviendraient bien.

Les Greffieux, Ermitage, 2011, France, 123,00$
Un vin 100% Syrah dont les raisins proviennent d'un vignoble qui est situé au pied de la colline de l'Hermitage dont le sol est composé de galets, d'alluvions et d'argile; encore jeune car pouvant tenir la route 10 ou même 15 ans, il serait sage de l'attendre quelques années car il sera alors magnifique.

Le lecteur curieux et désireux d'en connaître davantage sur cet homme fascinant pourra consulter les détails d'un compte-rendu que j'ai publié en novembre 2014, suite à ma rencontre avec ce bon vivant, lors de l'évènement Montréal Passion Vin (voir ici).



Paul Hobbs

C'est le 10 juin dernier, au restaurant Mercuri dans le Vieux-Montréal, que j'eus le plaisir de rencontrer M. Hobbs. Le moins que l'on puisse dire, c'est que nous avons eu bien du plaisir (voir photo ci-dessous).

Celui-ci me raconta qu'il avait été élevé  sur une ferme fruitière de l'état de New York, près de la vallée du Niagara, à l'époque où les pêches étaient plus abondantes que les vignes. L'histoire d'amour entre lui et le vin débute à l'été de 1969. Son père met sur la table pour la fin du souper une bouteille de Château d'Yquem qu'il a acheté à Buffalo pour 23,95$. Coup de foudre.

Après ses études en œnologie à l'université de Davis en Californie, notre homme trouve du boulot en 1978 au domaine de Robert Mondavi pour son expertise en vieillissement de fûts de chêne. Dès 1979, il fait partie de l'équipe chargé de développer un nouveau vin, le Opus One, qui est le résultat d'une association de M. Mondavi avec le baron Philippe de Rothschild. L'art d'être au bon endroit, au bon moment.

Au fil du temps, Paul privilégia certains principes de culture et de vinification. Ainsi, les vendanges se font manuellement et de nuit, on ne filtre pas les vins, on fait un suivi technique des vins après chaque étape et surtout, le chai et les outils doivent être d'une propreté irréprochables afin de ne pas contaminer les raisins et le vin.

Car notre homme en a fait du chemin au cours de sa carrière. Après avoir travaillé comme employé pendant une dizaine d'années, il s'estime prêt et fonde sa propre entreprise en 1991 qui connaîtra dès le départ beaucoup de succès.

Il découvre à la fin des années 80 l'Argentine qui le séduit énormément. Encore une fois, après avoir travaillé pour d'autres pendant quelques années, Paul Hobbs s'associent avec Andrea Marchiori et Luis Barraud pour démarrer leur propre domaine, Vina Cobos.

Et ceci est sans compter la marque Crocus qui est le résultat d'un partenariat qu'il a conclu en 2009 avec la maison Georges Vigouroux établie en 1887, un producteur renommé de la région de Cahors dans le Sud-Ouest de la France, afin d'élaborer des vins de Malbec, cépage présent aussi bien dans cette région française qu'en Argentine.

J'ai eu le privilège de goûter une dizaine de vins élaborés par Paul Hobbs qui proviennent de ces trois régions différentes du monde (Californie, Argentine et France). Notons que M. Hobbs ne fait pas de vins d'entrée de gamme. On parle ici de vins de milieu et de haute gamme, soit de 20$ à plus de 200$ parfois.



Je vous livre ci-dessous quelques détails à propos de quatre de ces vins.

Chardonnay, Felino, Vina Cobos, 2014, Argentine, 20,25$
Ce vin, issu de raisins en provenance de trois vignobles argentins situés à une bonne altitude, n'a été élevé sous bois que pour 5% de sa production. C'est pourquoi il m'a semblé plus élégant que sa version 2013 que j'avais commentée  (voir ici).

Malbec, Crocus, Paul Bertrand, Cahors, 2011, France, 100$ (imp. privée)
Ce vin de grande race a été élaboré avec des raisins dont les vignes poussent sur un sol argilo-silicieux pauvre sur les troisièmes terrasses de la rivière Le Lot. Élevé pendant 18 mois en barriques neuves à 50% et de second usage pour le reste, il est puissant et souple à la fois. Sa finale est remarquablement précise et longue.

Malbec, Bramare,  Marchiori vineyard, Luyan de Cuyo, Mendoza, 2010, Argentine, 79,50$
Le vignoble Marchiori possède un sol d'argile et de sable avec de la pierre et du gravier en sous-sol. Malgré son élevage de 18 mois en fûts français et américain, après 5 ans, nous avons déjà une bouche juteuse et gourmande remplie de mûre et de myrtille. Pour voir ce qu'est un grand vin de Malbec.

Cabernet Sauvignon, Crossbarn, Paul Hobbs, Napa, Californie, 2012, États-Unis, 51,50$
Bien qu'encore jeune, ce vin démontre déjà son potentiel grâce à sa belle matière déjà passablement assouplie et équilibre. Une petite amertume compense la bouche plutôt épicée pour le moment. Il sera grandiose d'ici 7-8 ans mais il n'en reste plus beaucoup.


 
Michael Mondavi

Qui ne connaît pas les vins, du moins leurs noms, de la maison Robert Mondavi, l'une de celles qui a fait véritablement aider à faire découvrir et aimer le vin aux Américains?

C'est le 19 mai dernier au restaurant Le Sinclair dans le Vieux-Montréal, en présence de plusieurs autres sommeliers et chroniqueurs vins, que j'ai pu rencontrer l'un de ses fils, Michael Mondavi, qui a démarré sa propre affaire il y a déjà presque 15 ans. Celui-ci était alors accompagné de sa fille Dina. Ils étaient venus présenter quelques uns des vins du domaine Michael Mondavi, à ne pas confondre avec ceux de la maison Robert Mondavi qui a été vendue en 2004 au groupe Constellation.


Les enfants de Michael Mondavi représentent la 4è génération de la famille à graviter dans le monde du vin. Voici certaines dates qui expliquent un peu le parcours vinicole de cette célèbre famille.

(1883-1959) Cesare Mondavi
(1913-2008) Robert Mondavi
1943 Naissance de Michael Mondavi
1966 Fondation du domaine Robert Mondavi
1999 Michael Mondavifonde le domaine Michael Mondavi
2001 Lancement des vins de la gamme Oberon
2004 Lancement de la gamme Isabel Mondavi
2004 Le domaine Robert Mondavi est vendu au groupe Constellation
2008 Lancement du vin "M" par Micheal Mondavi
2009 Lancement du vin "Emblem"
2014 Lancement du vin "Animo"

Michael Mondavi, son épouse Isabel, son fils Robert jr, et sa fille Dina
Les personnes présentes ont pu dégusté huit vins du domaine. Seulement le vin haut de gamme, le M de Michael Mondavi est disponible à la SAQ. Les autres vins peuvent être soit obtenus par importation privée par l'entremise de leur agent, ou seront disponibles éventuellement dans le réseau.
 
Sauvignon blanc, Oberon, Napa, 2013, Californie, 19,95$

75,7% de Sauvignon blanc et 24,3% de Sauvignon blanc Musqué. Élaboré par le maître de chai Tony Coltrin qui a plus de 40 vendanges à son actif. Les raisins proviennent des vignobles d'Oso et de Milliken. Cela donne un vin blanc vibrant et croquant où le citron et la lime sont très présents. La robe est jaune clair avec de légers reflets verts. L'équilibre entre l'acidité et le gras du fruit est parfait. Ceci est obtenu par une fermentation en cuves inox pour une partie de la production, et en barriques pour une autre partie. (n.d. spécialité à venir)



Les trois gammes de vins rouges de la maison sont Emblem, Animo et "M" de Michael Mondavi. En voici un aperçu.

La gamme Emblem comprend deux vins: 

Cabernet Sauvignon, Emblem, Napa, 2012, Californie, 49,75$

78% Cabernet Sauvignon, 7% Syrah, 7% Petite Syrah, 4% Zinfandel, 4% Petit Verdot.
Ce vin est élaboré avec des raisins en provenance de différents vignobles possédant des sols différents, soit volcaniques ou alluviaux, lesquels apportent richesse et complexité. C'est le bébé de Robert et Dina. Il a été élevé pendant 15 mois en barriques de chêne français, neuves pour les 2/3. Il en résulte un vin souple et et riche, aux tanins fondus, au goût de mûre, cassis et de vanille torréfiée. Un vin accessible même en jeunesse mais qui peut aussi vieillir quelques années  (n.d. spécialité à venir).


Cabernet Sauvignon, Emblem, Oso vineyard, Napa, 2012, Californie, 79,75$

86,2% Cabernet Sauvignon et 13,8% Petit Verdot.
Élaboré uniquement à l'aide des raisins du vignoble familial Oso. Les vignes poussent en terrasses sur des coteaux à une altitude de près de 400 mètres, bénéficiant d'une bonne amplitude thermique. Le sol est poreux et caillouteux. Après une macération d'environ 25 jours, le vin est transféré dans des fûts de chêne français, neufs à 77%, pour un élevage de 20 mois. Le vin est semblable au précédant, mais avec plus d'élégance et de puissance. À faire vieillir de 6 à 8 ans (n.d. spécialité à venir).


Cabernet Sauvignon, Animo, Napa, 2011, Californie, 99,75$ 

82,9% Cabernet Sauvignon et 17,1% Petit Verdot. 
Animo est un mot italien signifiant "esprit" ou "cœur". C'est aussi le nom de l'un des vignobles du domaine familial qui est situé sur le mont Atlas à environ 450 mètres d'altitude. Le moût est macéré à froid pendant quelques jours avec pigeages. La vinification dure une trentaine de jours. Ce vin profite ensuite d'un élevage pendant 20 mois en barriques de chêne français, neuves à 87%. Sans faire de jeux de mots, ce vin a réellement une âme. De sa robe pourpre émanent des parfums d'épices, de menthe et de poivre. Il se révèle concentré en bouche et procure une belle longueur. À revoir dans 5-7 ans (n.d. spécialité à venir).


Suivirent pour terminer 3 millésimes du vin M de Michael Mondavi, le 2007, le 2009 et le 2010. Ce vin est habituellement aux succursales SAQ Signature.

Cabernet Sauvignon, "M" by Michael Mondavi, Napa, Californi

100% Cabernet Sauvignon.
Les raisins ayant servi à élaborer de vin proviennent des meilleures et plus hautes parcelles du vignoble Animo cité plus haut. Après les vendanges manuelles (parfois une dizaine), l'égrappage, et une macération à froid de 5 jours, le moût macère pendant une trentaine de jours. Il est ensuite transféré dans des barriques de chêne français, neuves à 87% pendant 28 mois et affiné en bouteilles pendant 15 mois. Un vin haute couture.

Millésime 2007 à 214,25$: Robe rubis foncé, légèrement grenat, nez un peu timide de fruits rouges et noirs; la bouche est maintenant assouplie par le temps; belle finale que l'on aurait  souhaité un peu plus longue. Le vin est probablement dans un creux de vague présentement.

Millésime 2009 à 255,00$: Mon préféré parmi les 3 millésimes. Couleur profonde et pourpre. Arômes de mûre, cassis, épices et de poivre. Bien structuré avec des tanins fins et serrés. Bouche suave et caressante. Très élégant et longue finale. Bon pour 8 ans au moins (n.d. spécialité à venir).

Millésime 2010 à 255,00$: Très semblable au 2009 et presque aussi bon. Encore un peu jeune cependant. De toute manière, il ne sera pas disponible ici avant au moins un an. Il aura eu le temps de s'assouplir d'ici là. On en prend note!

 

Menu du 8 juin 2015 servi à la résidence montréalaise de Michel Chapoutier





Parallèle 45, Paul Jaboulet Aîné, Vallée du Rhône, 2013, France


Cépages:  60% Grenache et 40% Syrah 
Code #:     332304
Prix:           16,35$
Alcool:      13,5%
Sucre:       2,9 gr/litre
Servir:      16° Celsius
Carafe:     20 min.

Après 6 générations, suite au décès de Gérard Jaboulet en 1995 et des différents conflits familiaux qui s'en suivirent, ce domaine fut racheté en 2006 par la famille Frey, propriétaire du Château La Lagune de Bordeaux. 

La maison Paul Jaboulet Aîné possède dans sa gamme plus d'une quinzaine d'appellations en Côtes-du-Rhône, de la modeste à la plus prestigieuse.

Le vin mentionné en titre fait évidemment partie des vins d'entrée de gamme de cette maison. Ce Côtes du Rhône tient son nom du 45e parallèle Nord qui passe à deux kilomètres des caves de la Maison Paul Jaboulet Aîné. Dans le village de Pont de l’Isère, un monument symbolise cette ligne avec une inscription: « Ici commence le midi ». Ce vin porte ce nom depuis le début des années 1950.

Les vignes âgées d'environ 25 ans poussent sur des sols recouverts de galets et de terres argileuses. Pas de bois ici, que de la cuve inox afin de mettre le fruit en valeur. Ne pas servir trop chaud afin de faire ressortir la matière fruitée. Un passage en carafe de quelques minutes lui permet de s'ouvrir plus rapidement.

Filet de porc farci (prosciutto, gruyère, huile pimentée) avec beurre maître d'hôtel

Notes de dégustation:

Un vin passe-partout fait pour plaire; Robe à la couleur rubis violacée; À l'olfactif, on décèle facilement des effluves de framboise et de mûre, avec une pointe de menthol et de poivre, ain qu'un soupçon de bois de santal; De corps léger-moyen, ce vin souple s'accommodera aussi bien d'une brochette de porc, d'agneau, que de bœuf; Prix correct dans le contexte du marché du Québec et que nous souhaitons ne pas voir haussé.



mardi 18 août 2015

Layers (blanc), Peter Lehmann, Adelaide, South Australia, 2014, Australie


Cépages:  36% Sémillon, 23% Muscat, 21% Gewurztraminer et 20% Pinot Gris
Code #:     11905841
Prix:          16,95$
Alcool:      11,5%
Sucre:       9,8 gr/litre
Servir:      10-12° Celsius

Si j'ai mis le mot "blanc" entre parenthèses après le nom du vin (Layers, qui signifie couches), c'est qu'il existe aussi une autre version en rouge de cette même maison. Lorsque l'on pense aux vins australiens, les vins blancs ne nous viennent en premier en tête, encore moins l'idée d'un vin frais et très fruité comme celui-ci et ce, malgré son taux de sucre résiduel que l'on perçoit à peine.

Effectivement cet assemblage de quatre cépages en provenance de l'Australie du Sud  et à bas taux d'alcool donne un véritable cocktail de fruits. Le prix est tout à fait mérité.

J'ai découvert ce vin lors du passage le 8 mai dernier 2013 à Montréal de M. Doug Lehmann au restaurant 40 West, dans l'ouest de l'île de Montréal. Ce vin avait alors merveilleusement accompagné accompagné une délicieuse entrée de homard et de pétoncles!


Notes de dégustation:

Couleur jaune doré pâle à reflets verts; la bouche est remplie de fruits (agrumes, ananas, pêche), parfumée (Muscat) et légèrement épicée (Gewurztraminer); cuves d'inox seulement, pas de bois; un vin souple et frais développant une belle longueur aromatique, parfait en apéro comme pour accompagner à peu près tout ce qui convient au vin blanc, du saumon fumé jusqu'à la cuisine asiatique (épicée ou non). Un vin polyvalent et agréable à découvrir.